Cours 8 - Mémoire et apprentissage Flashcards
Mémoire déclarative et non déclarative
La mémoire déclarative = mémoire des faits et des événements;
Se divise en 2 grandes catégories:
* la mémoire épisodique (événements autobiographiques)
* la mémoire sémantique (faits appris)
Les mémoires non déclaratives = se répartissent en plusieurs catégories. La plus commune est la mémoire procédurale, (habiletés motrices comme jouer un instrument, pratiquer un sport) qui à son tour contient 2 grandes catégories
* A) l’apprentissage non-associatif
* B) l’apprentissage associatif
Quel type de mémoire est inconsciente vs consciente?
*La mémoire déclarative est disponible pour un rappel conscient; explicite
Les souvenirs de la mémoire déclarative se forment facilement, mais disparaissent aussi facilement
*La mémoire non déclarative est inconsciente; implicite car elle résulte de l’expérience.
Les souvenirs de la mémoire procédurale se forment avec l’apprentissage par de nombreuses répétitions, mais sont moins susceptibles de disparaitre.
Ex. On ne se souvient pas quand et dans quelles circonstances on a appris à faire de la bicyclette (mémoire déclarative), mais on se souvient comment en faire (mémoire procédurale).
+ en détail mémoire procédurale?
La mémoire procédurale est l’apprentissage d’une réponse motrice (une procédure) en réponse à une entrée sensorielle .
Elle contient 2 grandes catégories:
* *A) l’apprentissage non-associatif
* *B) l’apprentissage associatif
A) l’apprentissage non-associatif
La réponse comportementale est modifiée en réponse à un seul type de stimulus répété dans le temps. Aussi séparé en 2 catégories:
a) L’habituation:
La présentation répétée d’un même stimulus se traduit progressivement par une perte de la réponse
Ex. Si vous habitez dans un logement avec plusieurs personnes et que le téléphone sonne. La première fois vous allez vous précipiter, mais si ce n’est jamais pour vous, vous allez de moins en moins réagir et ne plus répondre du tout.
b) La sensibilisation:
Un stimulus puissant (flèche) se traduit par une réponse exacerbée à tous les autres stimuli qui vont survenir ensuite.
Ex. Si vous vous promenez seul le soir et qu’il y a une panne de courant dans le quartier, vous devenez hypervigilant pour les stimuli qui normalement ne sont pas perçus (bruits, phares,..)
B) L’apprentissage associatif
Les comportements sont modifiés par la formation d’associations entre des événements.
Encore une fois séparé en 2 catégories:
a) Le conditionnement classique
Le conditionnement classique est basé sur l’association de :
Dans l’expérience de Pavlov, un chien entend une cloche (stimulus conditionnel - SC), qui ne provoque aucune réaction au départ. Cependant, en associant ce son à la présentation de viande (stimulus inconditionnel - SI), qui déclenche naturellement la salivation, le chien finit par saliver uniquement au son de la cloche, même sans la viande. Cette réaction apprise est appelée réponse conditionnée (RC).
b) Le conditionnement instrumental (= opérant)
un rat apprend à associer une réponse (pousser sur un levier) avec un stimulus ayant un sens pour lui, en général une récompense alimentaire. - motivation importante ici
La mémoire déclarative – Durée
On peut distinguer différentes formes de mémoires d’après la durée pendant laquelle elles sont opérationnelles.
La mémoire à long terme se réfère à des souvenirs dont on peut se rappeler des jours, des mois et même des années après qu’ils soient arrivés.
La mémoire à court terme contient les souvenirs de façon temporaire pendant quelques secondes à quelques minutes (Purves et al. 2019*). La plupart des informations quotidiennes sont vulnérables à l’oubli.
Les souvenirs des événements transitent d’abord dans la mémoire à court terme, et seulement une petite partie est convertie en souvenir à long terme par un processus nommé la consolidation mnésique.
Évolution du concept de mémoire à court terme
Lamémoire de travailest une extension plus récente du concept de mémoire à court terme; c’est un modèle de fonctionnement de la mémoire à court terme.
la conception initiale d’une mémoire à court terme, qui n’était qu’un réceptacle temporaire, est devenue trop simpliste.
