IV - 54 Examen des caractéristiques génétiques d’une personne à des fins médicales. Flashcards
généralités sur les caractéristqies génétiques d’une personne à des fins médicales
Les caractérsiqtieus constitutionnelles d’une personne sont définitives et ont des conséquences pour celle-ci ainsi pour sa famille. Les examens de génétiques bénéficient donc d’un cadre légal strict afin d’assurer les bonnes pratiques de prescription, de réalisation, d’interprétation et de transmission des résultats.
La génétique constitutionnelle concerne les situations suivantes :
diagnostic des maladies génétiques (y compris le diagnostic pré-symptomatique)
- identification de facteurs de risque génétique ayant un impact
→ sur la santé (prédisposition, susceptibilité)
→ sur le traitement (pharmacogénétique)
- identification de mutation ou de réarrangement chromosomique chez des personnes non malades : conseil génétique sur les risques de transmission
Prescripteur/ examen de génétique constitutionnelle
Le médecin prescripteur d’un examen de génétique peut être un médecin généticien ou bien un médecin connaissant la situation clinique et ses conséquences et capable d’interpréter le résultat, ce médecin doit travailler avec une équipe de génétique clinique.
☞ Sujet mineur
Un examen génétique n’est prescrit chez un mineur (ou un majeur sous tutelle) qu’à condition que celui-ci ou sa famille puissent bénéficier personnellement de mesures préventives ou curatives immédiates.
En l’absence de ces conditions, l’examen génétique pourra être proposé au sujet lorsqu’il atteint sa majorité (ex : identification d’une fille vectrice d’une maladie liée à ‘X)
Contextes de prescription d’examen de génétique constitutionnelle
→ A visée diagnostic chez une personne malade
Le diagnostic génétique est indiqué chez une personne présentant des signes cliniques ou biologiques évoquent une maladie génétique monogénique. Il permet ainsi d’amener un diagnostic de certitude et ‘apporter un conseil génétique pour levaient et sa famille. Il peut être effectué avant la naissance ou à n’importe quel moment de la vie du patient. certains examens de génétique médicale sont réalisés à visée d’adaptation du produit de certains médicaments indique la nécessité d’un tel examen qui pourra amener à l’adaptation des doses ou la contre indication du médicament (abacavir et HLA-B*57-01 → risque d’hypersensibilité grave)
→ Chez un sujet symptomatique
Un sujet est sir asymptomatique lorsqu’il ne présente aucun signe clinique de la maladie recherchée. Différentes situations peuvent exister:
• Identification d’un porteur sain
On distingue plusieurs vas :
- mutation hétérozygote pour une maladie de transmission autosomique récessive
- maladie liée à l’X
- réarrangement chromosomique
Dans le cadre d’un conseil génétique, ces examens permettent d’évaluer le risque pour un individu ou un couple d’avoir un enfant atteint d’une maladie génétiqe
• Examens présymptomatiques et de prédispositions
Un sujet est dit présymptomatique lorsqu’il ne présente pas encore les symptômes de la maladie mais à un risque proche de 100% de la développer la maladie.
La bonne conduite de l’annonce du résultat au patient asymptomatique est importante surtout s’il s’agit d’une maladie et/ou avec pas ou peu d’options de traitement:
• Examen de susceptibilité
De nombreux variants génétiques (polymorphismes) sont identifiés comme étant des facteurs de risque de développer la maladie sans que cux-ci soient nécessaires pour développer la maladie. La modification du risque absolu doit être rapporté à celui de la population générale (calcul d’un risque relatif ou d’un odd ratio)
La présence de ces polymorphismes ne contribue que très rarement à la prise en charge du patient, la balance bénéfice/risque est souvent défavorable à leur prescription.
Information / examen génétque
La personne concernée par l’examen de génétique doit bénéficier d’une information appropriée, adaptée à son degré de maturité et à son niveau de compréhension délivrée par un praticien connaissant la maladie au cours d’une consultation.
