L'enfant maltraité Flashcards
Quels sont les différentes qualités qu’on doit utiliser avec un enfant maltraité
- Expert médical
- Connaissances en pédiatrie de la maltraitance
- Promoteur de la santé
- Promotion de la sécurité pour les enfants.
- Communicateur
- Documentation adéquate des trouvailles au dossier médical
- Collaborateur
- Collaboration avec les institutions socio-judiciaires (DPJ, Police)
Quelle est l’épidémiologie canadienne des enfants maltraités?
La maltraitance chez l’enfant est un problème de santé publique majeur. Il y a eu 235,842 investigations pour de la maltraitance chez les enfants au Canada en 2008
- 36% des cas étaient fondés après investigation par les agences de protection.
- Incidence approximative 14 par 1,000 enfants.
Que peuvent être les conséquences de la maltraitance chez l’enfant?
Quelles sont les différentes formes de maltraitance?
- Abus physique
- Abus médical
- Abus sexuel
- Abus psychologique
- Négligence
- Médicale
- Éducation
- Sécurité
- Besoins essentiels, etc…
**Weber: La maltraitance comprend 5 catégories :
- violence psychologique
- exposition à la violence familiale
- négligence
- sévices physiques
- sévices sexuels
Quand parle-t-on d’abus physiques de l’enfant?
Lorsque l’enfant subit des sévices corporels ou est soumis à des méthodes éducatives déraisonnables de la part de ses parents ou de la part d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation.
Lorsque l’enfant encourt un risque sérieux de subir des sévices corporels ou d’être soumis à des méthodes éducatives déraisonnables de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation.
C’est la forme de maltraitance la plus connue. Les sévices peuvent avoir été infligés intentionnellement ou bien résulter d’une perte de contrôle du parent.
On qualifie d’abusive toute correction induisant des séquelles physique ou laissant des traces autres qu’une simple rougeur transitoire sur la peau
Quand parle-t-on d’abus sexuel?
Lorsque l’enfant subit des gestes à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation.
Lorsque l’enfant encourt un risque sérieux de subir des gestes à caractère sexuel avec ou sans contact physique, de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation.
Quand parle-t-on de violence psychologique?
Lorsque l’enfant subit, de façon grave ou continue des comportements de nature à lui causer un préjudice de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation.
Ces comportements se traduisent notamment par :
- de l’indifférence,
- du dénigrement,
- du rejet affectif,
- de l’isolement,
- des menaces,
- de l’exploitation, entre autres si l’enfant est forcé à faire un travail disproportionné par rapport à ses capacités,
- par l’exposition à la violence conjugale ou familiale. (++ fréquent)
Il faut offrir un soutien psychosocial dans ces situations.
Quand parle-t-on de négligence chez l’enfant?
Lorsque les parents d’un enfant ou la personne qui en a la garde ne répondent pas à ses besoins fondamentaux :
- soit sur le plan physique, en ne lui assurant pas l’essentiel de ses besoins d’ordre alimentaire, vestimentaire, d’hygiène ou de logement compte tenu de leurs ressources;
- soit sur le plan de la santé, en ne lui assurant pas ou en ne lui permettant pas de recevoir les soins que requiert sa santé physique ou mentale;
- soit sur le plan éducatif, en ne lui fournissant pas une surveillance ou un encadrement appropriés ou en ne prenant pas les moyens nécessaires pour assurer sa scolarisation.
Lorsqu’il y a un risque sérieux que les parents d’un enfant ou la personne qui en a la garde ne répondent pas à ses besoins fondamentaux de la manière prévue au sous-paragraphe 1.
ET CE PEUT IMPORTE LES CIRCONSTANCES OU PERSONNES EN CAUSE.
Il est toutefois préférable de ne pas mettre la faute sur le parents, et de considérer la négligence tout simplement lorsque les besoins fondamentaux de l’enfant ne sont pas comblés.
Il existe différents facteurs de risque de maltraitance, liés à l’enfant, au parent ou même à l’environnement. Quels sont les facteurs de risque liés à l’enfant?
- Difficultés émotionnelles ou de comportement (tempérament difficile)
- Maladie chronique
- Handicap physique
- Retard de développement
- Prématurité
- Enfant non-désiré
- Enfant non-planifié
Quels sont les facteurs de risque de maltraitance liés aux parents?
- Faible contrôle de ses impulsions
- Faible estime de soi
- Abus de substance ou d’alcool
- Jeune âge
- Antécédent d’abus en jeune âge (eux qui se sont fait abusés)
- Dépression ou problèmes de santé mentale
- Attentes irréalistes par rapport à l’enfant ou mauvaises connaissances du développement normal de l’enfant
- Perception négative du comportement normal de l’enfant
Quels sont les facteurs de risque de maltraitance liés à l’environnement?
- Violence conjugale ou familiale
- Pauvreté
- Chaumage
- Faible niveau d’éducation
- Parent monoparental
- Isolation sociale
- Homme non relié biologiquement vivant dans la maison
Quel est le lien de la DPJ dans la maltraitance de l’enfant?