La mémoire de travail permettrait, en plus de la rétention temporaire de l’information, la manipulation de l’information retenue:
Théorie de Alan Baddeley:
- Boucle phonologiquequi permet une répétition mentale
- Calepin visuo-spatial qui effectue les tâches visuo-spatiales
Mémoire à court terme (de travail dans Bear) - prof utilise comme synonyme mais pas livre
La mémoire à court terme est une forme de stockage temporaire de l’information de l’ordre de quelques secondes à quelques minutes si on répète l’information.
Cette mémoire est :
- De courte durée (env. 30 sec. normalement)
- Nécessite la répétition
- Limitée en capacité: L’empan est le nombre maximum d’items (chiffres) qu’un individu peur retenir; l’empan = 7 ± 2.
L’entrainement permet d’augmenter considérablement l’empan mnésique - peut atteindre 80 chiffres
Stratégies utilisées:
1. Chunking: Un nombre de 8 chiffres peut être retenu plus facilement s’il est retenu comme 4 blocs de 2 chiffres.
2. Les associations: il faut associer un item sans signification à un contexte signifiant.
C’est la stratégie qu’utilisent la plupart des mnémonistes professionnels.
Mnémoniste
mnémoniste est celui étudié pendant 30 ans par le psychologue russe Alexandre Luria.
Luria fit passer des tests de mémoire à son patient: S. Shereshevsky. Il réussissait tous les tests de mémoire classique, tels que mémoriser une liste de mots, de chiffres ou de syllabes. Il pouvait répéter une liste de 70 mots dans un sens ou dans l’autre. Il se rappelait même des listes vues 15 ans plus tôt!
S. présentait une forme de synesthésie, c’est-à-dire que les stimuli sensoriels évoquaient d’autres sortes de sensations. Par exemple, quand il entendait un son, il pouvait en même temps voir des éclairs de lumière et avoir un goût dans la bouche. Ces réponses sensorielles multimodales établissaient probablement des traces mnésiques plus fortes.
S. utilisait aussi des stratégies mnémotechniques: Pour se souvenir d’une longue liste d’items, il rattachait chaque item à une image. Pendant qu’on lui lisait la liste, il imaginait qu’il marchait dans sa ville natale et plaçait chaque item dans un lieu sur son chemin. C’est la méthode des lieux (loci)
Stratégies mnémotechnique
1) Chunking (morcellement):
Un nombre de 8 chiffres peut être retenu plus facilement s’il est retenu comme 4 blocs de 2 chiffres.
Ex. 39752831 39 75 28 31
2) Catégoriser: On classe les items par catégories ce qui permet d’avoir moins d’articles à se souvenir par catégorie (et les catégories sont déjà connues dans le cas de la liste d’épicerie).
Ex. Avec une liste d’épicerie on fait des catégories (fruits, légumes, viandes,…)
3) Les stratégies mathématiques: Les nombres sont plus difficiles à se rappeler car ils sont abstraits
A) Il faut trouver les particularités mathématiques d’une série de chiffres (soit par addition, multiplication ou autre) Ex.: 4913 (4 + 9 = 13)
B) Trouver des parallèles avec des numéros connus qui ont une signification particulière pour nous.
Par exemple: journée ou année d’anniversaire de naissance; grandeur de vêtement (ex.8); pointure de soulier (ex.39); numéro civique (de maison)
C) Trouver des parallèles avec des numéros connus dans notre société
Ex. 365 : jours dans une année; 12: mois dans une année; 25: Noël; 45: fin de la deuxième guerre mondiale
On peut ensuite associer ensemble les faits qui représentent les numéros avec la technique de l’histoire.
4) 1ère lettre de chaque mot: On fait une phrase avec la première lettre de mots à retenir.
Ex. les 8 planètes du système solaire : MVTMJSUN
5) La représentation imagée des chiffres :
Les chiffres, qui sont abstraits, sont associés à des images concrètes. Pour se souvenir d’un nombre, on forme mentalement une image ou une histoire avec les images correspondant aux chiffres.
6) Méthode les lieux (encadré 24.1, p.844) : méthode utilisée par Shereshevsky :
Donc, on associe un item à retenir à un lieu que l’on connait bien.
