C. LA THEORIE DE L'ENGAGEMENT Flashcards

0
Q

Dans l’ouvrage que Kiesler a consacré à la psychologie de l’engagement, de nombreuses recherches expérimentales montrent que la seule réalisation d’un comportement va avoir des conséquences tant sur le plan des attitudes que sur le plan des comportements à venir. Développez.

A

Soit deux personnes ayant exactement les mêmes attitudes concernant un objet donné. L’une est amenée par les circonstances à réaliser un comportement en rapport avec cet objet (par exemple : signer une pétition, écrire un texte défendant une cause), l’autre non.
Ainsi, pourra-t-on observer par la suite des différences pouvant s’avérer très importantes entre les attitudes et les actes de ces deux personnes.

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1
Q

Que permet la théorie de l’engagement selon Robert-Vincent Joule ?

A

La théorie de l’engagement (Kiesler, 1971 ; Joule et Beauvois, 1998 ; Joule, 2001) offre la meilleure interprétation théorique de la plupart des phénomènes de soumission librement consentie rappelés dans son cours.

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2
Q

Comment Kiesler explique-t-il ces différences importantes entre les attitudes et les actes ?

A

Pour Kiesler, ces différences tiennent au fait qu’en quelque sorte LA PERSONNE QUI A AGI SE TROUVE ENGAGÉE MALGRÉ ELLE DANS SON ACTE.

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3
Q

Suite à l’engagement dans un acte, que constate-t-on sur le plan des attitudes ?

A

Sur le plan des attitudes, on constate que l’engagement dans un acte débouche :

  • sur UN CHANGEMENT D’ATTITUDE DANS LE SENS DE LA RATIONALISATION lorsque l’acte est problématique (c’est-à-dire en désaccord avec nos attitudes)
  • sur UNE CONSOLIDATION DE L’ATTITUDE lorsque le comportement n’est pas problématique.
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4
Q

Que peut-on observer dans le cas de consolidation consécutive à un comportement non problématique ?

A

Dans ce cas, on observe : UNE MEILLEURE RÉSISTANCE AUX TENTATIVES ULTÉRIEURES D’INFLUENCE .
Par exemple, la simple signature d’une pétition en faveur d’une cause qui nous est chère, nous permet de mieux résister aux attaques à l’endroit de cette cause.

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5
Q

Que peut-on constater sur le plan des comportements ?

A

> > > l’engagement dans un acte décisionnel conduit celui qui a pris une décision à RESTER SUR SA DÉCISION (effet de gel, effet d’amorçage),
l’engagement dans un premier acte peu coûteux rend plus probable la réalisation d’actes ultérieurs, même s’ils sont plus coûteux, pour peu qu’ils relèvent du même cours d’action (effet de leurre et de pied-dans-la-porte).

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6
Q

De tels effets sur les attitudes et sur les comportements sont-ils observés en toutes circonstances ?

A

De tels effets sur les attitudes et sur les comportements ne sont toutefois observés que si le premier acte (acte dit « GÉNÉRATEUR ») a été réalisé dans certaines conditions (dites D’ENGAGEMENT), un même acte pouvant être plus ou moins engageant, voire ne pas être engageant du tout.

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7
Q

Que montrent ces recherches ?

A

Les recherches montrent que ces effets sont d’autant plus grands que l’engagement est fort.

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8
Q

À propos de la manipulation de la variable engagement, on peut obtenir un fort engagement en jouant sur plusieurs facteurs. Citez les principaux facteurs.

A
  • Le contexte de LIBERTÉ dans lequel l’acte est réalisé
  • Le caractère PUBLIC de l’acte
  • Le caractère EXPLICITE de l’acte
  • L’IRRÉVOCABILITÉ de l’acte
  • La RÉPÉTITION de l’acte
  • Les CONSÉQUENCES de l’acte
  • Le COÛT de l’acte
  • Les RAISONS de l’acte
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9
Q

Qu’entend-on par : “Le contexte de liberté dans lequel l’acte est réalisé” ?

A

Un acte réalisé dans UN CONTEXTE DE LIBERTÉ est plus engageant qu’un acte réalisé dans un contexte de contrainte.

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10
Q

Qu’entend-on par : “Le caractère public de l’acte” ?

