D. QUELQUES PRINCIPES D'ACTION Flashcards
Il importe que ces actes préparatoires aient été obtenus dans des conditions telles que celles ou ceux qui les réalisent puissent tisser UN LIEN entre {………………} et {………….}.
UN LIEN ENTRE {CE QU’ILS ONT FAIT} ET {CE QU’ILS SONT}.
I. Le principe du primat de l’action
En quoi consiste le principe du primat de l’action ?
Ce principe consiste à OBTENIR AVANT TOUTE CHOSE ET DANS UN CONTEXTE DE LIBERTÉ DES ACTES DITS « PRÉPARATOIRES ».
Il importe aussi que ces actes préparatoires puissent être IDENTIFIÉS À UN NIVEAU ÉLEVÉ (cf. Joule et Beauvois, 1998, 2002 ; Wegner et Vallacher, 1984). Expliquez.
Ce n’est pas pareil, de s’entendre répondre à la question « Qu’est-ce que tu fais ? » : « Je pose une pierre », « Je construis un mur » ou « Je bâtis une cathédrale ».
CES TROIS NIVEAUX D’IDENTIFICATION DE L’ACTION NE PORTENT ÉVIDEMMENT PAS LES MÊMES VALEURS SOCIALES ET NE COUVRENT PAS LES MÊMES SPHÈRES COMPORTEMENTALES.
Pourtant, au moment où on pose la question « Qu’est-ce que tu fais ? », notre interlocuteur ne fait rien d’autre que poser une pierre.
II. Le principe de naturalisation
En quoi consiste le principe de naturalisation ?
Ce principe - qui prolonge le précédent - consiste à AIDER UNE PERSONNE À TISSER UN LIEN ENTRE CE QU’ELLE EST (sa personnalité, ses goûts, ses aptitudes ou ses valeurs) ET CE QU’ELLE A FAIT (son comportement effectif et/ou les conséquences de son comportement), LORSQUE CE QU’ELLE FAIT, OU LORSQUE LE RÉSULTAT DE CE QU’ELLE A FAIT, CORRESPOND À NOS ATTENTES, AFIN DE FAVORISER LA « NATURALISATION » DU TRAIT SOCIALEMENT DÉSIRABLE.
Donnez un exemple de naturalisation.
Si par exemple un enfant s’est « bien comporté » dans telle ou telle circonstance on utilisera des phrases comme : « Ça ne m'étonne pas de toi » « Ça c'est bien toi » « Je te reconnais bien là » etc.
III. Le principe de dénaturalisation
En quoi consiste le principe de dénaturalisation ?
A l’inverse du précédent, ce principe consiste à TOUT FAIRE AFIN QU’UNE PERSONNE N’ÉTABLISSE PAS DE LIEN entre CE QU’ELLE EST (sa personnalité, ses goûts, ses aptitudes ou ses valeurs) ET CE QU’ELLE A FAIT (son comportement effectif et/ou les conséquences de son comportement), LORSQUE CE QU’ELLE FAIT, OU LORSQUE LE RÉSULTAT DE CE QU’ELLE A FAIT NE CORRESPOND PAS À NOS ATTENTES. Il s’agit cette fois, au contraire, de PROCÉDER À UNE « DÉNATURALISATION » du TRAIT SOCIALEMENT INDÉSIRABLE.
Donnez un exemple de dénaturalisation.
Si par exemple un enfant s'est « mal comporté » dans telle ou telle circonstance, on utilisera des phrases comme : « Ça ce n'est pas toi… » « Je ne te reconnais pas là… » « Toi, tu n'es pas comme ça » etc.
Imaginons qu’un petit garçon de 5 ou 6 ans vienne tout juste de frapper sa sœur, de quelques années plus jeune que lui.
Pourquoi ne faudrait-il évidemment pas le traiter de « méchant », comme c’est encore trop souvent le cas ?
Car le cas échéant on prend le risque de « naturaliser » le trait de personnalité (la méchanceté) qui débouche sur le comportement d’agressivité que l’on dénonce, avec les conséquences que l’on peut imaginer. Il faudrait à l’inverse lui dire : « Qu’est-ce que tu as fait ? Ça c’est pas toi… Je ne te reconnais pas là… Tu n’es pas méchant, toi. » Les travaux sur l’engagement nous invitent toutefois à ne pas en rester là, mais à obtenir aussitôt, idéalement dans un climat de confiance, que l’enfant s’engage sur-le-champ à ne jamais plus frapper sa sœur : « Tu vas me promettre, Hugo, de ne jamais plus frapper ta petite sœur. Promis ? Je compte sur toi. »