cours 9 Flashcards

1
Q

Qui a proposé une équation simple suggérant que le comportement soit en fonction de la personnalité et de la situation en 1935 ? Quelle était cette équation ?

A

Lewin

b = f (p,s)

Il voulait intégrer les approches comportementaliste et des traits à la psychologie sociale. Les traits sont importants, mais la situation aussi.

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2
Q

Dans le débat personne-situation dans l’étude de la psychologie de la personnalité, qu’est-ce que Mischel (1968) va amener dans son livre qui va atteindre le paroxysme lors de ce débat ? Pourquoi cela créer un énorme débat ?

A

Il critique l’approche des traits et à cette période, la psychologie de la personnalité est dominée par les approches comportementales et des traits.

Ce livre provoque un mouvement sceptique envers la psychologie de la personnalité, mais surtout envers l’approche des traits.

Durant cette « période sombre » de la psychologie de la personnalité, plusieurs idées viennent à l’esprit de la population.

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3
Q

Durant la « période sombre » de la psychologie de la personnalité, les idées en vogue voulaient que :

A

La personnalité humaine est trop complexe pour être étudiée scientifiquement.

Le comportement est spécifique à la situation plutôt que cohérent et stable d’une situation à l’autre et à travers le temps.

Les traits sont davantage le fruit de la perception de l’observateur (donc sont subjectifs) que des réelles prédispositions internes aux individus évalués.

Si les traits existent, leur influence est négligeable et variable et ils ne permettent donc pas de prédire l’adaptation.

Si les traits existent, ils peuvent être mesurés que par des instruments peu valides et peu fiables.

** On sait maintenant que c’est faux, mais c’était des idées avant que l’on se faisait du sujet.

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4
Q

Comment on appelle la période scepticisme de la psychologie de la personnalité ? Combien de temps elle a durée ?

A

Période du débat prédisposition-situation (presque 25 ans)

Dans un article classique, Kenrick et Funder (1988) résumèrent et réfutèrent la majorité des hypothèses invoquées par les « situationnistes ».

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5
Q

Expliquez comment la situation sur l’approche des traits a évoluée depuis la fin des années 1980 :

A

Si on fait un examen des livres et des revues scientifiques les plus importantes dans le domaine actuellement, on constate que les traits constituent à nouveau une des unités de mesure de la personnalité les plus employées en recherche et en clinique.

Nous avons beaucoup progressé dans les recherches et la situation s’est complètement contournée.

Retournement de situation assez ironique : Même l’investigateur du débat prédisposition-situation, Mischel a inclus les traits dans ses formulations théoriques plus récentes.

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6
Q

Comment les psychanalystes et humanistes et les comportementalistes radicaux considéraient l’approche des traits ?

A

Psychanalystes et humanistes : Ils considèrent ce concept comme peu utile.

Comportementalistes : Ils croyaient simplement que ça n’existe pas.

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7
Q

Qu’est-ce que les grands théoriciens de la première heure tels que Allport (1937), Cattel (1950), Eysenck (1970) et Guilford (1959) soutenaient sur les traits ?

A

Les traits constituent les unités de mesure fondamentales de la personnalité humaine.

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8
Q

Comment appelle t’on le fait de parler en terme de traits («trait talk») dans notre langage commun dans la vie de tout les jours ? Expliquez :

A

Des généralisations

Les généralisations sont relativement utiles, mais ne signifient pas que la personne y correspond en toutes circonstances.

Exemple : Si une personne va vivre une situation et qu’on la connait bien, on pourrait croire le contraire.

** Le trait est une marque distinctive de la personne. **

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9
Q

Le concept de trait est ancré dans le sens commun et l’observation des autres et de soi. En observant les gens dans la vie, dans différents contextes et situations qu’est-ce qu’on fini par noter ?

A

Des cohérences chez une même personne et des différences entre les cohérences de différentes personnes. Puis, cela nous amène à prédire des comportements futurs.

Plus d’explications : À force d’observer les gens qu’on connait dans la vie, des gens que l’on côtoient beaucoup, on finir par observer des cohérences. On comprend qu’elle a tendance à agir d’une certaine manière.