Méthode les lieux (Loci)
Pratique de la stratégie utilisée par le mnémoniste S. Shereschesvsky.
C’est une méthode mnémotechnique pratiquée depuis l’antiquité.
Elle est basée sur le souvenir de lieux déjà bien connus, auxquels on associe les éléments nouveaux que l’on souhaite mémoriser.
1) Vous devez d’abord choisir un chemin que vous prenez souvent et que vous connaissez bien.
Par exemple: le chemin pour venir à l’université, ou pour aller chez vos parents ou amis.
2) Le long de ce chemin, vous devez choisir 10 endroits marquants.
Par exemple: la porte de votre maison, la clôture de votre jardin, une lanterne sur la rue, la banque, la pharmacie, etc.
On les appelle les 10 stations.
3) L’exercice est maintenant d’essayer de se rappeler une liste de mots, que je vais vous lire, en associant de façon imagée (drôle, incongrue) chacun des mots à une de vos stations.
4) En suivant votre parcours mentalement, vous «déposez» les objets à vous rappeler sur chacune de vos stations .
Par exemple: si le premier mot est «livre» et que votre première station est «la porte de votre maison», vous déposez le livre devant la porte de votre maison de façon à ce que vous marchiez dessus (!) en sortant! Et ainsi de suite avec les autres mots.
5) Pour vous rappeler des mots vous refaites votre trajet mentalement et visualisez les 10 associations: «station 1-mots 1», «station 2-mot 2», etc.
L’oubli
Au cours des années, on oublie ce qu’on a encodé dans notre mémoire à long terme. On oublie les choses sans importance et les souvenirs non utilisés ou non répétés se détériorent avec le temps. La capacité d’oublier les informations sans intérêt est aussi essentielle que la rétention d’informations importantes.
L’amnésie -1
L’oubli est normal et inévitable mais l’amnésie est pathologique.
L’amnésie: sévère perte de mémoire et/ou de l’aptitude à apprendre.
Elle peut être provoquée par certaines maladies ou lésions du cerveau, les chocs traumatiques, l’alcoolisme, les tumeurs cérébrales, les ACV.
a) L’amnésie rétrograde est la perte de souvenirs anciens acquis avant le traumatisme; le sujet oublie les choses qu’il savait déjà.
Les événements qui se sont déroulés pendant la période précédant le traumatisme sont oubliés, mais les souvenirs plus anciens sont préservés.
L’amnésie -2
b) L’amnésie antérograde est l’incapacité de retenir de nouveaux souvenirs après le traumatisme.
Formes sévères: l’individu ne peut plus rien apprendre;
Formes légères: l’apprentissage est plus lent et doit être répété plus souvent.
L’amnésie -3
L’amnésie -3
L’amnésie globale transitoire:
C’est un épisode bénin de perte de mémoire, qui ne dure pas plus de 24heures et qui disparaît spontanément. Après un maximum de 24heures, la personne peut à nouveau enregistrer les informations normalement, mais elle ne se souvient de rien de ce qui s’est passé le jour des plaintes.
La personne est temporairement incapable de se souvenir des événements des derniers jours (amnésie rétrograde) ou d’enregistrer de nouvelles informations (amnésie antérograde), tout en restant capable de fonctionner normalement pour le reste et en étant parfaitement consciente.
Cette amnésie est souvent liée à :
- une brève ischémie cérébrale, dans laquelle le débit sanguin est temporairement réduit dans le cerveau (manque d’oxygène),
- un choc sur la tête (accident d’auto, match de foot,…),
- un stress excessif,
- ou à l’usage de drogues.
Localisation de la mémoire à court terme
Contrairement à la mémoire à long terme, la mémoire à court terme (MCT) présente une très faible capacité. Certaines informations retenues par cette mémoire peuvent être transférées dans la mémoire à long terme, mais la plupart des informations sont effacées au fur et à mesure qu’elles ne sont plus utiles.
Cette capacité de retenir temporairement une information en vue de mener à bien une tâche est spécifiquement humaine.
Elle rend très active certaines régions de notre cerveau, en particulier le cortex préfrontal.
Modèle de mémoire à court terme de Baddeley
Dans ce modèle, le processeur central serait le cortex préfrontal comme le démontre de nombreuses études d’imagerie cérébrale.
