Droit des assurances Flashcards

1
Q

Quelle est la différence fondamentale entre les prêts à la grosse aventure et les assurances modernes ?

A

Les prêts à la grosse aventure sont des contrats spéculatifs, les assurances modernes sont des actes de prévoyance

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2
Q

Sur quelle technique mathématique repose l’assurance ? Qui a développé cette technique ?

A

C’est la loi des grands nombres, développée par Pascal au XVIIème.

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3
Q

Dans le code civil de 1804, que doit faire la victime pour engager la RC de l’employeur (dans le cas des AT) ?

A

Elle doit prouver que celui-ci a commis une faute.

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4
Q

Qui a fait évoluer les conditions d’engagement de la RC au XIXème siècle ? Qu’est-ce que cela va engendrer ?

A

Raymond Saleilles (juriste): “celui qui créé un risque par son activité doit en accepter les conséquences”.
Sous son influence et celle de Louis Josserand la RC délictuelle va devenir DE PLEIN DROIT, la victime n’a plus à prouver de faute.
Cela va engendrer un essort des compagnies d’assurance. (tous les employeurs vont souscrire à des assurances)

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5
Q

Qu’est-ce qu’une assurance ? Définition simple, pas juridique

A

C’est un acte de prévoyance, pour se prémunir contre la survenue de la réalisation de certains risques, pour que le patrimoine ne soit pas atteint de manière trop importante

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6
Q

Définition technique de l’opération d’assurance

A

L’assurance est l’opération par laquelle un assureur organise en mutualité une multitude d’assurés exposés à la réalisation de certains risques et il indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune de toutes les primes collectées.
Envisagée globalement, l’opération d’assurance devient une opération ANTI-ALEATOIRE de lutte collective contre le hasard. L’assurance dilue les effets des sinistres entre tous les assurés.

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7
Q

Quelles sont les deux volets qui permettent d’obtenir l’opération anti-aléatoire que constitue l’opération d’assurance ?

A

Il y a un volet de sélection des risques et un volet de division des risques.

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8
Q

Quelles sont les deux techniques de division des risques qu’emploient les assureurs ?

A

Il y a la co-assurance et la réassurance

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9
Q

Qu’est-ce que la marge de solvabilité ? (+synonymes)

A

C’est le montant maximum que l’assureur peut garantir. Ca s’appelle aussi le plein d’assurance/le plein de souscription.

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10
Q

Juridiquement, les 8 caractères du contrat d’assurance (nommer les 3 caractères les plus importants, spécifiques du contrat d’assurance).

A

c’est une contrat
- nommé
- consensuel
- synallagmatique
- successif
- à titre onéreux
- ALEATOIRE
- D ADHESION
- DE BONNE FOI (extrême bonne foi)

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11
Q

La relation d’assurance peut-elle être envisagée comme un face à face assureur/assuré ?

A

Non ce serait faux de l’envisager comme ça, il faut replacer cette relation dans un contexte global technique et financier, celui de la mutualité des associés/de l’opération d’assurance.

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12
Q

Quand plusieurs entreprises d’assurance font une co-assurance on dit qu’elles forment …

A

un consortium

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13
Q

Qu’est-ce que la co-assurance ?

A

C’est la division d’un gros risque entre plusieurs assureurs. Chacun d’eux est garant de la seule part qu’il a accepté dans la limite du plein de souscription déterminé par son entreprise. Chaque assureur prend en charge une partie du risque de manière non solidaire.

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14
Q

Dans la co-assurance, quel problème pose le fait que chaque assureur prenne sa part de manière non solidaire ? Quelle solution ?

A

Ca fait que l’assuré doit aller voir chaque assureur pour lui demander la part qui lui incombe. Pour remédier à cela, un rpz des coassureur appelé un APERITEUR est nommé et est l’interlocuteur unique du souscripteur. La société APERITRICE agit alors comme mandataire auprès de chaque assureur.

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15
Q

Quels sont les risques qui sont systématiquement coassurés et réassurés ?

A

Les gros risques (environnementaux, technologiques)

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16
Q

Qu’est-ce que la réassurance ?
Comment appelle t-on l’assureur direct ? Le réassureur ? Le contrat entre les deux ?

