Immunologie Flashcards
Fréquence relatives des différents types de déficits immunitaires primitifs
(1) Déficit en anticorps = 65%
(2) Déficit combiné (cellulaire et anticorps) = 15%
(3) Déficit cellulaire = 5%
(4) Déficit phagocytaire = 15%
(5) Déficit du complément = 5%
(6) Déficit de la régulation du système immunitaire + syndrome auto-inflammatoire héréditaire < 1%
Évoquer un DIP : critère chez l’enfant
(1) Infection bactérienne récurrente des voies aériennes
- plus de 8 otites par an si moins de 4 ans
- plus de 4 otites par an si plus de 4 ans
- plus de 2 pneumonies ou plus de 2 sinusites par an
(2) Infections sévères à bactéries encapsulées
(3) Infections récurrentes avec le même pathogène
(4) Infections inhabituelles et/ou d’évolution inhabituelle
- germes opportunistes
- diarrhée infectieuse persistante
- candidoses cutanées ou oropharyngées récidivantes
Évoquer un DIP : critère chez l’adulte
(1) Infection bactérienne récurrente des voies aériennes
- plus de 2 otites par an
- plus de 2 sinusites aiguë ou sinusite chronique
- plus de 2 pneumonies par an
(2) Plus de 2 mois de traitement antibiotique par an ou nécessité d’un antibiotique IV
(3) Plus de 2 infections graves par an
(4) Mycose cutanéomuqueuse persistante
(5) Infections virales répétées ou chroniques (herpes, zona, verrues, aphtes, condylomes, infections génitales)
Les germes mis en jeu selon le déficit immunitaire
(1) Déficit immunitaire cellulaire et combiné (cellulaire et anticorps) :
- virus
- mycobactérie
- infection opportuniste
- fongique
(2) Déficit immunitaire humoraux
- bactéries encapsulées
- giardiose
(3) Déficit de l’immunité innée (complément, neutrophile, phagocyte)
- bactérie pyogènes
- fongique
DIP et réponse vaccinale
(1) BCGite = fièvre, syndrome grippal > 1 semaine –> déficit immunitaire cellulaire et/ou innée
(2) Echec vaccinal (infection alors que les vaccins sont à jour) –> infection par sérotype non vaccinal ou déficit immunitaire cellulaire et/ou humorale
DIP et auto-immunité
- anémie hémolytique auto-immune
- thrombopénie idiopathique auto-immune
- Biermer, dysthyroïdie
- maladie auto-immune systémique
- -> Déficit combinés, humoraux, du complément ou défaut de régulation de l’auto-immunité (APECES, ALPS, IPEX)
DIP et lymphoprolifération
- polyadénopathies superficielles et/ou profonde
- splénomégalie
- -> Déficit immunitaire combiné, déficit immunitaire humoraux ou défaut de mécanisme de régulation lymphocytaire
Manifestations cliniques des DIP humoraux
(1) Infections bactériennes à multiplication extracellulaire
- germes encapsulés
- infections pulmonaires
- infections invasives
(2) Infection parasitaire (IgA) : giardiose
(3) Auto-immunité : cytopénies
(4) Lymphoprolifération : adénopathie, splénomégalie, entéropathie
Exploration des DIP humoraux
(1) En 1ère intention :
- NFS
- dosage pondéral de IgG/A/M
- immunophénotypage (proportion de T/B/NK)
- sérologie post-vaccinale ou post-infectieuse
(2) En 2ème intention :
- dosage des sous-classe d’IgG
- étude des sous population lymphocytaire B
- recherche d’un déficit de l’immunité cellulaire
Immunophénotypage lymphocytaire normale
NK = 10 % T = 65% B = 25% chez l'enfant et 15% chez l'adulte
Les différents sous-types d’IgG
Réponse aux antigènes protéiques : IgG1 = 70% + IgG3
Réponse aux antigènes polysaccharidiques : IgG2 = 20%
IgG4 (pas de fonction anti-infectieuse)
Bilan en urgence d’un DIP humoraux
Indication : enfant avec - pneupathie interstitielle - infection ORL réfractaire aux antibiotiques - infection virale grave Examen : - NFS - IgG, A, M - phénotypage lymphocytaire - (C3, C4, CH50)
Les marqueurs des cellules lymphocytaire
Lignée T : CD3+
Lignée B : CD19+
Lignée NK : CD3neg
Manifestations cliniques de l’agammaglobulinémie
(1) Révélation durant la 1ère année
(2) Infection bactériennes récurrentes et/ou graves (méningites, septicémies, arthrite, otites, pneumocoques, streptocoques, haemophilus)
(3) Infection digestives (giardiase)
Faire le diagnostic d’une agammaglobulinémie
- IgG < 2g/L
- IgA et M indétectable
- LB circulant indétectables
Les modes de transmission de l’agammaglobulinémie
(1) Liée à l’X (= 85%) = agammaglobulinémie de Bruton = déficit en tyrozine kinase B
(2) Autosomique récessif :
- déficit en chaine lourde µ
- déficit en lambda5
- déficit en Ig-alpha/CD79a
- déficit en Ig-Bêta/CD79b
Manifestations cliniques du syndrome hyperIgM
(1) Révélation durant la 1ère année voire durant la petite enfance
(2) infection bactériennes récurrentes et/ou graves
(3) Infection digestives (giardiase)
(4) Infections opportunistes (par déficit T)
(5) Auto-immunité, neutropénie
Faire le diagnostic d’un syndrome hyperIgM
(1) IgG et IgA effondrés
(2) IgM normales ou augmentées
(3) Taux de B mémoire switchés effondré mais taux BMZ augmenté
(4) Anticorps vaccinaux très bas
Physiopathologie du syndrome hyperIgM