Le professeur voit des cohérences dans la classe, nous avons des patrons semblables, mais nous avons aussi des patrons différents qui nous rendent uniques.

On pourrait prédire certaines réaction chez une personne que l’on connait, mais cela ne veut pas dire qu’elle va toujours réagir de la sorte.

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10
Q

Qui sont les fondateurs de l’approche des traits ? Donnez leur définition de la personnalité et de trait : (Pas besoin de savoir les définitions par coeur)

A

Cattell (1957) : La personnalité est « ce qui permet de prédire comment une personne va réagir ou se comporter dans une situation donnée », mais c’est surtout « la combinaison de l’ensemble des traits chez un individu. ».

(1965) : Les traits sont « des structures mentales héréditaires qui expliquent le comportement et la cohérence du comportement dans différentes situations ».

Eysenck (1970) : Il considère la personnalité comme étant « une combinaison de traits que la personne tend à manifester dans différentes situations et qui demeure stable dans le temps. »

Guilford (1975) : La personnalité est « le patron unique des traits de la personne ».

Allport (1937) : Un trait est un « système neuropsychique généralisée et focalisé ayant la capacité de rendre différents stimuli fonctionnellement équivalents et d’activer et guider de façon cohérente (ou équivalente) plusieurs formes de comportements expressifs et adaptatifs. »

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11
Q

Qu’elle est la définiton des traits selon Tellegen (1991) ?

A

Un trait est une « structure organismique (qui fait partie de la personne) inférée, relativement durable, qui sous-tend les tendances cognitives, émotives et comportementales. »

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12
Q

Comment considère-t-on les définitions des différents auteurs sur la personnalité et les traits ? Qu’est-ce qu’on suggère pour bien connaitre le concept de trait ?

A

Elles sont assez générales, même un peu vagues.

La meilleure stratégie pour clarifier rigoureusement le concept de trait est de bien connaitre les principaux postulats de l’approche des traits.

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13
Q

Que concerne le postulat sur lequel repose l’approche des traits ? Il dérive de théories de quels auteurs ?

A

Il repose sur des postulats concernant la nature, le fonctionnement et le développement de la personnalité humaine.

Allport, Cattell, Eysenck, Costa et Tellegen

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14
Q

Quels sont les 10 postulats de l’approche des traits ?

A

1- Les traits de personnalité sont des construits latents

2- Les traits s’opérationnalisent par un cumul d’états particuliers

3- Les traits de personnalité s’organisent de façon hiérarchique

4- Les traits de personnalité sont universels

5- Les traits de personnalité se distribuent de façon continue

6- Les traits de personnalité sont des caractéristiques évolutives partiellement héréditaires

7- Les traits de personnalité agissent partiellement par le biais des structures et processus biologiques

8- Les traits de personnalité sont relativement stables dans différentes situations

9- Les traits de personnalité sont des phénotypes causaux

10- Les traits de personnalité sont relativement stables au cours de la vie

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15
Q

Pourquoi l’étude la personnalité est difficile ?

A

Le concept intégratif qu’elle représente ne peut être étudié avec des aspects isolés du fonctionnement (seulement les comportements).

On vise à évaluer l’individu dans sa totalité.

Bien que les traits aient été l’objet de critiques, il n’existe pas de façon plus pratique, parcimonieuse et signifiante d’obtenir un aperçu global des patrons généraux d’adaptation de la personne.

Plus d’explications :

C’est difficile, car c’est un concept intégratif. On essaie d’avoir un portrait général de plusieurs dimensions de la personne. On est pas capable de le faire au complet.

Probablement la meilleure façon de connaitre une personne lorsque l’on pense aux traits. Après on peut compléter avec le narratif de vie et plus.

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16
Q

Pourquoi le modèle en cinq traits est réellement intégrateur ?

A

Il permet de rendre compte d’une multitude d’autres construits psychologiques supposément distincts.

-Le concept d’intelligence émotionnelle renvoie essentiellement à une série de traits s’intégrant dans le modèle en 5 traits.

L’intelligence émotionnelle est un concept intéressant, mais qui est trait lié à certains traits de la personnalité, comme l’extraversion.

