l'analyse sémiologique Flashcards
Quest ce que l’Analyse Sémiologique ?
C’est l’analyse des signes que l’observateur extérieur repère chez le sujet
Attention ce n’est pas ce dont le sujet se plaint
Pourquoi il y t’il toujours besoin d’une contextualisation ?
Car il peut y avoir plusieurs sens et un signe ne peut pas être interprété seul.
Pour comprendre la façon dont se comporte le patient on doit savoir dans quel contexte il nous arrive.
De quoi doit tenir compte le recueil sémiologique ?
D’un examen physique préalable, du récit de vie par le patient , d’une anamnèse des troubles.
L’examen physique
Analyse toxicologique, trouble neurologique …
Cela va changer notre interprétation dans notre recueil de signes.
Récit de vie
“Qu’est-ce qui vous amène ?”
la vie du patient en tant que tel et en tant que malade, l’histoire de vie de la personne, le patient doit raconter ce qui lui est arrivé et la façon dont il est arrivée face à nous.
L’anamnèse
C’est l’histoire des troubles
L’ordre d’un compte rendu psycho-pathologique
Introduction : Présentation du patient + Anamnèse
Sémiologie : Recueil des symptômes antérieur et actuel.
Personnalité: Repérage des traits (Adjectifs)
Éléments psycho-Dynamique : Angoisses, mécanismes de défenses, Relation d’objets…
Conclusion: Diagnostique et Diagnostique différentielle
Les éléments de contextualisation
Le cadre de l’entretient, Éléments biographiques notables, antecedent personnels ou familiaux, anamnèse.
Plans de l’analyse Sémiologique
Présentation Conscience et Fonctions mnésiques Troubles de la perception Troubles de la pensée Troubles du langage Troubles de l'affectivité Troubles psychomoteurs Troubles des conduites instinctuelles Troubles des conduites sociales Traits de personnalité Troubles somatiques (somatoformes)
Présentation
Quels sont les 4 sous items importants de vérifier
La morphologie
La tenue vestimentaire
Mimique et expression du visage
Qualité du contact et attention portée au clinicien
Présentation
La morphologie
Ce n’est pas une question de jugement !!
on veut recueillir les traits saillants, comme la corpulence
ici on relève aussi les particularités physiques comme des traces d’automutilations, d’injection intraveineuses
Présentation
La tenue vestimentaire
ici on cherche des inadaptations remarquables
le caractère débraillé d’une tenue, quelque chose qui laisserait penser que le patient n’a pas vraiment investie au moment de s’habiller, des preuves de négligences, phénomènes d’incurie (la personne ne s’occupe pas de son corps, garde les mêmes vêtements, odeurs…), la tenue est elle adapter a la météo, au sexe, a l’âge.
on ne fait d’interpretation hâtive !! on attend de voir si ça coordonne avec le tableau clinique
Présentation
Mimique et expression du visage
on peut trouver des alterations aussi bien qualitatives que quantitatives des expressions faciales.
des expressions amimique (pas d’expression du tout), hypomimique (visage figé, beaucoup moins d’émotion), hypermimique (le visage est trop expressif), dysmimiques (discordance au niveau des expression faciale : des patients peuvent raconter des choses abominables en souriant)
Présentation
Qualité du contact et attention portée au clinicien
Si le patient vient sans son consentement, il sera difficile d’avoir un contact très bon avec lui.
On utilise surtout des adjectifs pour qualifier le contacte :
la vraie coopération > grande réticence
en passant par :
- passivité totale (peut être lié a un ralentissement psychomoteur comme la dépression)
- méfiance vis a vis du clinicien (le patient se pose la question de s’il peut faire confiance au clinicien ou non)
- coopération extrême (la personne est très familiaire, proche, désinhibée, comportement ludique, contacte littéralement étrange)
Conscience et fonction mnésique
Il est nécessaire d’évaluer l’état de conscience du patient avant de poursuivre l’entretien.
La conscience peut être représentée sur un continuum conscience allant d’une conscience claire au coma
Les deux propriétés de la conscience à verifier
La vigilance et l’attention
Conscience et fonction mnésique
la vigilance
C’est la capacité d’éveil psychique, à répondre aux stimuli de l’environnement. On se pose la question : Est-ce que la vigilance s’exerce trop, pas assez ou est-ce que ça va ?
On peut donc avoir une vigilance normale, une hypovigilance ou une hypervigilance.
Conscience et fonction mnésique
l’attention
C’est la capacité à nous focaliser sur les stimuli de l’environnement.
