Devoir n° 1 autocorrectif - Année 2017-2018 Flashcards

1
Q

Question 1. En les comparant, distinguez l’observation, l’expérimentation et l’enquête (5 points)

A

L’observation, l’expérimentation et l’enquête sont trois méthodes fondamentales de recherche en psychologie. La caractéristique de base qui les différencie est la réactivité qu’elles provoquent chez les sujets étudiés. En effet, les interventions du chercheur sont différentes dans les trois méthodes.
Dans l’observation, le chercheur a comme objectif de connaître ce qui se passe sans intervention. Il peut définir préalablement les comportements qui l’intéressent et tenter d’établir des relations entre eux, de comprendre les causes, ceux à partir desquels il établira des données d’analyse. Le chercheur n’intervient pas et laisse les sujets se conduire de façon naturelle dans la situation dans laquelle l’observation se réalise. L’observation sert également à identifier l’ensemble des comportements intéressants associés à l’objet d’étude. Elle permet de dresser un “état des lieux”, un cadre dans lequel on est en mesure de définir l’ensemble des paramètres importants pour l’étude ainsi que les éléments de la situation qui n’ont pas d’intérêt. L’observation est donc, par définition, une méthode non réactive.
L’expérimentation a comme objectif de valider les hypothèses que le chercheur élabore sur la nature des phénomènes qu’il a choisis. A la différence de l’observation, l’expérimentation vise à susciter chez les sujets des réactions qu’ils n’auraient peut-être jamais eu l’occasion d’avoir autrement. Le chercheur intervient activement en mettant les sujets dans des situations où l’on veut savoir ce qui se passe et obtenir ainsi des informations spécifiques permettant de vérifier des hypothèses précises. C’est une méthode qui fait réagir les sujets selon un raisonnement précis qui est celui de la recherche et qui obtient ainsi des données permettant de mettre à l’épreuve des hypothèses à l’étude. L’expérimentation est donc, par définition, une méthode réactive.
L’enquête est un ensemble de méthodes qui procède par interrogation et par conséquent elle a recours au langage. Concernant la réactivité elle a une place intermédiaire entre l’observation et l’expérimentation. Son objectif est le même que l’observation mais par le choix du mode de questionnement des thèmes abordés, et par la formulation des questions, elle se rapproche de l’expérimentation. Elle est non réactive dans ses intentions mais réactive en fait.

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Q

Question 2. Selon le degré de participation de l’observateur, Junker distingue quatre formes d’observation participante dont “La participation totale”. Vous présenterez cette forme de participation, puis vous l’illustrerez par un exemple de votre choix (7 points)

A

Mini intro
Junker (1960) distingue 4 formes d’observation participante selon le degré de participation de l’observation : la participation totale, le participant observe, l’observateur participe et le simple observateur. Nous allons nous pencher plus précisément sur la participation totale.
Les chercheurs qui choisissent ce rôle, ou cette identité, considèrent qu’un degré totale d’implication est nécessaire, indispensable pour qui veut saisir de l’intérieur les activités des gens, leur vision du monde. Aussi, dans ce rôle, les activités de l’observateur en tant que telles sont totalement cachées. L’observateur n’est donc pas repérable au cours de son observation et les observables ignorent qu’ils sont l’objet d’une observation.
Le chercheur de terrain est ou devient un membre à part entière d’un groupe constitué, partageant ainsi des informations secrètes ignorées des personnes extérieures. Ce procédé permet d’être témoin de phénomènes non déformés par la présence de l’observateur et de comprendre en profondeur la signification et la portée de ces phénomènes. Quant le participant apparaît au grand jour comme un chercheur qui fait état de ses observations, il peut s’attendre à passer pour un espion.
Ce rôle peut être illustré par les observations clandestines du psychologue sociale Festinger. Au milieu des années 50, Festinger et 6 de ses collègues ont entrepris d’étudier l’organisation d’une secte qui annonçait la fin du monde pour une date proche. En se faisant passer pour des adeptes, les chercheurs souhaitaient observer clandestinement comment cette organisation sociale allait affronter le démenti des faits. En étudiant donc la façon dont des individus se comportent quand leurs croyances sont indiscutablement démenties par les faits, cela en consignant en détail, quasiment minute par minute les observations relevées en direct, les chercheurs font une grande découverte : contre toute attente, après un premier moment de stupeur et de grand désarroi, la secte se persuade qu’elle a réussi à éviter la fin du monde par la seule force de ses prières, et qu’elle doit maintenant sortir de l’ombre et propager la bonne nouvelle. La réaction presque immédiate au désaveu, c’est le prosélytisme, et dans les jours qui suivent ce démenti cruel du fondement de leurs croyances, le groupe voit même ses effectifs multiplies par 10. Ainsi, le démenti de la croyance n’anéantit pas la croyance, il la renforce au contraire. Cette expérience exceptionnelle démontre ce que Festinger va nommer la théorie de la “dissonance cognitive”. Bien au-delà de ce cas spectaculaire, il y a chez tous les individus une tendance très générale à chercher à réduire par tous les moyens les contradictions qu’ils peuvent ressentir entre les faits et la façon dont ils se les représentent. Mais cette réduction de la dissonance ne passe pas forcément par la disparition ou la correction des fausses représentations. Bien souvent, nous avons au contraire tendance à adapter la réalité à nos croyances, ou à ne rechercher et retenir que les faits qui les confortent et cela d’autant plus chez ceux pour lesquels l’implication a été importante.
Mini conclusion
D’un point de vue méthodologique, ce type d’observation opte pour la suppression de la distance entre acteur et observateur, mais permet néanmoins de donner lieu à des résultats riches puisque l’observateur à la totalité de la situation sur une longue période et veille à établir une véritable dialectique entre théorie et observation.

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Q

Question 3. Elaborez un tableau résumant les différents types de relances pouvant être utilisé au cours d’un entretien de recherches. Soyez attentif et indiquez les différentes dénominations qu’on utilise pour ces relances, ainsi que les relances propres à chaque type d’entretien. (8 points)

A

Les relances sont un système d’intervention dans lequel l’interviewer commente le discours de l’interviewé pour qu’il poursuive et approfondisse son discours. Par ses relances, l’interviewer souligne, synthétise, reformule, demande une précision, puis laisse l’interviewé poursuivre son discours.
Deux tableaux à insérer

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