La lente démocratisation des sociétés européennes Flashcards
Qu’est-ce que la démocratie libérale?
1) Le libéralisme est un premier concept et la démocratie un autre. Bernstein montre que ces deux éléments sont contradictoires et ont dû trouver un compromis historique qui arrive à maturation au cours du XXe siècle devenant pour le reste du monde un modèle à imiter.
2) le premier modèle de démocratie libérale apparait au Royaume-Uni sous la pression des ouvriers et paysans, il emerge ensuite en France.
3) Le principe de base de la démocratie libérale est la souvraieneté de la nation ainsi que l’éléction de délégués, un système parlementaire, un libéralisme politique lié à un libéralisme économique et social dont le but est de protéger les libertés et droits fondamentaux.
Quelles sont les conséquences paradoxales de la 1ere Guerre mondiale en terme de démocratie?
1) Avant 1914, les pays ont souvent des régimes parlementaires, mais ils ne sont pas pour autant démocratiques. La victoire de la 1ereGM est présentée comme la victoire des idéaux démocratiques. Les républiques s’imposent en 1919 la plupart des régimes en europe sont des républiques. Cependant, de triomphe est court car la républqiue ne permet pas d’éviter des troubles (problèmes politiques, sociaux, guerres civiles) et la révolution Bolchévique de 1917 est prise également comme modèle. On constate de nombreux coups d’Etats (Pologne, Portugal ou Espagne) .
2) En 1937 l’europe est majoritairement autoritaire, seuls le Royaume-Uni, la France, la Tchécoslovaquie et les Pays nordiques restent démocratiques car historiquement la démocratie y est plus ancrée.
Peut-on parler d’une victoire de la démocratie après la 2e Guerre mondiale?
Il existe un sentiment que l’europe est prédéstinée à la voix pacifique de la democratie, on constate une victoire de celle-ci bien qu’il existe des conflits sur sa définition dû à l’opposition des modèles entre l’Est et l’Ouest : à l’Est les démocraties populaires sont très peu démocratiques, à l’ouest elle prend égalemnt différentes formes et arrive tardivement en RFA (Loi fondamentale 1949), et au Luxembourg.
Les crises de la démocratie en Europe à partir des années 70
Ces crises sont difficiles à qualifier et souvent associées à du terrorisme ou à des guerres civiles:
- crise ne irlande du nord “les troubles” qui s’etend de 1960 à 2000 lié à la révolte de la ségregation confessionelle et aux velléités d’indépendance, cette periode est marquée par de nombreux attentats notamment de l’IRA.
- Crise en Allemagne de l’ouest où une critique du systeme est présente malgré l’installation de la démocratie notamment à cause d’anciens nazis qui n’ont pas été punis. Il y a des attentats de la RAF ( fraction armée de l’armée rouge) contre les représentants politique.
- Crise en Italie de ligues à la fois d’extrême gauche et d’extrême droite qui font des attentats (6000 en 11ans) par rejet de la démocratie libérale chrétienne.
Il y a cependant une résistance de la démocratie qui remplace les dictatures au Portugal, en Espagne et en Grèce, faisant de la démocratie le modèle principal en europe.
Comment l’auteur présente-il l’évolution vers une démocratie des partis et ses dérives?
1) Il introduit la force des partis et leur necessité par l’augmentation de la place du gouvernement dans le jeu politique qui lui même est dépendant du jeu éléctoral instauré en Angleterre à la fin du XIXe. Comme l’a montré Weber, les partis sont indispensables à la démocratie représentative puisqu’ils permettent de guider le choix de l’électeur donc de guider les masses.
2) Pour montrer que la démocratie peut avoir des dérives, l’auteur donne l’exemple du fascisme où le parti unique est en charge de tout (forme pervertie de la démocratie).
3) Il montre que la démocratie des partis peut avoir d’autres dérives puisqu’un parti est censé n’avoir qu’une dimension de service et donner la possibilité au citoyen de s’exprimer sur des idées et non sur la personnalité charismatique d’un individu.
4) Les partis posent également problème car ils peuvent manipuler l’éléctorat en guidant le choix des électeurs et en organisant les possibilités de choix, ce qui ne correspond pas à l’idéal de souveraineté populaire.
Comment la démocratie a t-elle tenté de trouver des contrepoids à la puissance des partis?
Il y a deux réponses pour faire contrepoids à la puissance des partis selon l’auteur :
1) Reconnaitre un équivalant social à la préstation politique que requiert le suffrage universel : on peut relier ça au dévaloppement du Welfare state non pas par charité mais par volonté de redistribuer les revenus de manière équitable, la démocratie est alors vécue comme l’accession à l’égalité des chances.
2) Tenter d’organiser une présence de la société civile dans la politique en dehors de tout recours aux sédimentations traditionnelles :en glissant le terrain de la démocratie, les systemes ont dû chercher de nouveaux interlocuteurs institutionnels d’où un interet croissant pour le syndicalisme. Mais la forme parti a vaincu comme forme de démocratie par excellence car elle unit la garantie d’une éducation controlée de l’électorat et la garantie d’un controle des mécanismesde sélection des élites politiques.