Cours 9: Développement social et émotif au préscolaire (3-5 ans) Flashcards
Qu’est-ce que le concept de soi? Comment se développe-t-il chez les enfants d’âge préscolaire?
- Le concept de soi est le fait de pouvoir se voir à un niveau plus abstrait, pas uniquement ici et maintenant.
- La capacité représentationnelle est essentiel.
- C’est la compréhension relativement exacte de certains traits de leur personnalité (concordent avec les parents)
- Le concept de soi est moins physique (2-3 ans) et devient graduellement plus psychologique: ce que j’aime, ce dans quoi je suis bon (se consolidera à l’âge scolaire)
- C’est le début de l’estime de soi: se connait mieux, et connait les standards, donc peut s’évaluer, se faire une opinion sur lui/elle-même.
Décrit les difficultés fréquentes qu’on les jeunes d’âge préscolaire (3-5 ans) avec le concept de soi.
- difficulté à comprendre qu’ils sont la même personne lorsqu’ils se sentent différemment (ex: gentil à l’école et méchant à la maison); difficile à coordonner.
- Difficulté à coordonner des forces et des faiblesses dans différents domaines: je suis bon en patin, mais pas en français, suis-je bon ou pas?
- Donc pas encore d’estime de soi globale, Le jugement sur soi demeure fragmenté.
Décrit l’importance du genre et du soi chez les jeunes d’âge préscolaire.
- Le genre est l’une des premières catégories que les enfants comprennent (avant même de comprendre à laquelle ils appartiennent).
- Le genre est au coeur même de l’identité au préscolaire, il joue un rôle clé dans la perception de soi de l’enfant.
Qu’est-ce que les stéréotypes sexuels? pourquoi l’acquisition des stéréotypes sexuels?
- Dans toutes les cultures, les adultes traitent différemment les filles et les garçons
- Ce traitement différentiel fait que l’enfant apprend des stéréotypes ou attentes au sujet de lui-même, des enfants du même sexe, et des enfants de l’autre sexe.
Les stéréotypes sexuels fréquents: l’association d’objets, d’activités, de rôles, de traits, etc. à l’un ou l’autre des sexes (conforme aux idées culturelles).
Comment se développe l’acquisition des stéréotypes sexuels?
- dès 2 ans, les enfants démontrent des préférences de genre pour les jouets.
- Ces préférences sont largement apprises et basées sur l’imitation, le renforcement et les suggestions des parents, et peu innées.
- Vers 2-3 ans, l’enfant ne comprend pas encore qu’il est du même sexe que l’un de ses parents.
- entre 3-4 ans, Les croyances deviennent fortes et rigides. Ont des idées assez arrêtées et dichotomiques (très bien divisé) de ce qui est masculin et féminin.
- Ils se conforment à ces idées: le comportement typé selon le sexe augmente.
- À l’âge préscolaire, les enfants passent beaucoup plus de temps (de 3 à 11 fois plus) avec des enfants de leur sexe, ce qui ne fait qu’accentuer leurs tendances à adopter des comportements typés selon le sexe.
Qu’est-ce qui peut influencer l’acquisition des stéréotypes sexuels?
- Les parents, professeurs et pairs appuient généralement le jeu “ approprié” selon le genre et désapprouvent le jeu “inaproprié” à cette période. particulièrement pour les pères et les garçons.
- L’ouverture d’esprit des parents peut beaucoup assouplir les stéréotypes sexuels des enfants.
- Les enfants de parents homosexuels ont généralement des stéréotypes moins rigides.
- Influences biologiques:
héritage évolutionniste (homme chasse, femme prend soin des enfants: fonction adaptative)
hormones.
Qu’est-ce que la constance de genre? Décrit la chez les jeunes préscolaires.
- C’est le fait de comprendre que le genre est permanent en dépit de changements superficiels: habillement, cheveux, comportement, etc.
- Difficile à cet âge en raison d’un problème d’apparence-réalité: un garçon portant une robe demeure-t-il un garçon ou devient-il une fille?.
- Une fille peut-elle devenir un homme quand elle sera grande?
- Confusion très présente au préscolaire
- Compréhension de la constance: environ en même temps que la conservation.
