Langage / Parole Flashcards
Tableau : La Création du monde - Bocksberger - XVIe
Dieu au centre, entouré d’êtres vivants, d’animaux, d’hommes
Langage à l’origine de tout, de la création : dans la Bible, Dieu a dit qqc et cette chose s’est réalisée
rapport entre la pensée, l’action, et le langage
Tableau : La Tour de Babel - Brueghel - XVIe
Les humains construisent la tour pour tenter d’accéder au Paradis, le jardin d’Eden, l’arbre de la connaissance, le savoir
=> cherchent à devenir l’égal de Dieu
Ils parlent au début la même langue
Dieu les punit en créant de nouvelles langues
=> malentendus, pas de communicationn
Pouvoir unificateur de la langue
Aristote - Le langage est indispensable pour exprimer les idées, les pensées
mots
= outils de communication des pensées non verbales
= symboles des états de l’âme (sentiments, émotions
Rapport entre langage et humanité - Homo loquens
dialogue => propre à l’humain
l’homme grandit grâce au langage, atteint une forme de rationalité
=> l’homme ne peut progresser que grâce au langage
ref : Victor, l’enfant sauvage. il n’a pas pu bénéficier du langage et devient donc exclu de la société
on baigne en permanence dans le langage
homo loquens = homme qui parle ( ≠ homo faber de Bergson = homme qui construit)
Définitions : langue et langage
Langue = ensemble de mots, symboles significatifs qui adhèrent à des règles, valables pour un groupe culturel donné
Langage = faculté de l’homme de pouvoir utiliser les paroles, des langues
Limite des mots + universalité du langage
Sentiment que les mots ne nous permettent pas d’exprimer ce que l’on veut dire (on n’arrive pas à entrer dans la singularité de notre expérience)
=> inadéquation entre le langage et nos ressentiments
Caractère universel des mots = il faut qu’ils soient utilisables par tous
=> le langage dépasse nos expériences individuelles
le langage repose sur l’interprétation => quiproquos
Les mots et la réalité
Le rapport que l’on a avec la réalité passe par le langage (on distingue les choses en les dénommant)
Cependant on n’apprend pas grand chose sur les objets quand on les dénomme, les distingue entre-eux (singularité)
=> on est obligé d’interpréter
Langage des hommes ( ≠ langage des animaux)
Homme = être de raison (Descartes)
on peut évoquer des réalités qui n’existent pas, qui n’existent plus
on peut sortir du cadre de l’énonciation
poser des questions
un discours peut porter sur un autre discours (dimension multilinguistique)
Rapport entre le langage et le pouvoir
langage = reflet de savoir
=> outil de pouvoir
on peut imposer notre pouvoir sur les autres, les influencer par la parole
Sophisme + écoles de rhétorique :
on apprend aux gens à bien parler
Benveniste (linguiste français du XXe) - Différences entre le langage humain et celui des animaux
langage humain :
- dialogue, échanges d'énoncés - contenu illimité, on peut parler de tout - pas de rapport direct nécessaire entre l'énoncé et la réalité => ouverture à une infinité de mondes
langage des animaux (ex : abeilles) :
- l'énoncé conduit directement à une action - contenu réduit aux instincts / besoins - rapport direct avec la réalité, dépend des circonstances
Saussure (linguiste suisse du XIXe) - Le langage est-il arbitraire ?
à la fois nécessaire et arbitraire
arbitraire par sa formation (choix des mots au départ)
nécessaire car les nouveaux sont créés sur la base d’autres mots
=> plus de hasard, contingence
=> fixité du langage par la tradition
Leibniz (philosophe allemand du XVIIe) - Le nom permet-il de saisir la singularité de l’objet ?
rapport entre le nom / mot et l’objet
les mots ne renvoient pas à l’objet dans sa singularité, même s’ils le désignent
Bergson (philosophe français du XIX-XXe) - Le langage trahit-il la pensée ?
le langage ne peut pas exprimer la particularité de nos pensées
(on pense d’un objet, qui est vivant, ou du moins changeant)
le vivant évolue or les mots sont fixe
=> difficulté à exprimer nos pensées, notre individualité
utilisation des figures de style pour mieux illustrer nos pensées
Benveniste - La pensée conditionnée par la langue dans laquelle elle est conçue
la pensée ne peut exister que par l’intermédiaire des mots
=> conditionnée par la langue dans laquelle elle est conçue, ou en particulier dans notre langue maternelle
Ricoeur (philosophe français du XXe) - Traduire, est-ce trahir ?
diversité des langues :
- inutile par rapport à la théorie de Darwin (communication pour la survie) - possibilité + obligation des gens d'apprendre d'autres langues
il faut avoir des points communs entre les langues pour les apprendre, il y a un fond commun
=> traduction possible
pas de fond commun
=> pas de traduction possible, on vit dans une incompréhension qui nous échappe
traduction = exercice risqué, entre fidélité et trahison
on risque de négliger les connotations liées à une culture lorsqu’on traduit un mot
Lévi-Strauss (anthropologue français du XXe) - L’écriture, un outil de domination plutôt que de conservation
doxa, pensée commune :
l’invention de l’écriture permet de conserver des informations => naissance de la tradition, la culture
selon Lévi-Strauss :
écriture = instrument de pouvoir, de domination
sert à faire fixer les lois et la hiérarchie
alphabétisation = sert à imposer les lois
=> emprise sur le peuple, pas un outil de libération
Deleuze (philosophe français du XXe) - Qu’est-ce la littérature
langue des écrivains = langue étrangère
outils l’illustrations, de formation des Idées :
- auditions : assonances, allitérations, anaphores
- visions : métaphores, comparaisons
=> permettent d’insérer de la vie dans l’art
Littérature :
création d’une langue différente au sein d’une même langue, qui est significative
correspond à des auditions + visions
risque d’être mal comprise