Dyslipidémies Flashcards
En pratique clinique quotidienne, on distingue surtout 3 grands phénotypes de dyslipidémie
Hypercholestérolémie pure (classe Ila).
Hypertriglycéridémie pure (classe IV).
Dyslipidémie mixte.
HypoHDLémie (< 0,4 g/L chez l’homme;< 0,5 g/L chez la femme) associée ou non à 1 de ces 3 catégories.
Le dépistage d’une dyslipidémie repose sur l’EAL, réalisée après
12 heures de jeûne (à confirmer si 1er bilan anormal).
Le LDLc est calculé par
la méthode de Friedewald si TG :S 3,4 g/L (3,9 mmol/L) ou dosé si TG > 3,4 g/L.
Cette formule permet le calcul du LDLc à partir du cholestérol total (CT), des triglycérides (TG) et du HDL-cholestérol (HDLc).
Formule de Friedewald
- LDLc (g/L) = CT (g/L) -HDLc (g/L) -TG (g/L)/5.
- LDLc (mmol/L) = CT (mmol/L)-HDLc (mmol/L)-TG (mmol/L)/2,2.
NB.: formule applicable si TG::; 3 ,4 g/L (3 ,9 mmol/L). Les facteurs de conversion de mmol/L en g/L sont: cholestérol x 0,387; triglycérides x 0,875.
Bilan lipidique normal chez un patient sans facteur de risque CV :
LDLc < 1,60 g/L (4,1 mmol/L),
TG< 1,50 g/L (1,7 mmol/L) et
HDLc > 0,40 g/L (1 mmol/L).
Pour un même patient, le bilan lipidique peut varier en fonction de
l’alimentation, du poids+++.
Chez les sujets avec un LDLc >=: 1,9 g/L (4,9 mmol/L), il est recommandé de rechercher
une hypercholestérolémie familiale hétérozygote.
Mesure de la glycémie à jeun à réaliser de façon systématique en cas de
dyslipidémie.
EN FONCTION DU CONTEXTE CLINIQUE, RECHERCHER UNE CAUSE A LA DYSLIPIDEMIE : au minimum
TSH, glycémie, bilan hépatique complet, créatininémie, protéinurie, bandelette urinaire+/ -autres examens guidés par l’examen clinique
Causes d’hypercholestérolémie secondaire
- Hypothyroïdie.
- Cholestase.
- Syndrome néphrotique.
- Grossesse.
- Syndrome de Cushing.
- Anorexie mentale.
- Médicaments immunosuppresseurs.
- Corticostéroïdes.
Causes possibles d’hypertriglycéridémie (hyper-TG)
- Prédisposition génétique.
- Obésité.
- Diabète de type 2.
- Consommation d’alcool.
- Régime alimentaire riche en hydrates de carbone simples.
- Maladie rénale.
- Hypothyroïdie.
- Grossesse (la concentration physiologique de TG x par 2 pendant le 3ème trimestre).
- Maladies auto-immunes, comme le lupus érythémateux disséminé.
- Médicaments
Causes possibles d’hypertriglycéridémie (hyper-TG) : médicaments
corticostéroïdes, œstrogènes (par voie orale notamment), tamoxifène, �-bloquants, thiazidiques, isotrétinoïne, résines chélatrices d’acides biliaires, traitements antirétroviraux (inhibiteurs de la protéase), ciclosporine, médicaments psychotropes (phénothiazines, antipsychotiques de la 2ème génération).
QUAND SUSPECTER UNE DYSLIPIDEMIE PRIMITIVE
- Le diagnostic est évoqué en cas de : Chiffres élevés de LDLc ou de TG. Maladie cardiovasculaire athéromateuse précoce personnelle ou familiale. Signes cliniques évocateurs (xanthomes tendineux, arc cornéen avant 45 ans). Parents porteurs d’une hypercholestérolémie familiale.
- Le diagnostic d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote doit être suspecté lorsque le LDLc est 2’. 1,9 g/L (4,9 mmol/L) chez l’adulte et 1,6 g/L (4,1 mmol/L) chez l’enfant.
- La différence entre les différents types de dyslipidémies est difficile à faire biologiquement et se fait surtout grâce aux tests génétiques (réalisés si besoin au cas par cas en centre spécialisé).
- Il est recommandé de confirmer le diagnostic par un score établi sur les critères clinicobiologiques du Dutch Lipid Clinic Network https://www.fhscore.eu ou si possible par une analyse génétique.
PRINCIPALES DYSLIPIDEMIES PRIMITIVES(= d’origine génétique)
Hypercholestérolémies familiales MONOGENIQUES par mutation du gène du récepteur du LDLc (type Ila)
Hypercholestérolémies familiales MONOGENIQUES par mutation du gène de l’apoB
Hypercholestérolémies POLYGENIQUES
Hyperlipidémie combinée familiale
Dysbêtalipoprotéinémie (type 111)
Hypertriglycéridémie familiale (type IV)
Hyperchylomicronémie primitive (types I et V)