-La triade sombre

C’est un concept intéressant, mais lorsqu’on évalue la personnalité, on évalue déjà cela.

-L’endurance

(«Grit») : relié à l’endurance, la persévérance et souvent, la réussite scolaire

17
Q

Pourquoi l’approche des traits de personnalité n’est pas assez pour représenter la personnalité ?

A

C’est seulement un morceau du « casse-tête » de ce que constitue le concept intégratif de la personnalité.

La personnalité humaine est plus qu’une série de traits décontextualisés.

Les psychologiques, les motivations, les efforts d’auto-actualisation, les valeurs, les buts, les schémas, les croyances et plusieurs autres aspects cognitifs demeurent toujours essentiels pour comprendre une personne.

Plus d’explications : Les traits restent limités. La personnalité c’est plus que cela, il y a aussi tous les besoins psychologiques, les motivations et tout. (Lorsque l’on veut faire une évaluation détaillée de la personne)

18
Q

Comment McAdams (1995) qualifie l’approche des traits ? Que signifie cette expression ?

A

Psychologie de l’étranger

Elle n’est pas péjorative, elle signifie que les traits sont la meilleure et plus pratique mesure de la personnalité à recueillir lorsqu’on ne connait pas du tout une personne.

Une fois qu’on a obtenu un aperçu général des prédispositions d’une personne, on peut ensuite explorer ses adaptations caractéristiques (motivations, buts, etc.) et finalement dresser un portait nuancé de l’identité narrative.

Plus d’explications : La meilleure mesure de connaitre une personne c’est d’utiliser les traits de la personnalité.

En clinique, c’est très intéressant, si on cherche à mieux comprendre la personnalité et dans l’intervention.

19
Q

Expliquez le premier postulat de l’approche des traits : 1- Les traits de la personnalité sont des construits latents.

A

Les traits de la personnalité représentent la covariation systématique de différentes cognitions, émotions et comportements habituels d’une personne à travers diverses situations.

Exemple, les personnes plus sociables ont tendance à être plus énergiques, expressives et chercher des sensations fortes.

Cette covariation n’est pas le fruit du hasard, mais elle présente une prédisposition latente fondamentale de l’être humain (Le trait que l’on nomme Extraversion).

Ces covariations ou corrélations sont expliquées par des prédispositions latentes.

Les traits sont considérés comment des construits psychologiques latents, car ils ne peuvent pas être mesurés directement. (On ne peut demander à quelqu’un son niveau d’empathie, on l’infère via des pensées, émotions ou comportements)

On se limite souvent à présenter un trait en expliquant ses indicateurs (questions) qui relèvent des pensées (cognitions), affectes et comportements.

Toutefois, plusieurs considèrent aussi les attitudes, valeurs et motivations comme indicateurs de traits.

20
Q

Expliquez le deuxième postulat de l’approche des traits : 2- Les traits s’opérationnalisent par un cumul d’états particuliers.

A

Il faut faire une distinction entre « état » et « trait ».

Un état caractérise une émotion et une cognition momentannée s’exprimant dans une situation spécifique à un moment spécifique. Il peut changer rapidement d’une situation à une autre et d’un moment à un autre. (Un état est temporaire)

Un trait est plutôt considéré comme une disposition générale relativement stable dans différentes situations et dans le temps. Ça ne signifie pas que la personne va agir de façon identique dans toutes les situations ou à tous moments, mais qu’elle aura tendance à le faire.

Un trait peut être compris comme une « distribution cumulative d’états » (Fleeson, 2001).

Les traits peuvent être conceptualisés comme le résultat de la répétition d’états similaires à travers le temps dans des situations fonctionnellement équivalentes. (Roberts et Jackson, 2008)
- Plus on manifeste un état particulier dans des situations sociales semblables, plus ceci va se transformer ou se cristalliser en un trait relativement stable. (TABLEAU)

21
Q

Expliquez le troisième postulat de l’approche des traits : 3- Les traits de personnalité s’organisent de façon hiérarchique.

A

La plupart des chercheurs considèrent que les traits de personnalité s’organisent selon une structure hiérarchique.

