Langage, lecture Flashcards

1
Q

Quelles est la similarité et quelles sont les différences (3) entre dénomination d’objets et lecture?

A

Similarité : implique une forme de reconnaissance visuelle et la production de réponses verbales
Différences :
1- L’accès linguistique est optionnel dans la reconnaissance d’objet alors qu’il est l’essence même de la lecture
2- Les éléments visuels sur lesquels repose la lecture (lettres) sont en nombre limité et des contraintes de légalité orthophonique régissent leurs arrangements possibles - pas le cas pour les objets
3- Des règles relativement stables déterminent la correspondance entre les lettres ou groupement de lettres et la prononciation - aucune règle semblable n’existe pour la reconnaissance d’objets

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2
Q

Décrivez le postulat posé quant au processus de lecture par l’architecture fonctionnelle.

A
  • La dénomination de mots ou non-mots exige un traitement orthographique accompli par la voie lexicale ou par la CGP.
    > Les non-mots ne peuvent être lus que par la voie CGP
    > Les mots irréguliers (chlore, yacht) ne peuvent être lus que par la voie lexicale
    > Les mots réguliers peuvent être lus par une voie ou une autre
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3
Q

Le choix entre la voie CGP ou la voie lexicale varie de façon dynamique selon trois facteurs. Lesquels?

A

1) La nature de la tâche (dénomination vs catégorisation sémantique)
2) Le contexte (décision lexicale où les non-mots sont prononçables/imprononçables/homophones de vrais mots)
3) Les caractéristiques spécifiques du mot (eg: impact de la fréquence lexicale)

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4
Q

Quelles sont les 6 caractéristiques importantes de la performance normale de lecture? (performance = latence, taux d’erreurs)

A

1) Indépendante de la longueur du mot (nb de lettres)
2) Meilleure avec les mots plus fréquents
3) Meilleure avec les mots que les non-mots
4) Meilleure avec les mots réguliers qu’irréguliers
5) Meilleure avec les mots imageables que peu imageables
6) Meilleure avec les mots ayant plus de voisins orthographiques (main : bain, gain, nain, pain, sain, vain)

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5
Q

Quelles aires du cerveau sont activées lors de la lecture?

A
  • Très grande variété de zones activées lors de l’exécution de la lecture
    1) Visual form word area (VFWA)
    2) Gyrus temporal (MTG/STG)
    > traitement phonologique réceptif et productif
    3) Gyrus frontal inférieur “pars opercularis”
    > traitement phonologique réceptif et productif
    4) Gyrus supramarginal (SMG)
    > Sémantique
    5) Gyrus frontal inférieur “pars triangularis”
    > Sémantique
    6) Faisceau arqué
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6
Q

Comment se fait l’accès à VFWA?

A
  • Via la séquence des aires V1, V2, V3, V4, VO et enfin VFWA
  • Les mots activent la voie ventrale ET dorsale
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7
Q

L’aire MT est-elle impliquée en lecture?

A

Oui : elle pourrait être impliquée dans les mouvements oculaires et attentionnels en lecture

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8
Q

Décrivez la VFWA.

A
  • Pourrait être dédiée exclusivement à la lecture
  • D’autres soutiennent qu’elle peut être activée par une autre classe de stimuli (objets notamment)
  • Beaucoup plus sensibles aux mots qu’aux dessins d’objets et plus sensibles aux mots qu’aux non-lettres
  • Son activation distingue les bons des mauvais lecteurs
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9
Q

Qu’arrive-t-il en l’absence du faisceau arqué chez l’enfant? En quoi joue-t-il un rôle important en lecture?

A
  • Une incapacité à apprendre à lire
  • Le niveau de connectivité offert par le faisceau arqué est corrélé avec le niveau de conscience phonologique (capacité à traiter les sons de la langue et d’effectuer la segmentation de mots présentés oralement en phonèmes)
  • Un plus grand volume du faisceau arqué dans l’HG que droit est associé à la mémoire phonologique et aux habiletés de lecture
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10
Q

Quels sont les 4 types de dyslexies acquises?

A

1) Dyslexie de surface
2) Dyslexie phonologique
3) Dyslexie profonde
4) Dyslexie lettre-par-lettre (alexie pure)
Chaque type concerne une composante particulière de l’architecture fonctionnelle de la lecture

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11
Q

Décrivez la dyslexie de surface.

