Bonheur Flashcards
Aristote (IVe av. JC) - Deux types de bonheur + bonheur qui se construit
bonheur du philosophe = bien suprême, la contemplation (état de l’âme qui se donne tout entière à la méditation)
bonheur de l’homme ordinaire = la mésothèse (voie moyenne, modération)
le bonheur se construit tout le long d’une vie + ne réside pas dans la chance
=> libre activité (volontaire) menée à sa perfection au cours d’une vie
bonheur = fin légitime de la vie
Saint-Juste (homme politique français du XVIIIe ayant joué un rôle important durant la Révolution) - Bonheur = idée neuve
le bonheur est devenu après l’Antiquité une valeur oubliée, qui n’a plus beaucoup d’importance
exemples de valeur clés :
- pensée médiévale : le Salut - pensée classique : l'héroisme - pensée romantique : exaltation
le bonheur deviendra la valeur reconnue chez les intellectuels du XVIIIe (Lumières)
Succès de l’idée de bonheur de nos jours
le bonheur n’exige pas d’énormes efforts (que de petits renoncements, des actes simples), fait de modesties
il suffit d’avoir de la chance
étymologie : bonheur = bon présage
=> ne dépend pas de la volonté mais de l’extérieur
=> ne dépend pas du mérite mais des circonstances sur lesquelles on n’a aucune prise
bonheur => stabilité, tranquilité intérieure
conformisme = le bonheur nous rend conforme au modèle pour réussir
Plaisir ≠ bonheur
plaisir condamné car :
- éphémère
- satisfaction des tendances biologiques (et non de l’esprit)
- lien avec l’imagination (paradis artificiels) :
mise en scène d’un plaisir => procure un plaisir
peut embellir excessivement => déception
Descartes - Favoriser la réalité
il faut favoriser la réalité, aussi dure soit-elle que l’illusion
Épicure (philosophe grec du IVe) - Choisir les bons plaisirs
je doit savoir me priver de certains plaisirs (des plaisirs excessifs)
Kant (philosophe prussien du XVIIIe) - Lien entre bonheur et morale
caractéristiques du bonheur = stabilité
=> valeur morale
le bonheur réside dans l’accomplissement du devoir + cela permet d’obtenir la liberté
je serais satisfait de moi + en harmonie avec les autres
=> ce qui me prémunit contre la tentation de dominer
Critique de la stabilité du bonheur
les hommes = êtres de raison
=> recherchent en permanance la connaissance
le côté stable du bonheur fait que les comportements d’acceptation prédominent les comportements d’action
stabilité <=> stagnation
=> opposition à l’exigence de dépassement (volonté d’obtenir plus de connaissances)
exemple de dépassement :
Prométhée qui vole le feu divin (instruments techniques) aux dieux pour l’apporter aux hommes
Bonheur et satisfaction de désirs
désir d’avoir (de possession)
=> illimité
=> pas le signe réel du bonheur
désir d’être
=> précaire, dépend d’autrui
=> lien entre bonheur et désir = forme de rattachement, d’esclavage
Bonheur chez les stoiciens et épicuriens
visions qui s’opposent
mais même résultat cherché => l’ataraxie (paix intérieure)
chez les stoiciens :
eudémonisme = le bonheur est le but de l’existence
il faut se détacher des désirs et seulement rechercher des choses accessibles
chez les épicuriens :
hédonisme = bonheur lié au plaisir
hédonisme calme et vertueux
seuls les désirs naturels et nécessaires méritent d’être satisfaits + la plupart des peurs sont absurdes
Leibniz (philosophe allemand du XVIIe) - Bonheur dans le fait d’exister
bonheur <=> fait d’avoir été tiré du néant, fait d’exister dans ce monde
=> notre existence concourt dans l’harmonie de tout (dimension religieuse)
Platon - Bonheur commun > bonheur personnel
bonheur du philosophe = celui qui ne doit rien aux autres + ne prive pas autrui de faire son bonheur
bonheur commun bcp plus important que le bonheur personnel
Bentham (philosophe anglais du XVIIIe, père de l’utilitarisme) - Bonheur collectif
il convient de vouloir le plus grand bonheur pour le plsu grand nombre
bonheur collectif : n’existe que dans une société dont le principe repose sur la libre association sur un projet commun + même idéal de vie
le citoyen doit rester libre à définir son propre bonheur
=> les politiques doivent favoriser la possibilité d’être heureux mais pas de l’imposer
Kant - Méfiance de l’État paternaliste
il faut se méfier d’un État paternaliste, qui pourrait chercher à nous indiquer les moyens d’être heureux, ce qui risque d’enlever la liberté des citoyens
Spinoza (philosophe hollandais du XVIIe) - Bonheur dans l’entendement
le bonheur réside dans le fait d’exploiter sa perfection propre, il ne faut pas essayer de devenir le voisin
il faut s’éloigner de la publicité (incitation à faire comme les autres)
faire les choses qui me conviennent, qui sont bonnes pour moi me conduit au bonheur
(les choses ne sont pas intrinsèquement bonnes ou mauvaises mais sont bonnes ou mauvaises pour moi)
il faut faire le plus d’expériences possibles pour déterminer son bonheur
Spinoza - Cause adéquate et inadéquate
cause adéquate :
cause qui peut par elle seule expliquer son effet
cause inadéquate :
son effet dépend aussi d’autres choses, de l’extérieur
plus facile d’être heureux si l’on est la cause adéquate de qqc
Bourdieu (sociologue français du XXe) - Grande misère et petite misère
il ne faut pas négliger les petites misères, ni les juger par rapport aux grandes misères
=> on risque de s’interdire d’apercevoir une part des souffrances caractéristiques d’un groupe particulier, d’un ordre social
Alain (philosophe français du XXe) - Le bonheur des uns fait le bonheur des autres
devoir moral envers autrui d’être heureux
qqn d’heureux est capable de purifier l’air remplie de malheur, d’ennui, de désespoir
=> améliore la vie commune (paix sociale)
importance des gens heureux :
il faut une volonté, se battre, fournir des efforts pour être heureux
promesse du bonheur aux gens qu’on aime = plus beau don, il est généreux d’aider qqn à trouver son bonheur
(paradoxe car bonheur lié à l’égoisme et devoir + générosité liés à l’altruisme)
gens malheureux = néfastes, provoquent la violence, le conflit, la déception
Kant - Choisir le bonheur ou le devoir ?
morale = ensemle de règles de conduite considérées comme bonnes
agir moralement = agir par devoir
il ne faut pas faire du devoir moral un moyen de son bonheur (corruption de l’intention morale)
impératif catégorique : quelles que soient les circonstances, il faut toujours faire le devoir, choisir la vertu
tant que la priorité du devoir moral n’est pas compromise, il faut favoriser le bonheur
le bonheur peut être considéré comme un devoir