Au niveau plus concret, on trouve les réponses spécifiques. Elles correspondent aux pensées, émotions ou comportements particuliers émis dans un contexte physique ou social particulier.

Pour les mesurer : observation systématique dans différents contextes natuels ou situations expérimentales, ou questionnaires plus spécifiques. (TABLEAU)

Certaines réponses spécifiques tendent à covarier, c’est-à-dire à survenir de façon cohérente dans différents contextes chez un même individu pour former des réponses habituelles.
-Elles correspondent aux réponses données à des questions générales « décontextualisées ».

Pour les mesurer : On a généralement recours à des questionnaires dans lesquels on demande à la personne (ou à un tiers qui la connait) d’estimer la fréquence ou l’intensité « habituelle » de ses pensées, émotions ou comportements.

À un niveau encore plus général, certaines réponses habituelles tendent aussi à covarier systématiquement pour former des traits spécifiques (aussi appelés traits primaires ou facettes).

Certains traits spécifiques peuvent aussi covarier systématiquement et former le niveau le plus élevé d’abstraction, soit les traits généraux (aussi appelés traits d’ordre supérieur, ou dimensions).

Pour les obtenir : on utilise l’analyse factorielle.

22
Q

Expliquez le quatrième postulat de l’approche des traits : 4 - Les traits de personnalité sont universels.

A

Deux modèles structuraux ont été répliqués et font l’objet d’un large consensus, soit les modèles en cinq et trois traits.

Les chercheurs ont identifié le modèle en cinq traits ont employé une démarche inductive et ont adopté une stratégie lexicale.

Les tenants de l’hypothèse lexicale postulent que les caractéristiques les plus importantes de la personnalité humaine ont été enregistrées dans le vocabulaire du langage courant (tous les langages) au cours de l’évolution sociale des humains. (Goldberg, 1981).

Allport et Odbert (1939) ont été les premiers à employer cette stratégie pour identifier 18 000 mots qui renvoyaient à des états ou traits psychologiques ; ils ont conclu à une liste restreinte 4504 mots du dictionnaire représentant des caractéristiques de personnalité stables qui permettaient de caractériser et différencier les personnes.
-Cattell réduit la liste à 151 mots en enlevant les synonymes et mots rares.
-Cattell conduit des analyses factorielles pour trouver 16 traits de personnalité généraux.
-Fiske (1949) montre que la liste est inadéquate et qu’il y a 5 traits de base.

Aujourd’hui, après plus de 70 ans d’études d’analyse factorielle, une grande quantité d’études empiriques mènent à un modèle large qui fait consensus : Le modèle en 5 grands facteurs généraux. (TABLEAU)

Plusieurs chercheurs ont employés un modèle en trois facteurs en employant une démarche déductive. Ils ont développé des indicateurs avec l’objectif explicite de mesurer une théorie psychobiologique. (chaque trait est associé à une structure, un substrat ou un processus neurobiologique).

Le modèle en 5 traits est popularisé par Costa et McCrae, Digman et Goldberg.

Le modèle en trois traits est popularisé par Eysenck, Cloninger, Clark et Watson.

Il y a des similitudes évidentes entre les deux modèles.

23
Q

Quelles sont les critiques des modèles en 5 traits ? (4e postulat)

A

Certains auteurs considèrent que le modèle en 5 traits est problématique et ont proposé un modèle en six traits qui ajoute la dimension « Honnêteté / Humilité » (Le modèle HEXACO; Ashton et Lee, 2005)

D’autres auteurs croient que les corrélations entre les traits du Big Five sont trop élevées, ce qui suggèrent plutôt deux grandes dimensions encore plus générales, ou « métatraits »: Plasticité (E et O) et Stabilité (A, C et SÉ) (DeYoung, 2006)

24
Q

Quel serait le modèle le plus consensuel entre celui des trois traits et celui des cinq traits ? (4e postulat)

A

Le modèle au cinq traits.

Schmitt et al. (2007) ont traduit un instrument de mesure du modèle en cinq facteurs en 12 langues et ont reproduit la structure factorielle dans 56 pays.

