cours 14 Flashcards
Programmes d’intervention qui visent
augmentation de l’estime de soi
régulation de l’anxiété
régulation l’humeur dépressive
régulation de la réactivité au stress
régulation de l’irritabilité et de l’hostilité
On vise donc à diminuer des aspects spécifiques de quel trait ??
Stabilité émotive
Programmes d’intervention qui visent
augmentation des capacités de régulation de la fonction exécutive (e.g., attention, contrôle inhibiteur, etc.)
régulation de l’impulsivité
apprentissage du respect des règles sociétales, de l’autorité et de la discipline
augmentation des compétences de planification et d’organisation
On vise donc à augmenter des aspects spécifiques de quel trait ??
Contrôle
Programmes d’intervention qui visent
apprentissage ou entrainement aux habiletés sociales (e.g., savoir écouter, s’excuser, augmentation de la coopération, évitement des conflits, etc.)
augmentation de l’empathie
augmentation de la prosocialité
régulation de l’agressivité et de la violence
On vise donc à augmenter des aspects spécifiques de quel trait ??
Amabilité
Programmes d’intervention qui visent
diminution de la timidité
augmentation de la confiance en soi et du leadership
augmentation de l’expressivité et des capacités oratoires publiques
régulation du niveau d’activité (i.e., diminution de l’hyperactivité)
On vise donc à augmenter ou diminuer des aspects spécifiques de quel trait ??
Extraversion
Programmes d’intervention qui visent
stimulation des styles d’apprentissage
stimulation de la créativité
apprentissage d’activités artistiques
apprentissage / immersion aux différences culturelles
On vise donc à augmenter des aspects spécifiques de quel trait ??
Ouverture
Les interventions sont-elles associées à des changements dans les traits de personnalité ?
En moyenne, intervention provoque des changements d’un demi écart-type chez gr. expérimental vs. gr. contrôle
Qu’en est-il des interventions qui visent explicitement à changer les traits ?
Très peu de programmes d’intervention de ce genre – typiquement, c’est implicite, pas explicite
Toutefois, récemment on constate un intérêt grandissant pour les interventions qui peuvent mener à des changements des traits de personnalité (voir Allemand & Fluckiger, 2017; Roberts, Hill, & Davis, 2017)
Le grand avantage clinique de ces interventions est simple : les traits sont des facteurs de risque généralisés (associés à plusieurs conséquences négatives), donc les changer peut augmenter la généralisation des effets d’une intervention – plus que si on cible seulement les symptômes spécifiques
Les changements volontaires des traits de personnalité sont-ils volontaires?
Nous avons vu que les traits changent sur de longues périodes et qu’ils sont aussi associés à des aspects positifs de l’adaptation (pas seulement aux problèmes)
Ceci mène à une question importante : est-ce que les personnes peuvent (a) volontairement changer leurs traits de personnalité (b) sur une courte période de temps ?
Différentes études ont montré que plusieurs personnes voudraient effectivement changer certains de leurs traits
Trois niveaux d’intervention pour les changements volontaires des traits
Stratégie 1: Cibler et altérer les traits
Niveau conceptuel: Traits: relativement stables à travers le temps et les situations; moins propices au changement
Stratégie 2: cibler et altérer les habitudes
Niveau conceptuel: Habitudes: apprises, habituelles, automatisées, routinières
Stratégie 3: cibler et altérer les états
Niveau conceptuel: momentanés, variables, spécifiques aux situations; plus propices aux changement
Il existe 3 préconditions pour les changements volontaires des traits. Quelles sont-elles?
Précondition 1: Le changement doit être considéré désirable ou nécessaire
Désirable en soit (intrinsèque) ou nécessaire pour atteindre un but
Précondition 2: Le changement doit être considéré réalisable
Doit effectivement être réalisable et être perçu comme réalisable
Précondition 3: Le changement doit devenir habituel
Pour que le changement soit relativement stable, il doit devenir habituel – demande répétition des états pendant un certain temps
Certaines études sur la formation des habitudes suggèrent qu’on doit prendre entre 21 et 66 jours (Lally & Gardner, 2003)
Les interventions peuvent-elles changerles troubles de personnalité ?
Il est maintenant bien établi que les interventions de nature C-C (e.g., entraînement aux habiletés sociales, gestion de la colère, restructuration cognitive, etc.) sont celles qui ont démontré la meilleure efficacité avec les enfants et les adolescents (Weisz & Kazdin, 2017)
Ceci est vrai pour les problèmes extériorisés (i.e., conduite délinquante, consommation de substances psychoactives, violence) et les problèmes intériorisés (i.e., troubles anxieux, de l’humeur, etc.)
Rappelons que bien que la réduction des symptômes actuels d’un trouble est essentielle, il ne faut pas oublier les facteurs étiologiques centraux pour être efficace :
Maltraitance précoce (négligence, abus, etc.)
Patron d’attachement inadéquat
Schémas cognitifs inadaptés
Cristallisation d’un profil de traits de personnalité pathologiques (Paris, 1998)
Il ne faut jamais oublier que changer sa personnalité est très difficile pour un ou une cliente
Premièrement, le client doit être capable de percevoir ses faiblesses et surtout, d’accepter qu’il s’agit de failles de sa personnalité
Très difficile sur le plan narcissique, pour n’importe qui
Deuxièmement, il doit avoir les capacités de mettre en œuvre les outils et ressources transmis par le thérapeute
Il faut mobiliser l’énergie, la volonté et la persévérance, ainsi qu’accepter les échecs inévitables durant l’intervention
Vrai ou faux: il semble que toutes les forme de psychothérapie ait une efficacité assez similaire pour changer les traits
vrai
Weingerger (1995) a proposé 5 ingrédients actifs essentiels pour les interventions qui traitent les troubles de personnalité. Quels sont-ils?
- Former une alliance thérapeutique forte (rapidement)
- Favoriser des attentes positives du client face aux succès thérapeutiques possibles
- Amener le patient à faire face ou confronter lui-même son problème
- Procurer au patient des opportunités de vivre des expériences de contrôle (cognitif et cptal) sur sa situation
- Procurer au patient des opportunités de pouvoir s’attribuer les succès vécus au cours de l’intervention comme étant le fruit de ses propres efforts
Le début du processus d’intervention est tout particulièrement important pour deux raisons:
Formation de l’alliance thérapeutique et Enclenchement de la motivation à changer du patient
L’alliance thérapeutique et la motivation sont identifiées dans différentes méta-analyses comme des éléments clés de l’efficacité de la psychothérapie (e.g., Wampold & Imel, 2015)
Deux autres choses souvent négligées qui sont centrales dès le début d’une intervention :
Les attentes du client … et celles du thérapeute !
Comment impliquer la personnalité du client dans notre intervention?
Adapter les stratégies cliniques en fonction du profil de personnalité du client afin de favoriser le développement de l’alliance thérapeutique
Ajuster nos attentes et adapter les objectifs des PI en fonction des forces et/ou limites reliées à la personnalité du client – doit vivre des succès
Viser le changement des symptômes, mais aussi idéalement des traits – la généralisation durable des effets positifs devient alors encore plus probable
Qu’est-ce que la susceptibilité différentielle en fonction des traits?
Des études suggèrent que dans les programmes d’intervention, des clients.es manifestant la même sévérité ou chronicité d’un problème d’adaptation peuvent réagir différemment à l’intervention en fonction des différences dans leurs traits de personnalité (Mertens et al., 2022)
e.g., parmi les adolescents délinquants participant à un programme d’intervention familiale systémique (MST), ceux avec A et C au début du programme progressent plus rapidement (Asscher et al., 2016)