Cours 9 - sécurité (partie 2) Flashcards
Quels sont les risques physiques ?
Les risques physiques sont ceux qui peuvent affecter la santé du travailleur sans nécessairement dépendre de l’utilisation de produits chimiques ou biologiques. Ces risques sont courants et peuvent être rencontrés autant à l’intérieur qu’à l’extérieur (p.ex. échantillonnage).
- Contraintes thermiques
- Bruit
- Espaces clos
- Niveaux d’éclairement
- Voies d’exposition
- Feu
Quelles sont les contraintes thermiques (3 facteurs)?
La CNESST prévoie que la température de l’environnement de travail doit être adéquate, sans quoi des mesures particulières doivent être prises (p.ex. pauses plus longues et/ou plus fréquentes).
L’indice de température au thermomètre à globe à boule humide (WBGT) tient compte de 3 facteurs :
* Température
* Humidité
* Rayonnement
Comment est calculer l’indice de température ?
L’indice de température est calculé au moyen des équations suivantes :
a) à l’extérieur, avec charge solaire :
WBGT = 0,7 WB + 0,2 GT + 0,1 DB
b) à l’intérieur :
WBGT = 0,7 WB + 0,3 GT
WB = température au thermomètre à boule humide naturelle (considère l’humidité)
DB = température au thermomètre à boule sèche (température ambiante sans considérer l’humidité)
GT = température au thermomètre à globe (énergie radiative)
Représentation typique des mesures à prendre selon l’indice de température (en °C) et la charge de travail:
N.B. Travail 25%, Repos 75% = travail 15 minutes + pause de 45 minutes pour chaque heure de travail payée
Lorsque le corps est exposé au froid, il y a risque que les pertes de chaleur excèdent les gains et que la température du corps s’abaisse anormalement. C’est ce qu’on appelle une contrainte thermique par le froid.
L’exposition au froid peut ainsi causer l’hypothermie ou, encore, affecter les extrémités du corps (doigts, orteils, nez, joues, oreilles).
Mesures préventives :
- Chauffer le poste de travail ou disposer d’abris chauffés
- Recouvrir les poignées et les barres métalliques d’un isolant thermique
- Porter des vêtements en fonction de la température et de la nature des tâches à exécuter – plusieurs épaisseurs, s’il le faut – et se couvrir la tête
- Alterner les périodes de travail et de réchauffement
Bruit
L’échelle des décibels (dB) est une…
…échelle logarithmique.
Ainsi, 3 décibels supplémentaires correspondent à un doublement du niveau sonore et 10 décibels multiplient celui-ci par 10.
Doit être mesuré une fois par an dans un milieu de travail s’il y a des risques de dépassement
Niveaux de bruit permis par le RSST : 90 dB(A) pour 8h de travail
Une valeur exprimée en dB (A) est l’évaluation en décibels d’un niveau sonore avec la pondération A de la norme CEI 61672-1, établie pour tenir compte de la sensibilité moyenne, à un faible volume sonore, des personnes ayant une audition considérée comme normale, pour chaque bande de fréquences.
Bruit
Si la limite n’est pas respectée, port de protections auditives requis :
- Les bouchons d’oreilles s’insèrent dans le conduit auditif externe. Ils peuvent être prémoulés ou moulables (bouchons d’oreilles en mousse) et sont offerts en format jetable, réutilisable ou sur mesure.
- Les protège-tympans consistent en deux bouchons d’oreilles maintenus à l’entrée du conduit auditif par un serre-tête rigide.
- Le serre-tête antibruit est constitué d’un matériau atténuateur de son et de coussinets souples qui s’adaptent autour de l’oreille, ainsi que d’oreillettes rigides retenues par un serre-tête.
La protection auditive à utiliser dépend du nombre de décibels que l’on doit «capter» pour retrouver un seuil de travail normal.
Quel est le seuil de dB de la douleur et le son le plus bruyant possible dans l’air chaud ?
120 dB : seuil de la douleur
194 dB : son le plus bruyant possible dans l’air chaud
Espaces clos
Exemples d’espaces clos : citerne, silo, réseau d’égouts, etc.