Rossier et al. (2016) ont aussi reproduit la structure factorielle d’un autre instrument dans 23 pays.

McCrae et al. (2010) ont reproduit des résultats similaires avec des adolescents provenant de 24 pays.

Certains auteurs, enthousiastes par la reproduction de ces modèles à différents âges et dans différents pays soutiennent que la structure de la personnalité humaine est donc universelle. (McCrae et Costa, 1997)

Toutefois, il y a encore des difficultés à identifier clairement certains traits dans certaines cultures. (Funder, 2016)

Comme l’a souligné McAdams (1992), il serait préférable de considérer les traits généraux du « Big Five » comme des « catégories de traits » plutôt que comme des traits en soi, car ils sont effectivement très généraux.

Le modèle en cinq traits procure une taxinomie permettant de classifier la quasi-totalité des traits spécifiques, mais ils ne constitue pas nécessairement la meilleure source d’information pour certaines utilisations.

25
Q

D’un point de vue clinique, que pouvons-nous mentionner sur les traits généraux ? (4e postulat)

A

Les traits généraux peuvent être abstraits et manquer de spécificité.

Les différences les plus intéressantes pour les cliniciens et cliniciennes sont souvent observées au niveau des traits spécifiques puisqu’ils constituent des cibles d’intervention plus concrètes.

26
Q

Expliquez le cinquième postulat de l’approche des traits : 5- Les traits de personnalité se distribuent de façon continue.

A

L’approche des traits s’inscrit dans une perspective continue, parfois aussi appelée approche nomothétique.

L’approche des traits classique postule donc implicitement qu’il y a seulement des différences individuelles quantitatives dans les traits
(GRAPHIQUE).

Selon Allport (1937), les individus diffèrent quantitativement, mais aussi QUALITATIVEMENT, donc dans l’organisation de base de la personnalité. (Exemple : L’extraversion et le névrotisme sont peu corrélés dans la population, mais fortement reliés chez certains sous-groupes d’individus.

Pour surmonter la nature nomothétique, on peut adopter une approche typologique. (Block, Donnellan et Robins, Morizot et Leblanc)

Le rationnel est que l’identification d’un profil basé sur plusieurs traits chez une personne mène à une approche plus idiosyncrasique. (On peut regrouper des profils individuels en sous-groupes composé d’individus avec des profils similaires, mais quantitativement différents de ceux des autres sous-groupes).

Plusieurs études suggèrent l’existence d’au moins trois grands types (prototypes ou profils) de personnalité. Ils sont identifiés à différents âges avec différentes mesures de traits dans différents pays. (TABLEAU)

27
Q

Expliquez le sixième postulat de l’approche des traits : 6- Les traits de personnalité sont des caractéristiques évolutives partiellement héréditaires.

A

Les traits de personnalités sont des caractéristiques développées au cours de l’évolution pour optimiser l’efficacité à accomplir des tâches adaptatives comme maximiser la survie et augmenter la valeur sélective globale.

La valeur sélective globale c’est d’être capable de survivre et de transmettre ses gènes comme avoir des enfants.

Cela implique qu’il aurait des liens évidents avec les structures et processus biologiques et qu’on devrait détecter une influence génétique au moins partielle.

Certains auteurs disent qu’il est possible de postuler que des prédispositions psychologiques aient joué un rôle dans l’évolution humaine.

Un niveau élevé ou faible sur certains traits ait pu procurer certains avantages au plan de l’adaptation de nos ancêtres. (Ils seraient encore présents aujourd’hui.)

Extraversion : important pour aller à la rencontre de partenaires et favorise la dominance sociale

Stabilité émotionnelle : important pour augmenter la vigilance face aux dangers et résister au stress

Contrôle : important pour la planification, organisation et maitrise des impulsions

Amabilité : important pour la cohésion du groupe et conserver les partenaires

Ouverture : contribué au besoin d’apprendre, développer et transmettre la culture, l’art et le langage.

Donc, l’identification des traits chez des espèces non humaines contribuerait à être une des preuves les plus solides des bases évolutionnistes de la personnalité. Ils ont longtemps refusé d’étudier cela par peur d’être accusés d’anthropomorphisme.

