Cours 11 - Trouble Anxieux et de l'humeur + Langage Flashcards
Troubles anxieux
Les troubles anxieux présentent une expression pathologique de la peur; les stimuli réels ou imaginaires qui les déclenchent varient; les réponses comportementales varient aussi
- Attaque de panique
- Agoraphobie
- Anxiété généralisée
- Phobies
Autres troubles de l’humeur caractérisés par un excès d’anxiété
1) Syndrome du stress post-traumatique (SSPT):
2) Troubles obsessivocompulsifs (TOC)
- Les obsessions - pensées anxiogènes récurrentes et incontrôlables.
- Les activités compulsives sont des comportements à caractère répétitif qui essaient de réduire l’anxiété associée aux obsessions.
Base biologique des comportements anxieux -1
La peur est une réponse adaptative à des situations menaçantes.
Lorsque la peur n’est plus adaptée il y a un trouble anxieux.
Il y a donc un trouble anxieux si une réponse inappropriée s’exprime de façon inconsidérée alors que le danger n’est pas présent.
Les troubles anxieux présentent une expression pathologique de la peur produite par des stimuli réels ou imaginaires.
réponse au stress,
déclenchée par l’amygdale,
Il y a 2 mécanismes activés:
Une réponse rapide (sympathique) et une lente (hromones sang).
Réponse rapide - après qq minutes et quick
Activation du SNA sympathique:
Réponse rapide : dans les secondes suivant l’apparition du stresseur.
- augmentation de la fréq. cardiaque
- libération d’adrénaline et NA par la médullosurrénale
- synthèse et sécrétion de glucose
(mobilisation rapide d’énergie) - inhibition de la digestion (on peut pas se permettre de perdre l’énergie à digérer)
Réponse lente - après qqc secondes et dure longtemps heure
La réponse lente se fait via des hormones libérées dans le sang:
Sécrétion de cortisol par les glandes cortico-surrénales:
Réponse lente mais prolongée:
Cette action commence quelques minutes après l’apparition du stresseur et perdure plusieurs heures.
L’axe hypothalamohypophysaire corticotrope:
Les facteurs de stress captés par le cerveau activent l’amygdale, qui active l’hypothalamus :
-» l’hypothalamus secrète la corticolibérine (CRH)
-» CRH agit sur l’hypophyse antérieure
-» qui secrète l’ACTH
-» ACTH agit sur les glandes corticosurrénales
-» qui secrètent le cortisol
-» modifications physiologiques de la réponse au stress
Réponse au stress - overall ce que ça fait
L’augmentation des hormones de stress, dont
le cortisol (un glucocorticoïde naturel) maintient la réponse comportementale de combat ou de fuite:
Ces modifications biologiques doivent être limitées dans le temps pour ne pas affecter l’organisme. Si le stress devient chronique, il s’ensuit plusieurs symptômes:
- une diminution de l’immunité
- une diminution de la concentration et de l’apprentissage
- des maux de tête
- la dépression
- le syndrome de fatigue chronique
L’axe hypothalamohypophysaire est régulé par l’amygdale et l’hippocampe (cascade réponse lente)
1)l’amygdale : active la réponse au stress
2)l’hippocampe : diminue la réponse au stress
1) Contrôle de la réponse au stress par l’amygdale
1) Contrôle de la réponse au stress par l’amygdale
L’amygdale reçoit les informations sensorielles du thalamus et du cortex cérébral. Ces informations sensorielles sont intégrées par les noyaux basaux et relayées vers le **noyau central. L’activation du noyau central déclenche la réponse au stress par l’activation de l’hypothalamus:
La majorité des fibres qui sortent de l’amygdale (par le noyau central) forment la strie terminale et innervent (activent) l’hypothalamus.
EN GROS amydlage active reponse a stress
2) Contrôle de la réponse au stress par l’hippocampe
2) Contrôle de la réponse au stress par l’hippocampe
L’hippocampe contient de nombreux récepteurs aux glucocorticoïdes (le cortisol est un glucocorticoïde naturel). Lorsque la réponse au stress fait augmenter le cortisol libéré par les glandes surrénales, l’hippocampe inhibe la sécrétion de CRH. Ce qui entraine une diminution de l’ACTH et une diminution de cortisol dans le sang.
C’est une boucle de régulation négative.
EN GROS hippocampe réduit réponse au stress
Régulation de l’activité de l’axe hypothalamohypophysaire par l’amygdale et l’hippocampe
L’activation de l’amygdale stimule l’axe hypothalamohypophysaire (vert) et la réponse au stress.
