B. LA SOUMISSION LIBREMENT CONSENTIE Flashcards
Expliquez le principe de l’amorçage.
On amène un sujet à prendre une décision, soit en cachant ses inconvénients, soit en mettant en avant des avantages fictifs.
Cette décision prise, on rétablit la vérité en éclairant le sujet sur ses inconvénients ou en revenant sur les avantages qui lui étaient soi-disant associés.
Puis, on offre au sujet l’opportunité de confirmer ou pas sa décision.
I. La procédure d’amorçage
À qui doit-on le principe de l’amorçage ?
On doit le principe de l’amorçage à Cialdini et al. (1978).
Comment se traduit le phénomène d’amorçage ?
Le phénomène d’amorçage se traduit par la tendance qu’ont les sujets à maintenir leur décision alors qu’ils n’ont plus de raisons de le faire.
Racontez l’expérience de Cialdini et ses collaborateurs (1978) sur le phénomène d’amorçage.
Dans une des expériences de Cialdini et ses collaborateurs (1978) des étudiants sont invités par un expérimentateur à prendre part à une recherche. Mais, il se garde bien de leur dire que cette recherche est programmée TRÈS TÔT LE MATIN (7 heures !).
Ce n’est QUE LORSQUE LES ÉTUDIANTS ONT ACCEPTÉ L’INVITATION QU’IL LES INFORME de cette programmation matinale.
À ce moment, IL LEUR DEMANDE S’ILS SONT TOUJOURS D’ACCORD pour prendre part à la recherche.
Les résultats sont nets : les étudiants ainsi « amorcés » sont DEUX FOIS PLUS NOMBREUX À ACCEPTER et à se rendre au laboratoire à 7:00 du matin que des étudiants disposant d’emblée de toute l’information (groupe contrôle).
Que montrent les recherches de Lewin, Moriarty et Cialdini ?
Les recherches de Lewin, Moriarty et Cialdini montrent que DES DÉCISIONS À PRIORI SANS GRANDE IMPORTANCE PEUVENT ËTRE MAINTENUES MÊME LORSQU’ELLES DEVIENNENT SOUDAINEMENT PLUS COÛTEUSES QUON NE LE PENSAIT AU MOMENT DE LA PRISE DE DÉCISION.
Ainsi, l’effet de gel, tel qu’il a été mis en évidence par Lewin, ne serait pas lié aux bonnes raisons qui ont pu nous conduire à prendre telle décision plutôt que telle autre ?
Il serait faux de croire que l’effet de gel est lié aux bonnes raisons qui ont pu nous conduire à prendre telle décision plutôt que telle autre. Si c’était le cas, IL SERAIT FACILE DE REVENIR SUR NOTRE DÉCISION DÈS QUE LES RAISONS QUI NOUS Y ONT POUSSÉ ONT DISPARU. Si nous ne le faisons pas, c’est précisément parce que L’EFFET DE GEL EST LIÉ À L’ACTE DE DÉCISION EN TANT QUE TEL ET NON AUX RAISONS POUR LESQUELLES LA DÉCISION A PU ÊTRE PRISE. Le phénomène d’amorçage nous en fournit une bonne illustration.
III. La procédure du pied-dans-la-porte
Qu’est-ce-qui caractérise la procédure du pied-dans-la-porte ?
Le pied-dans-la-porte est incontestablement la procédure de soumission librement consentie qui a le plus inspiré les chercheurs. C’est aussi la plus ancienne et la plus utilisée dans la vie de tous les jours.
À qui doit-on la procédure du pied-dans-la-porte ?
On la doit à Freedman et Fraser (1966).
Quel est le principe de la procédure du pied-dans-la-porte ?
Son principe, tout le monde le connaît : demander peu avant de demander beaucoup.
En quoi consistait la célèbre expérimentation de Freedman et Fraser utilisant la procédure du pied-dans-la-porte avec des ménagères ?
Dans une de leurs célèbres expérimentations, Freedman et Fraser demandent à des ménagères de répondre, sous le couvert d’une enquête téléphonique, à quelques questions anodines, sur leurs habitudes de consommation.
Il s’agissait, à proprement parler, de mettre un pied-dans-la-porte en obtenant un premier acte peu coûteux (acte préparatoire) avant d’en solliciter un second bien plus difficile à obtenir (comportement attendu).
Quelques jours plus tard, en effet, les ménagères sont priées de bien vouloir recevoir chez elle, deux heures durant, dans le cadre d’une enquête sur la consommation des ménages, une équipe de plusieurs hommes ayant toute liberté pour ouvrir tiroirs et placards.
Quel fut le constat de Freedman et Fraser à l’occasion de cette expérimentation avec les ménagères ?
Freedman et Fraser constatèrent que leurs chances de voir accepter une telle requête était deux fois plus fortes en procédant ainsi que dans la condition contrôle dans laquelle les ménagères n’avaient pas été préalablement sollicitées pour participer à l’enquête téléphonique.
Dans les recherches sur le pied-dans-la-porte, en quoi peut consister le comportement attendu ?
Dans les recherches sur le pied-dans-la-porte, le comportement attendu peut consister à implanter un grand panneau de signalisation routière dans son jardin, à se priver de tabac, de boisson ou de nourriture, à faire un don, à signaler à quelqu’un la perte d’un objet, etc.
La palette des comportements qui peuvent être obtenus en recourant à cette stratégie est très large.
Quelles formes multiples le pied-dans-la-porte peut-il revêtir ?
- pied-dans-la-porte avec demande implicite,
- pied-dans-la-porte avec toucher,
- pied-dans-la-porte avec étiquetage,
- double pied-dans-la-porte, etc.
(pour synthèse voir : Joule et Beauvois, 2002).
IV. La procédure du toucher
De quand date la procédure du toucher ?
On connaît la procédure du toucher depuis les années 1970.
Une des toutes premières recherches fut menée par Kleinke en 1973.
Quel est le principe de la procédure du toucher ?
Son principe consiste à toucher avec la paume de la main, pendant une ou deux secondes, le bras de la personne dont on souhaite obtenir le concours.