D’autres études d’imagerie supportent aussi la présence de sous-systèmes coordonnés par le processeur central:
-Une boucle phonologique (acoustique et linguistique) qui active certaines aires de l’hémisphère gauche que l’on associe à la production du langage comme l’aire de Wernicke et l’aire de Broca.
-Une mémoire visuo-spatiale (image mentale) qui active une région du cortex occipital (vision).
En résumé, notre mémoire de travail fonctionne comme un système organisé, où le processeur central dirige l’attention et la gestion de l’information, tandis que la boucle phonologique et la mémoire visuo-spatiale traitent respectivement les sons et le langage ainsi que les images et l’espace.
Test de reconnaissance différée
Les histogrammes illustrent l’activité de 2 neurones du cortex préfrontal enregistrée pendant que le singe effectue une tâche de réponse différée.
-Période d’observation de la cible: Le singe peut voir dans quelle cupule se trouve la nourriture pendant 7 secondes.
-Période d’attente: Pendant un délai variable, l’animal n’a plus la possibilité de voir les cupules (on glisse un panneau devant sa cage).
-Période du choix: le singe doit désigner la cupule pleine pour recevoir la récompense.
a)Ce neurone répond lorsque le singe voit initialement la nourriture, est silencieux pendant la période d’attente, et répond lorsque le singe voit à nouveau la nourriture.
b)Le second neurone ne répond que pendant la période d’attente. L’activité de ce neurone serait associée à la rétention d’informations nécessaires aux choix exact après le délai, c’est-à-dire la mémoire à court terme (de travail).
Activité du cerveau dans 2 tâches de mémoire de travail
la mémoire de travail implique plusieurs sous-régions du cortex préfrontal
a)Tâche d’identification: Le sujet se voit présenter successivement 3 photos (représentées ensemble sur l’écran). Ces visages sont mémorisés et après un délai un visage est présenté (à un emplacement différent sur l’écran) et le sujet doit dire si ce visage correspond à l’un de ceux présentés précédemment.
b)Tâche de localisation spatiale: c’est l’emplacement de la photo sur l’écran qui doit être mémorisé. À la phase test, le sujet doit dire si l’emplacement de la 4ième photo est le même que pour les 3 photos précédentes
c) et d) Vues latérale et médiane des zones cérébrales activées. Six zones du lobe frontal sont activées par ce test de mémoire de travail.
- bleu: 3 zones montrent une activité importante en rapport avec l’identification des visages.
- vert: 2 zones activées dans les 2 tâches d’identification des visages et de mémorisation spatiale.
- rouge: cette zone est plus active dans la tâche de localisation spatiale
Consolidation des souvenirs de la mémoire déclarative
**L’engramme est la trace biologique (substrat physique) de la mémoire dans le cerveau.
Les souvenirs relatifs à la mémoire déclarative sont distribués dans de nombreuses aires du néocortex; mais les informations doivent d’abord transiter par les structures du lobe temporal médian avant d’être stockées.
Les structures du lobe temporal médian sont importantes pour la consolidation et le stockage des informations relatives à la mémoire déclarative.
- L’hippocampe: structure la plus importante pour la consolidation des souvenirs
Cheminement des informations qui arrivent dans le lobe temporal médian
Les informations qui arrivent au lobe temporal médian proviennent des aires corticales associatives. Ces informations proviennent de différentes modalités sensorielles et véhiculent des représentations complexes, c’est-à-dire que les informations sensorielles ont déjà été analysées. Par exemple, le cortex visuel inféro-temporal (aire IT) se projette sur le lobe temporal médian, mais pas les aires visuelles primaires (cortex strié).
Les informations transitent dans les structures du lobe temporal, les aires parahippocampiques et rhinales puis dans l’hippocampe, avant de retourner au cortex et être stockées à long terme.
*ecris chemin sur tableau - p.40 du pp mieux visuel
H.M. : lobectomie temporale et amnésie
Henry Molaison (HM), dont le nom a été rendu public après son décès en 2008 (à 82 ans), est le cas le plus célèbre de l’histoire des neurosciences.
