Cours 8 - Mémoire et apprentissage Flashcards
Mémoire déclarative et non déclarative - À quoi chacun font référence - en terme de conscience aussi puis leur sous catégories chacune ?
Mémoire déclarative (consciente, explicite)
Mémoire des faits et des événements.
Se divise en deux catégories :
- Mémoire épisodique : Souvenirs d’événements autobiographiques (ex : ton anniversaire, vacances).
- Mémoire sémantique : Faits généraux, connaissances apprises (ex : capitale de la France).
Mémoire non déclarative (inconsciente, implicite)
Mémoire des compétences et des habitudes.
Se divise en plusieurs catégories :
Mémoire procédurale : Habiletés motrices (ex : jouer d’un instrument, faire du vélo).
1) Apprentissage non-associatif : Modification du comportement en réponse à un stimulus répété.
- a)Habituation : Diminution de la réponse après une exposition répétée (ex : téléphone qui sonne chez soi, on ne réagit plus).
- b)Sensibilisation : Réponse amplifiée après un stimulus fort (ex : réaction excessive après une panne de courant).
2)Apprentissage associatif : Formation d’associations entre événements.
- a) Conditionnement classique (Pavlov) : Association d’un stimulus neutre (ex : son de la cloche) avec un stimulus inconditionnel (ex : viande) qui déclenche une réponse conditionnée (ex : salivation).
- b)Conditionnement opérant (Skinner) : Comportement modifié par une réponse associée à une récompense (ex : rat appuyant sur un levier pour recevoir de la nourriture).
La mémoire déclarative – Durée
On peut distinguer différentes formes de mémoires d’après la durée pendant laquelle elles sont opérationnelles.
Mémoire à long terme : Souvenirs durables (jours, mois, années).
Mémoire à court terme : Souvenirs temporaires (quelques secondes à minutes), sujets à l’oubli.
Les événements passent d’abord dans la mémoire à court terme, et une petite partie est ensuite consolidée pour devenir un souvenir à long terme = consolidation mnésique
C’est quoi la mémoire de travail?
La mémoire de travail est une extension plus récente du concept de mémoire à court terme; c’est un modèle de fonctionnement de la mémoire à court terme.
la conception initiale d’une mémoire à court terme est devenue trop simpliste.
Théorie d’Alan Baddeley :
Boucle phonologique : Permet la répétition mentale des informations verbales.
Calepin visuo-spatial : Gère les tâches visuelles et spatiales.
Mémoire de travail : Extension de la mémoire à court terme, permettant non seulement la rétention temporaire de l’information, mais aussi sa manipulation.
Mémoire à court terme/de travail - C’est quoi le empan? Comment on peut s’entrainer?
La mémoire à court terme est une forme de stockage temporaire de l’information de l’ordre de quelques secondes à quelques minutes si on répète l’information.
Cette mémoire est :
- De courte durée (env. 30 sec. normalement)
- Nécessite la répétition
- Limitée en capacité: L’empan est le nombre maximum d’items (chiffres) qu’un individu peur retenir; l’empan = 7 ± 2.
L’entrainement permet d’augmenter considérablement l’empan mnésique - peut atteindre 80 chiffres
Stratégies utilisées:
1. Chunking: Un nombre de 8 chiffres peut être retenu plus facilement s’il est retenu comme 4 blocs de 2 chiffres.
2. Les associations: il faut associer un item sans signification à un contexte signifiant.
C’est la stratégie qu’utilisent la plupart des mnémonistes professionnels.
Mnémoniste
Mnémoniste : S. Shereshevsky, étudié par le psychologue russe Alexandre Luria pendant 30 ans.
S. réussissait tous les tests classiques de mémoire (mémoriser des listes de mots, chiffres, syllabes).
Il pouvait répéter une liste de 70 mots dans les deux sens et se rappeler des listes vues 15 ans plus tôt.
Synesthésie : Il percevait des sensations multiples (ex : entendre un son et voir de la lumière ou goûter quelque chose).
