Cours 8: Développement cognitif au préscolaire (3 - 5 ans) Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que les enfants ont acquis en arrivant à 3 ans?

A
  • Les enfants peuvent déjà réfléchir à des choses non présentes et s’exprimer et comprendre les autres.
  • Leurs lobes frontaux sont relativement immatures, seront en plein développement entre 3 et 5 ans.
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2
Q

Quels sont les 3 limites cognitives de la période préscolaire de Piaget? Exlique.

A
  • pensée égocentrique
  • centration, donc difficulté avec le principe de conservation
  • habiletés de classification rudimentaires

Plusieurs des grands développement cognitifs de la période préscolaire consisteront à surmonter ces limites, qui sont assez présentes vers 3 ans et diminueront graduellement à mesure que l’enfant traverse la période du 3-5 ans.

Ici comme ailleurs, Piaget sous-estimait les enfants; ces limites sont plutôt des difficultés, et non des incapacités totales.

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3
Q

Qu’est-ce que la pensée égocentrique?

A
  • la tendance à se représenter le monde en fonction de son propre point de vue.
  • L’enfant pense que les autres ont le même point de vue (qu’ils voient, pensent, se sentent de la même manière) que lui.
  • Ceci inclut les objets inanimés: l’enfant croit que ces objets sont comme lui; peuvent avoir des préférences, des intentions, etc (pensée animiste).

Exemple: problème des 3 montagnes de Piaget:
incapable de se mettre à la place de la poupée.

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4
Q

À quel âge sera résolue le problème des 3 montagnes ? et pourquoi?

A

entre 3 et 5 ans, le problème des 3 montagnes sera résolue avec l’apparition de la théorie de l’Esprit.

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5
Q

Qu’est-ce que la centration?

A
  • la tendance à considérer un seul élément d’information alors que d’autres informations sont disponibles et pertinentes.
  • difficulté à intégrer différents éléments d’information
  • conduit à une difficulté avec le principe de conservation.
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6
Q

Qu’est-ce que le principe de conservation?

A

La compréhension de l’idée que la quantité d’une chose demeure la même si on n’a rien ajouté ni enlevé, même si la chose change d’apparence physique

***exemple figure 9.2 p.312.

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7
Q

À quoi s’étend le concept de conservation?

A
  • les nombres: replacer 5 balles qui étaient en ligne droite pour en faire un cercle
  • masse: aplatir une boule de pâte à modeler
  • longueur: étirer un fil qui était enroulé
  • volume liquide: verser de l’eau d’un verre haut et étroit vers un bol bas et large. réponse de l’enfant = il y a moins d’Eau car elle monte moins haut.
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8
Q

Décrit la progression (3 étapes) du concept de conservation.

A
  1. il y a plus d’eau dans le verre plus haut
  2. 5-6 ans: période de transition, incorporent davantage d’information, mais ne sont pas certains comment l’intégrer (ex: étendues vs hauteur). Sont incertains de leur réponse, conscients qu’ils pourraient se tromper.
  3. 7 ans: comprennent le principe (mais trouvent que cela va de soi et que les plus petits sont un peu idiots…)
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9
Q

Une fois que l’enfant comprend la conservation, comment l’explique-t-il?

A
  • par la compensation: étendue vs. hauteur
  • la réversibilité: quand tu l’as remis, c’était pareil
  • l’identité : c’est la même eau
  • ni addition ni soustraction: tu n’en as pas mis ni enlevé.
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10
Q

Vrai ou faux, + explications. Une fois que l’enfant a compris l’aspect de conservation du liquide, il est capable de le généraliser aux nombres, masse, longueur, etc.

A

faux.

Ils ne généralisent pas les principes appris = ils doivent refaire le même processus pour les autres aspects de la conservation (ex: longueur, masse, etc).