L’activation de l’hippocampe inhibe l’axe hypothalamohypophysaire (rouge).
Les troubles anxieux sont associés: soit à une hyperactivité de l’amygdale, soit à une réduction de l’activité de l’hippocampe.
Circuit de la peur et troubles anxieux (J. Ledoux)
Peur: réaction immédiate à un danger réel et présent
Anxiété: réponse anticipatoire à un danger possible ou imaginé.
**Selon Joseph LeDoux, les troubles anxieux pourraient être liés à l’activation pathologique du circuit court **(réaction exagérée à des stimuli banals: phobies, panique).
Dans d’autres cas, la voie longue, qui implique le cortex préfrontal (pensées, anticipation, imagination), peut devenir exagérément active, avec une surréflexion et une interprétation catastrophique des signaux (rumination, anticipation du pire).
Dans ces cas, le cortex préfrontal n’arrive pas à réguler efficacement l’activité de l’amygdale. Ainsi, selon Joseph LeDoux, les troubles anxieux ne sont pas simplement une hyperactivation de la peur, mais un déséquilibre dans la perception et l’interprétation du danger.
Exposition au stress chronique
Les réponses de stress sont nécessaires à la survie et ne deviennent délétères que lorsqu’elles sont sollicitées de façon chronique.
Comme on l’a vu, normalement l’hippocampe inhibe la réponse au stress.
Par contre, l’exposition continue au cortisol lors d’un stress permanent altère l’intégrité des neurones de l’hippocampe qui dégénèrent.
On a alors un cercle vicieux, car la dégénérescence des neurones réduit l’inhibition de l’axe hypothalamohypophysaire, qui produit plus de cortisol et provoque de nouveaux dommages à l’hippocampe.
L’exposition au stress chronique dans un modèle animal de dépression
Dans ce modèle animal de dépression, le stress chronique entraine une diminution du volume de l’hippocampe, due aux facteurs encerclés sur l’image -
L’exposition au stress chronique altère l’intégrité des neurones de l’hippocampe
Expériences:
1 a) McEwen et Sapolsky ont étudié les cerveaux de rats soumis à des injections quotidiennes de corticostérone pendant plusieurs semaines. Au début, les dendrites des neurones de l’hippocampe, possédant les récepteurs à la corticostérone, dépérissent puis après quelques semaines, les neurones meurent
1 b) L’exposition de rats à des stress chroniques montre des résultats similaires aux injections.
2) Études ultérieures de Sapolsky: Des babouins du Kenya soumis à un stress social chronique ont développé des ulcères gastriques, une augmentation de la taille des surrénales et une dégénération des neurones de l’hippocampe. Plusieurs sont morts, non pas de malnutrition ou de blessure, mais à la suite du stress chronique.
Traitement des troubles anxieux - 1
Psychothérapie/ Médicaments anxiolytiques
(qui réduisent l’anxiété):
A) Les benzodiazépines:
GABA est le neurotransmetteur inhibiteur majeur du cerveau; les récepteurs GABAA possèdent des canaux chlore à l’origine des PPSI.
En plus du site de fixation pour GABA, les récepteurs ont d’autres sites modulatoires (donc fréquence s’ouvre plus souvent donc plus de CL- qui entre).
Les benzodiazépines se fixent sur un de ces sites et potentialisent l’effet du GABA. La fréquence d’ouverture des canaux chlores sera plus importante, ce qui permettra le passage de plus d’ions (Cl-).
Sites de fixation des benzodiazépines radioactives
Une étude en TEP-scan sur des patients souffrant de troubles paniques a montré que le nombre de sites de fixation des benzodiazépines était réduit dans le cortex.
Ces résultats suggèrent qu’une diminution de la transmission GABAergique serait associée aux troubles anxieux.
Donc, ces patients n’auraient pas assez d’inhibition dans le cerveau.
Traitement des troubles anxieux - 2
B) Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS):
Ils sont utilisés pour traiter certains troubles anxieux comme les troubles obsessionnel-compulsifs (TOC) et dans les troubles de l’humeur.
Les ISRS prolongent l’action de la sérotonine au niveau des récepteurs synaptiques en bloquant sa recapture.
L’effet des ISRS n’est pas immédiat
On pense que l’effet anxiolytique ne serait pas directement lié à l’augmentation de sérotonine, mais à des processus adaptatifs du système nerveux, tel qu’une augmentation du nombre de récepteurs aux glucocorticoïdes dans l’hippocampe. Cela permettrait à l’hippocampe de regénérer et de «freiner» l’axe hypothalamohypophysaire.