Pour qualifier les troubles de l’attention (outre la distractibilité) on utilise les termes hypoprosexie (capacité amoindrie porter de l’attention sur quelque chose) ou hyperprosexie (capacité accrue)/
Orientation temporo-spatiale
Si cette fonction est altérée cela signifie que son état de conscience est altérée aussi
Si le patient est dans un état de confusion mentale (démence, prise de toxique) on ne poursuit pas l’entretien puisqu’il y aura probablement une altération de l’état de conscience qui n’est pas présente quand les toxines ne sont pas prises.
Evaluation des fonctions mnésique
on cherche a savoir si le patient a une amnésie et si elle est totale, partielle, rétrograde (porte sur le passé), ou antérograde (le patient n’arrive pas à fixer les souvenirs des nouveaux moment), ou si la personne est confabule (pour boucher les trous de son histoire, raconte-t-elle des histoires qui sont de l’ordre de l’imagination)
syndrome de Korsakoff :
syndrome repéré chez des alcooliques chroniques qui mélangent à la fois des amnésies partielles rétrogrades, gradients (plus les souvenirs sont récents, plus on s’en souvient, plus on retourne vers le passé, plus c’est difficile), amnésies antérogrades et des confabulations (le patient est relativement confus et confabule pour boucher les trous dûs aux amnésies).
Dépersonnalisation
sentiment qu’a le sujet d’être étranger à lui-même, de n’être plus soi-même. Un sentiment d’irréalité touche le sujet. C’est un trouble qui vient entre le sujet et lui-même.
Déréalisation
Le sentiment d’étrangeté de l’environnement, perte de caractère familier de l’environnement. C’est le monde qui semble irréel. Cela touche le rapport du sujet avec le monde.
Dysmorphophobie
préoccupation obsédante concernant l’apparence corporelle, portant sur la peur d’un défaut imaginaire ou un léger défaut de l’apparence
Troubles de la perception
hyper ou hypoesthésie
hallucination sensorielle et / ou psychique.
Troubles de la perception
illusion
il s’agit d’une mésinterprétation d’un objet réellement perçu
Troubles de la perception
hallucination
« perception sans objet à percevoir » (henri Ey, 1973)
Troubles de la perception
deux types d’hallucination
sensorielle et psychique
Troubles de la perception
Hallucination sensorielle
caractérisées par leur sensorialité́, spatialité et conviction que cela vient de l’extérieur
Troubles de la perception
Hallucination sensorielle
Hallucination qui touche les 5 sens et qui peut être
Auditives (les + fréquentes),
Visuelles (rares),
Tactiles (surface cutanée), « on me touche dans mon sommeil »
Cénesthéstiques (intérieur du corps),
Olfactives et gustatives (souvent interprétées de façon perspective).
Troubles de la perception
Hallucination psychique
Typiques de troubles psychotiques, il s’agit également de perceptions hallucinatoires, concernant non le monde extérieur mais l’activité motrice ainsi que l’activité mentale du sujet
sentiment d’intrusion de l’autre dans sa vie psychique
Troubles de la perception
Hallucination psychique
les principales manifestation :
pensées imposées, devancement de la pensée, vol de la pensée, divulgation de la pensée, commentaire des actes
Troubles de la pensée
Les différents troubles existant :
Troubles du rythme Troubles du cours Troubles du raisonnement Troubles du jugement Troubles du contenu
Troubles du rythme
Tachypsychie (accélération du rythme de la pensée, jusqu’à la fuite des idées, signature de l’état maniaque) / Bradypsychie (ralentissement + appauvrissement du discours).
Troubles du cours
discontinuités idéiques/relâchement des associations. Caractéristique de la désorganisation dissociative (not. Barrages et diffluence).
Troubles du raisonnement
illogismes, càd inférences logiquement incorrectes
Troubles du jugement
Les troubles du raisonnement entrainent toujours du trouble du jugement, mais l’inverse n’est pas vrai
fausseté de jugement, interprétation pathologique, rationalisme morbide.
Troubles du contenu
pensée déréelle, idées fixes, idées obsédantes, idées délirantes
définition du délire :
conviction inébranlable à laquelle le sujet adhère totalement, cette pensée est inaccessible à la critique et aux démentis apportés par la réalité
Les principaux thèmes du délire
- Idées de persécution
- Idées de grandeur
- Idées d’influence
- Idées de référence
- Idées de mystiques
- Délire de jalousie / érotomaniaque
- Idées
Troubles du langage
Quels sont les caractéristique
Refus ou reticence à communiquer : spontanéité de l’échange, mutisme lié a une réticence?
