Ictère & Maladies infectieuses Flashcards
IN2-201 Compléter une anamnèse et un examen physique lors d’ictère en fonction des diagnostics possibles
HMA
- Moment d’apparition et durée de l’ictère
- Urine de couleur foncée peut apparaître avant que l’ictère ne soit visible, ce qui
indique le début de l’hyperbilirubinémie
- Fièvre
- Symptômes avant-coureurs : sensations de malaise, myalgies
- Modification de la couleur des selles
- Prurit
- Stéatorrhée
- Douleur abdominale (questionner la durée, la localisation, l’irradiation et la gravité)
- Si grave : No/Vo, perte de poids, possibles symptômes liés à l’hémostase (ex. : ecchymoses ou saignements, selles sanglantes ou noires)
IN2-201 Compléter une anamnèse et un examen physique lors d’ictère en fonction des diagnostics possibles.
Revue des systèmes et ATCD
Revue des systèmes recherchant des symptômes d’une cause possible d’ictère
- Arrêt des menstruations (grossesse)
- Perte de poids
- Douleurs abdominales (cancer)
- Douleurs et gonflements articulaires (hépatite auto-immune ou virale,
hémochromatose, cholangite sclérosante primitive, sarcoïdose)
Recherche des antécédents médicaux :
- Pathologies causales connues (ex. : calculs biliaires, hépatite, cirrhose…)
- Troubles provoquant l’hémolyse
- Troubles associés à une maladie hépatique ou biliaire, dont une MII, des maladies infiltrantes et une infection par le VIH ou le SIDA
- Anamnèse médicamenteuse : questionner l’utilisation de drogues ou d’exposition à des toxines connues pour affecter le foie et à la vaccination contre l’hépatite
- Anamnèse chirurgicale: antécédents chirurgicaux des voies biliaires (cause potentielle de sclérose)
- Facteurs de risque d’hépatite, quantité et durée de la consommation d’alcool, usage de drogues injectables et anamnèse sexuelle
- Anamnèse familiale
IN2-201 Compléter une anamnèse et un examen physique lors d’ictère en fonction des diagnostics possibles.
Examen physique
- Signes vitaux : fièvre, signes de toxicité (hypotension, tachycardie…)
- Prêter une attention particulière à l’apparence générale, surtout pour la cachexie et la léthargie
- Inspection des sclérotiques et de la langue (ictère léger mieux vu en regardant la sclérotique à la lumière naturelle)
- Odeur de l’haleine (rechercher un fetor hepaticus signant une encéphalopathie
hépatique)
- Abdomen: recherche d’une vascularisation collatérale, d’une ascite, de
cicatrisations chirurgicales, d’une hernie ombilicale, d’une matité fluctuante, d’un
signe du flot, de masses et de douleurs
- Foie : palpation à la recherche d’une hépatomégalie, de masses, de nodules et
d’une douleur
- Rate : palpation à la recherche d’une splénomégalie
- Rectum : recherche de sang occulte ou grave
- Vérifier l’absence d’atrophie des testicules et de gynécomastie
- Vérifier les membres supérieurs à la recherche d’une maladie de Dupuytren
- Examen neuro : évaluation de l’état mental et recherche d’astérixis
- Examen de la peau : recherche d’un ictère, d’un érythème palmaire, de traces
d’aiguilles, d’angiomes stellaires, d’excoriations, de xanthomes (compatibles avec une cholangite biliaire primitive), d’une pilosité axillaire et pubienne rare, d’une hyperpigmentation, d’ecchymoses, de pétéchies et d’un purpura.
IN2-202 Élaborer le diagnostic différentiel de l’ictère selon les différents mécanismes
Causes les plus fréquentes d’ictère :
- Hépatite inflammatoire : hépatite virale ou auto-immune, atteinte hépatique toxique
- Hépatopathie alcoolique
- Obstruction biliaire
IN2-203 Prescrire et interpréter l’investigation pertinente de l’ictère (dont le bilan hépatique) en fonction des diagnostics les plus probables.
