Gammapathies Flashcards
Comparer les principales caractéristiques des lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens
Décrire la structure des immunoglobulines normales
Chaque molécule d’immunoglobuline est composée de deux chaînes légères identiques et deux chaînes lourdes identiques. Elles sont reliées entre elles par des ponts disulfures.
Chaque chaîne porte des motifs antigéniques qui la caractérisent immunologiquement. Les chaînes légères peuvent être soit de type kappa, soit de type lambda, mais elles sont identiques dans toutes les classes d’immunoglobulines. Au contraire, les chaînes lourdes sont différentes dans chaque classe : gamma pour les IgG, alpha pour les IgA, mu pour les IgM, delta pour les IgD, etc.
La partie C-terminale des chaînes légères et lourdes est constante alors que la partie N-terminale est variable à l’intérieur d’un même type immunochimique. C’est cette dernière partie de la molécule de l’anticorps qui se combine à l’antigène correspondant.
Quel est le poids des différentes immunoglobuline et en quoi cela affecte il leur fonction?
Concentrations moyennes :
- IgG = 11,7 g/L
- IgA = 2,2 g/L p
- IgM = 1,2 g/L
Le poids moléculaire des chaînes lourdes :
- IgG et IgA = 160,000,
- IgM = environ 1,000,000
Les chaînes légères ont un poids moléculaire de 22,000, ce qui explique que lorsqu’elles circulent à l’état libre dans le sérum, elles traversent facilement le filtre glomérulaire pour être éliminées dans l’urine.
Quel est le rôle et la localisation des différentes immunoglobulines à chaîne lourde
Les IgG constituent le support principal des anticorps. Elles sont les seules à pouvoir traverser la barrière placentaire
Les IgM apportent le support des immunisations initiales.
Les IgA se retrouvent en particulier dans les liquides de sécrétion.
Par quoi sont sécrétées les immunoglobulines ?
Les immunoglobulines sont sécrétées principalement par les plasmocytes, mais aussi par certains lymphocytes B partiellement différentiés appelés lymphoplasmocytes (sécrétion d’IgM surtout).
Comment analyse-t-on les immunoglobulines
L’analyse qualitative des immunoglobulines du sérum ou de l’urine s’effectue par les techniques courantes d’électrophorèse et d’immunofixation
Électrophorèse :
Les immunoglobulines normales du sérum représentent donc une population très variée de molécules (anticorps) différentes, appartenant à des sous-classes multiples, avec déterminants antigéniques différents et activité anticorps différente; ces immunoglobulines sont sécrétées par de nombreux clones plasmocytaires différents. De telle sorte que l’hétérogénéité biochimique de la population des immunoglobulines du sérum se traduit normalement par une hétérogénéité correspondante de leurs propriétés physiques : en conséquence, la vitesse de migration électrophorétique est très variable, ce qui se traduit par un étalement considérable de l’une ou l’autre classe des immunoglobulines normales.
Immunofixation :
Elle fait appel à des antisérums spécifiques anti-chaînes lourdes et anti-chaînes légères, permettant d’identifier avec exactitude la classe d’appartenance et la monoclonalité (kappa ou lambda) d’une immunoglobuline en excès. Dans l’urine, les mêmes techniques peuvent être appliquées sur un échantillon concentré à partir d’une collecte de 24 heures afin de démontrer, s’il y a lieu, la présence anormale de chaînes légères libres kappa ou lambda (ou protéinurie de Bence-Jones).
*** Les chaines légères kappa et lambda peuvent être quantifiées directement dans le sang par méthode de turbidimétrie à l’aide d’anticorps spécifiques dirigés contre chaque chaine légère couplés è une bille de latex. Si le ratio K/L est anormal, il faut suspecter une gammapathie monoclonale.
Qu’est-ce qu’une gammapathie monoclonale?
Groupe de maladies lymphoprolifératives issues des lymphocytes B matures engagés dans la transformation plasmocytaire et dont la fonction principale est de secréter des immunoglobulines (ou gammaglobulines).
Normalement, les immunoglobulines du sérum sont polyclonales puisqu’elles originent simultanément d’une multiplicité de clones ou de familles de plasmocytes secrétant chacune un anticorps d’un type immunochimique particulier, dirigé contre un antigène particulier.
Chez certains patients, lors d’une électrophorèse des protéines, on peut observer dans le sérum et/ou dans l’urine la présence, en concentration nettement anormale, d’une gamma-globuline prédominante dont toutes les molécules, à l’immunofixation, appartiennent à une même classe (IgG, IgA ou IgM) et possèdent une même chaîne légère.
La détection d’une telle immunoglobuline (ou paraprotéine) dite monoclonale évoque toujours l’existence sous-jacente d’un clone plasmocytaire ou lymphoplasmocytaire néoplasique, capable d’entraîner tôt ou tard diverses manifestations pathologiques.
Quelles sont les principales maladies associées à une immunoglobuline monoclonale
- Myélome multiple
- Macroglobulinémie de Waldenström
- Gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS)
- Gammapathies monoclonales secondaires
Nommer 2 syndromes lymphoprolifératifs accompagnant les gammapathies monoclonales secondaires
- Lymphomes d’origine lymphocytaire B
- Leucémie lymphoïde chronique B
Classifier les gammapathies monoclonales
Quelles sont les caractéristiques communes aux gammapathies monoclonales?
À part la gammapathie monoclonale de signification indéterminée, ces maladies sont toutes des néoplasies malignes originant des cellules lymphocytaires B et/ou plasmocytaires.
Elles envahissent habituellement la moelle osseuse et produisent dans le sérum une immunoglobuline monoclonale. Cette dernière a la particularité de pouvoir causer une accélération importante de la vitesse de sédimentation des érythrocytes (souvent ≥ 100 mm/hre), de même que la présence frappante de rouleaux érythrocytaires à l’examen du frottis sanguin.
Définir ce qu’est un myélome multiple
Il s’agit d’une prolifération néoplasique de plasmocytes, envahissant la moelle osseuse en foyers (d’où le terme de myélome multiple) et synthétisant généralement une immunoglobuline monoclonale complète ou des fragments d’immunoglobulines (dans ce dernier cas, on parle de myélome à chaîne légère).
Il existe de rares cas de myélome non sécrétoire.
Quelle est la prévalence du myélome multiple?
5,5/100,000 habitants/an aux USA
Survient à un âge médian de 71 ans, et rarement avant l’âge de 40 ans
Quelle est la cytokine impliquée dans les anomalies du myélome multiple
La principale cytokine impliquée dans la croissance des plasmocytes néoplasiques est l’interleukine-6.
Cette dernière induit aussi la production d’interleukine-1 bêta, un puissant activateur des ostéoclastes, expliquant la déminéralisation osseuse typiquement observée au voisinage des cellules tumorales.
Quelles sont les principales manifestations cliniques du myélome multiple?
- tableau d’atteinte de l’état général : asthénie et amaigrissement;
- douleurs osseuses, évoquant souvent un tableau “d’arthrite” ou de lombalgie chronique (fractures, ostéolyse);
- fractures spontanées ou pathologiques des os du squelette axial;
- anémie ou pancytopénie par insuffisance médullaire;
- vitesse de sédimentation érythrocytaire fortement accélérée;
- insuffisance rénale (avec protéinurie de Bence-Jones);
- infections bactériennes fréquentes ou rebelles par déficit immunitaire acquis;
- Hypercalcémie
*** Tableau clinique très variable ****