Utilisait des stratégies mnémotechniques pour mémoriser :
Méthode des lieux (loci) : Associait chaque item à une image ou un lieu spécifique de son trajet dans sa ville natale.
Stratégies mnémotechnique
1-Chunking (morcellement) : Diviser une information en blocs pour faciliter la mémorisation.
Ex. : 39752831 → 39 75 28 31
2-Catégoriser : Classer les informations en catégories pour réduire le nombre d’éléments à retenir.
Ex. : Liste d’épicerie par catégories (fruits, légumes, viandes).
3-Stratégies mathématiques :
A) Trouver des particularités mathématiques dans les chiffres (ex. : 4 + 9 = 13).
B) Associer à des numéros significatifs personnels (anniversaire, pointure).
C) Relier les chiffres à des significations sociales ou culturelles (ex. : 365 jours, 25 décembre).
4-Première lettre de chaque mot : Créer une phrase avec les premières lettres des mots à mémoriser.
Ex. : MVTMJSUN pour les planètes du système solaire.
5-Représentation imagée des chiffres : Associer des chiffres abstraits à des images concrètes pour les mémoriser.
6-Méthode des lieux (loci) : Associer chaque item à retenir à un lieu familier.
Ex. : S. Shereshevsky utilisait cette méthode pour mémoriser de longues listes. (choisir parcours familier, définir 10 stations, associer mots aux stations et revisualiser le parcours)
L’oubli
Au cours des années, on oublie ce qu’on a encodé dans notre mémoire à long terme. On oublie les choses sans importance et les souvenirs non utilisés ou non répétés se détériorent avec le temps. La capacité d’oublier les informations sans intérêt est aussi essentielle que la rétention d’informations importantes.
L’amnésie -1
L’oubli est normal et inévitable mais l’amnésie est pathologique.
L’amnésie : Perte sévère de mémoire et/ou de capacité à apprendre, causée par des maladies, lésions cérébrales, chocs, alcoolisme, tumeurs, ou AVC.
Amnésie rétrograde :
- Perte de souvenirs anciens, acquis avant le traumatisme.
- Les événements proches du traumatisme sont oubliés, mais les souvenirs plus anciens sont préservés.
Amnésie antérograde :
- Incapacité de retenir de nouveaux souvenirs après le traumatisme.
- Formes sévères : Aucune capacité d’apprentissage.
- Formes légères : Apprentissage plus lent, nécessite plus de répétitions.
Amnésie globale transitoire:
- Perte temporaire de mémoire ne durant pas plus de 24 heures.
- Après 24h, la personne peut enregistrer normalement mais oublie les événements du jour des symptômes.
- Capacité normale à fonctionner tout en étant consciente.
Souvent liée à :
Brève ischémie cérébrale (réduction du flux sanguin).
Chocs à la tête (accidents, sports).
Stress excessif.
Usage de drogues.
Localisation de la mémoire à court terme
Mémoire court terme :
Cette capacité de retenir temporairement une information en vue de mener à bien une tâche est spécifiquement humaine.
Elle rend très active certaines régions de notre cerveau, en particulier **le cortex préfrontal- la partie antérieure du lobe frontale.
À quoi fait référence le Modèle de Baddeley?
Modèle de mémoire à court terme:
Le processeur central (cortex préfrontal) coordonne les sous-systèmes de la mémoire à court terme.
Boucle phonologique : traite les informations acoustiques et linguistiques, activant les aires de Wernicke et Broca.
Mémoire visuo-spatiale : gère les images mentales, activant le cortex occipital.
En résumé, la mémoire de travail fonctionne comme un système où le processeur central dirige l’attention, tandis que les sous-systèmes traitent les sons/langage et les images/espace.
En résumé, notre mémoire de travail fonctionne comme un système organisé, où le processeur central dirige l’attention et la gestion de l’information, tandis que la boucle phonologique et la mémoire visuo-spatiale traitent respectivement les sons et le langage ainsi que les images et l’espace.
Test de reconnaissance différée
mémoire à court terme (de travail) pendant une tâche de réponse différée.