Ils approchent donc chacune de ces notions comme un nouveau problème, séparé. Ne voient pas la logique abstraite sous-jacente commune au principe de conservation. ** la pensée logique n’est pas encore acquise**

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11
Q

Qu’est-ce que le principe d’habiletés de classification?

A
  • L’habileté à regrouper des choses sur la base de caractéristiques communes, ex: taille, couleur, forme, etc.

dès 2-3 ans, on observe une capacité primitive de classification (ex: par couleur, puis par forme, mais sans noter le changement)

Ce n’est qu’au préscolaire que les enfants peuvent classer les choses de manière stable et cohérente (soit par forme, soit par couleur).

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12
Q

Décrit la progression des habiletés de classification.

A
  • Vers 4 ans, les enfants peuvent changer la règle de façon flexible (passer de forme à couleur)
  • la centration limite encore les habiletés de classification (ont de la difficulté à classer par former ET par couleur simultanément à 5ans)
  • Ils ont de la difficulté à faire de la classification hiérarchique, sera bien acquis seulement dans quelques années.
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13
Q

Quels sont les autres éléments du raisonnement qui se développe?

A
  • le vivant
  • les nombres
  • la sériation et l’inférence transitive
  • la distinction apparence-réalité
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14
Q

Décrit le raisonnement au sujet des choses vivantes et non vivantes.

A
  • L’âge préscolaire voit une importante progression de la compréhension de l’enfant du vivant.
  • Piaget croyait que les enfants de cet âge pensaient que tout ce qui bouge est vivant (vélo, nuage,…)
  • On sait maintenant que leur pensée est plus claire à ce sujet, mais la démarcation vivant-non-vivant n’est pas toujours claire (ex: plantes, voitures)
  • à 4 ans, ils ont la théorie de base de la biologie: le vivant croît, se reproduit, et les petits ressemblent aux “parents”
  • vers 6 ans: ils ont la compréhension de la biologie d’un stade quasi-adulte.
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15
Q

Décrit le concept de nombre et son développement.

A
  • Comprendre le principe du nombre, les effets d’aditions et de soustractions: comprendre que l’Addition ajoute des items, et que la soustraction en enlève.

Au début du préscolaire, ne voient pas bien le lien entre les mots (“deux”, “trois”) et les quantités. Peuvent donner un objet, mais sont incertains quoi donner si on en demande 2,3,4,…

Comprennent que quand le mot change “deux, trois”, la quantité d’objet change, mais de combien?? ils ne savent pas.

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16
Q

Quels sont les 3 étapes de progression pour comparer des groupes selon les nombres? Décrit.

A

comparer 2 groupes d’items avant et après manipulations:

règle primitive (2-3 ans): ne tiennent pas compte de la différence de taille initiale. Il y en a plus là où on en a rajouté

règle qualitative (3-4 ans): tiennent compte de la différence de taille initiale, mais non de sa magnitude.

règle quantitative (5-7 ans): tiennent compte de la différence exacte de taille initiale, et donnent ainsi la bonne réponse.

17
Q

Quels sont les 5 principes à maitriser pour apprendre à compter?

A
  • un chiffre par objet: chaque objet correspond à un seul chiffre lorsqu’on compte.
  • ordre stable: on ne peut pas changer l’ordre des chiffres en comptant.
  • indépendance de l’ordre: l’ordre dans lequel on compte les objets n’affecte pas le résultats.
  • cardinal: le dernier chiffre correspond à la quantité recherchée.
  • abstraction: tout ensemble d’objets peut se compter (ma fratrie, les jours jusqu’à ma fête,…)

*** Ils s’acquièrent tous entre 3 et 5 ans.

18
Q

Qu’est-ce que la sériation? Décrit chez les enfants de 3 ans et +.

A

C’est l’habileté à ordonner des choses selon une progression logique, ex: du plus petit au plus grand.