Un relevé atmosphérique est requis avant l’entrée en espace clos et il est requis en continu si travail à chaud.
Mesures préventives :
- Personnel formé
- Présence d’un observateur de garde en contact en tout temps avec le travailleur
- Procédure de sauvetage éprouvée
Niveaux d’éclairement
L’instrument pour mesurer le niveau d’éclairement est le…
…luxmètre Hagner Optikon EC1. Il s’agit d’un instrument de lecture numérique qui est précis à ±5% selon le fabricant. Puisque la technique d’étalonnage du laboratoire est précise à ±5% elle aussi, les lectures de l’instrument peuvent présenter un écart de précision de 10%. Pour compenser cette erreur potentielle, 10% est ajouté aux résultats, s’il est question d’une valeur minimale; 10% est soustrait s’il est question d’une valeur maximale.
Par exemple, si l’on obtient une moyenne de 480 lux dans un bureau où l’exigence MINIMUM est de 500 lux, une marge d’erreur de 10% (48 lux) serait AJOUTÉE au 480 lux, ce qui donnerait au total 528 lux, ce qui est supérieur à la valeur minimale acceptable.
Voies d’exposition
L’exposition aux matières dangereuses est régie par des normes selon la voie d’exposition du travailleur.
Trois voies d’exposition principales :
- Inhalation
- Ingestion
- La peau (contact et/ou absorption)
L’exposition peut être régulière ou occasionnelle. On doit donc respecter la VEMP ou la VECD selon la manipulation effectuée.
Qu’est-ce que la VEMP et la VECD ?
VEMP : Valeur d’exposition moyenne pondérée
* Concentration moyenne, pour une période de 8h par jour, en fonction
d’une semaine de 40h.
VECD : Valeur d’exposition de courte durée
* Concentration moyenne, pondérée sur 15 minutes.
N.B. La VECD est toujours supérieure à la VEMP
Exemples de VEMP et de VECD pour des composés chimiques communs :
Pc : PEAU (percutanée): Contribution potentiellement significative par la voie cutanée à l’exposition globale. L’exposition se fait soit par contact avec les vapeurs ou probablement de façon plus significative, par contact cutané direct, avec la substance. La voie cutanée inclut les membranes muqueuses et les yeux
C2 : Un effet cancérogène soupçonné chez l’humain.
EM : Une substance dont l’exposition doit être réduite au minimum conformément à l’article 42.
RP : Une substance dont la recirculation est prohibée conformément à l’article 108.
On diminue les risques à la source !
Exemple : Pourquoi l’hexane normal (n-hexane, forme linéaire) est-il beaucoup plus toxique que les autres formes de l’hexane (isomères branchés) ?
Dans le corps, transformation du n-hexane en hexane-2,5-dione par le
cytochrome P450 (CYP2E1). L’hexane-2,5-dione agit sur le cytosquelette des axones dans les nerfs périphériques, ce qui peut affecter le potentiel de conduction nerveuse et produire des signes de neuropathie périphérique.
Alternative ? Utiliser l’hexanes, soit un mélange d’isomères (moins cher en plus d’être moins toxique !).
Exemple : Pourquoi le benzène (cycle aromatique simple) est-il beaucoup
plus toxique que le toluène (benzène + un méthyle) et le xylène (benzène + 2 méthyles en ortho, méta ou para) ?
Dans le corps, il y a formation de benzène époxyde par le cytochrome P450, ce qui induit une forte toxicité pour le foie et la moelle osseuse.
Alternative ? Utiliser un composé chimique similaire moins toxique autant
que possible (xylène > toluène»_space;>benzène).
Voies d’exposition
Masques de protection : poussières vs vapeurs ?
Différents types de masques selon le composé à arrêter :
- Masques à particules ou à aérosols (physique)
- Masque à cartouches pour vapeurs organiques (chimique)
Pour les demi-masques, on applique un facteur 10 à la valeur d’exposition limite (VEMP ou VECD).
Attention ! Il n’y a pas de masques magiques pour protéger contre tout !
En présence d’un asphyxiant simple, on utilise un respirateur autonome.
Maladies professionnelles
Les maladies professionnelles sont contractées par le fait ou à l’occasion du travail et sont caractéristiques de ce travail ou reliées directement aux
risques particuliers de ce travail.