En 1953, à 27 ans, il subit une lobectomie bilatérale de 8cm de longueur sur la face interne du lobe temporal, enlevant les 2/3 des hippocampes.
-Avant cette intervention, peu était connu sur le rôle de l’hippocampe.
-Les crises furent atténuées, mais…
Après la chirurgie :
-La perception, l’intelligence et la personnalité du patient sont restées semblables.
-Il avait une amnésie antérograde profonde
-Et une légère amnésie rétrograde (2 ans avant l’opération).
-Il pouvait seulement apprendre des tâches de mémoire procédurale (ex. faire un dessin en suivant sa main dans un miroir.)
L’hippocampe joue un rôle critique pour la consolidation de la mémoire déclarative.
Modèle animal de l’amnésie humaine
Singes soumis à un test de reconnaissance différée, avec non-appariement-
Le délai est de quelques secondes à 10 minutes. Les singes apprennent vite et réussissent bien ce test.
Les singes ayant subi des lésions bilatérales du lobe temporal médian font de plus en plus d’erreurs à mesure que le délai est augmenté.
Comme pour HM, l’amnésie est antérograde et la consolidation mnésique est sévèrement affectée.
Ces expériences constituent un bon modèle de l’amnésie humaine.
Conséquences des lésions hippocampiques chez le rat
a) Le labyrinthe radial à 8 branches (développé par J. Holton), dans lequel les rats apprennent à retrouver leur nourriture.
b) - Un rat normal va explorer le labyrinthe jusqu’à ce qu’il trouve la nourriture; avec l’entrainement il ne parcourt qu’une seule fois les branches et trouve la nourriture rapidement.
- Les rats avec lésions à l’hippocampe explorent plusieurs fois les mêmes branches même s’ils n’y trouvent pas de nourriture.
Test de mémoire spatiale :le labyrinthe aquatique de Morris -1
L’hippocampe est aussi particulièrement important pour la mémoire spatiale.
Dans le test développé par R. Morris (Edimbourg) le rat est placé dans une piscine remplie d’un liquide opaque, dans laquelle se trouve une plateforme submergée invisible.
a) Un rat naïf nage jusqu’à ce qu’il trouve la plateforme par hasard.
b) Après plusieurs essais, l’animal nage directement vers la plateforme en se basant sur des indices visuels.
Le labyrinthe de Morris -2
Après 10 essais:
C) Les rats contrôles apprennent où se trouve la plateforme
D) Les rats porteurs de lésions bilatérales de l’hippocampe n’apprennent jamais l’emplacement de la plateforme.
Illustration de la trajectoire suivie par le rat:
B) Après quelques essais, le temps mis pour trouver la plateforme diminue chez les rats normaux, mais pas chez les rats ayant subi une lésion à l’hippocampe.
Cellules de lieu de l’hippocampe
Cellules de lieu de l’hippocampe
John O’Keefe (1970; University College of London) a montré que de nombreux neurones de l’hippocampe répondent sélectivement lorsqu’un rat se trouve dans un endroit précis de son environnement.
a) Une électrode placée dans l’hippocampe du rat indique que le neurone 1 s’active lorsque le rat passe dans un coin précis de la cage. Même si on retire la séparation après 20 minutes et que le rat peut explorer toute la cage, le neurone 1 s’active toujours au même endroit.
b) L’activité d’un second neurone de l’hippocampe est enregistrée. Le neurone 2 ne répond pas au lieu du neurone 1. Après 20 minutes, une réponse de lieu se développe dans un autre endroit de la cage.
- Ces neurones sont appelés cellules de lieu ou cellules de place (place cells).
Essayez de répondre à cette question
*
Prenons par exemple un neurone qui ne répond que lorsque le rat se trouve dans le coin nord-ouest, près de l’étoile. Le rat est ensuite retiré de la cage.
*
Puis, à l’insu de l’animal, la cage fait l’objet d’une rotation de 180°, de sorte que le triangle se trouve maintenant au-dessus du coin nord-ouest et l’étoile au-dessus du coin sud-est.
*
Le neurone va-t-il répondre lorsque l’animal est dans le coin nord-ouest ou près de l’étoile?
p.50
Étoile car reponsw depend des stimuli visuels et des reperes externe que le rat a mémorisé
Cellules de lieu = GPS du cerveau!