Neurone 1 : Ce neurone est actif pendant la période d’observation et de nouvelle observation de la nourriture. Cela montre qu’il est lié à la perception de l’information à court terme (ce que le singe voit).
Neurone 2 : Ce neurone est actif uniquement pendant la période d’attente. Cela suggère qu’il est lié à la rétention de l’information pendant le délai, essentiel pour faire le bon choix après la période d’attente. Il est donc associé à la mémoire à court terme, qui permet de maintenir l’information pendant une courte période avant de prendre une décision.
En résumé, ces résultats montrent que la mémoire à court terme, comme la rétention d’information pendant un délai, est gérée par des neurones spécifiques dans le cortex préfrontal.
Activité du cerveau dans 2 tâches de mémoire de travail
L’idée principale ici est que la mémoire de travail (ou mémoire court terme) implique plusieurs régions du cortex préfrontal, comme le montrent les résultats des expériences d’IRMf. Ces expériences testent deux types de mémoire de travail :
Tâche d’identification : où le sujet mémorise des visages et doit identifier lequel est présenté après un délai.
Tâche de localisation spatiale : où le sujet mémorise l’emplacement des photos et doit déterminer si la position d’une photo correspond à l’une des précédentes.
Les résultats montrent que, pendant ces tâches, six zones du lobe frontal sont activées, ce qui indique leur rôle clé dans la gestion de la mémoire de travail.
Consolidation des souvenirs de la mémoire déclarative (long terme)
Engramme : C’est la trace biologique d’un souvenir dans le cerveau.
Consolidation des souvenirs : Les souvenirs déclaratifs passent d’abord par des structures du lobe temporal médian, notamment l’hippocampe, où ils sont consolidés. Une fois consolidés, ces souvenirs sont stockés dans le néocortex pour un accès à long terme.
L’hippocampe : C’est la structure clé dans le processus de consolidation et de stockage des souvenirs déclaratifs.
Cheminement des informations qui arrivent dans le lobe temporal médian
Les informations qui arrivent au lobe temporal médian proviennent des aires corticales associatives. Ces informations proviennent de différentes modalités sensorielles et véhiculent des représentations complexes, c’est-à-dire que les informations sensorielles ont déjà été analysées. Par exemple, le cortex visuel inféro-temporal (aire IT) se projette sur le lobe temporal médian, mais pas les aires visuelles primaires (cortex strié).
Les informations transitent dans les structures du lobe temporal, les aires parahippocampiques et rhinales puis dans l’hippocampe, avant de retourner au cortex et être stockées à long terme.
*ecris chemin sur tableau - p.40 du pp mieux visuel
H.M. : lobectomie temporale et amnésie
ChatGPT said:
H.M. (Henry Molaison) : Cas célèbre en neurosciences, décédé en 2008 à 82 ans.
1953 : À 27 ans, il subit une lobectomie bilatérale (enlèvement de 2/3 des hippocampes) pour traiter ses crises épileptiques.
Avant l’opération : Peu de connaissances sur le rôle de l’hippocampe.
Après l’opération :
Perception, intelligence et personnalité restées intactes.
Amnésie antérograde profonde (incapacité de retenir de nouveaux souvenirs).
Amnésie rétrograde légère (perte de souvenirs des 2 dernières années).
Capacité à apprendre des tâches de mémoire procédurale (ex. dessin en miroir).
Conclusion : L’hippocampe joue un rôle critique dans la consolidation de la mémoire déclarative.
Modèle animal de l’amnésie humaine
Comme pour HM, l’amnésie est antérograde et la consolidation mnésique est sévèrement affectée.
Ces expériences constituent un bon modèle de l’amnésie humaine.
Conséquences des lésions hippocampiques chez le rat
a) Le labyrinthe radial à 8 branches (développé par J. Holton), dans lequel les rats apprennent à retrouver leur nourriture.
b) - Un rat normal va explorer le labyrinthe jusqu’à ce qu’il trouve la nourriture; avec l’entrainement il ne parcourt qu’une seule fois les branches et trouve la nourriture rapidement.
