Dépresseurs, perturbateurs et stimulants du SNC Flashcards
- Connaître les circuits neurologiques sous-tendant l’impulsivité et la compulsivité
Voie finale commune aux drogues à l’origine de l’abus : Activation du circuit mésolimbique et libération de la dopamine (striatum ventral (n. Accumbens)). Hypofrontalité fonctionnelle équivalente toxicomanes à celle de la SZ ou les TCC, mais réversibilité possible quand on arrête la substance (reflet des phénomènes neuro-adaptatifs)
Difficultés impulsivité-compulsivité : Découle d’un traitement de l’information défaillant au niveau des réseaux reliant le striatum au cxPréf (certaines personnes ont donc une propension à l’abus de drogues).
Impulsivité et récomp (Circuit bottom-up) : striatum VENTRAL -> thalamus -> cxPréf VENTROMÉDIAN -> striatum VENTRAL. Si la réponse top-down de ce système inhibiteur est inappropriée ou dépassée par le système bottom-up au niveau du striatum ventral = cpts impulsifs
Compulsivité et inhibition de la réponse motrice (Circuit bottom-up) : striatum DORSAL -> thalamus -> cxPréf ORBITOFRONTAL -> striatum DORSAL. Si la réponse top-down est inappropriée ou dépassée par activation du bottom-up au niveau du striatum dorsal = cpts compulsifs
Circuit top-down du cxPRÉF (vendromed ou orbitofr) vers le striatum
- Être en mesure d’expliquer pourquoi certaines personnes deviennent dépendantes aux substances
Potentiel addictogène varie selon la substance, 2. Tempérament impulsif plus prononcé de certaines personnes, 3. Dysfonctionnement du système de la récompense d’origine génétique. Probabilité (%) de devenir dépendant après UNE expérimentation (Tabac : 32))
- Quelle est la cascade neuroadaptative sous-jacente à l’addiction?
- Tous les produits addictogènes augmentent la libération de dopamine dans le noyau accumbens ou striatum ventral (donc impulsivité).
- Le striatum ventral reçoit les fibres DA de l’aire tegmentale ventrale et projette à son tour dans l’hippocampe (résulte émotions positives: plaisir, récompense),
- Puis l’hippocampe projette au cortex préfrontal ventro-médian.
- Résultat: la voie DA mésolimbique et voie mésocorticale sont surchargées de dopamine.
- Induction de l’addiction: résultat d’une cascade neuroadaptative: à ce stade, les comportements compulsifs interviennent pour retrouver ce plaisir (fibres du striatum dorsal vers le cortex préfrontal orbitofrontal) : la consommation impulsive peut impliquer le système des habitudes chez les personnes prédisposées → entraîne cascade neuroadaptative du circuit du striatum VENTRAL à DORSAL → conduit au manque, au craving et à l’obsession = initie le cercle vicieux de l’addiction
- Défaillance des voies «top-down» pour inhiber les comportements addictifs.
- Connaître et comprendre les mécanismes d’action de l’alcool
DÉPRESSEUR DU SNC
- Connaître l’organe qui métabolise principalement l’alcool
Foie
- Connaître tous les effets sur la neurochimie de la consommation à court terme et à long terme de l’alcool (usage chronique), et causes (neurochimiques) du renforcement
Exposition à court terme : 1. Augmentation effet inhibiteur du GABA par modulation allostérique positive du récepteur post-synaptique GABAa : Cette MAP s’exerce spécialement sur le récepteur GABAA de sous-type δ. Le sous-type δ (delta) répond particulièrement bien à la modulation de neurostéroïdes, mais pas à la modulation des benzodiazépines. L’alcool stimule le GABAA sous-type δ soit directement, soit via la libération de neurostéroïdes. 2. Blocage des récepteurs GABAB présynaptiques : Antagonisme des récepteurs GABAb présynaptiques empêche le contrôle (inhibition) sur la libération du GABA dans espace synaptique. DONC: Augmentation libération GABA 3. Diminution libération de glutamate et donc réduit la neurotransmission excitatrice au niveau des synapses glutamatergiques : En effet, ALCOOL inhibe les récepteurs glutamatergiques métabotropes (mGluR) et les canaux calcium à voltage-dépendant présents au niveau présynaptique: cette action empêche la libération du glutamate. 4. ALCOOL peut aussi réduire directement ou indirectement l’action du glutamate au niveau des récepteurs NMDA et mGluR au niveau post-synaptique.