Ces maladies sont parfois difficiles à reconnaître et sont souvent sous évaluées, car l’identification est difficile :
- Latence
- Non-spécificité
- Multi-causalité
- Manque de formation
Feu : un peu de géométrie…
Triangle du feu :
La réaction chimique de la combustion ne peut se produire que si l’on réunit trois éléments : un combustible, un comburant, une énergie d’activation (ou chaleur) en quantités suffisantes. C’est pourquoi on parle du « triangle du feu ».
Feu : un peu de géométrie…
Tétraèdre du feu :
Au début des années 1980, une quatrième partie, connue sous le nom de radicaux libres, fut identifiée. Aujourd’hui, la chimie du feu est basée sur le tétraèdre du feu, qui consiste en oxygène et les radicaux (le comburant), carburant, chaleur libres sans lesquels aucune combustion n’est possible.
En l’absence de radicaux libres, la combustion peut se poursuivre, mais sans flammes : par exemple, feux de braises de charbon de bois (à condition que leur température reste suffisante).
Feu : un peu de géométrie…
Hexagone de l’explosion :
Une explosion peut être causée par des gaz, des liquides ou des solides (poudres ou poussières inflammables) et correspond à l’évolution d’un système avec libération d’énergie et production d’effets thermiques et mécaniques. Les explosions peuvent être de nature chimique ou physique.
Feu – Phases et classes:
Phases du feu :
1) Naissant (odeur, halo) → 2) Couvant (nuage) → 3) Flamme → 4) Chaleur
* On qualifie donc un événement de «feu» avant la présence de flammes.
Classes de feux (système international) :
A - Combustible solide (peut faire de la cendre)
B - Combustible liquide ou gazeux
C - Appareil électrique sous tension
D - Métaux combustibles (alcalins ou de transition)
K - Huiles et graisses (feux de cuisine)
Feu – Extincteurs
Un extincteur est un appareil de lutte contre l’incendie capable de projeter ou de répandre une substance appropriée appelée «agent extincteur» afin d’éteindre un début d’incendie.
On regroupe généralement les agents extincteurs en 4 types :
- Eau
- Mousse
- Poudre
- Gaz
Extincteur à l’eau pure :
plutôt rare en raison de sa faible efficacité en petites quantités; surtout efficace sur les feux de classe A; pratique dans les
espaces confinés ou restreints tels que les sous-marins
Extincteur à mousse :
semblable à l’extincteur à eau, mais ajout d’émulseurs mélangée pour abaisser la tension superficielle de l’eau; la solution est à l’air au niveau du diffuseur, formant de la mousse lourde; seul agent capable d’éteindre proprement, sûrement et sans risque de ré-inflammation les feux de classe B
Extincteur à poudre :
contient une poudre manières, principalement en inhibant chimique qui agit de plusieurs le feu et en isolant le combustible (aucun pouvoir refroidissant); la poudre s’insinue partout, elle est abrasive et mélangée à l’eau elle devient fortement corrosive; la poudre est le seul agent extincteur efficace sur les feux de classe C de grande ampleur.
Extincteur à gaz :
contient un gaz inerte (majoritairement du CO2, mais aussi du halon ou un mélange de gaz inertes); ces gaz sont principalement utilisés dans des installations fixes, pour protéger des lieux ne pouvant tolérer l’eau ou la poudre, comme des bibliothèques ou des datacenters; le diffuseur prend la forme d’un tromblon et son guidage; utilisable sur presque conique favorisant la détente du gaz tous les types de feux, mais petits seulement, car effet limité.
Un extincteur n’expire pas, mais…
Un extincteur n’expire pas, mais on doit en vérifier l’intégrité régulièrement : état des pièces, rouille (extincteurs à eau), présence des sceaux, etc.
Un extincteur possède un temps d’utilisation très limité !
Un extincteur portatif (petit) fonctionnera pendant 10 à 30 secondes avant d’être complètement vide (selon l’agent extincteur).
Les extincteurs ABC moyens au laboratoire (20 lbs) fonctionnent pendant seulement 17 secondes avant d’être complètement vides…