Devoir n° 1 autocorrectif - Année 2015-2016 Flashcards
Question 1. Distinguez l’entretien libre ou non-structuré, de l’entretien structuré (6 points)
L’entretien peut prendre diverses formes : l’entretien non structuré appelé libre s’apparente à la méthode clinique, l’entretien semi-directif est semi-structuré, il donne un cadre souple à l’interviewé, l’entretien structuré est directif (standardisée), il s’apparente au questionnaire.
L’entretien libre est caractérisé par une très grande souplesse donnée à l’interviewé pour présenter ses contenus de pensée. Aucune date n’est préalablement établi et l’interviewer s’ajuste totalement à son discours. Il peut être utilisé dans une étude exploratoire sans qu’il y ait une connaissance approfondie du thème, de la population et une formule d’hypothèses précises. Dans ce cadre, il permet de faire émerger une problématique et des pistes d’hypothèses.
En revanche, dans un entretien directif, l’enquêteur dirige totalement l’entretien, ce dernier suivant une construction très rigoureuse. Sa forme est très proche d’un questionnaire avec des questions ouvertes et il est difficile pour l’interviewé de sortir du cadre de référence défini à l’avance. Le guide d’entretien est construit de la même façon que pour l’entretien semi-directif, mais chaque thème retenu génère plusieurs questions (environ 4 à 5 questions par thème). Son but est de confirmer ou non les hypothèses émises (= entretien confirmatoire).
Question 2. Donnez une définition des notions de variable indépendante et de variable dépendante (4 points)
Les variables indépendantes sont les variables que le chercheur choisit de faire varier dans son étude. Elles sont dites indépendantes car leurs valeurs sont décidées a priori et ne dépendent pas des sujets de l’enquête, ni du reste de la mise en oeuvre de l’étude.
Elles peuvent être invoquées ou provoquées : dans l’expérimentation, les variables indépendantes sont provoquées. Dans l’observation et dans l’enquête, elles sont en principe invoquées.
Précision sur invoquées ou provoquées : un variable indépendante possède deux niveaux.
- soit variables invoquées : le premier niveau est une variation naturelle dite “invoquée”, c’est-à-dire qu’elle existe indépendamment de l’action du chercheur. Elles s’apparentent à des critères de classification qui permettent de comparer plusieurs situation (ex, âge -3 modalités enfants, adolescents, adultes-, niveau sociaux-économique, sexe, catégorie professionnelle …),
- soit variables provoquées : le 2ème niveau est une variation artificielle dite “provoquée”, c’est-à-dire que le chercheur crée les conditions d’existence de cette variable et la considère comme étant la cause de la variable dépendante.
Les variables dépendantes sont les variables observées ou décrites dont les valeurs dépendent de celles de la variable indépendante. Elles correspondent donc aux réponses des sujets. Les variables dépendantes sont supposées être l’effet ou le résultat de la variable indépendante qui les provoque. Elles peuvent être quantitatives, nominales ou ordinales.
Question 3. En les comparant, distinguez l’observation, l’expérimentation et l’enquête (5 points)
L’observation, l’expérimentation et l’enquête sont trois méthodes fondamentales de recherche en psychologie. La caractéristique de base qui les différencie est la réactivité qu’elles provoquent chez les sujets étudiés. En effet, les interventions du chercheur sont différentes dans les trois méthodes.
Dans l’observation, le chercheur a comme objectif de connaître ce qui se passe sans intervention. Il peut définir préalablement les comportements qui l’intéressent et tenter d’établir des relations entre eux, de comprendre les causes, ceux à partir desquels il établira des données d’analyse. Le chercheur n’intervient pas et laisse les sujets se conduire de façon naturelle dans la situation dans laquelle l’observation se réalise. L’observation sert également à identifier l’ensemble des comportements intéressants associés à l’objet d’étude. Elle permet de dresser un “état des lieux”, un cadre dans lequel on est en mesure de définir l’ensemble des paramètres importants pour l’étude ainsi que les éléments de la situation qui n’ont pas d’intérêt. L’observation est donc, par définition, une méthode non réactive.
L’expérimentation a comme objectif de valider les hypothèses que le chercheur élabore sur la nature des phénomènes qu’il a choisis. A la différence de l’observation, l’expérimentation vise à susciter chez les sujets des réactions qu’ils n’auraient peut-être jamais eu l’occasion d’avoir autrement. Le chercheur intervient activement en mettant les sujets dans des situations où l’on veut savoir ce qui se passe et obtenir ainsi des informations spécifiques permettant de vérifier des hypothèses précises. C’est une méthode qui fait réagir les sujets selon un raisonnement précis qui est celui de la recherche et qui obtient ainsi des données permettant de mettre à l’épreuve des hypothèses à l’étude. L’expérimentation est donc, par définition, une méthode réactive.
L’enquête est un ensemble de méthodes qui procède par interrogation et par conséquent elle a recours au langage. Concernant la réactivité elle a une place intermédiaire entre l’observation et l’expérimentation. Son objectif est le même que l’observation mais par le choix du mode de questionnement des thèmes abordés, et par la formulation des questions, elle se rapproche de l’expérimentation. Elle est non réactive dans ses intentions mais réactives en fait.
Question 4. De quoi s’agit-il ? Les assertions suivantes renvoient à un concept, ou à un rôle de l’observateur : nommez-le (6 points)
A. Catégorisations préalables des conduites permettant une lecture plus facile voire même une première analyse des données. Il s’agit de la grille d’observation.
B. Il n’est pas révélé aux enquêtés le fait que l’observateur est en train de faire une étude psychologique sur ce terrain. Il s’agit de l’observation incognito.
C. Dans ce rôle, selon junker, les activités de l’observateur sont rendues publiques dès le début et plus ou moins encouragées publiquement par les personnes étudiées. Il s’agit de l’observateur participe.
D. Ce rôle, selon Junker, peut être illustré par les observations clandestines du psychologue sociale Festinger lors de son étude intitulé « l’échec d’une prophétie ». Il s’agit de la participation totale.
E. Consiste à être témoin des comportements sociaux d’individus ou de groupes dans les lieux mêmes de leurs activités ou de leurs résidences sans en modifier le déroulement ordinaire. Il s’agit de l’observation directe.