L’information doit aborder les thèmes suivants
- cadre de l’examen : diagnostic ,étude familiale, conseil génétique
- spécificités de la maladie recherchée : caractéristiques, variabilité d’expression, évolution
- possibilités de prévention, de traitement, de DPN
- limites des examens génétique
- risques éventuels d’identification de caractéristiques génétiques sans relation directe avec la prescription
- liberté et le droit de chacun de recourir ou non à l’examen et d’en connaitre ou non les résultats
- les modalités de communication du résultat, y compris les délais probables
- les conséquences familiales du résultat de l’examen génétique et l’information de la parentèle
Consentement / examen génétique
Le consentement écrit et signé doit être préalable à l’examen génétique, libre, exprès révocable à tout moment, celui-ci est OBLIGATOIRE. Il comporte notamment la nature te l’indication de l’examen, et le cas échéant, le consentement à la conservation d’un échantillon de matériel génétique.
Pour les sujets mineurs ou majeurs sous tutelle, le consentement est signé par les titulaires de l’autorité parentale ou par le tuteur. Le consentement du mineur ou majeur sous tutelle est néanmoins recherché s’il est apte à participer à la décision après délivrance d’une information claire et adaptée.
Les examens de génétique au laboratoire
Loboratoire et praticiens agréés
Le laboratoire de biologie médicale pratiquant les examens de génétique doit être autorisé par l’ARS compétente. Les LBM doivent témoigner d’une expertise suffisante sur les examens de génétique qu’ils pratiquement. une organisation en réseaux au niveau national voire européen et international est recommandée. Les LBM autorisés doivent transmettre un rapport annuel d’activité à l’Agence de la Biomédecine ainsi qu’à leur ARS.
Pour valider des examens de génétique constitutionnelle, le praticien doit détenir le titre de biologiste médical et être agréé par l’agence de la biomédecin. Il doit maintenir un niveau d’activité suffisant pour justifier d’une expertise. cet agrément est à renouveler tous les 5 ans.
Les principes utilisés / examen génétique
Lorsque le gène muté est connu ou que le tableau clinfoc-biologique oriente fortement vers un gène en particulier, la méthode de séquençage de Sanger est la plus adaptée. celle-ci permet un séquençage rapide (2 jours) des axons et des régions intronisées flanquantes.
A l’inverse, lorsque le tableau clinique n’évoque pas un gène candidat en particulier ou que le nombre de gènes ou le nombre d’exons par gènes est trop important, il est préférable d’utiliser des techniques de séquençage haut-débit.
- panel ciblé de gènes choses (exemple de déficit immunitaire de 300 gènes)
- séquençage de l’exode entier (WES)
- séquençage de génome entier (WGS)
Ces trois approches ont des couts différents et ont chacune leurs avantages et inconvénients. A la différence des panels ciblés, les deux techniques plus globales (WES et WGS) peuvent mener à la découverte de variants associés à des maladies non liées au diagnostic initial (secondary findings). La transmission de ce type d’information fait débat, une liste de 59 variants dont la transmission est recommandée a été récemment publiée par un comité d’experts américains.
Transmission des résultats de l’examen génétique
Le compte-rendu est envoyé au médecin prescripteur (pas directement au patient) Les résultats doivent décrire clairement la ou les anomalies retrouvées en utilisant une nomenclature internationale. ces résultats doivent être interprétés pour permettre de répondre à la question posée par le prescripteur (variant considéré comme pathogène de manière sure, probable…)
Le droit français en vigueur n’est pas en faveur de la transmission d’informations autres que celle initialement recherchée. Il appartient au médecin de décider au cas par cas de la conduite à tenir. les bonnes pratiques précisent que le médecin prescripteur peut informer le patient la présence de variants non recherchés dans le cas où cette information permet de mettre en place des mesures de préventions, de soins ou de conseil génétique. La délivrance d’une telle information doit se faire avec le consentement exprès du patient.