Dénutrition protéine-énergétique Flashcards

1
Q

Définition de dénutrition

A

La dénutrition est un état nutritionnel qui caractérise le déséquilibre négatif de la balance entre les apports et les dépenses nutritionnelles. Le bilan énergétique protéique est négatif. La dénutrition entraîne une perte de protéines comme l’albumine qui a un rôle dans la réponse immunitaire => Développement d’infections respiratoires => Dégradation de l’état général +/- accompagné de troubles psychiques

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2
Q

Quelles sont les principales causes de dénutrition ?

A
  • Déficit d’apport nutritionnel par rapport à nos besoins
  • Une augmentation des dépenses énergétiques et protéiques
  • Association d’un déficit d’apport et d’une augmentation des dépenses
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3
Q

DPE : Épidémiologie

A
  • Taux de dénutrition corrélé au niveau de développement d’un pays
  • 40% des hospitalisés sont considérés comme dénutris
  • Personnes âgées +++
  • 40% de DPE dans les cancers
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4
Q

Facteurs qui favorisent la DPE chez les personnes âgées ?

A
  • Troubles bucco-dentaires
  • Troubles psycho-socio-environnementaux
  • Troubles de la déglutition
  • Régimes restrictifs
  • TTT médicamenteux au long cours
  • Syndromes démentiels et autres troubles neurologiques
  • Comorbidités qui imposent des régimes spéciaux
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5
Q

Quels mécanismes seront mis en place âr le cors au cours d’une carence ?

A
  • Glycogénolyse a/n hépatique : le glycogène se transforme en glucose pour fournir de l’énergie. Glycine hépatique d’abord puis musculaire
  • Lipolyse : utilisation des TG pour les transformer en AG. Ces AG sont dégradés en corps cétoniques pour fournir de l’énergie = cétogénèse
  • Néoglucogénèse : formation de glucose à partir de substrats qui ne sont pas glucidiques. Les principaux substrats sont les acides aminés. Ces AA proviennent de nos réserves protéiques musculaires qui vont être consommées par protéolyse. La néoglucogénèse correspond donc à la protéolyse musculaire.
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6
Q

Quelles seront les conséquences d’une inflammation chronique a/n protéiques ?

A

De nombreuses pathologies (cancers, depuis, insuffisance d’orange…) créent un environnement d’inflammation chronique qui provoque un hypercatabolisme protéique.

En situation d’inflammation => sécrétions de cytokines pro-inflammatoires => Modulation du métabolisme énergétique : favorise la lipolyse, augmente la protéolyse, la néoglucogénèse, favorise une insulinorésistance, baisse l’oxydation des AG …
=> Perte de poids + diminution de masse musculaire

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7
Q

DPE : Clinique

A

2 formes cliniques

  1. Forme sans œdème : anthropométrique (amaigrissement), IMC faible, carence nutritionnelle en protides, glucides et lipides
    À un stade avancé = marasme
  2. Forme avec œdème : Présence d’une hypoalbuminémie, car albumine joue un rôle dans les mouvements de l’eau, lorsqu’elle est diminuée, on aura un problème de répartition hydrique. La pression oncotique va chuter => sortie d’eau dans les compartiments extracellualires = œdèmes
    Stade avancé = Kwashiorkor
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8
Q

DPE : Diagnostic

A

Diagnostic exclusivement clinique
(Albuminémie n’est pas un critère diagnostic mais permet d’évaluer la sévérité de la dénutrition)

!! Ce n’est pas parce qu’un patient à un IMC élevé qu’on doit exclure le diagnostic de dénutrition

Le diagnostic se base sur la présence d’au moins :
1 critère phénotypique
1 critère étiologique

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9
Q

Quels sont les critères diagnostics phénotypiques de la DPE ?

A
  • Perte de poids : >5% en 1 mois, ou >10% en 6 mois ou >10% par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
  • IMC : enfant et adultes<18,5 kg/m2 et personne âgée < 22 kg/m2
  • Réduction quantifiée de la masse musculaire : mesure de la force de préhension, vitesse de marche, indice de surface musculaire par scanner ou IRM, indice de masse musculaire mesuré par impédancemétrie
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10
Q

Quels sont les critères étiologies de diagnostic de DPE ?

A
  • Défaut d’apport : interrogatoire du patient pour savoir si la quantité des prises alimentaires a diminué
  • Absorption réduite : malabsorption/maldigestion
  • Situation d’agression : hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire
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11
Q

Citer des outils pour évaluer les critères étiologiques

A
  • Interrogatoire
  • SEFI : Score d’Évaluation Facile des Ingesta : petite échelle qui indique la proportion du repas consommé par le patient
  • MNA : gros questionnaire sur les habitudes alimentaires
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12
Q

Comment évaluer la sévérité de la DPE ?