Les cellules de lieu de l’hippocampe s’activent l’une après l’autre lorsque le rat passe d’un endroit à un autre. On les nomme le GPS du cerveau.
Elles sont responsables de la mémoire spatiale.
Cellules de lieu et cellules de grille -1
Edvard et May-Britt Moser (Université Norvégienne des Sciences et technologies) ont découvert les cellules de grille dans le cortex entorhinal.
Ils ont reçu, conjointement avec John O’Keefe, qui a découvert les cellules de lieu de l’hippocampe, le prix Nobel en 2014.
Des enregistrements effectués dans le cortex entorhinal de rongeurs montrent que les cellules de grille répondent lorsque l’animal se déplace en de multiples points du compartiment qu’il explore, formant une sorte de grille hexagonale
Des enregistrements d’IRMf suggèrent aussi la présence de cellules de grille dans le cortex entorhinal humain.
Cellules de lieu et cellules de grille -2
Le cortex entorhinal transmet les informations à l’hippocampe.
Possiblement l’information de plusieurs cellules de grille convergerait vers une cellule de lieu de l’hippocampe.
A) Une cellule de lieu de l’hippocampe: elle est activée lorsque le rat va dans un endroit particulier
B) Une cellule de grille du cortex entorhinal: elle est activée lorsque le rat se trouve
Modèle de consolidation mnésique
a)L’information provient d’abord des aires du néocortex associées aux systèmes sensoriels, elle est ensuite transmise à l’hippocampe (lobe temporal médian).
Des modifications synaptiques dans l’hippocampe sont à l’origine d’une trace temporaire de ces souvenirs par un mécanisme de consolidation synaptique.
b) Les engrammes sont ensuite progressivement transférés dans différentes régions du néocortex et se développent aussi par des mécanismes de consolidation synaptique. Les engrammes permanents de ces souvenirs sont stockés dans les aires corticales (néocortex).
Au fil du temps, les souvenirs dépendent plus des connections établies dans le néocortex (lignes pleines) que celles existant dans l’hippocampe (lignes pointillées). Après la consolidation mnésique dans le cortex, l’hippocampe n’est plus requis pour le rappel
Stockage à long terme des souvenirs
1)L’information provient d’abord des aires du néocortex, qui sont activées par les systèmes sensoriels; cette information est transmise à l’hippocampe.
2)Après avoir transitées dans l’hippocampe, les informations retournent vers le néocortex où sont localisés divers sites possibles de stockage de la mémoire déclarative.
Les souvenirs explicites des expériences vécues sont stockés dans les régions cérébrales impliquées dans leur perception initiale.
Réactivation du cortex visuel durant la remémoration de souvenirs visuels
À gauche:
A)On demande d’abord aux sujets de regarder des images d’objets (maison, visage et chaise).
B)Des régions du cortex temporal ventral (reconnaissance visuelle) sont activées durant l’examen des objets.
À droite:
A)Les sujets se rappellent (imaginent) ces objets en l’absence de stimulus.
B)Il y a réactivation des mêmes régions qui étaient activées durant l’examen des objets.
Les expériences d’imagerie cérébrale supportent l’hypothèse que les souvenirs déclaratifs sont stockés dans des aires corticales spécialisées.
Ces expériences montrent que nos souvenirs sont stockés dans des zones spécifiques du cerveau liées à leur nature (ex. : souvenirs visuels dans le cortex visuel).
L’hippocampe et la consolidation de la mémoire déclarative
1) L’hippocampe joue un rôle primordial dans la mémoire épisodique (événements);
il faciliterait l’association entre différentes régions corticales.
Au bout d’un certain temps, ces différentes régions corticales activées lors d’un événement deviendraient fortement liées entre elles et pourraient se passer du travail de l’hippocampe comme agent de liaison (modèle de consolidation mnésique vu précédemment).
Par exemple, lors d’un souper particulier entre amis, le seul souvenir d’une pièce musicale qui jouait ce soir-là pourrait nous rappeler toute la scène du souper; chacun de ces éléments pouvant servir d’indice pour faire resurgir à la conscience tout le reste. C’est ce qui nous permet de «revoir mentalement» toute la scène du souper.
