Introduction et préambule d'actualité Flashcards
Qui est Charles Wright MILLS ?
A l’origine du concept d’imagination sociologique, il a beaucoup travaillé sur la stratification sociale.
A inventé la sociologie radicale, qui a accompagné l’émergence d’une contestation sociale sur les campus: new left = mouvements de la société non staliniens. Persuadé de la nécessité d’implication de la sociologie. A rencontré des révolutionnaires cubains.
Marxiste weberien = persuadé de l’existence de classes sociales, que les intérêts de tous ne sont pas convergents (comme MARX) mais persuadé que la
standardisation des structures, la bureaucratisation est un danger pour la société (comme WEBER:
héros de la neutralité des sciences).
MILLS considère que c’est notre rôle que de s’ouvrir, développer sa propre imagination sociologique.
Distingue les troubles privés (private troubles) et les public issues. Il ne faut pas se laisser enfermer dans les troubles privés, nécessité de les articuler au tableau général, à la société dans son ensemble.
Quelle est la thèse principale de Norbert Elias ?
Il s’agit de la thèse de l’autocontrôle.
Thèse que les sociétés ont produit des formes d’autocontrôle des individus, qui ont conduit, à une atténuation du niveau de violence entre individus (étude de la Cour à Versailles: transformation de guerriers sauvages et guerriers d’opérette dans les spectacles). Très utile pour comprendre les effets actuels.
Dans notre rapport à la Nature, nous avons augmenté
considérablement notre autocontrôle. Selon ELIAS, notre capacité à nous autocontrôler est la clé de la capacité à contrôler la société qui nous environne. L’autocontrôle a été enfouit très profondément dans notre personnalité. Le monde est devenu plus inquiétant aujourd’hui qu’à l’époque des États-Nations: on a civilisé les gens. Notre capacité à l’autocontrôle est questionnable, nous sommes prisonniers d’une double contrainte. Difficulté à mettre en place des politiques qui rassurent (cf. État d’urgence?). Il faut passer de l’engagement à la distanciation.
Que faut-il protéger selon Arendt ?
Il faut protéger les faits, pas les commentaires.
Que pense Durkheim du crime ?
Le crime est un comportement normal dans la société (Durkheim, De la division du travail social) : toutes les sociétés connaissent le crime et ce qui différencie les sociétés c’et qu’elles font des choix sur leur degré de tolérance par rapport aux comportements déviants. La société a besoin du crime car elle peut le sanctionner et la sanction est une forme de ré-assurance sociale : on a des règles, on les fait appliquer. Le crime est non seulement normal, mais en plus il est utile car il peut être vecteur de changement social. Cette position est en rupture avec le sens commun, d’autant plus que Durkheim écrit dans une période troublée (après 1870 : vague d’attentats anarchistes après la répression de la Commune).
De quoi parle Joe Gusfield ?
The Culture of public problems, la question de l’alcool au volant. Qu’est-ce qui fait que boire en conduisant est devenu un comportement criminel ? Au début du 20e siècle on ne mesurait pas l’état d’ébriété des gens impliqués dans les accidents. La société a créé le problème public de l’alcool au volant. Relation qui met en cause l’individu : on choisit de boire avant de prendre le volant, donc on est responsable de ce qui va arriver, des conséquences.
Bernard Lahire et les blessures sociologiques
La sociologie suscite de nombreuses résistances. En rendant visibles les régularités collectives ou les habitudes dont les individus ne sont pas toujours conscients, en mettant aussi en lumière des structures, des mécanismes ou des processus sociaux qui sont rarement le produit de la volonté des individus tout en les traversant en permanence de manière intime, elle a infligé à l’humanité une quatrième blessure narcissique.
Après la blessure copernicienne qui a détruit la croyance selon laquelle la Terre serait le centre de l’univers, après la blessure darwinienne qui a ruiné toute vision d’une humanité séparée radicalement du règne animal, et après la blessure freudienne qui a forcé à reconnaître que l’activité psychique n’était pas entièrement consciente, la blessure sociologique a fait tomber l’illusion selon laquelle chaque individu serait un atome isolé, libre et maître de son destin, petit centre autonome d’une expérience du monde, avec ses choix, ses décisions et ses volontés sans contraintes ni causes.