A

On a besoin d’un seul critère :

Pour dénutrition modérée :
- Perte de poids > 5%
- IMC compris entre 17-18,5 kg/m2 (20-22 kg/m2 si âgé)
- Albuminémie > 30 g/L mais <35 g/L

Pour dénutrition sévère :
- Perte de poids > 10%
- IMC < 17 kg/m2 (<20 kg/m2 si âgé)
- Albuminémie < 30 g/L

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13
Q

Marqueurs biologiques de la DPE

A
  • Albumine : demi-vie longue de 3 semaines, reflet de l’état nutritionnel depuis plusieurs semaines. => immunonéphélémétrie
  • Protéiques sériques : toute diminution de la biodisponibilité des AA entraîne une diminution de la synthèse protéique hépatique.
  • Pré-albumine = transthyrétine : demi-vie très courte, c’est un marqueur plus réactif donc on va l’utiliser lors de renutritionpour évaluer son efficacité. (possible auglentation chez patients dialysés ou IR
  • RBP Rétinol Binding Protein : moins utilisée en routine, circule avec la trasnthyrétine. Synthèse de RBP dépendante de vitamine A et Zinc. Demi-vie très courte, bon marqueur en cas de renutrition
  • AA plasmatiques urinaires : phénylalanine, tyrosine, 3-méthylhistidine urbanite (HPLC + spéctrométrie de masse)
  • Blan azoté
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14
Q

Détails bilan azoté

A

Les AA sont riches en azote, dons sur les protéines => w/ fort catabolisme protéiques on retrouve de l’azote éliminé dans les selles et urines. On estime ces pertes d’azote par calcul : formule de Mac Kenzie

Si = 0 : état physiologique
< 1 état catabolique
> 1 état anabolique

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15
Q

Qu’est ce que le PINI ?

A

PINI Pronostic Inflammatory and Nutritional Index
C’est un score de pronostic Rio va évaluer l’évolution du patient

1 < PINI < 10 : Risque faible
11 < PINI< 20 : risque moyen
21 < PINI < 30 : Risque majeur

PINI > 30 risque vital

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16
Q

Prise en charge patient non dénutri

A
  • Les infestas sont équilibrés avec les besoins : surveillance du poids 1 fois par semaine
  • Le patient n’est pas encore dénutrition selon les critères mais l’alimentation n’est pas correcte : il faut enrichir l’alimentation ou mettre des CNO
17
Q

Prise en charge dénutrition modérée

A

En premier : enrichir l’alimentation, manger plus riche et plus gras

Il est important de savoir ce que le patient ingère et il faut connaitre le contexte métabolique : supplémentation orale ou entérale

18
Q

Prise en charge dénutrition sévère

A

On passe d’emblée à de la nutrition par voie entérale (si rude digestif est fonctionnel) et si cela ne suffit pas on passe ) de la nutrition par voie parentérale

19
Q

Qu’est-ce que le métabolisme de Base (équation de Black) ?

A

Le Métabolisme de base tient compte du poids, du sexe, de la taille, de l’âge du patient
Ce métabolisme va varier en fonction de l’activité physique du patient. De plus, il faut prendre en compte d’autres facteurs externes qui augmentent les dépenses énergétiques.

20
Q

Comment calcule-t-on les dépenses énergétiques journalières DEJ ?

A

DEJ = Métabolisme de base * Niveau d’activité physique * facteur de stress

Apports nécessaires = Dépense Énergétique Journalière - Ingesta

21
Q

CNO

A

Compléments Nutritionnels oraux : Préparations nutritives prêtes à l’emploi permettant un apport énergétique et/ou protéiques important dans un volume restreint.

A consommer à distance des repas. Ne doivent pas substituer complételent l’alimentation du patient

22
Q

Qu’est-ce que le syndrome de dénutrition inapproprié ?

A

Il peut entraîner le décès du patient. Le patient est dans un contexte où le métabolisme énergétique n’est pas normal depuis des semaines voir des mois. Le métabolisme du patient puise dans les réserves d’AA, le glucose n’est pas utilisé correctement, les sécrétions hormonales sont pertubées. Lors de la dénutrition, les apports de macro nutriments entraînent un emballement métabolique (le corps n’est pas préparé à une dénutrition rapide). Cela entraine le passage d’ions entre le milieu intracellulaire et extracellulaire, des troubles de la kaliémie, de la natrémies troubles acido-basique.

En milieu hospitalier on prévient le syndrome de dénutrition inapproprié en administrant des électrolytes déficitaires

23
Q

Quels sont les facteurs de risque de faire un Syndrome de Dénutrition Inapproprié ?

A

On a besoin soit d’au moins un critère majeur soit d’au moins 2 critères mineurs

Critères majeurs :
- IMC < 16 Kg/m2
- Perte de poids très importante,
- Forte réduction ou absence d’apport nutritionnels depuis plus de 10 jours
- Faible concentration sérique en magnésium, phosphate, potassium avant ledébut de la dénutrition

24
Q

Suivi de la dénutrition

A

Bilan biologique complet : glycémie, ionogramme, phosphorée, albumine, pré-albumine…
On évalue la fonction rénale, les marqueurs de l’inflammation. EN fonction du risque du patient on va d’abord corriger les troubles ioniques, réhydrater et surtout supplémenter au moment de la dénutrition