Cours 8 - La réponse institutionnelle Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la réponse institutionnelle?

A

C’est la réponse que se donnent les États par rapport aux crimes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quels sont les 2 sens donnés au mot «institution»?

A
  1. Une institution est un ensemble de règles, structures qui se maintiennent dans le temps (ex : le mariage). Signification plus large et inclusive.
  2. Le mot institution représente aussi une réalité physique, un établissement, un asile, une prison. Bref, beaucoup plus matériel et utilisé en anglais et c’est une réponse qui s’appuie et qui se fonde sur des institutions physiques.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quel est le paradoxe apparent du libéralisme?

A

Ce qui est révélateur c’est que l’on complète par deux institutions (police et prison) qui ont en commun de limiter les libertés des individus soit par la surveillance de l’espace public (police) ou par la limitation de l’espace (prison). C’est très révélateur, car ces institutions sont restrictives de libertés alors qu’au siècle précédent, la liberté était le summum. La logique est de faire face au crime en limitant les libertés.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

En quoi consiste l’exemple américain?

A

D. Rothman parle de comment au départ on part d’une situation d’euphorie d’avoir réussit à se libérer du pouvoir de la monarchie. Il y a des changements dans la pensée des réformateurs. La grande peur des élites américaines est l’anarchie.

Il y a une persistance du crime qui trouble les penseurs américains. Selon Rothman, la persistance de la criminalité est un questionnement qui va devenir central et qui est l’emblème de toute la société libérale en Occident. Il y a un renversement de la perspective qui dit que la liberté est une source de la criminalité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Qu’est-ce qui deviendra le questionnement central selon Rothman?

A

La persistance de la criminalité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Pourquoi dit-on que la liberté peut être une source de la criminalité?

A

Puisqu’il est possible d’abuser de la liberté et malheureusement, un nombre important de citoyens abuse de la leur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Comment peut-on régler le fait que la liberté peut être une source de criminalité?

A

Il faut mettre en place une nouvelle réponse au problème de la criminalité, une réponse plus efficace que l’ancien système, mais pas moins sévère. Elle doit mettre l’emphase sur le contrôle et la surveillance de ceux qui abusent de leur liberté.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quels sont les 3 éléments de la triade?

A
  1. La police
  2. Les tribunaux
  3. La prison
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Vrai ou faux. La police est une invention qui n’existait pas avant.

A

Faux, il y a toujours existé des officiers, des agents de justices ou des représentants de pouvoir qui avaient pour rôle de lutter contre le crime. Toutefois, on tend à dire que c’est une création du 19e siècle, car on ne parlait pas de police au sens moderne du terme puisqu’en général il est difficile de différencier les officiers des soldats qui avaient un rôle de police comme à côté. Si ce n’était pas des militaires, c’était des volontaires civils qui formaient des gaies nocturnes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Comment était considérée la police avant le 19e siècle?

A

Les sources historiques écrites au 18-19e siècle considèrent la police de l’époque comme étant inefficace et ce que l’on pouvait appeler police avant était des organisations temporaires, une solution non spécifiquement liée au crime.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Comment est la police mise en place avec le 19e siècle?

A

La police est une profession spécialisée contre le crime. C’est une organisation permanente dont les effectifs sont en croissance et qui développe des spécialisations techniques et fonctionnelles, comme des brigades contre les mœurs, des spécialisations qui correspondent au croisement de leur moyens. Elle ne se développe pas de la même façon dans tous les pays.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quelle est la mission principale de la police du 19e siècle?

A

Le maintien de l’ordre, la surveillance de l’espace public et elle est dédiée à l’application des lois.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quels sont les 2 grands modèles de police?

A
  1. Le modèle continental (spécialisation militaire)

2. Le modèle anglais (uniforme d’inspiration civil)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’est-ce qui a justifié une réforme de la police au 19e siècle?

A

L’inefficacité des ressources qui étaient mises en place.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Qu’est-ce qu’est la Gendarmerie française?

A

Police du modèle continental qui se développe dans les pays qui sont sur le continent européen. À l’origine, on allait chercher des militaires pour leur faire exécuter des tâches policières, c’est un peu une spécialisation.

  • Les gendarmes français sont armés, leurs uniformes sont semblable à ceux de l’armée française et ils portent des grades semblables à l’armée militaire.
  • Les policiers continentaux font officiellement partie de l’armée même si leur rôle est dans la sphère civile, dont la mission est le maintien de l’ordre et la lutte contre le crime.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Qu’est-ce qu’est la police métropolitaine anglaise?

A

Au moment de sa création, elle se représente avec un habit bleu et des pantalons blancs. Son apparence initiale est civile, même à travers l’évolution, le policier anglais garde un uniforme bleu et va aussi avoir un casque qui le distingue.

Aussi appelés les Bobbies.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Quel est le plus grand facteur structurel?

A

La police

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Pourquoi les policier de la police métropolitaine anglaise sont aussi appelés les «Bobbies»?

A

Les bobbies est un nom qui vient du diminutif de Robert Peel, le premier ministre de Grande-Bretagne. C’est lui qui a eu l’idée de créer ce corps de police. C’est la volonté de Peel que les policiers anglais portent l’uniforme bleu. Il voulait qu’il y ait une rupture avec l’armée pour dire que ce sont des agents de police, mais pas des militaires, police civile.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Pourquoi la police anglaise adopte-t-elle la couleur bleu?

A

Pour se distinguer de la couleur rouge qui est associée à l’armée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Quelle est la volonté caractéristique du modèle anglais?