Action à long terme sur la neurochimie cérébrale : L’alcool cause une augmentation de la rigidité de la membrane cellulaire du neurone. Cela a pour effet : 1. De réguler à la hausse les récepteurs NMDA (AUGM des récepteurs NMDA du glutamate) DONC: AUGM activité du glutamate -> agitation. 2. De réguler à la baisse les récepteurs GABAergiques (DIMIN récepteurs du GABA) DONC : DIMIN activité du GABA -> agitation.
Alcool et circuit de la récompense : 1. AUGM Transmission GABA au niveau de l’aire tegmentale ventrale. 2. ̄DIMIN Transmission glutamate dans aire tegmentale ventrale et noyau accumbens via action inhibitrice présynaptique (récepteurs glutamate métabotropes) et sur les canaux calcium à voltage-dépendant. 3. Action sur les récepteurs des opiacés μ* (mu)(action GABA et glutamate dans ATV interneurones) de l’aire tegmentale ventrale qui entraînerait la libération de la dopamine dans le noyau accumbens soit en agissant directement sur les récepteurs μ ou en AUGM libération d’enképhaline (opioïde endogène). Cause l’euphorie.
- Connaître les symptômes immédiats de la consommation d’alcool
Effets initiaux (1 ou quelques verres selon le dosage, AUGM GABA) : 1. DIMI Attention. 2. DIMI Mémoire. 3. AUGM Changements de l’humeur. 4. AUGM Somnolence. 5. AUGM Incoordination motrice
- Connaître les symptômes de retrait et l’explication neurochimique de ces symptômes
Aussi longtemps que l’alcool est consommé, l’excitation est contrecarrée par les effets inhibiteurs décrits précédemment. Quand il y a un arrêt de la consommation = effet excitateur prédomine: 1. Tremblements (6-8h après l’arrêt) ; 2. Anxiété et agitation ; 3. Irritabilité ; 4. Insomnie et cauchemars ; 5. HTO, tachycardie ; 6. Photophobie ; 7. Maux de tête, fatigue ; 8. Inconfort abdominal, crampes abdominales ; 9. Nausées/vomissements ; 10. Perturbations perceptuelles (psychose) ; 11. Convulsions ; 12. Delirium tremens (cas sévère)
- Connaître les effets directs de la consommation à risque (impact = dose-dépendants) :
- Trouble d’abus d’alcool. 2. Amnésie antérograde (i.e. syndrome de Korsakoff). 3. Perte de mémoire et blackouts. 4. Délirium dû à un syndrome de retrait sévère. 5. Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale
- Connaître au moins 7 maladies ou conditions reliées à la consommation à risque :
Troubles de santé mentale, Suicide, Autres troubles d’abus de substances, Plusieurs types de cancer (gorge, bouche, estomac), AVC, Maladie cardiovasculaire
- Nommer au moins 5 fonctions ou systèmes affectés par la consommation à risque d’alcool
Stress, Fertilité, Développement, Digestion, Système immunitaire
- Connaître les 3 types de comportements affectés par la consommation à risque et au moins 1 item par type
- Comportements, relations (comportements à risque). 2. Motricité (manque de coordination). 3. Effets cognitifs (mémoire pauvre)
- Connaître la médication utilisée pour le traitement de l’abus d’alcool et pourquoi (rationnel)?