  • Les enfants d’âge préscolaire peuvent trouver le plus grand ou le plus petit bâton du groupe, MAIS on de la difficulté à ordonner les bâtons par ordre de grandeur.
  • semblent ne pas avoir de stratégie, et procéder par essais et erreurs.
  • C’est vers 5-7 ans que la sériation est acquise (planification).
19
Q

Qu’est-ce que l’inférence transitive? En quoi c’est pertinent chez les enfants de 3-5 ans?

A
  • L’habileté à inférer la relation entre 2 objets sur la base de leur relation à un 3ième objet:

Si A = B et B = C alors A = C
Si A < B et B < C alors A < C

La difficulté pour les enfants est de retenir l’information en mémoire (mémoire de travail; fonction exécutive).

S’ils arrivent à apprendre les prémisses de base, les enfants de 4 ans peuvent souvent trouver la réponse.

Ça demeure difficile en raison de la centration (information à coordonner).

20
Q

Comment se développe la distinction que font les enfants entre apparence et réalité?

A
  • À 3 ans, la distinction apparence-réalité est comprise par peu d’enfants:
    ex:
    –> mettre un masque de chien sur un chat = enfant pense que le chat est devenu un chien.
    –> Regarder une maison blanche à travers un plastique rouge transparent = la maison est devenue rouge.
  • À 6 ans, la distinction est bien acquise.
21
Q

Définition registre sensoriel.

A

Partie de la mémoire où l’information en provenance des sens est brièvement entreposée.

22
Q

Définition mémoire de travail (court-terme).

A

Partie de la mémoire où l’information notée consciemment est entreposée 10-20 secondes.

23
Q

Définition mémoire à long-terme.

A

Partie de la mémoire où l’information est entreposée pour une longue période.

24
Q

Définition d’habiletés d’attention.

A

Processus qui contrôle le transfert d’information du registre sensoriel à la mémoire de travail.

25
Q

Définition d’habiletés de mémoire.

A

Processus qui retient l’information en mémoire de travail ou la transfère vers la mémoire à long-terme.

26
Q

Décrit comment les enfants déploient leur attention.

A
  • Bien que les enfants d’âge préscolaire peuvent porter attention à des évènements intéressants, leur système attentionnel n’est pas encore pleinement développé.
  • Porter attention à la bonne partie de l’information sensorielle, y rester concentré et ignorer les stimuli non-pertinents est une tâche difficile à 4-5 ans (fonctions exécutives)
  • Les enfants d’âge préscolaire épuisent donc leurs ressources attentionnelles rapidement, perdent aisément leur concentration.
27
Q

Décrit le développement de la mémoire au préscolaire.

A

vers 3 ans: les enfants ne comprennent pas l’idée d’avoir besoin de se rappeler.

Vers 6 ans: ils comprennent le besoin de se rappeler, mais ne sont pas capables d’organiser une stratégie pour le faire, de penser à un plan pour se faciliter le rappel.

Vers 9 ans: Ils peuvent organiser une stratégie de rappel de façon intentionnelle (ex: mettre son devoir à signer sur la table de la cuisine).

28
Q

Décrit les habiletés et les limites de la mémoire au préscolaire

A
  • Les enfants peuvent être excellents avec la reconnaissance (savoir qu’un stimulus est familier) et le rappel libre (récupérer spontanément de l’information de la mémoire).
  • Ils peuvent même faire mieux que des adultes assez fréquemment.
  • Par contre, leurs performances de rappel délibéré demeurent inférieures à celles d’enfants plus vieux é(ex: série de chiffres).
  • Dans l’ensemble, ils performent mieux que les adultes de façon spontanée.
  • Mais les enfants plus vieux et les adultes performent mieux lorsqu’on leur demande explicitement une tâche de rappel.
  • Les enfants du préscolaire manquent de stratégies pour bonifier leur performance (ex: réviser pour maximiser la rétention).
  • C’est plus tard qu’ils apprendront à utiliser des stratégies de façon délibéré.
29
Q

En quoi consiste la planification?