A

Opération par laquelle un assureur fait garantir par un autre assureur (réassureur) tout ou partie des risques qu’il a lui-même couverts.
L’assureur direct est le cédant.
Le réassureur est le cessionnaire.
Le contrat est appelé traité de réassurance.

17
Q

Quels sont les trois éléments clés du contrat d’assurance selon la doctrine ?

A

il faut la garantie d’un risque
en contrepartie d’une prime
en cas de réalisation d’un sinistre (RISQUE, PRIME, SINISTRE)

18
Q

Le contrat aléatoire du droit civil est-il pleinement adapté au contrat d’assurance ? Quelle notion faudrait-il lui préférer ?

A

Non, car l’aléa ne porte pas sur les chances de gain ou de perte (1108 code civil pour le contrat aléatoire), c’est un acte de prévoyance. Il faudrait lui préférer la notion de contrat assurantiel de risque, ou de risque assurable.

19
Q

différence entre conception objective et subjective du risque ? Quelle est la solution majoritaire dans la JP ?

A
  • conception objectif du risque: peu importe que le souscripteur ait eu connaissance ou non de la réalisation du risque lors de la signature du contrat, si le risque est réalisé, alors le contrat est nul faute d’aléa.
  • conception subjective du risque: il faut que le risque existe dans l’esprit des parties au moment de la signature.
    La conception subjective est majoritaire dans la JP
20
Q

Pourquoi est-ce que dans le cadre d’un contrat d’assurance on recquiert l’extrême bonne foi ?

A

Car on est dans le cadre d’une mutualisation des risques, celui qui n’est pas de bonne foi compromet les intérêts de toute la mutualité des assurés.

21
Q

Quelles sont les deux catégories d’assurance de chose ? Quelle est leur différence fondamentale ?

A

il y a les assurances de bien qui garantissent l’ACTIF du patrimoine de l’assuré et les assurances de responsabilité civile qui garantissent le PASSIF de son patrimoine, s’il cause des dommages à un tiers. C’est pour cela qu’on parle aussi d’assurance de dette ou de garantie de passif.

22
Q

Est-il possible d’assurer une responsabilité pénale ?

A

NON, c’est impossible, traduction du principe de la personnalité des peines. En revanche les conséquences civiles de l’infraction pénale peuvent être assurées.

23
Q

En principe, quelle est la différence entre la réparation des dommages dans les assurances de dommage et les assurances de personne ?

A

Les premières ont un caractère INDEMNITAIRE les secondes un caractère FORFAITAIRE

24
Q

Pour la déclaration assurantielle de risque, quels sont les articles et JP à connaître ?

A

-L 113-2 2è et L 112-3 al 4 du code des assurances
- arrêt 7 février 2014 (chambre mixte) et 11 juin 2015 (civ2)

25
Q

Article L 113-2 2ème code des assurances

A

L’assuré est obligé de répondre exactement aux questions posées par l’assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l’assureur l’interroge lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de nature à faire apprécier par l’assureur les risques qu’il prend en charge

26
Q

L 112-3 al 4 code des assurances

A

L’assureur ne peut reprocher au souscripteur d’avoir répondu de façon imprécise à une question formulée en termes généraux

27
Q

A propos de la prise d’effet du contrat d’assurance, quelles sont les 3 types de clauses que l’on PEUT trouver dans les contrats d’assurance ?

A
  • la clause de prise d’effet le lendemain à midi de la jour de la conclusion du contrat (la plus courante)
  • La clause de prise d’effet à telle date. Le contrat ne sera en vigueur qu’à compter d’un terme certain (livraison d’un véhicule) ou à compter d’une condition remplie par le souscripteur ( installation d’une porte coupe-feu)
  • La clause de prise d’effet du lendemain du paiement de la première prime, lorsque l’assureur n’a aucune relation antérieure avec le nouveau client
28
Q

Dans la police d’assurance, au vu de L 112-4 quelles sont les clauses qui doivent apparaître en caractères très apparents ?

