Immuno : Réponse de l'immunité cellulaire (Chap 5) Flashcards
Définir l’immunité cellulaire
L’immunité cellulaire est la branche de l’immunité adaptative dont le rôle est de combattre les infections par des microbes intracellulaires. Ce type d’immunité est assuré par les lymphocytes T.
Discuter des lymphocytes T naifs
Les lymphocytes T naïfs recirculent constamment à travers les organes lymphoïdes périphériques à la recherche d’antigènes protéiques étrangers.
Les lymphocytes T naïfs expriment des récepteurs d’antigènes et d’autres molécules qui constituent la machinerie de reconnaissance des antigènes, mais les lymphocytes naïfs sont incapables d’assumer les fonctions effectrices nécessaires à l’élimination des microbes
Par quoi est déclenché la différenciation des lymphocytes T naif en cellules effectrices
Afin d’effectuer les fonctions effectrices nécessaires à l’élimination des microbes, les lymphocytes T naïfs doivent être stimulés pour se différencier en cellules effectrices, et ce processus est déclenché par la reconnaissance des antigènes
Où a lieu la reconnaissance des antigènes par les lymphocytes T et que ce passe-t-il ?
Ce processus a lieu dans les organes lymphoïdes secondaires, là où les lymphocytes T naïfs recirculent constamment. Dans ces organes, les antigènes sont apprêtés et présentés par les molécules du CMH des cellules dendritiques (cellules présentatrices d’antigènes les plus efficaces). Ainsi, les lymphocytes T naïfs rencontrent pour la première fois les antigènes protéiques dans les organes lymphoïdes périphériques
Que se passe-t-il une fois que l’activation des lymphocyte T est faite par l’antigène ?
À la suite de l’activation par l’antigène et d’autres stimulus, les lymphocytes T spécifiques de l’antigène commencent à sécréter des protéines, appelés cytokines. Certaines cytokines stimulent la prolifération des lymphocytes T spécifiques de l’antigène. Le résultat est une augmentation rapide du nombre de lymphocytes spécifiques de l’antigène (expansion clonale).
Une fraction de ces lymphocytes activés passe par un processus de différenciation, qui aboutit à la conversion des lymphocytes T naïfs, donc la fonction est de reconnaître les antigènes microbiens, en une population de lymphocytes effecteurs (dont la fonction est d’éliminer les microbes). Certains lymphocytes T effecteurs peuvent rester dans le ganglion lymphatique et vont avoir pour fonction d’éradiquer les cellules infectées dans le ganglion lymphatique (CD8) ou de produire des signaux qui favorisent la production d’anticorps contre les microbes par les lymphocytes B (CD4). Certains lymphocytes T effecteurs quittent les organes lymphoïdes, où ils se sont différenciés à partir des lymphocytes T naïfs, pénètrent dans la circulation sanguine, et migrent vers n’importe quel site d’infection, où ils sont en mesure d’éradiquer l’infection.
Que deviennent les lymphocytes T qui ne sont pas utilisés pour détruire l’antigène (lymphocyte T effecteur)?
Les autres cellules filles des lymphocytes T ayant proliféré en réponse à l’antigène se différencient en lymphocytes T mémoires, dont la durée de vie est longue. Ils sont fonctionnellement inactifs et recirculent pendant des mois ou des années, prêts à répondre rapidement à de nouvelles expositions au même germe
Qu’arrive-t-il au lymphocyte T effecteurs une fois l’infection éradiquée ?
Lorsque les lymphocytes T effecteurs éliminent l’agent infectieux, les stimuli qui ont déclenché l’expansion clonale et la différenciation des lymphocytes T sont également éliminés. Il en résulte que le clone de lymphocytes spécifiques de l’antigène ayant présenté une expansion importante meurt, permettant ainsi au système de retourner à son état de repos initial
Discuter des récepteurs d’antigènes des lymphocytes T?
Le récepteur d’antigènes des lymphocytes T (le TCR) et le corécepteur CD4 ou CD8 reconnaissent ensemble le complexe formé par les antigènes peptidiques et les molécules du CMH sur les CPA. Cette reconnaissance constitue le premier signal (ou signal de déclanchement) induisant l’activation des lymphocytes T.
Le TCR exprimé sur la plupart des cellules T est composé d’une chaîne α et d’une chaîne β qui participent toutes les deux à la reconnaissance de l’antigène. Le TCR d’un lymphocyte T spécifique d’un antigène peptidique reconnaît le peptide présenté et reconnaît simultanément les résidus de la molécule du CMH qui sont situés autour du sillon de liaison au peptide.