A
  • Trouble de la lecture caractérisé par des erreurs fréquentes sur des mots présentant une correspondance irrégulière de l’orthographe de prononciation (eg : chlore)
  • Ces erreurs sont souvent des régularisations. Des erreurs visuelles sont parfois observées et celles-ci peuvent être fréquentes (chaise->chose)
  • Lésion associée : temporale antéro-latérale gauche
  • Explication proposée : atteinte de l’accès au lexique orthographique ou de la voie reliant ce système à celui des représentations phonologiques
    > il ne reste que la voie CGP
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12
Q

Décrivez la dyslexie phonologique.

A
  • Trouble affectant sélectivement la lecture de non-mots ou de nouveaux mots
  • Lésion associée : jonction temporo-pariétale gauche, pouvant déborder sur le cortex frontal
  • Explication proposée : atteinte du mécanisme de CGP
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13
Q

Décrivez la dyslexie profonde.

A
  • Trouble défini par la production d’erreurs sémantiques (chaise->table) et une incapacité à lire des non-mots et des mots grammaticaux (car, donc, etc.)
  • Peut également être accompagné d’une moins bonne performance de lecture pour les mots abstraits/peu imageables que pour les mots concrets/imageables
  • Lésion associée : atteinte hémisphérique gauche étendue
  • Explication proposée : lecture reposant exclusivement (ou presque) sur la voie sémantique, qui elle-même serait partiellement atteinte
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14
Q

Décrivez l’alexie pure.

A
  • Caractérisée soit par une incapacité totale de lecture ou, plus communément, par une performance de lecture correcte mais très laborieuse, et en particulier par une augmentation linéaire importante du temps de lecture avec le nombre de lettres dans un mot
  • Fréquemment présente dans l’agnosie associative d’objets (mais ces troubles sont dissociables)
  • Lésion associée : occipitale gauche, MB paraventriculaire (la lésion empêche un accès des voies visuelles au gyrus fusiforme gauche)
  • Explication proposée : déficit au niveau de l’encodage de l’identité des lettres
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15
Q

Dans la dyslexie lettre par lettre, les patients effectuent un traitement ___ des lettres, contrairement aux lectures normaux qui effectuent un traitement ___.

A

séquentiel, en parallèle

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16
Q

La dyslexie LPL est souvent accompagnée d’un phénomène de lecture implicite. Expliquez.

A
  • Décision lexicale ou catégorisation sémantique rapide
  • Effet d’amorçage orthographique abstrait pour des mots dont le sujet est inconscient
    > capacité résiduelle du traitement parallèle des lettres, mais est toutefois insuffisante pour permettre une identification fiable d’un mot, d’où la nécessité d’une stratégie compensatoire lettre-par-lettre
17
Q

Qu’observe-t-on au niveau des activations cérébrales chez les dyslexiques LPL?

A

Activations plus fortes que chez les lecteurs normaux dans les régions

1) frontale
2) pariétale inférieure gauche
3) occipitale droite

18
Q

En lecture à haute voix, qu’observe-t-on sur le traitement parallèle des lettres chez les dyslexiques LPL?

A
  • Même en lecture à haute voix, on retrouve des indications d’un traitement parallèle résiduel
  • Les effets de voisinage orthographique (1), de fréquence lexicale (2) et d’imageabilité (3) sont abolis si les lettres du mot cible sont présentés séquentiellement : donc il y aurait un traitement parallèle des lettres
19
Q

Si les lettres constituant les mots sont de haute confusabilité (haute similarité visuelle avec d’autres lettres), qu’arrive-t-il chez les dyslexiques LPL?

A
  • Les effets de voisinage orthographique (1), de fréquence lexicale (2) et d’imageabilité (3) sont abolis : cela démontre un trouble visuel interférant avec l’identification des lettres comme étant à l’origine de la dyslexie LPL.
20
Q

À quoi serait liée la difficulté que présentent les dyslexiques LPL avec les lettre de haute confusabilité?

A

À leur incapacité à traiter adéquatement la bande de fréquences spatiales critiques pour l’identification des lettres

21
Q

Comment fait-on pour tester le traitement des fréquences spatiales chez les dyslexiques LPL?

A

On vient mesurer leur taux de succès d’identification de lettres dépendamment de la fréquence spatiale de l’image présentée.

22
Q

On teste le traitement des fréquences spatiales chez les dyslexiques LPL. Que constate-t-on?

A

Ils ont un biais (ils privilégient) des fréquences spatiales très basses, ce qui semble être responsable de l’effet de confusabilité de lettres

23
Q

Quand on essaie de reproduire le biais pour de basses fréquences spatiales chez les lecteurs normaux (avec un filtre passe-bas), que constate-t-on?

A
  • Cela cause l’effet de confusabilité des lettres

- MAIS ça n’entraîne pas d’effet de longueur de mot important