Troubles de l’humeur (affect)
A) Dépression
dépression majeure est le trouble de l’humeur le plus fréquent
B) Troubles bipolaires
Type I
syndrome maniacodépressif
Type II
Hypomanie:
grande efficacité au travail ou une grande créativité et un sentiment d’accomplissement de soi. Mais les troubles bipolaires de type II sont aussi associés à des dépressions majeures.
Prévalence des troubles de l’humeur :dépression et troubles bipolaires chez les artistes
Régions cérébrales modifiées durant la dépression
De manière générale, plusieurs régions du cerveau de personnes déprimées sont moins actives que chez les personnes en pleine forme. Il y a particulièrement une activité anormalement basse dans le cortex préfrontal lors d’une dépression. Cela est probablement à l’origine de la léthargie que ressentent les personnes déprimées.
Comme pour les troubles anxieux, les patients atteints de dépressions sévères montrent aussi une diminution du volume des hippocampes, due à une perte neuronaleinduite par l’effet toxique des hauts taux de glucocorticoïdes.
Atteinte du cortex cingulaire antérieur
Le cortex cingulaire est une structure cérébrale du système limbique impliquée dans la dépression.
Il fait le lien entre le cerveau émotionnel limbique inconscient et les voies descendantes conscientes en provenance du cortex préfrontal.
Les études d’imagerie cérébrales (TEP-scan et IRMf) ont montré une augmentation de l’activité dans le cortex cingulaire antérieur de patients souffrant de dépression majeure.
Preuves additionnelles:
- L’activité du cortex cingulaire antérieur est augmenté par le rappel de souvenirs autobiographiques d’un événement triste.
- L’activité du cortex cingulaire antérieur est réduite par un traitement efficace avec des antidépresseurs.
Neurotransmetteurs impliqués dans les troubles de l’humeur
Les troubles de l’humeur reflètent des dysfonctionnements simultanés de plusieurs régions cérébrales; ils sont associés à une déficience de la transmission synaptique de certains systèmes modulateurs diffus.
Il y a probablement une prédisposition génétique aux troubles de l’humeur. D’autres facteurs de risque sont la maltraitance pendant l’enfance et des situations stressantes répétitives chez l’adulte.
L’hypothèse monoaminergique (p.778)
suggère que la dépression est liée à une déficience de la sérotonine et de la noradrénaline (NA).
L’axe hypothalamohypophysaire, en plus d’être relié aux troubles anxieux, serait aussi associé à la dépression; notez que anxiété et dépression coexistent fréquemment.
Il est en fait probable que l’hyperactivité de l’axe hypothalamohypophysaire soit la cause de la dépression.
Il y a de plus en plus de faits qui appuient l’hypothèsequ’une baisse de la neurogenèse dans l’hippocampe serait associée au déclenchement d’une dépression et qu’une hausse du taux de naissance cellulaire, toujours dans l’hippocampe, serait un facteur causal de guérison.
Traitement des troubles de l’humeur - 1
Psychothérapie: peut être efficace pour les formes légères et moyennes de dépression. L’objectif essentiel estd’aider le patient déprimé à modifier la vision négative qu’il a de lui-même et des événements.
Principe de la thérapie cognitive:
En changeant notre manière de penser, nous pouvons modifier notre humeur (car on modifie les circuits neuronaux qui sont activés).
Ci-contre des exemples de distorsions cognitives qu’il faut apprendre à reconnaitre et à modifier pour diminuer les symptômes de dépression.
Traitement des troubles de l’humeur
Médicaments antidépresseurs: ils agissent tous en augmentant les niveaux de sérotonine et de noradrénaline dans l’espace synaptique.
Des études chez les animaux montrent qu’une élévation de longue durée des taux de sérotonine augmente le nombre de récepteurs aux glucocorticoïdes dans l’hippocampe, ce qui réduit l’hyperactivité de l’axe hypothalamohypophysaire.
1)Tricycliques: bloquent la recapture de la sérotonine et de la NA (ex. imipramine)
2)ISRS: inhibent sélectivement la recapture de la sérotonine (ex. fluoxétine)
3)Inhibiteurs de MAO: réduisent la dégradation enzymatique de la sérotonine et NA (ex. phénelzine)
3 - Le lithium stabilise l’humeur de patients bipolaires
Le lithium = effet calmant - très efficace pour stabiliser l’humeur des patients présentant des troubles bipolaires; il prévient l’occurrence des manies mais aussi des dépressions.