A

Un acte réalisé PUBLIQUEMENT est plus engageant qu’un acte dont l’anonymat est garanti.

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11
Q

Qu’entend-on par : “Le caractère explicite de l’acte” ?

A

Un acte EXPLICITE est plus engageant qu’un acte AMBIGU.

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12
Q

Qu’entend-on par : “L’irrévocabilité de l’acte” ?

A

Un acte IRRÉVOCABLE est plus engageant qu’un acte qui ne l’est pas.

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13
Q

Qu’entend-on par : “La répétition de l’acte” ?

A

Un acte que l’on RÉPÈTE est plus engageant qu’un acte qu’on ne réalise qu’une fois.

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14
Q

Qu’entend-on par : “Les conséquences de l’acte” ?

A

Un acte est d’autant plus engageant qu’il est LOURD DE CONSÉQUENCES.

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15
Q

Qu’entend-on par : “Le coût de l’acte” ?

A

Un acte est d’autant plus engageant qu’il est COÛTEUX (en argent, en temps, en énergie, etc.).

16
Q

Qu’entend-on par : “Les raisons de l’acte” ?

A

UN ACTE EST D’AUTANT PLUS ENGAGEANT QU’IL NE PEUT ÊTRE IMPUTÉ À DES RAISONS EXTERNES (par exemple : promesses de récompenses, menaces de punition) et QU’IL PEUT ÊTRE IMPUTÉ À DES RAISONS INTERNES (par exemple : valeurs personnelles, traits de personnalité). En d’autres termes : LES RAISONS EXTERNES DÉSENGAGENT vs LES RAISONS INTERNES ENGAGENT.

17
Q

En somme, le sujet va, selon les circonstances, se retrouver plus ou moins engagé dans {l’… … …………..}.

A

{L’ACTE QU’ON A SU OBTENIR DE LUI}

18
Q

On comprend dès lors que Kiesler ait choisi de définir l’engagement par {le ………………………..}.

A

{LE LIEN QUI UNIT UNE PERSONNE À SES ACTES}

19
Q

Quand ce fameux lien qui unit une personne à ses actes est-il plus fort ?

A

LE LIEN QUI UNIT UNE PERSONNE À SES ACTES [= L’ENGAGEMENT] EST PLUS FORT lorsque la personne a agi {DANS UN CONTEXTE DE LIBERTÉ}, que lorsqu’elle a agi, au contraire, {DANS UN CONTEXTE DE CONTRAINTE}.

20
Q

Pourquoi peut-on affirmer que ce n’est pas le sujet qui s’engage en fonction de ses idées dans des actes ?

A

Dans ce cas, il serait d’ailleurs légitime de parler d’engagement « interne ».
Or, c’est bien d’un engagement « EXTERNE » dont il s’agit, car ce sont LES CIRCONSTANCES _ en fonction de leurs caractéristiques objectives _ qui engagent, ou qui n’engagent pas le sujet dans ses actes.

21
Q

La définition de Kiesler sur ce point essentiel du caractère externe et non interne de l’engagement est ambiguë. Quelles sont les définitions du cours qui soulignent mieux le caractère externe, et uniquement externe, de l’engagement ?

A

1) « L’engagement correspond, dans une situation donnée, aux conditions dans lesquelles la réalisation d’un acte ne peut être imputable qu’à celui qui l’a réalisé »
2) « L’engagement correspond aux conditions de réalisation d’un acte qui, dans une situation donnée, permettent à un attributeur (il peut s’agir d’un témoin oculaire, de l’acteur lui-même, mais aussi de n’importe quelle personne qui aurait eu connaissance de ce qui s’est passé) d’opposer cet acte à l’individu qui l’a réalisé » (Joule & Beauvois, 1998).

22
Q

Sur quoi débouchent les travaux sur l’engagement et sur les procédures de soumission librement consentie ?

A

Pris dans leur ensemble, les travaux sur l’engagement et sur les procédures de soumission librement consentie débouchent sur QUELQUES PRINCIPES D’ACTION qui, bien utilisés, peuvent permettre d’OPTIMISER NOS PRATIQUES SOCIALES (cf. Joule, 2005).
Trois de ces principes d’action sont rappelés dans le chapitre suivant.