NALTREXONE /NALOXONE: Antagoniste des récepteurs opioïdes μ. : Réduction de la sensation de plaisir lorsque la personne prend de l’alcool
- Connaître les 3 opioïdes endogènes, leurs récepteurs et par quel noyau ils sont produits
Endorphines, enképhalines et dynorphines. Ces 3 neuromodulateurs sont ensuite emmagasinés dans les neurones opioïdes et, en étant libérés, assurent possiblement le renforcement et la sensation de plaisir. Libérés par des neurones au Nx du noyau arqué qui se projette à la fois dans l’ATV et NAccumbens (à l’origine du cicruit de la récomp). Morphine naturelle sécrétée par notre cerveau. 3 classes principales sont distinguées dans le SNC: μ (mu), κ (kappa), δ (delta). Ces récepteurs sont les plus abondants dans le système limbique et dans les régions corticales.
- Connaître les noms d’au moins 5 opiacés pouvant être prescrits et 2 opiacés de rue;
5 opiacés sous prescription (antalgiques) : Ozycodone, Hydromorphone, Fentanyl, Morphine, Codéine. 2 opiacés de rue : Héroïne, Opium.
- Connaître le mode d’action des opiacés
Elles miment l’action des opioïdes endogènes i.e. les enképhalines, endorphines et dynorphines. Elles sont des AGONISTES des récepteurs opioïdes μ (mu), κ (kappa), δ (delta), et plus particulièrement sur les sites μ (mu).
- Indication médicale des opiacés
Traitement de la douleur sévère et/ou chronique
- Connaître les effets de ces opiacés à dose antalgique
- Extase extrêmement intense mais très brève (appelée flash)(Principal renforçateur de ces substances pouvant mener à la dépendance)qui est suivie de: 2. Un état de sérénité pouvant durer plusieurs heures qui aboutit à 3. Somnolence ; 4. Oscillations d’humeur ; 5. Obnubilations ; 6. Apathie ; 7. Mouvements ralentis
- Connaître les conséquences d’une surdose, les conséquences d’une prise chronique d’opiacés et les symptômes de sevrage
Conséquences d’une surdose : Dépression respiratoire, Coma.
Conséquences d’une prise chronique : 1. Tolérance : les récepteurs opioïdes s’adaptent très rapidement à l’administration chroniques d’opiacés → deviennent moins sensibles aux effets agonistes des opiacés. -> CONSÉQUENCE : ↑ doses. 2. Dépendance : besoin d’augmenter la dose sans cesse pour soulager la douleur ou retrouver l’état d’euphorie → danger de surdose.
Symptômes de sevrage (Point culminant 2-3 jours post. Crise généralement résolue en 7 à 10 jours si abstinence totale) : 1. Dysphorie, anxiété, irritabilité. 2. Mydriase. 3. Rhinorrée. 4. Crampes musculaires. 5. Signes d’hyperactivation du système nerveux autonome: tachycardie, tremblements, hypersudation. 6. Pilo-érection de type chair de poule. 7. Ressenti subjectif est terrifiant: raison pour laquelle le toxicomane cherche à redémarrer la consommation au 1er signe de sevrage, besoin urgent de reprendre une dose. 8. Premier 24h : ↑ TA, fréquence respiration et température, diarrhée, no/no
- Connaître les 4 traitements disponibles de la dépendance aux opiacés et leurs modes d’action
Naloxone/Naltrexone : Antagoniste des récepteurs opioïdes μ - Traitement des surdoses.
Méthadone : Agoniste des récepteurs opioïdes μ - Traitement du sevrage + de maintien.
Buprénorphine : Agoniste partiel des récepteurs opioïdes μ - Traitement du sevrage + de maintien.