Altération du rythme / du débit : fluence verbale, accélération, ralentissement, bégaiement
Comportement verbaux pathologiques : stéréotypies verbales (mot, bout de phrase, répétition), écholadies (patient qui quand on leur parle ils repetent en guise de réponse le dernier mot de notre phrase), soliloque (ils discutent avec ses voix), impulsion verbale (gille de la tourette)
Styles d’expression : maniérisme, puérilisme (discordance entre l’âge connu du sujet et sa façon de s’exprimer)
Altérations sémantiques + troubles syntaxiques : néologismes ou paralogismes (mots), altérations de structure grammaticale (les sujets inventes des mots ou ne les utilise pas correctement en leur donnant un autre sens : pour parler de leur trouble)
Trouble de réalisation motrice des mots : bégaiement, dysarthrie.
Trouble de l’affectivité trouble psychomoteur
Il est question de faire la différence, à l’examen, entre l’état d’humeur du patient et ses affects
Différence entre humeur et affect
Humeur : sur le temps long
Affect : sur le temps cours
Troubles psychomoteur
les caractéristiques
Déficits : ralentissement psychomoteur (bradykinésie) jusqu’à inhibition ; stupeur, apragmatisme (absence d’initiative/d’intention de faire), aboulie (intention présente mais absence de volonté).
Agitation : Peut prendre plusieurs formes, de l’hypermimie aux mouvements d’anxiété, de l’impossibilité à tenir en place (manie) à l’agitation colérique de la paranoïa… ou encore motricité désordonnée du confus, déambulations du schizophrène.
Impulsions ou raptus ? Impulsion = tendance irrésistible à l’accomplissement d’un geste ou acte à caractère dangereux ou incongru et dont l’exécution échappe au contrôle de la volonté́ Raptus = transport soudain des humeurs (Littré), acte à la limite entre reflexe et la volonté, réponse à vécu émotionnel intense (raptus anxieux, risque suicidaire +).
Troubles moteurs spécifiques : stéréotypies, tics, dyskinésies liées aux traitements neuroleptiques (les « impatiences »), maniérisme.
Troubles des conduites instinctives
Les caractéristiques
Alimentation : restrictions alimentaires. Préciser à quoi elles sont liées (car Trans nosographiques). Syndrome anorexique. Refus alimentaire.
Excès alimentaires : syndrome boulimique (ingestion impulsive et incoercible d’une quantité importante de nourriture souvent hypercalorique. Culpabilité ++, parfois vomissements). Hyperphagie. Syndromes particuliers : mérycisme, pica (ingestion de substances impropres à l’alimentation), potomanie.
Sommeil : très fréquents, dans toutes les pathologies. Insomnie, hypersomnie. Asthénie (fatigue non-améliorée par le repos). Cause organique ?
Excrétion : Énurésie (pipi au lit) / encoprésie (caca au lit), constipation…
Fonctions sexuelles : très fréquents, dans toutes les pathologies (parfois en lien avec médicaments). Impuissance, frigidité, pratiques masturbatoires particulières, perversions diverses (paraphilies).
Troubles de la conduite sociale
Comportements transgressifs
Le caractère pathologique de ces conduites ne peut s’affirmer que si les actes transgressifs sont associés à des troubles mentaux
Trait / trouble de la personnalité
Deux domaines différents
névrose et psychose
Trait / trouble de la personnalité
Dans la névrose
Personnalité obsessionnelle (dite « anankastique » dans la CIM)
Personnalité hystérique (aussi dite « histrionique »)
Trait / trouble de la personnalité
Dans la psychose
Personnalité schizoïde ou schizotypique
Personnalité paranoïaque
Sans oublier :
Personnalité borderline (DSM et CIM)
Personnalité narcissique
Personnalité évitante/anxieuse (➔ phobique)
Personnalité dépendante
Personnalité dyssociale, antisociale, aussi dite psychopathique
Troubles somatiques et “somatoforme”
L’état psychique du patient peut aggraver des troubles préexistants : céphalées liées au stress, ulcères, eczéma, zona, irritations intestinales…
Cela ne signifie pas pour autant que le mal-être est la cause de ces symptômes. Il s’agit d’un trouble dit « psychosomatique » : trouble médical non psychiatrique, objectivable, dont la dimension psychologique est déterminante dans la survenue et l’évolution.
Que désigne les troubles “somatoformes” ?
ils désignent des atteintes fonctionnelles sans lésions, que l’on retrouve dans certaines névroses
Que sont les somatisations ?
se sont l’expression de phénomènes mentaux sous la forme de symptômes somatiques. Ils correspondent au passage dans le corps d’éprouves non-élaborés par le sujet, qui semble bien fonctionner psychiquement et s’étonne de ses symptômes