(1) Lié à l’X : déficit en CD40L, protéine du LT nécessaire à la coopération T/B et donc au phénomène d’hypermutation somatique
(2) Autosomique récessif : déficit en CD40, en AID ou en UNG (enzyme permettant le switch isotypique et l’hypermutation somatique)
L’hypogammaglobulinémie transitoire de l’enfant
PHYSIOLOGIQUE AVANT 6 MOIS
(1) Circonstances dignostiques : infections ORL ou bronchopulmonaire récurrente après 6 mois
(2) Explorations : phénotype B (à suivre), réponses vaccinales possiblement normales
(3) Traitement : antibioprophylaxie, Ig polyvalente
(4) Evolution : résolutive vers 4/5 ans
Épidémiologie du déficit immunitaire commun variable
- 1 pour 50 000 naissances
- 2 pics de fréquences : à l’adolescence et chez l’adulte jeune
- sex ratio = 1
- forme sporadique ou familiale
Manifestation cliniques du déficit immunitaire commun variable
(1) Infections bactériennes récidiventes : pneumocoques, H. influenza, S. aureus, P. aeruginosa, Mycobactéries, Giardia, Salmonella, Shigella, Campylobacter, Enterovirus, Herpes simplex
(2) Manifestations auto-immunes : anémie, thrombopénie (20%)
(3) Hyperplasie lymphoïdes : splénomégalie, adénopathie
(4) Gastrite atrophique
(5) Arthrite
(6) Maladies granulomateuses
(7) Tumeurs
Faire le diagnostic de déficit immunitaire commun variable
(1) Hypogammaglobulinémie de tous les isotypes switchés (IgM souvent normales) : IgG<3g/L ; IgA<0.5g/L
(2) LT et LB normaux dans 90%
(3) Réponse lymphoproliférative normale aux mitogènes mais variable vis à vis des antigènes (défaut de réponse vaccinale
Evolution d’un déficit immunitaire commun variable
Tendance à l’aggravation à l’age adulte
(1) Atteinte initiale des IgG (2 et 4)
(2) Atteinte de l’ensemble des IgG
(3) Atteinte des IgA
- -> Risque accru de lymphome, de cancer du tube digestif
Traitement d’un déficit immunitaire commun variable
Ig en IV selon la fréquence et la gravité des infections
Faire le diagnostic d’un déficit sélectif en IgA
- mise en évidence fortuite d’un déficit isolé en IgA sans signe d’unfection –> Pas de traitement, pas de bilan
- mise en évidence d’un déficit en IgA à l’occasion d’infections respiratoires ou intestinales ou de manifestations auto-immunes
- -> Avec un déficit en IgG –> DICV
- -> Sans déficit en IgG –> Déficit en IgA isolé
Traitement d’un déficit sélectif en IgA
Ig dépourvu d’IgA (que si contexte infectieux)
Épidémiologie du déficit sélectif en IgA
- le plus fréquent des DIP
- souvent asymptomatique
- découverte fortuite
Manifestations cliniques d’un déficit clinique en sous classe d’IgG
(1) Infections ORL et bronchopulmonaire récurrentes
(2) Infection grave : pneumopathie, méningite
(3) Pas/peu d’auto-immunité
(4) Pas/peu de lymphoprolifération
Faire le diagnostic d’un déficit clinique en sous classe d’IgG
(1) Déficit quantitatif partiel en IgG2/4 ou IgG1/3
(2) Défaut de réponse vaccinale
- aux antigènes polysaccharidiques = déficit en IgG2
- aux vaccins conjuguées = déficit IgG1/3
Généralités sur les DIP cellulaires
(1) = 20% des déficits immunitaires
(2) inclut les déficits de l’immunité combinés sévères (rare mais de révélation très précoce)
(3) Contexte infectieux : infections à germe à développement intracellulaire et infections opportunistes
- virale : HSV, CMV, EBV, VRS
- bactéries : mycobactéries
- opportunistes : candida, pneumocystis, toxoplasma
(4) Signes associés :
- retard de la croissance staturopondérale
- diarrhée
- auto-immunité
- lymphome
Physiopathologies des DICS T- B- NK+
= absence de synthèse du TCR et du BCR par défaut de recombinaison des gènes V, D et J codant pour la partie variable
(1) Anomalies des gènes des enzymes RAG1 et RAG2 permettant normalement le rapprochement VJ
(2) Anomalie des gènes Artemis, Ligase IV et Terminox permettant normalement la jonction des extrémités d’ADN non homologues
Faire le diagnostic de DICS T- B- NK+
(1) Lymphopénie
(2) Phénotypage : absence de LT (normalement 63%) et de LB (normalement 10%)
(3) Etude génomique pour connaitre la mutation RAG1, RAG2, Artemis, Ligase IV ou Terminox
Physiopathologies des DICS T- B- NK-
= anomalie de gènes du métabolisme des purines (nécessaire à la synthèse et à la survie cellulaire) entrainant une accumulation de métabolites toxiques –> inhibition de la prolifération des précurseurs lymphoïdes
(1) Gène ADA (adénosine désaminase)
(2) Gène PNP (purine nucléotide phosphorylase)
Traitement d’un DICS T- B- NK-
(1) Thérapie génique
(2) Perfusion d’ADA
(3) Greffe
Physiopathologies des DICS T- B+ NK-
(1) Lié à l’X (= 50% des DICS) : mutation de la chaine GammaC des récepteurs aux IL2, 4, 15, 19, 21, 7 (or IL7 essentielle à la lymphopoïèse T et IL15 essentielle à la lymphopoïèse B)
(2) Autosomique récessif : mutation JAK3, enzyme en aval des récepteur aux IL
Traitement d’un DICS T- B+ NK-
(1) Greffe de CSH
(2) Thérapie génique : insertion du gène sain par un vecteur viral