Suboxone : buprénorphine + naloxone. Composé mixte agoniste et antagoniste des opioïdes - Traitement de maintien
- Connaître le mode d’action et les usages thérapeutiques du cannabis approuvés actuellement au Canada
Principe actif du cannabis= THC. Le principal responsable des effets du cannabis. Cannabis endogène= neurotransmetteur anandamide (un lipide). Partage une grande partie des propriétés pharmacologiques du THC. THC = AGONISTE des récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2. Les récepteurs CB1 -> présents au niveau du système limbique. Rôle dans régulation des émotions. Interaction avec système DA mésolimbique (substrat des effets renforçateurs). Le cannabis stimule la libération de DA dans le système de la récompense mésolimbique. Présence de récepteurs CB1 dans le thalamus: en lien avec altérations sensorielles rapportées par usagés. Les récepteurs CB2 -> présents sur les cellules immunitaires. Récepteurs CB1 et CB2 se trouvant sur les neurones GABA et glutamate : le cannabis inhibe la libération de glutamate et de GABA = AUGM DA. Effet neuromodulateur sur le système endocannabinoïde. Le THC se lie aux récepteurs CB1 dans l’ATV et dans le noyau accumbens et déclenche une libération de DA dans les neurones de la voie mésolimbique.
- Connaître les effets positifs et négatifs à doses habituelles et les effets à forte dose
À des doses habituelles : Effets positifs : 1. Sensation de bien-être. 2. Sensation de détente (relaxation). 3. Sensation de communion avec les pairs. Effets négatifs : 4. Une modification de la temporalité: confusion entre le passé et le présent. 5. Impression d’avoir un niveau supérieur de perception. 6. Ralentissement de la vitesse du traitement de l’information (augmentation du temps de réaction; diminution des réflexes). 7. Amnésie antérograde relative. 8. Certains expérimentent: dysphorie, anxiété, agitation et suspicion (paranoïa). À fortes doses : 1. État de panique. 2. Labilité émotionnelle. 3. Délires aigus. 4. Épisode psychotique (rare)
- Connaître les complications possibles lors d’un usage régulier, les conséquences sur la santé d’une usage chronique et les conséquences possibles sur la santé mentale
- Un usage prolongé et sévère peut provoquer une psychose irréversible: AUGM risque d’émergence de la schizophrénie chez les personnes présentant une vulnérabilité préalable. Début serait alors plus précoce. 2. Exacerbation d’une schizophrénie déjà installée de façon plus importante que n’importe quelle autre drogue. 3. Syndrome amotivationnel survient dans les cas où il y a une consommation quotidienne massive : Déclin progressif de la motivation et des ambitions. Symptômes déficitaires dans la sphère individuelle et sociale : 1. Capacité d’attention réduite et distraction accrue. 2. Altération du jugement. 3. Habiletés sociales compromises : difficultés de gestion des relations interpersonnelles. 4. Introversion marquée. 5. Modifications de la personnalité, manque d’insight, dépersonnalisation. Effets possibles sur la santé mentale : 1. Augmentation de l’envie de manger du sucré (AUGM glycémie). 2. Gain de poids. 3. Bronchite. 4. Yeux injectés de sang. 5. Apathie. 6. Pensée brumeuse. 7. Jugement altéré. 8. DIMIN Taux de testostérone. 9. AUGM Risque de dépression. 10. Anxiété. 11. Cigarettes de cannabis = carcinogéniques (e.g., carcinome poumon, etc). 12. Pendant grossesse = retard développement foetal; réactions de retrait de l’enfant. 13. Taux important dans le lait maternel lors d’usage intense
Le risque de développer une dépendance augmente à 33% chez les jeunes adultes qui consomment quotidiennement ou hebdomadairement du cannabis
- Connaître les symptômes de retrait
(1) Irritabilité, colère, ou agression; (2) Nervosité ou anxiété; (3) Perturbation du sommeil; (4) Perte d’appétit et/ou de poids; (5) Agitation; (6) Humeur dépressive; (7) Symptômes somatique tels que maux de tête, transpiration, nausée, vomissement ou douleur abdominale.