- FSC, Albumine, Glycémie, Lactates
- Profil de coagulation (INR): Voir si signe d’insuffisance hépatique ou saignements gastro-intestinaux
- Bilan hépatique: Bilirubine, Phosphatase, GGT, AST/ALT
- Hémocultures: si fièvre, douleur/sensbilité abdomen
- Imagerie:
- Écho = première intention (lésions biliaires ++)
- TDM (lésions pancréas ++)/IRM en alternative
- Biopsie hépatique (rarement nécessaire à ce stade)
- Tests sérologiques: si suspicion hépatite
IN2-203 Prescrire et interpréter l’investigation pertinente de l’ictère (dont le bilan hépatique) en fonction des diagnostics les plus probables.
Interprétation du bilan hépatique
IN2-204 Différencier une hyperbilirubinémie conjuguée et non conjuguée et en connaitre les grandes causes pour chacune.
Physiopatho: La plus grande partie de la bilirubine est produite lors de la décomposition de l’Hb en bilirubine non conjuguée (et autres substances). La bilirubine non conjuguée se lie à l’albumine dans le sang avant d’être transportée vers le foie où elle est captée par les hépatocytes et conjuguée à l’acide glucuronique ce qui la rend soluble dans l’eau. La bilirubine conjuguée est excrétée dans la bile au niveau du duodénum. Dans l’intestin, les bactéries métabolisent la bilirubine pour former l’urobilinogène. Une partie de l’urobilinogène est éliminée dans les fèces et une autre est réabsorbée, captée par les hépatocytes, remétabolisée et réexcrétée dans la bile.
Différences entre causes et mécanismes du conjugué vs non-conjugué ⇒ voir tableau
IN2-205 Reconnaitre les symptômes et signes d’alarme de l’ictère.
- Douleurs abdominales marquées
- Altération de l’état mental
- Saignements gastro-intestinaux (occultes ou macroscopiques)
- Ecchymoses, pétéchies ou purpura
Que signifie une urine foncée?
= hyperbilirunémie conjuguée
Que peut signifier des selles couleur argile?
cholestase intrahépatique ou extrahépatique sévère à ce stade
Infectio: 4 analyses à l’étude
– Le sommaire microscopique et la culture d’urine
– La culture des expectorations
– Les hémocultures
– La ponction lombaire
Infection: Rappel de la classification des différentes bactéries aérobies
Infectio: Nommer les sites du corps qui sont colonisés
Les sites du corps humain colonisés par une flore sont
principalement :
– Les muqueuses du tube digestif (intestin++)
– La muqueuse urogénitale (vagin++)
– La muqueuse respiratoire supérieure (bouche++)
– La peau (zones humides++)
Infectio: Nommer les sites anatomiques qui sont stériles
Les systèmes suivants sont entièrement stériles, c’est à-dire qu’ils ne sont pas colonisés par une flore:
– Cardiovasculaire (Sang et tissus)
– Musculo-squelettique (muscles/os/articulations)
– Neurologique (liquide céphalo-rachidien)
La plupart des sites anatomiques « profonds », ou loin de la surface du corps, sont stériles (sauf l’intestin!)
– ORL: sinus, oreille moyenne et profonde
– Respiratoire: bronches distales + alvéoles, plèvre
– Génito-urinaire: Urètre proximal, vessie, utérus, prostate, uretère, reins
– Digestif: Foie, rate, pancréas, cavité péritonéale
Infectio: Décrire la distribution des principaux microorganismes de la flore selon le site anatomique
(ORL, grêle/colon, génito-urinaire, bouche, peau)
SMU/DCA: Quand le prescrire?
Habituellement chez tous les patients qui se présentent avec symptômes urinaires compatibles
Exception: jeunes femmes non enceintes avec symptômes typiques, sans fièvre et sans facteur de risque d’infection résistante.
Exception DCA: on ne prescrit pas une culture d’urine chez un patient asymptomatique, sauf exceptions