Droit international privé Flashcards
Arrêt Compagnie de signaux et d’entreprises électriques c/Sociétés Sorelec
17 décembre 1985, civ1,
- les clauses attributives de for sont en principe licite lorsqu’il s’agit d’un litige international et lorsque elle ne fait pas échec à la compétence territoriale impérative d’une juridiction française
- les parties peuvent désigner un ordre juridique dans son entier
Les états disposent de deux immunités, quelles sont-elles ?
- immunité de juridiction
- immunité d’exécution
(même si un état décide de comparaître devant les juridictions d’un autre état, ce qui signifie renoncer à son immunité de juridiction, il bénéficie de toute manière d’une immunité d’exécution)
Pour déterminer le champ de l’immunité des états, quelle distinction il convient d’opérer ?
distinction entre
- les actes d’autorités (actes de puissance publique)
- les actes de gestion (ne bénéficient pas d’immunité)
date de la convention de Bruxelles
27 septembre 1968
A propos de la matière civile et commerciale:
Il s’agit d’une notion autonome, qui est interprétée par la CJUE et qui englobe en réalité le droit privé (sous réserve des exclusions enoncées de manière limitative à l’article 1 de Bruxelles 1bis) par opposition au droit public au au droit pénal. Il s’agit donc de TOUS LITIGE ENTRE DEUX PERSONNES PRIVEES (ou personne publique dans le cadre d’actes de gestion).
Arrêt Eurocontrol
CJCE, 1976,
- La matière civile et commerciale est autonome et son interprétation se fait en référence aux objectifs de la convention, et non pas en référence au système interne d’un état membre
- EST EXCLUE DU CHAMP D ‘ APPLICATION DE LA CONVENTION UNE DECISION RENDUE DANS UN LITIGE , OPPOSANT UNE AUTORITE PUBLIQUE A UNE PERSONNE PRIVEE , OU L ‘ AUTORITE PUBLIQUE A AGI DANS L ‘ EXERCICE DE LA PUISSANCE PUBLIQUE
formule latine règle de compétence juridiction du domicile du défendeur
Actor Sequitor Forum Rei
définition de la matière délictuelle au sens de Bruxelles 1bis
Il s’agit d’une notion AUTONOME, que la CJCE a eu l’occasion de définir NEGATIVEMENT dans son arrêt Kalfelis du 27 septembre 1988 comme comprenant “toute demande qui vise à mettre en jeu la responsabilité d’un défendeur, et qui ne se rattache pas à la matière contractuelle”.
Définition de la matière contractuelle au sens de B1bis
Il s’agit d’une notion autonome encore une fois, qui repose sur la jurisprudence Jacob Handte ( CJCE 17 avril 1992) qui définit la notion de contrat comme un engagement librement assumé d’une partie envers une autre. La présence d’un contrat écrit n’est pas nécessaire, la Cour statue au cas par cas. On note un clair mouvement d’absorption du délictuel par le contractuel cf cour et exemples marquants.
S’il n’est pas compétent, que doit déclarer le juge français et sur quel fondement ?
Article 81 al 1 du CPC: “lorsque le juge estime que l’affaire relève de la compétence d’une juridiction repressive, administrative, arbitrale ou étrangère, il renvoie seulement les parties à mieux se pourvoir”
Arrêt Pelassa et arrêt Scheffel
Chambre civile de la Cour de cass: Pelassa (19 octobre 1959) Scheffel (30 octobre 1962). Ensemble ces deux arrêts posent le principe de l’extension à l’ordre international des règles de compétence internes (Pelassa) et que la compétence internationale se détermine par extension des règles de compétence territoriale interne (Scheffel)
Qu’est-ce que le “forum shopping” ?
C’est le fait pour un demandeur de choisir le for qui l’arrange en fonction de ses intérêts particuliers.
Sur le caractère subsidiaire des articles 14 et 15 du code civil
Les articles 14 et 15 du code civil ont un champ d’application limité. Depuis l’arrêt Société Cognac et Brandies du 19 novembre 1985 (civ 1), la Cour de cass considère qu’ils ne s’appliquent que lorsqu’aucun critère ordinaire de compétence territoriale n’est réalisé en France.
nb, c’est ce caractère subsidiaire qui justifie qu’on applique le CPC d’abord (de nature règlementaire) avant le CC (qui est de nature législative)
Application des privilèges de juridiction à l’égard d’une personne domiciliée dans un EM
Impossible d’appliquer les articles 14 et 15 du CC à une personne résidant sur le territoire d’un EM, au vu de l’article 5 de B1bis
Les règles de l’article 24 de B1bis ont toutes deux caractéristiques communes:
elles sont:
- exclusives
- impératives