La fiction Flashcards
Comment définir la fiction?
a) La fiction comme monde sémantique
Fiction = tout monde imaginaire représenté dans des œuvres
aussi variées que Maria Chapdelaine ou Harry Potter.
Fictions mondes possibles (alternatifs).
Critères de cohérence et de vraisemblance
La fiction comme usage d’une catégorie de textes
- Texte => usage prédéterminé (roman vs texte journalistique)?
- Chaque lecteur décide de l’usage qu’il fait des textes
La fiction est décidé par quels concepts?
le contexte culturel, politique et historique
Qu’est-ce que la feintise ludique?
être «dans» un récit même si nous savons que c’est fictif. — critère de vraisemblance plutôt que de vérité.
Qu’est-ce qu’un bon romancier?
il n’impose pas un message, il propose un monde.
Quelles sont les caractéristiques des mondes fictionnels?
Mondes fictionnels = univers secondaires
Dépendants du monde réel
a) Frontières de la fiction instables
Personnages des mythes antiques pas considérés comme «imaginaires» À l’inverse, aujourd’hui, on oublie parfois que certains textes s’inspirent de faits réels
b) Dimensions des mondes fictionnels
Très variable, en fonction:
- du genre (nouvelle/roman),
- de l’esthétique (Balzac / Beckett), etc.
c) L’incomplétude des mondes fictionnels
Univers lacunaires, troués attrait des cycles romanesques qui donnent l’illusion de mondes «complets»
Pôle du texte:
Tout texte renvoie nécessairement au monde (caractéristiques communes
avec notre monde)
Pôle du lecteur:
Tt texte, avant même d’être lu, s’inscrit dans un horizon d’attente (Jauss) :
• Premières infos disponibles (titre, éditeur) certaines significations
• Goûts, connaissances, compétences privilégiées
Relation transtextuelles:
l’intertextualité
- l’architextualité
Qu’est-ce que l’intertextualité ?
Déf. : Présence effective d’un texte dans un autre.
La citation
Fragment d’une autre œuvre intégré dans le texte qu’on lit.
Signalée généralement par la typographie (ex: guillemets ou italique)
La référence
Simple mention du titre ou d’un élément identificatoire, mais pas de fragment de l’œuvre-source L’allusion
Texte-source pas nommé ou désigné explicitement.
Dans les trois cas :
Pôle du «texte»:
lien de contiguïté : traversée des frontières (temporelles, culturelles,
imaginaires, etc.)
=> texte comme maillon d’un réseau
Pôle du «lecteur» :
sens et valeur des intertextes dépendent de la mémoire culturelle du
lecteur
signification du lien entre les textes ?
Lecture «démultipliée», sens ramifié: vertige du sens.
Qu’est-ce que l’architextualité?
B) L’architextualité
Déf.: rapport d’un texte à un genre littéraire
Relation fondamentale aussi bien pour la production que pour la réception d’un texte :
- On écrit conformément aux règles d’un genre ou contre elles
- On lit en activant nos connaissances antérieures d’un genre (roman, poésie,
biographie etc.)
Comment s’articulent ces deux composantes (texte/genre)? Conformité, subversion,
conformité puis subversion?
Relation complexe : mélange souvent des critères formels, thématiques, etc. (Ex.:
roman policier et d’horreur (genre), romantique et réaliste (courants esthétiques),
comique et dramatique (tonalités ou registres), etc.)
De plus, conventions génériques peuvent varier d’une époque à l’autre.
Qu’est-ce que la fiction apporte à notre connaissance du monde?
Envisager fictions comme espace d’expérimentation des possibles
bénéfice cognitif, heuristique de l’effet de fiction.
Fictions : cadre privilégié pour des expériences de pensées,
i.e. élaborations d’univers fictifs dans lesquels on cherche à voir, sous une autre perspective, certains aspects de notre monde.Richesse et intérêt de la fiction : multiplication à l’infini des
contextes d’expérimentations autant de points de vue
différents.
Pas de valeur démonstrative, mais une fonction
exemplificatrice.
Exploration d’hypothèses et validation de leur légitimité.
Élaboration de modèles qui rendent notre réalité intelligible.