Une recension classique d’études d’observation en milieu naturel et expérimentales (Gosling, 2001) montre que les humains partagent des traits psychologiques avec plusieurs espèces animales comme les singes et aussi des mammifères plus éloignés comme les singes.

Donc, les traits ne sont pas des constructions humaines futiles ou épiphénomènes culturels, mais des construits qui ont une signification évolutive. Alors, il est logique de postuler que les traits sont partiellement héréditaires.

Des études sur la génétique ont montrées l’évidence imposante que les traits psychologiques sont influencés par la génétique.

Héritabilité : indice quantitatif du rôle des facteurs génétiques pour expliquer les différences entre les personnes dans les traits. (Ce n’est pas la même chose que savoir à quel point la génétique cause les traits chez une personne.)

Des indices d’héritabilité montrent que la génétique explique environ 55% (+/- 10%) de la variance entre des jumeaux identiques et environ 35% (+/- 10%) entre les jumeaux fraternels. (En somme, 45%)

C’est la même chose pour les jumeaux séparés à la naissance.

Environnement partagé : (lié à la famille et aux pratiques éducatives des parents) explique très peu de variance dans les traits de personnalité - généralement moins de 5%.

Environnement non-partagé : (hors environnement familial, notamment les relations avec les amis, aux événements de vie individuels) expliqueraient une bonne part du 50% restant.

Ces indices ne comptent pas des interactions gènes-environnement (GxE) et des corrélations gènes-environnement (rGE).

Une méta-analyse d’études de jumeaux montre qu’avec l’âge, la génétique explique moins de variance alors que l’environnement non partagé en explique de plus en plus (McCartney, Harris et Bernieri). Une étude de 15 000 jumeaux confirme que les coefficients d’héritabilité sont plus élevés à l’adolescence qu’à l’âge adulte. Cette diminution est toutefois faible et se sont surtout les effets non partagés qui augmentent (Viken et al.).

28
Q

Qu’est-ce que nous pouvons conclure sur la méta-analyse d’études de jumeaux qui a montré qu’avec l’âge, la génétique explique moins de variance alors que l’environnement non-partagé en explique de plus en plus, par rapport à l’intervention ?

A

Dans l’intervention, c’est très important, car cela signifie que dans l’intervention, nous avons plus d’emprise puisque nous avons entre nos mains le pouvoir d’amener des changements sur la personne. **

29
Q

Expliquez le septième postulat de l’approche des traits : 7- Les traits de personnalité agissent partiellement par les biais des structures et processus biologiques.

A

Les gènes ont des effets sur les structures biologiques qui eux ont un effet sur les traits, etc. Donc, il n’y a pas d’effet direct entre les gènes et les comportements (aucun effet direct).

Cette hypothèse remonte des théories des fluides corporels de la Grèce Antique (Kagan, 1994).

Une vaste majorité des modèles psychobiologiques des traits sont dérivés de premiers travaux d’Eysenk et des plus récents de Gray. Ils sont basés sur le modèle en trois traits qui comprend : Désinhibition, l’Émotivité négative et l’Émotivité positive.

Les modèles psychobiologiques suggèrent que les différences dans les traits devraient correspondre aux différences dans les bases biologiques liées au fonctionnement du SNC qui mèneraient à une « sensibilité différentielle » envers certains stimuli environnementaux menant en retour à l’expression des différences individuelles dans le phénotype psychologique que représentent les traits de personnalité.

Trois grands sous-systèmes ont été proposés :

Le système d’inhibition comportementale (SIC) ou d’évitement serait la source de l’Émotivité négative (ou Névrotisme).
- Il génère des signaux de récompenses et non de punition.

Le système d’activation comportementale (SAC) ou d’approche serait la source de l’Émotivité positive (ou extraversion).
_ Il génère des signaux de récompenses.

Le système d’agresion-fuite (SAF) ou de combattre-fuire-figer serait la source de la désinhibition.
-L’impulsivité vient d’un besoin de réagir vite pour la survie (lorsque l’organisme détermine qu’un stimulus est dangereux ou menaçant).