- Loi qui existe depuis 1979
- Sous gouvernance provinciale
- Cour de la jeunesse
Article 39 de la LPJ (loi sur la protection de la jeunesse)
“Tout professionnel, qui, par la nature même de sa profession, prodigue des soins ou tout autre forme d’assistance à des enfants, et qui, dans l’exercice de sa profession, a un motif raisonnable de croire que la sécurité ou le développement est ou peut être considéré comme compromis doivent…”
Comment doit se passer le signalement?
Si abus physique ou sexuel
- Peu importe les moyens pris par les responsables
- Sans délai
- Même si déjà signalé par une autre personne
- Même si déjà suivi à l’application des mesures
Cela nous relève du secret professionnel pour les éléments en lien avec le signalement.
Quel est le lien entre le médecin et la police lors d’une maltraitance d’enfant?
Investigation conjointe avec la DPJ
- Entente multisectorielle
La police détermine si des accusations criminelles sont portées. Ils travaillent pour le système de cour criminelle.
Pour appeler la police:
- Fait par la DPJ dans le cadre de l’entente multisectorielle (selon leur décision)
- Le MD peut communiquer avec la police en présence d’un délégué de la DPJ dans le cadre de l’entente multisectorielle à l’étape d’évaluation du signalement
- Sinon de façon générale prend le consentement du patient/parent pour appeler la police à moins de situation extrême de danger imminent
Qu’est-ce qu’une clinique de protection de l’enfance?
Elle comprend
- Pédiatres
- Infirmière clinicienne (infirmière pivot)
Il y aura prochainement une ouverture du CSIAM
Ce que les pédiatres des cliniques de protection de l’enfance ne font pas :
- entrevue avec les enfants
- tx / support psychologique des victimes
- évaluation d’un milieu social, d’une situation sociale
Quels sont les différents types de lésions cutanées qui peuvent provenir de maltraitance?
- Ecchymoses infligées
- Avec instrument
- Objet linéaire
- Gifle
- Fessée
- Morsure
- Ligature
Quelles sont les caractéristiques des ecchymoses accidentelles (donc par l’enfant en jouant) ?
- En regard d’une proéminence osseuse
- Surtout sur le devant du corps
- Sous les genoux, « facial T », tête
- Plus fréquentes en été et si présence de fratrie
- Souvent moins de 10-15 mm
- Fonction du niveau de développement et acquisition mobilité indépendante
- Rares a/n oreilles, cou, mains, OGE, fesses, abdomen
Quelles sont les localisations moins fréquentes d’ecchymoses accidentelles, donc des places où les ecchymoses sont louches?
Zone coussinées ou protégées
- Abdomen
- Fesses et partie interne des cuisses
- Organes génitaux
- Thorax et haut du dos
- Oreilles
- Creux des joues
- Cou
Que doit-on retenir au sujet des ecchymoses chez les enfants non mobiles?
La prévalence des ecchymoses (n=1200) chez les enfants est de moins de 12 mois est de 1% (Maguire)
- 1.2% des enfants de moins de 8 mois (Labbé)
Les ecchymoses chez les enfants non-ambulants sont très peu fréquentes, il faut TOUJOURS suspecter de la maltraitance (ou un trouble de la coagulation).
Que sont les lésions sentinelles?
C’est toute blessure visible à l’oeil rapportée à l’histoire par un parent ou un professionnel de la santé qui était suspecte d’abus physique (ecchymose, blessures aux freins de lèvres/langue), et qui a en effet été suivie de plus d’abus.
Dans une étude, 401 enfants <12 mois ont été évalués pour abus physique.
- 55/200 (27.5%) dans les cohorte des enfants abusé physiquement avaient une histoire de lésion sentinelle
- 23/55 (41.9%) un professionnel de la santé était au courant de la blessure
- 10/23 professionnel suspectait de l’abus physique
- 13/23 professionnel n’avait pas suspecté de l’abus physique
- 23/55 (41.9%) un professionnel de la santé était au courant de la blessure
- Le plus souvent les lésions étaient des ecchymoses
Une histoire de lésion sentinelle devrait initier les professionnel de la santé à considérer l’abus physique. L’amélioration de la détection et de la prise en charge des lésions sentinelles a le potentiel de prévenir jusqu’à 27.5% des cas d’abus dans un centre hospitalier tertiaire.
Quels sont des patrons reconnaissable d’ecchymose d’origine abusive?
- Plusieurs ecchymoses en amas (groupées)
- Plusieurs ecchymoses de même forme
- Ecchymoses qui ont la forme d’un objet ou d’une main ou d’une ligature
- Linéaire
- En forme de boucle (U)
- Gifle
- Fessée
- Morsure
À quoi peuvent ressembler des marques de brûlure chez l’enfant?
À quoi peut ressembler une marque de gifle au visage?
Quelles sont les caractéristiques qu’on peut voir dans la fessée?
On voit deux lignes verticales rouges, pcq les fesses cognent ensemble et les vaisseaux éclatent près de la craque de fesse, donc on a 2 traces verticales qui témoignent d’un claquage fort.