4- Champs récepteurs, propriétés avancées Flashcards
Quel est le but de la perception?
Nous informer sur notre environnement en vue de lui attribuer un sens, de l’interpréter.
Quel est l’objectif de la vision?
- Identifier les causes, dans l’environnement, du pattern de distribution lumineuse projeté sur la rétine.
- Un traitement exclusivement local de l’info est donc insuffisant
- Il est nécessaire d’intégrer l’info locale au contexte dans lequel elle se situe
Pourquoi dit-on que l’information rétinienne est réduite relativement à celle qui serait nécessaire pour établir la constitution véridique et complète de l’environnement?
1- Projection du monde 3D à une rétine 2D
2- L’occlusion rend nécessaire la complétion de l’info manquante
3- La transparence d’une surface doit être prise en compte dans l’interprétation de ce qui se trouve derrière
4- La lumière reçue par l’oeil est typiquement le résultat de l’interaction entre les caractéristiques de la lumière ambiante et la réflectance des surfaces
Donnez la définition classique du champ récepteur. Que remarque-t-on dans cette définition?
Partie du champ visuel qui, lorsque stimulée, affecte la réponse du neurone, qui est essentiellement constituée à partir de connexions ascendantes.
On remarque que selon cette définition, aucun traitement n’est effectué sur l’information contextuelle.
Décrivez les voies occipito-temporale (quoi) et occipito-pariétale (où).
- Occipito-pariétale :
Cellules ganglionnaires M => Magno LGN => V1 => V2 => V3 => MT => pariétal - Occipito-temporale :
Cellules ganglionnaires P => Parvo LGN => V1 => V2 => V4 => IT
Que constate-t-on par rapport à la définition classique du champ récepteur versus ce qu’on observe?
- Certaines propriétés de réponses des neurones corticaux impliqués dans la vision (info contextuelle) vont au-delà de ce qui est prévu par la définition classique du CR. On parlerait donc de champs récepteurs non-classiques.
- Ces propriétés non-classiques des CR semblent déterminées en grande partie par les connexions horizontales (intra-aires) et/ou descendantes reçues par les neurones.
Qu’ont observé Allman et ses collaborateurs au sujet de l’importance des effets de contexte sur les réponses neuronales?
Dans l’aire MT…
- Modulation de la réponse dans le CR classique par une stimulation contextuelle qui n’a aucun impact sur la réponse du neurone si elle est présentée seule.
- Les effets de contexte sur les réponses neuronales sont fortement apparentés à ceux observés au niveau comportemental
- Ces effets ont été aussi observés dans d’autres aires (dont V1) et pour une variété de propriétés de la stimulation (orientation, disparité binoculaire, etc.)
Utilisez l’effet de saillance pour expliquer l’effet de contexte sur la réponse des cellules de l’aire V1 à l’orientation de lignes.
> Une ligne seule cause de la saillance
Une ligne dans un nuage de ligne similaire ne cause pas de saillance
Une ligne dans un nuage de ligne orientées différemment cause de la saillance
Une ligne dans un nuage de lignes à orientations toutes différentes ne cause pas de saillance
- Quand un neurone de V1 est stimulé par un de ces “displays”, pour que son CR couvre seulement la ligne cible, la modulation contextuelle signale la saillance perceptuelle de ladite ligne
- Ces observations sont fortement liées à l’impression qu’a un observateur de saillance de la cible et aux performance de détection
Qu’est-ce le groupement par colinéarité? Par quoi la facilité d’effectuer ces groupements est-elle modulée?
- Lorsqu’on regroupe des parties d’une image séparées par des lignes
- Facilité modulée par
1. La colinéarité
2. La distance relative (ne doivent pas être trop éloignés)
3. L’angle (former une ligne qui se suit)
4. Le décalage axial
Comment explique-t-on les effets du groupement par colinéarité?
Ils sont expliqués en terme de “champ d’association” pour un trait donné, qui dépend de
1. L’orientation relative
2- L’angle
3- La distance
Vrai ou faux? La réponse de l’aire V1 est affectée par un contexte constitué de segments de même orientation.
Vrai.
Le neurone répond maximalement avec 3 segments de même orientation superposés.
Vrai ou faux? Le contraste n’a pas d’impact sur l’effet du contexte.
Faux. L’effet du contexte varie en fonction du niveau de contraste des stimuli présentés.
- Un maximum de contraste fait apparaître un effet inhibiteur plus marqué dans le contexte
- Comme le contraste réfère à l’intensité de la stimulation appliquée, ceci suggère qu’au niveau synaptique, il y a un équilibre fragile entre les connexions excitatrices et inhibitrices en jeu, qui peut facilement basculer en fonction du contraste relatif des stimuli
Sur quoi la ségrégation figure-fond repose-t-elle? Que peut-on en conclure sur la modulation des réponses par rapport au contexte?
- Elle repose sur un contraste d’orientation (ou mouvement, disparité, couleur et luminance)
- Associée à une modulation (modification) des réponses neuronales dans V1
- Cet effet n’est pas limité à la bordure figure-fond mais s’étend également à l’intérieur de la figure après environ 100 ms, et ce même si les traits au centre de la figure ont tous la même orientation (effet de complétion - “filling in”).
Qu’arrive-t-il à la réponse de neurones de V1 si on augmente le rayon (la taille) d’un réseau?
- Deux types de réseaux :
1. sRFhigh (haut contraste)
2. sRFlow bas contraste) - Augmente la réponse du neurone, jusqu’à l’atteinte d’une certaine limite
- Cette limite est atteinte plus rapidement avec un réseau sRFhigh que de sRFlow
- La taille du sRFhigh est 2-3 fois plus grande que le champ récepteur classique, et la taille du sRFlow est environ le double de celle du sRFhigh
- Dans l’étendue intermédiaire entre sRFhigh et sRFlow, nommée bordure proximale, l’effet de contexte est soit inhibiteur (haut contraste), soit facilitateur (bas contraste)
- Au-delà du sRFlow (bordure distale), l’effet de contraste est toujours inhibiteur
Que se passe-t-il, autant au niveau comportemental que neuronal (dans V1), à l’intérieur de la tache aveugle?
Un effet de complétion.