A

C’est le fait de penser à une séquence d’actions qui permettra d’atteindre un but. Puis, se souvenir des étapes (mémoire de travail) et accorder suffisamment d’attention à chacune.

Tâche simple de planification difficile à 5 ans (appareil photo et chemin au zoo).

Mais le développement de la planification permet l’acquisition de la sériation vers 5-7 ans.

30
Q

Décrit le développement de la résolution de problème à l’âge préscolaire en décrivant la théorie du chevauchement des stratégies et sa progression.

A

La théorie du chevauchement des stratégies:
- L’enfant essaie, expérimente une variété de stratégies (d’où le chevauchement).
- Il observe à quel point elles fonctionnent, sous 2 aspects: l’exactitude et la rapidité de la stratégie
- Il élimine les moins efficaces (diminution du chevauchement)
- Graduellement, sélectionne celle qui mène à des réponses rapides et exactes (élimination du chevauchement).
- Éventuellement, l’enfant choisira directement la meilleure solution car IL S’EN SOUVIENT: la solution est arrimée au problème dans sa mémoire, plus besoin d’expérimenter.
- À ce moment, on observe (IRMf) que les réseaux cérébraux sous-jacents à la résolution de problèmes sont plus efficaces: meilleure connectivité entre les régions cérébrales responsables.

31
Q

Qu’est-ce que la cognition sociale? Décrit la au préscolaire.

A

La cognition sociale réfère à la compréhension qu’a l’enfant des autres et des relations interpersonnelles.

  • Au préscolaire, les enfants commencent à comprendre comment les autres pensent et se sentent, quelles sont leur motivations, intentions et préférences, et comment ils sont susceptibles d’agir.
  • Ces avancées dans la cognition sociale sont largement attribuables aux autres avancées cognitives et contribuent fortement au développement socio-affectif.
32
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’esprit?

A

La capacité d’attribuer aux autres (et à soi-même) des pensées, des intentions, des désirs et des croyances (états mentaux).

Il s’agit donc de reconnaître que les autres personnes ont une vie mentale, et que celle-ci influence leurs actions.

33
Q

Quels sont les principes à comprendre pour la théorie de l’esprit (6)?

A
  1. Les états mentaux existent: établi avant cette période.
  2. Les états mentaux sont basés sur le monde physique: ex: Il faut regarder dans la boîte pour savoir ce qu’elle contient.
  3. Les états mentaux peuvent varier d’un individu à l’autre (ex: enfant vs autre personne)
  4. Ces états mentaux peuvent être inexacts; les gens peuvent se tromper.
  5. Les gens croient vraiment leurs idées, même si elles sont fausses.
  6. Ils agissent en fonction de ces idées.
34
Q

À quoi sert le développement de la théorie de l’esprit?

A

important à la communication
- L’un des grands avantages du développement de la théorie de l’esprit est qu’elle procure d’excellents outils de communication: se demander si l’autre nous a compris, quelles choses demandent une explication et lesquelles vont de soi, etc.
- À l’âge préscolaire, les avancées sur ce plan sont tout à fait remarquables, les enfants deviennent de véritables partenaires de conversation, sensibles aux besoins de l’autre.

35
Q

Comment la communication influence le développement de la théorie de l’esprit?

A
  • Les relations sociales favorisent beaucoup le développement de la théorie de l’esprit.

Développement cognitif –> développement social –> Développement cognitif.

C’est des relations réciproques, chacun s’influence.

36
Q

Qu’est-ce qui peut avoir des influences positives sur la théorie de l’esprit?

A

Les interactions sociales:
- sécurité de l’attachement
- Conversations parent-enfant (et leur contenu)
- avoir une fratrie, plus âgée surtout.

Jeu de rôle, jeu symbolique, compagnons imaginaires.

Habiletés de langage de l’enfant

Fonctions exécutives (ex: planification, flexibilité cognitive).

37
Q

Les grandes avancées cognitives de cette période?

A

DERNIÈRE DIAPO.