La spécificité de CD4 et de CD8 pour différentes classes de molécules du CMH et les voies distinctes d’apprêtement des antigènes vacuolaires et cytosoliques assurent que les « bons » lymphocytes T répondent aux différents microbes.
Deux ou plusieurs TCR et corécepteurs doivent être engagés simultanément pour déclencher la réponse du lymphocyte T, car les cascades de signalisation biochimiques appropriées ne peuvent être activées que si plusieurs TCR et corécepteurs sont rassemblés.
Un lymphocyte T ne peut répondre que s’il rencontre une série de complexes peptide-CMH sur une CPA et chaque lymphocyte doit interagir avec un antigène (les peptides accrochés au CMH) pendant une période prolongée, au moins plusieurs minutes ou à plusieurs reprises, afin de générer suffisamment de signaux biochimiques pour induire une réponse.
Que se passe-t-il lorsque les antigène sont ingérés par les CPA?
Lorsque les antigènes protéiques sont ingérés dans des vacuoles par les CPA à partir du milieu extracellulaire, ces antigènes sont apprêtés en peptides qui sont présentés par les molécules de classe II. En revanche, les antigènes protéiques qui sont présents dans le cytoplasme sont apprêtés en peptides qui sont présentés par les molécules de classe I.
Discuter du rôle du CD3 dans l’activité cellulaire
Le TCR est associé de manière non-covalente à un complexe de trois protéines (le CD3) et à un homodimère d’une autre protéine de signalisation, appelée chaîne ζ (zéta). Le TCR, CD3 et la chaîne ζ forment le complexe du TCR.
Dans le complexe du TCR, la fonction de reconnaissance de l’antigène est assurée par les chaînes variables α et β du TCR, tandis que la fonction de signalisation (transmission des signaux) est effectuée par les protéines CD3 et ζ.
Quel est le rôle des molécules d’adhérence?
Les molécules d’adhérence présentes sur les lymphocytes T reconnaissent leurs ligands sur les CPA et stabilisent la liaison des lymphocytes T aux CPA. La plupart des TCR se lient avec une faible affinité aux complexes peptides-CMH pour lesquels ils sont spécifiques
Donner une raison à la faible reconnaissance des TCR
Une des raisons éventuelles de cette faible reconnaissance est que les lymphocytes T subissent une sélection positive au cours de leur maturation en cas de reconnaissance faible des antigènes du soi, et que leur capacité à reconnaître des peptides microbiens étrangers est fortuite et non prédéterminée.
Que doit-il se passer pour induire un réponse productive au niveau des lymphocytes T?
Pour induire une réponse productive, la liaison des lymphocytes T aux CPA doit être stabilisée pendant une période suffisamment longue pour que le seuil de signalisation nécessaire soit atteint. Cette fonction de stabilisation est assurée par des molécules d’adhérence se trouvant sur les lymphocytes T dont les ligands sont exprimés sur les CPA. La plus importante de ces molécules d’adhérence appartient à une famille de protéine hétérodimère, les intégrines. La principale intégrine des lymphocytes T participant à la liaison aux CPA est la molécule LFA-1, dont le ligand sur les APC porte le nom d’ICAM-1.
Discuter des intégrines dans la stimulation des récepteurs des lymphocytes T
Les intégrines jouent un rôle important dans la stimulation des réponses des lymphocytes T aux antigènes microbiens. Si un lymphocyte T est exposé à des chimiokines produites dans le cadre d’une réponse immunitaire innée contre une infection, les molécules LFA-1 de ce lymphocyte T passent à l’état de haute affinité et se regroupent en quelques minutes. Il en résulte que les lymphocytes T se lient fortement aux CPA au niveau des sites d’infection.
Dequoi dépend l’activation des lymphocytes T?
L’activation complète des lymphocytes T dépend de la reconnaissance des molécules de costimulation se trouvant sur les CPA. Les molécules de costimulation sont les « seconds signaux » nécessaires à l’activation des lymphocytes T (ch.2 + ch.3).
Le nom de costimulateurs provient du fait que ces molécules fournissent aux lymphocytes T des stimuli qui agissent conjointement avec la stimulation par l’antigène. Les costimulateurs les mieux définis pour les lymphocytes T sont deux protéines apparentées désignées par les sigles B7-1 (CD80) et B7-2 (CD86), présentes sur les CPA et dont l’expression est fortement augmentée lorsque les CPA rencontrent des microbes.
Ces protéines B7 sont reconnues par un récepteur appelé CD28, qui est exprimé sur tous les lymphocytes T.