Quelles sont les perspectives théoriques sur le développement de la notion de genre? décrit.
- l’apprentissage social: le développement du genre s’explique en termes de récompenses et punitions pour le comportement “approprié” et “inapproprié”
- Perspective cognitivo-développementale: l’Apprentissage des rôles sexuels est un exemple de la compréhension émergente qu’ont les enfants des catégories.
- Théorie du schéma de genre: combine des éléments des théories de l’apprentissage social et cognitivo-développementale.
En quoi consiste la théorie du schéma du genre?
- Les enfants forment des catégories de caractéristiques masculines et féminines, dont le contenu est basé sur l’histoire d’apprentissage social de l’enfant.
- L’apport cognitif-développemental: la capacité à former des catégories (caractéristiques masculines vs féminines)
- L’apport de l’apprentissage social: ce sont les influences dans l’environnement de l’enfant (parents, professeurs, autres enfants, etc) qui déterminent le contenu de chaque catégorie.
- Une fois ces schémas établis, ils ont une influence puissante sur le comportement de l’enfant (désir de s’y conformer).
- Différences individuelles: certains enfants ont des schémas de genre plus rigides que d’autres.
Pourquoi on dit que la période préscolaire représente un nouveau monde?
- Au préscolaire, les enfants commencent à avoir entre eux des interactions soutenues, coordonnées et complexes.
- Ils interagissent véritablement, répondent aux initiatives de l’autre, les élaborent, construisent un jeu ensemble.
- Les premières amitiés véritables apparaissent.
- Certains enfants sont beaucoup plus compétents que d’autres dans ce nouveau monde.
En quoi consiste le concept de compétence social?
La compétence sociale est beaucoup plus que la quantité de relations sociales entretenues par l’enfant.
La qualité de ces relations se mesure par:
- L’expression de sentiments positifs avec les pairs.
- L’appréciation manifestée par les autres enfants.
- Les échanges équilibrés: capacité à parfois mener, parfois suivre.
- La capacité à former des amitiés réciproques.
Décrit en quoi consiste les premières amitiés.
- Ce base sur les préférences sociales stables: Les enfants avec qui l’enfant préfère passer du temps.
Les enfants qui sont amis se conduisent différemment entre eux vs. avec les autres:
- Échanges positifs plus fréquents
- plus de coopération lors de tâches de résolution de problèmes.
- plus souvent en désaccord (oui oui)
- Mais les conflits sont moins intenses, se règlent par des solutions plus justes, et ne mènent pas à la dissolution de la relation.
Quel est l’importance des relations avec les pairs?
- Le groupe de pairs aide les enfants à apprendre des concepts comme la justice, la réciprocité et la coopération (relations symétriques; doivent négocier, faire des compromis)
- apprendre à gérer l’agressivité
- normes et valeurs culturelles
- Affectent grandement le concept de soi, les relations sociales futures et la réussite scolaire.
Décrit l’efficacité et les difficultés des enfants du préscolaire à “lire” des émotions.
Au préscolaire, les enfants ont une lecture des émotions:
- égale ou presque à celles des adultes pour les relations positives.
- inférieure pour les émotions négatives
Ils ont de la difficulté à:
- distinguer les émotions véritables de celles qui sont forgées (apparence-réalité)
- utiliser le contexte pour comprendre une émotion (ex: réaction émotionnelle due aux attentes préalables).
Comment se fait le développement émotif de l’enfant au préscolaire?
Le développement émotif au préscolaire se manifeste par :
- la tolérance à la frustration
- le délai de gratification
- la force du soi
- la régulation émotionnelle
Définit en quoi consiste la tolérance à la frustration et comment elle progresse dans les années préscolaires.
C’est la capacité à éviter de devenir tellement fâché lors d’une situation frustrante que les émotions deviendraient hors de contrôle, et le comportement désorganisé.
La tolérance à la frustration croît énormément pendant les années préscolaires:
- moins de crises
- meilleure capacité à rester engagé, ne pas abandonner (tâche difficile)
- plus de solutions constructives: demander l’aide d’un adulte, négocier un compromis face à un désaccord, etc.