2) Les connaissances générales de la mémoire sémantique (faits) deviennent aussi indépendantes de l’hippocampe et activent plutôt le cortex préfrontal.
3) Contrairement aux faits et aux événements cependant, notre mémoire spatiale
demeure, elle, confinée à l’hippocampe
La répétition permet la consolidation
La répétition correspondrait à de multiples passages dans l’hippocampeet dans le **circuit de Papez ** (cours 10).
La répétition va aussi renforcer les liens entre les nouveaux éléments encodés et permettre de créer un souvenir.
Facteurs qui influencent la consolidation
Ce qui fait en sorte qu’un souvenir est renforcé et éventuellement consolidé dans la mémoire à long terme dépend de différents facteurs tels que :
1) L’intérêt suscité par l’événement, la motivation, le besoin ou la nécessité
2) Sa charge émotive (ex. souper entre ami.e.s ou traumatisme)
Le **sommeil ** permet la consolidation des traces mnésiques emmagasinées durant la journée.
Les apprentissages du jour sont réactivés la nuit par l’hippocampe
1) Exemple de l’effet de la motivation
Dans une autre condition, on augmentait l’appétit des sujets en les privant de nourriture pendant plusieurs heures. Quand on re-testait les sujets, ils se souvenaient plus facilement des photos de nourriture quand ils avaient faim que lorsqu’ils étaient rassasiés. Il n’y avait aucun effet de la motivation sur le souvenir des photos de meubles.
Ce type de résultat démontre l’importance de la motivation et de l’intérêt pour la performance mnésique
2) Souvenir émotionnel
L’état émotionnellors d’un événement peut influencer grandement son souvenir.
Le souvenir d’un événement chargé d’émotion est plus fort et plus durable que celui d’un événement neutre.
L’activation de l’amygdale (cours 10) renforce l’encodage et la consolidation des souvenirs par l’hippocampe
Les souvenirs d’un événement traumatisant sont particulièrement vivaces et durables, d’où le syndrome du stress post-traumatiqu
Le sommeil permet la consolidation des traces mnésiques
Le sommeil est l’état cérébral où se fait le mieux la consolidation vers la mémoire à long terme, par opposition à l’éveil qui est optimisé pour l’encodage de nouveaux apprentissages.
La consolidation nocturne se fait par une réactivation spontanée des souvenirs récemment encodés pendant le sommeil à onde lente.
Les études de neuro-imagerie montrent que les régions cérébrales actives à l’éveil au cours d’un apprentissage le sont à nouveau au cours du sommeil qui suit cet apprentissage, suggérant que ce dernier est «rejoué» pendant le sommeil pour favoriser son inscription dans la mémoire à long terme.
Un des rôles du sommeil serait donc de permettre la consolidation des traces mnésiques emmagasinées durant la journée.
-La privation de sommeil altère l’acquisition de nouveaux apprentissages.
Formation de la mémoire procédurale
Le striatum (noyau caudé et putamen) est une structure appartenant aux ganglions de la base qui est critique pour la formation des habiletés motrices et de la mémoire procédurale.
La mémoire procédurale ne dépend pas de l’hippocampe!
1ère version: le rat doit récupérer la nourriture dans les bras qui contiennent une récompense = mémoire déclarative puisque l’animal doit se souvenir de son parcours.
2ième version: de petites lampes s’éclairent pour signaler les bras qui contiennent la nourriture. Les lampes peuvent être activées à tout moment de l’expérience. Les rats doivent associer la lumière avec la nourriture, et n’ont pas à se souvenir de leur trajet ou des bras qu’ils ont déjà explorés = mémoire procédurale (conditionnement opérant).
Des lésions de l’hippocampe ou du fornix altèrent les performances des tests de la 1ère version de l’expérience du labyrinthe radial, mais non la seconde.
Une lésion du striatum affecte les performances dans la 2ième version, mais non dans la 1ère.
Cette double dissociation indique que le striatum fait partie du système responsable de la mémoire procédurale, mais non de la mémoire déclarative
Apprentissage procédural chez le singe et les humains.
Ces expériences suggèrent que chez les humaines le striatum joue aussi un rôle dans la formation de la mémoire procédurale.