A

Trois types de clauses:
- Les clauses de police énoncant des nullités
- Les clauses édictant des déchéances
- Les clauses édictant des exclusions

–> C’est à dire les clauses restrictives de garantie

29
Q

exclusion légale des risques assurables issue du code civil:

A

article 6 du code civil (on ne peut déroger par des conventions particulières aux lois qui intéressent l’OP et les bonnes moeurs)
article 1162 du code civil (le contrat ne peut pas déroger à l’ordre public …)

30
Q

définition de la faute dolosive en jurisprudence (+ source)

A

La faute dolosive est un manquement délibéré de son auteur dont il ne peut ignorer qu’il en résultera un dommage. –> définition retenue depuis un arrêt du 4 FEVRIER 2016

31
Q

arrêt fondateur de la distinction entre exclusion et condition de garantie

A

Civ 1, 26 novembre 1996, “la clause qui prive l’assuré de la garantie en considération de circonstances particulières de réalisation du risque s’analyse en clause d’exclusion”. En revanche, si l’évènement conditionnel est étranger à un sinistre déterminé, s’il affecte en permanence le risque couvert, il s’agit bien d’une condition de la garantie ou d’une modalité affectant l’obligation de couverture.

32
Q

Conditions de fond et de forme de la clause d’exclusion de garantie

A

Fond: L’exclusion doit être formelle et limitée

Formelle: la JP précise que ça signifie qu’elle est claire, précise et non-équivoque

Limitée: ne doit pas vider la garantie de sa substance

Forme: Les caractères très apparents (L 112-4) –> d’ailleurs les conditions de forme seront vérifiées avant les conditions de fond

33
Q

A propos des clauses d’exclusion de garantie, que dit la jurisprudence des clauses ambigue ?

A

La moindre ambiguité ne peut pas être interprétée et rend la clause d’exclusion nulle ou réputée non-écrite. Une clause d’exclusion ne peut être formelle dès lors qu’elle peut être interprétée. –> La CC fait une interprétation très stricte des clauses.

34
Q

Article sanction du droit des assurances en cas de non paiement de la prime

A

L 113-3

35
Q

définition de la déchéance en droit commun

en assurance, la déchéance n’est donc possible que …

A

–> en droit commun la déchéance, définie comme la perte d’un droit, ne peut être invoquée qu’au stade de l’exécution du contrat.
–> En assurance, la déchéance n’est donc possible que pour sanctionner les fautes commises par l’assuré après le sinistre, qui correspond au moment de l’exécution du contrat par l’assureur. Plus précisément, il s’agit de la perte du droit à la garantie de l’assureur.

36
Q

La clause du contrat prévoyant une déchéance doit être …. …. …. et …. (forme)

A

elle doit être claire spéciale précise, et apparaître en caractères très apparents (L 112-4).
Sinon, interprétée en faveur de l’assuré.

37
Q

La faculté de résiliation après sinistre de l’assureur est … …. et … + source

A

La faculté de résiliation après sinistre de l’assureur est l’objet de R 113-10, cette faculté est conventionnelle, facultative, discrétionnaire.
SI une telle faculté est prévue, l’assureur doit permettre conventionnellement à l’assuré de résilier le cas échéant tout les autres contrats souscrits chez le même assureur
Souvent l’assureur l’exerce s’il suspecte une fraude à l’assurance qu’il n’a pas pu prouver (sinistre volontaire ou exagération frauduleuse des pertes)

38
Q

Les actions relevant de la prescription biennale

A
  • paiement des primes
  • règlement du sinistre
  • nullité ou résiliation du contrat
  • RC contre l’assureur (pour mauvaise exécution du contrat)
  • recours contre l’assuré déchu
39
Q

Les actions ne relevant pas de la prescription biennale

A

Actions légales, prescription du droit commun (5 ans dommages matériels, 10 ans dommage corporel)
- action en RC (contre l’assuré) ou en garantie (contre l’assureur) du tiers victime
- action subrogatoire intentée par l’assureur contre le tiers responsable
- action des tiers bénéficiaires en assurance décès contre l’assureur
- actions des créanciers munis de sûretés contre l’assureur
- action en répétition de l’indu