Cours 9 Flashcards
Quels sont les 2 contextes dans lesquels une évaluation peut être produite ?
1) Dans le contexte d’un TRAITEMENT
2) Dans un contexte LÉGAL
L’évaluation dans le contexte d’une traitement peut prendre 3 formes. Nommer chaque forme et ce qu’elle implique.
1) Admission : Identifier le niveau de reconnaissance, les dispositions au traitement et les modalités de traitement à privilégier.
2) Clinique / début de suivi : Identifier les besoins, se familiariser avec l’histoire de vie, établir l’alliance thérapeutique.
3) Bilan d’évolution / fin de suivi : Rendre compte des progrès en cours de traitement.
L’évaluation dans le contexte légal peut prendre 3 formes. Nommer chaque forme et ce qu’elle implique.
1) Évaluation spécialisée en DS : Évaluer le risque de récidive et fournir des recommandations sur la prise en charge légale et clinique.
2) Rapport présentenciel (adulte) ou prédécisionnel (ado) : Fournir un portrait de l’accusé, analyse de la situation délictuelle, évaluer le potentiel de réinsertion sociale, évaluer le risque de récidive.
3) Rapport prédécisonnel (ado) : Comprendre le sens du délit, identifier les circonstances de passage à l’acte en tenant compte de l’histoire de vie et son portrait global actuel.
À quoi sert l’évaluation ? 5 éléments recherchés.
1) Établir le profil clinique du client;
2) Comprendre sa problématique sexuelle, sa dynamique de violence;
3) Déterminer son niveau de risque;
4) Identifier les cibles de traitement;
5) Identifier les mesures à mettre en place en lien avec la prévention de la récidive.
Qu’entend-t-on par “ Établir le profil clinique du client “ ?
- IDENTIFIER ses caractéristiques (historique développemental, médical, psychiatrique, antécédents criminologiques, diagnistic (général et paraphilies), dispositions (niveau de réceptivité, besoins)).
- SITUER les caractéristiques observées dans l’ensemble des caractéristiques connues des ATS
- Déterminer la PERTINENCE des caractéristiques observées en lien avec la problématique sexuelle.
Qu’est-ce que comprendre la problématique sexuelle du client implique?
- Manifestations sexuelles problématiques;
- Facteurs associés à l’agissement de CSP (prédisposants, précipitants);
- Aspects du fonctionnement associés à la problématique sexuelle;
- Niveau de reconnaissance face à la problématique sexuelle;
- Motivation au traitement;
- Trajectoire de violence sexuelle et générale.
Comment peut-on déterminer le niveau de risque?
En explorant les facteurs de risque et de protection et en utilisant divers outils de mesure.
VRAI OU FAUX?
Un plan de gestion du risque est très bien pour voir les mesures à mettre en place en lien à la prévention de la récidive.
VRAI.
Le plan de gestion du risque regroupe, entre autres, la prise en charge clinique et légale, le plan de sortie, etc.
Avant de faire une évaluation, qu’est-il important de vérifier?
- Clarifier le MANDAT (objectifs de l’évaluation, questionnements spécifiques du demandeur, clarifications).
2) Se questionner sur sa COMPÉTENCE (Suis-je la bonne personne? Ai-je un lien avec le client? Ai-je les compétences pour faire cette éval?).
Quelles sont les étapes préalables à l’évaluation?
- Prendre connaissance des documents officiels (rapport police, déclaration des victimes, rapport psychologique et médical) :
Permet l’objectivation des propos du patient et de constater les aspects qui sont possiblement en situation de déni ou de minimisation ou omission d’aspects pertinents. - S’assurer d’obtenir le consentement éclairé du client :
Permet de clarifier le statut judiciaire, le rôle des évaluateurs, les objectifs de l’évaluation et d’expliquer les limites à la confidentialité.
Sur quoi s’appuie une bonne évaluation?
- Des sources d’informations diversifiées
Entrevues avec le client
Entrevues avec les proches, les professionnels qui travaillent avec le client, les victimes;
Dossier clinique (évaluations antérieures, suivi psychiatrique/psychologique, dx);
Rapports d’évaluation psychologique, physiologique, neuropsychologique.
Dossier criminologique (rapports de police, dossier criminel, antécédents légaux);
Rapport pré-sentenciel ou pré-décisionnel; - La capacité d’intégration des données recueillies en vue d’émettre des conclusions et des recommandations;
- Mention des limites de l’évaluation;
- Crédibilité de l’expert.
VRAI OU FAUX?
Le rôle d’évaluation et le rôle d’intervention sont 2 rôles identiques.
FAUX.
On ne fait pas d’intervention dans une évaluation. Toutefois, des interventions occasionnelles de guidance peuvent être appropriées.
VRAI OU FAUX?
L’évaluation clinique ou physiologique est essentielle, car elle indique clairement si l’individu a commis un délit ou s’il récidivera dans le futur.
FAUX.
L’entrevue d’évaluation n’est pas destinée à obtenir un dévoilement ou des aveux relativement aux faits d’abus
sexuels. Elle ne permet pas non plus d’indiquer si l’individu récidivera.
Lors d’un processus d’évaluation, vaut-il mieux avoir un format d’entrevue dirigée, semi-dirigée ou non-dirigée?
Semi-dirigée.
Il importe de mener l’entrevue (être directif, mettre des limites, cadrer, être confiant), tout en étant flexible et souple, pour ne pas créer des barrières, résistances ou défenses.
VRAI OU FAUX ?
Il ne faut surtout pas utiliser d’instruments psychométriques spécifiques lors d’évaluation, car ils sont trop théorique et rigides.
FAUX.
Il est pertinent d’utiliser des instruments psychométrique (distorsions cognitives, fantaisies sexuelles et liens d’attachement), mais on ne doit pas s’y limiter. L’entrevue avec le client, la lecture des dossiers, les échanges avec d’autres professionnel.les sont de mise pour que les infos soient le plus fiables possible.
Est-il primordiale d’utiliser des instruments de prédiction du risque de récidive lors de chaque évaluation de chaque client?
Non.
L’évaluation du risque doit être faite seulement si c’est pertinent. Ne pas le faire chaque fois. On la fait souvent parce que les juges le demandent, mais l’important c’est de bien cibler les besoins pour le traitement, plus que le risque.
Il y a 5 caractéristiques recherchées chez un.e évaluateur.trice. Nommez et expliquez-en 3.
- Être à l’aise d’aborder des contenus sexuels et agressifs tout en étant conscient de ses limites et convictions concernant la sexualité
- Capacité de mener une entrevue semi-dirigée de façon souple et à agir dans le meilleur intérêt des objectifs de l’évaluation clinique
- Attitude de neutralité , ouvrir l’échange, exploration des faits par des questions ouvertes non menaçantes
- Attitude générale empreinte de patience et de persistance (capacité de soutenir informations jugées essentielles notamment p/r contenus sexuels et agressifs et ce, malgré réactions de déni)
- Capacité de créer/favoriser une relation de collaboration : bien définir les rôles, poser frontières claires, dans un environnement sécure
Importance de choisir le niveau de contrôle et de structure des interventions en fonction d’individu
Capacité de consigner ce qui se passe dans le processus d’évaluation et pas uniquement les infos factuelles
VRAI OU FAUX?
Les ATS, lors de l’évaluation, se situent sur un continuum de “soumission” à “opposition et hostilité”.
VRAI