- Les rats avec lésions à l’hippocampe explorent plusieurs fois les mêmes branches même s’ils n’y trouvent pas de nourriture.
Test de mémoire spatiale :le labyrinthe aquatique de Morris
En résumé, ce test montre que :
Le test du labyrinthe aquatique de Morris est utilisé pour étudier la mémoire spatiale.
Le rôle de l’hippocampe : Il est essentiel pour la mémoire spatiale, car il permet aux animaux de mémoriser des repères visuels pour trouver un endroit spécifique.
Phases du test :
Rat naïf : Le rat trouve la plateforme par hasard.
Après plusieurs essais, le rat apprend à nager directement vers la plateforme en utilisant des indices visuels.
Résultats :
Rats contrôles : Apprennent à localiser la plateforme après quelques essais.
Rats avec lésions de l’hippocampe : Ne parviennent jamais à apprendre où se trouve la plateforme.
Observation : Les rats normaux trouvent la plateforme plus rapidement avec le temps, contrairement aux rats avec des lésions hippocampiques.
Conclusion : L’hippocampe est crucial pour l’apprentissage et la mémoire spatiale
Cellules de lieu de l’hippocampe
découvert que certaines cellules de l’hippocampe répondent spécifiquement à la position d’un rat dans son environnement.
Observation 1 :
Neurone 1 s’active lorsqu’un rat se trouve dans un endroit précis de la cage.
Même après un délai de 20 minutes, le neurone 1 s’active toujours au même endroit, même si la cage est modifiée.
Observation 2 :
Neurone 2 ne réagit pas au même endroit que le neurone 1 au début.
Après 20 minutes, ce neurone développe une réponse à un autre endroit de la cage.
Conclusion : Ces neurones spécifiques sont appelés cellules de lieu de l’hippocampe et sont importantes pour la mémoire spatiale et la navigation.
Cellules de lieu et cellules de grille -1
découvert les cellules de grille dans le cortex entorhinal
découvert les cellules de lieu de l’hippocampe, le prix Nobel en 2014.
Des enregistrements effectués dans le cortex entorhinal de rongeurs montrent que les cellules de grille répondent lorsque l’animal se déplace en de multiples points du compartiment qu’il explore, formant une sorte de grille hexagonale
Des enregistrements d’IRMf suggèrent aussi la présence de cellules de grille dans le cortex entorhinal humain.
Cellules de lieu et cellules de grille -2
Le cortex entorhinal transmet les informations à l’hippocampe.
Possiblement l’information de plusieurs cellules de grille convergerait vers une cellule de lieu de l’hippocampe.
A) Une cellule de lieu de l’hippocampe: elle est activée lorsque le rat va dans un endroit particulier
B) Une cellule de grille du cortex entorhinal: elle est activée lorsque le rat se trouve se à plusieurs emplacements dans la cage.
Stockage à long terme des souvenirs
1)L’information provient d’abord des aires du néocortex, qui sont activées par les systèmes sensoriels; cette information est transmise à l’hippocampe.
2)Après avoir transitées dans l’hippocampe, les informations retournent vers le néocortex où sont localisés divers sites possibles de stockage de la mémoire déclarative.
Les souvenirs explicites des expériences vécues sont stockés dans les régions cérébrales impliquées dans leur perception initiale.
Réactivation du cortex visuel durant la remémoration de souvenirs visuels
Ces expériences montrent que nos souvenirs sont stockés dans des zones spécifiques du cerveau liées à leur nature (ex. : souvenirs visuels dans le cortex visuel).
L’hippocampe et la consolidation de la mémoire déclarative - notion de mémoire spatiale particularité?
Mémoire spatiale :
En résumé, l’hippocampe est crucial pour la mémoire des événements spécifiques et la mémoire spatiale, mais au fil du temps, les souvenirs deviennent plus indépendants de lui, notamment les faits (mémoire sémantique).
La mémoire spatiale, quant à elle, reste dépendante de l’hippocampe, ce qui signifie que cette fonction est toujours liée à l’hippocampe.