Cours 8 - La réponse institutionnelle Flashcards
Qu’est-ce que la réponse institutionnelle?
C’est la réponse que se donnent les États par rapport aux crimes.
Quels sont les 2 sens donnés au mot «institution»?
- Une institution est un ensemble de règles, structures qui se maintiennent dans le temps (ex : le mariage). Signification plus large et inclusive.
- Le mot institution représente aussi une réalité physique, un établissement, un asile, une prison. Bref, beaucoup plus matériel et utilisé en anglais et c’est une réponse qui s’appuie et qui se fonde sur des institutions physiques.
Quel est le paradoxe apparent du libéralisme?
Ce qui est révélateur c’est que l’on complète par deux institutions (police et prison) qui ont en commun de limiter les libertés des individus soit par la surveillance de l’espace public (police) ou par la limitation de l’espace (prison). C’est très révélateur, car ces institutions sont restrictives de libertés alors qu’au siècle précédent, la liberté était le summum. La logique est de faire face au crime en limitant les libertés.
En quoi consiste l’exemple américain?
D. Rothman parle de comment au départ on part d’une situation d’euphorie d’avoir réussit à se libérer du pouvoir de la monarchie. Il y a des changements dans la pensée des réformateurs. La grande peur des élites américaines est l’anarchie.
Il y a une persistance du crime qui trouble les penseurs américains. Selon Rothman, la persistance de la criminalité est un questionnement qui va devenir central et qui est l’emblème de toute la société libérale en Occident. Il y a un renversement de la perspective qui dit que la liberté est une source de la criminalité.
Qu’est-ce qui deviendra le questionnement central selon Rothman?
La persistance de la criminalité.
Pourquoi dit-on que la liberté peut être une source de la criminalité?
Puisqu’il est possible d’abuser de la liberté et malheureusement, un nombre important de citoyens abuse de la leur.
Comment peut-on régler le fait que la liberté peut être une source de criminalité?
Il faut mettre en place une nouvelle réponse au problème de la criminalité, une réponse plus efficace que l’ancien système, mais pas moins sévère. Elle doit mettre l’emphase sur le contrôle et la surveillance de ceux qui abusent de leur liberté.
Quels sont les 3 éléments de la triade?
- La police
- Les tribunaux
- La prison
Vrai ou faux. La police est une invention qui n’existait pas avant.
Faux, il y a toujours existé des officiers, des agents de justices ou des représentants de pouvoir qui avaient pour rôle de lutter contre le crime. Toutefois, on tend à dire que c’est une création du 19e siècle, car on ne parlait pas de police au sens moderne du terme puisqu’en général il est difficile de différencier les officiers des soldats qui avaient un rôle de police comme à côté. Si ce n’était pas des militaires, c’était des volontaires civils qui formaient des gaies nocturnes.
Comment était considérée la police avant le 19e siècle?
Les sources historiques écrites au 18-19e siècle considèrent la police de l’époque comme étant inefficace et ce que l’on pouvait appeler police avant était des organisations temporaires, une solution non spécifiquement liée au crime.
Comment est la police mise en place avec le 19e siècle?
La police est une profession spécialisée contre le crime. C’est une organisation permanente dont les effectifs sont en croissance et qui développe des spécialisations techniques et fonctionnelles, comme des brigades contre les mœurs, des spécialisations qui correspondent au croisement de leur moyens. Elle ne se développe pas de la même façon dans tous les pays.
Quelle est la mission principale de la police du 19e siècle?
Le maintien de l’ordre, la surveillance de l’espace public et elle est dédiée à l’application des lois.
Quels sont les 2 grands modèles de police?
- Le modèle continental (spécialisation militaire)
2. Le modèle anglais (uniforme d’inspiration civil)
Qu’est-ce qui a justifié une réforme de la police au 19e siècle?
L’inefficacité des ressources qui étaient mises en place.
Qu’est-ce qu’est la Gendarmerie française?
Police du modèle continental qui se développe dans les pays qui sont sur le continent européen. À l’origine, on allait chercher des militaires pour leur faire exécuter des tâches policières, c’est un peu une spécialisation.
- Les gendarmes français sont armés, leurs uniformes sont semblable à ceux de l’armée française et ils portent des grades semblables à l’armée militaire.
- Les policiers continentaux font officiellement partie de l’armée même si leur rôle est dans la sphère civile, dont la mission est le maintien de l’ordre et la lutte contre le crime.
Qu’est-ce qu’est la police métropolitaine anglaise?
Au moment de sa création, elle se représente avec un habit bleu et des pantalons blancs. Son apparence initiale est civile, même à travers l’évolution, le policier anglais garde un uniforme bleu et va aussi avoir un casque qui le distingue.
Aussi appelés les Bobbies.
Quel est le plus grand facteur structurel?
La police
Pourquoi les policier de la police métropolitaine anglaise sont aussi appelés les «Bobbies»?
Les bobbies est un nom qui vient du diminutif de Robert Peel, le premier ministre de Grande-Bretagne. C’est lui qui a eu l’idée de créer ce corps de police. C’est la volonté de Peel que les policiers anglais portent l’uniforme bleu. Il voulait qu’il y ait une rupture avec l’armée pour dire que ce sont des agents de police, mais pas des militaires, police civile.
Pourquoi la police anglaise adopte-t-elle la couleur bleu?
Pour se distinguer de la couleur rouge qui est associée à l’armée.
Quelle est la volonté caractéristique du modèle anglais?
Vouloir éviter à tout prix le modèle militaire anglais pour rendre acceptable ce modèle de contrôle.
Qu’est-ce qu’est la police provinciale du Québec (1876-1878)?
C’est ancêtre lointain de la SQ, le policier porte l’uniforme anglais, mais il est armé, matraque et pistolet.
- Au 19e, au moment où se développent les corps policiers, on peut avoir les deux modèles dans le même pays, mais pas dans la même région.
Vrai ou faux. La police du 19e siècle s’intéresse à la grande criminalité (wholesale).
Faux, elle s’intéresse à la petite criminalité.
Les moyens de surveillance/contrôle sans précédent ainsi que la présence et le travail de la police ont des impacts sur le crime. Quels sont ces impacts? (4)
- Connaissance = hausse de la criminalité
- Dissuasion des manifestations publiques de la violence
- Surveillance et enquête favorisent la répression de la criminalité vs biens
- Mission spécifique de maintient de l’ordre = essor d’une criminalité liée au «désordre»
Parmi les impacts de la police sur le crime, en quoi la connaissance cause une hausse de la criminalité?
La police permet de prendre connaissance de la criminalité et de la détecter. On a un nouvel instrument de détection et de répression. C’est l’action de la police qui crée ce phénomène connus de la criminalité.
Qu’est-ce qu’on voir apparaître à la fin du 19e siècle?
Les premières techniques criminalistiques (empreinte digitale).
Parmi les impacts de la police sur le crime, pourquoi est-ce qu’il y a une dissuasion des manifestations publiques de la violence?
Il est plus difficile d’exprimer les manifestations publiques de la violence parce qu’il y a de plus en plus de policiers pour les empêcher. Rattacher à la civilisation des moeurs, la police peut précisément être vue comme un des aboutissements le plus éclatent de ce monopole de l’état en matière du recours à la force. Elle empêche la population, dissuade les comportements violents
- Il est possible de faire l’hypothèse que la criminalité de violence s’est tournée vers la sphère domestique où il est plus difficile de l’intercepter. Crime passionnel beaucoup plus grave.