Des études suggèrent que les systèmes neurologiques, physiologiques et hormonaux agissent en interaction et sur plusieurs systèmes ou traits simultanément.

Plus : Il faut savoir en prendre et en laisser. Oui, il y a des structures qui montrent des traits ou des ressemblances, mais ce n’est pas tout vrai.

Dans l’intervention, c’est important de le comprendre.

L’observation des changements de traits de personnalité après une intervention pharmacologique constitue des preuves importantes que la biologie a une influence significative sur la variation dans les traits.

30
Q

Expliquez le huitième postulat de l’approche des traits : 8- Les traits de personnalité sont relativement stables dans différentes situations.

A

Cela sous entend une certaine forme de stabilité sans vouloir dire que les gens ont des tendances sans nécessairement toujours rester pareil.

Il y a une cohérence dans le patron de trait de personnalité.

Les traits constituent des construits « décontextualisés ».

L’estimation d’un trait est inconditionnelle à la situation, car on estime la moyenne des réponses habituelles dans les différentes situations de l’environnement d’une personne.

Lorsque l’on évalue la personnalité, on veut que les évaluations soient intégratives (la personne totale) et parcimonieuses (temps d’évaluation limité).

Plus : Dans la vraie vie, lorsque l’on fait de l’évaluation, il faut être intégratif et parcimonieux, car on doit évaluer sur le plan clinique mais assez rapidement, car on a pas un temps illimité pour le faire.

La meilleure façon d’expliquer comment fonctionne un trait ou de savoir ce qu’il prédit, c’est d’avoir une perspective probabiliste.

Comprendre comment elle va se comporter ou penser dans une situation donnée. Cela va souvent nous aider à justifier notre intervention.

Si elle a un niveau élevé sur un trait, la probabilité est plus élevée qu’elle se comporte d’une telle manière dans une situation comparativement à une autre qui a un score très faible sur le même trait.

ON PARLE TOUJOURS DE PROBABILITÉ, CAR NOUS NE SOMMES PAS DES ROBOTS.

On peut l’exprimer en expliquant la sociabilité : Dans la classe on ne peut pas savoir si on est extravertie ou intravertie, dans un party oui.

Puisque certains traits sont plus pertinents dans certaines situations, il est généralement admis que tous les traits sont, dans une certaine mesure, spécifiques à la situation. La délimitation d’une telle pertinence situationnelle d’un trait est appelée interaction prédisposition-situation.

Plusieurs théoriciens postulent que les traits agissent par un mécanisme « d’équivalence situationnelle » c-a-d que les traits permettent de rendre fonctionnellement équivalents des stimuli environnementaux différents.

31
Q

Expliquez le neuvième postulat de l’approche des traits : 9- Les traits de personnalité sont des phénotypes causaux.

A

Les traits ne sont pas descriptifs, mais aussi explicatifs. Ils sont considérés comme des phénotypes causaux.

Phénotype : employé parce que les traits sont considérés comme l’expression des phénotypes du bagage génotype. (l’expression phénotype qui s’exprime par des traits)

Causaux : Comme les traits constituent des prédispositions internes présentes dès la naissance, ils devraient influencer leur adaptation actuelle et futur.

32
Q

Expliquez le dixième postulat de l’approche des traits : 10- Les traits de personnalité sont relativement stables au cours de la vie.

A

La plupart des théories sur les traits prédisent que les traits sont stables dans la vie.

33
Q

Qu’est-ce que le modèle en trois facteurs « Big Three » ?

A

Émotivité négative (Névrotisme)

Émotivité positive (Extraversion)

Désinhibition (Psychotisme)

34
Q

Quel est le trait qui a été ajouté dans le modèle HEXACO ?

A

Honnêteté/Humilité

35
Q

Pourquoi l’observation de changements des traits de personnalité après une intervention pharmacologique constitue une des preuves importantes que la biologie a une influence significative sur les variations dans les traits ?

A

Les personnes avec une dépression majeure prennent un antidépresseur (Paroxetine, ou Paxil) voient leur dépression diminuer et cette diminution serait surtout dû à la diminution du N et l’augmentation de E qui en retour, sont liées à la baisse de leur dépression.