A

Vouloir éviter à tout prix le modèle militaire anglais pour rendre acceptable ce modèle de contrôle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Qu’est-ce qu’est la police provinciale du Québec (1876-1878)?

A

C’est ancêtre lointain de la SQ, le policier porte l’uniforme anglais, mais il est armé, matraque et pistolet.

  • Au 19e, au moment où se développent les corps policiers, on peut avoir les deux modèles dans le même pays, mais pas dans la même région.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Vrai ou faux. La police du 19e siècle s’intéresse à la grande criminalité (wholesale).

A

Faux, elle s’intéresse à la petite criminalité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Les moyens de surveillance/contrôle sans précédent ainsi que la présence et le travail de la police ont des impacts sur le crime. Quels sont ces impacts? (4)

A
  1. Connaissance = hausse de la criminalité
  2. Dissuasion des manifestations publiques de la violence
  3. Surveillance et enquête favorisent la répression de la criminalité vs biens
  4. Mission spécifique de maintient de l’ordre = essor d’une criminalité liée au «désordre»
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Parmi les impacts de la police sur le crime, en quoi la connaissance cause une hausse de la criminalité?

A

La police permet de prendre connaissance de la criminalité et de la détecter. On a un nouvel instrument de détection et de répression. C’est l’action de la police qui crée ce phénomène connus de la criminalité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Qu’est-ce qu’on voir apparaître à la fin du 19e siècle?

A

Les premières techniques criminalistiques (empreinte digitale).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Parmi les impacts de la police sur le crime, pourquoi est-ce qu’il y a une dissuasion des manifestations publiques de la violence?

A

Il est plus difficile d’exprimer les manifestations publiques de la violence parce qu’il y a de plus en plus de policiers pour les empêcher. Rattacher à la civilisation des moeurs, la police peut précisément être vue comme un des aboutissements le plus éclatent de ce monopole de l’état en matière du recours à la force. Elle empêche la population, dissuade les comportements violents

  • Il est possible de faire l’hypothèse que la criminalité de violence s’est tournée vers la sphère domestique où il est plus difficile de l’intercepter. Crime passionnel beaucoup plus grave.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Parmi les impacts de la police sur le crime, en quoi la surveillance et les enquêtes favorisent la répression de la criminalité vs celle des biens?

A

La surveillance qui s’installe avec la police fait en sorte qu’elle intervient dès qu’il y a des manifestations de désordres. Le voleur qui était difficile à arrêter au moyen âge dans l’espace public est de plus en plus facile à arrêté au 19e siècle, car on est même capable d’arrêter des personnes sans même que la police ait été sur les lieux grâce aux nouvelles techniques criminalistiques.

28
Q

Parmi les impacts de la police sur le crime, en quoi la mission spécifique de maintien de l’ordre cause l’essor d’une criminalité liée au «désordre»?

A

En maintenant la voie publique libre, la police fait en sorte de donner des conditions parfaites pour la nouvelle criminalité. La police intervient dès qu’il y a manifestation de ces désordres publics. La police peut maintenant réaliser des arrestations des personnes qui sont en état illégale dans l’espace public, ce qui est en total rupture avec le Moyen-Âge qui acceptait qu’il y ait des gens qui dérangent dans l’espace public.

Au Moyen Âge, il n’y avait pas de préoccupations de se débarrasser des gens dérangeant, c’est une idée tout à fait libérale.

29
Q

Qu’est-ce qu’il faut rappeler concernant l’explication de la criminalité?

A

Il n’y a pas de cause unique, et complémentaire avec autres facteurs.

Malgré l’explication de l’impact de la police, ce n’est pas la seule explication. L’action politique est seulement un facteur qui explique l’ensemble, ça ne doit pas laisser de côté le fait qu’il y ait assez de renversement et de changement pour que les tendances changent et la répression aussi.

30
Q

Qu’est-ce qui caractérise les policiers New-yorkais ?

A

La Police New-Yorkaise est une version plus hybride de la police continentale et de la police anglaise. Elle se rapproche d’avantage de la police anglaise, à la seule différence qu’elle est armée.

31
Q

Qu’est-ce qui caractérise la Police à cheval du Nord-Ouest (1897) ?

A

C’est une police inspirée de la police continentale. Contrairement à la police anglaise qui agit dans les grandes villes, elle agit sur un grand territoire. Ses caractéristiques sont donc adaptées aux différents besoins.

32
Q

Que révèle les plaintes contre la Police et de quand datent-elles ?

A

La perception des policiers comme des brutes est très révélatrice de la première réaction à la police. Les plaintes contre la police datent donc au moins de son origine, car le fait de réprimer les comportements incorrects est au coeur même de ses fonctions.

33
Q

Quel est le type d’apport reçu par les tribunaux?

A

L’apport néo-classique.

34
Q

En quoi consiste l’apport néo-classique au niveau des tribunaux?

A

C’est une école de pensée, un réseau intellectuelle formé avant tout de praticiens qui veulent mettre en place des réformes inspirées du modèle classique et des idées de Beccaria.

Ces réformes vont être néo-classique, ce qui est différent du modèle classique, car il n’accepte pas tout en bloc les idées de Beccaria et les modèles classiques.

35
Q

Quel est l’objectif de l’apport néo-classique au niveau des tribunaux?

A

L’objectif central est d’essayer de concilier les avantages du légalisme avec les meilleurs aspects de la justice de l’ancien régime. Il faut voir ce que l’on va changer et ce que l’on va garder, car tout n’était pas mauvais.

36
Q

Au niveau des tribunaux, quels sont les 3 éléments retenus des idées classiques par les néo-classiques?

A
  1. L’abolition des châtiments corporels : supplice et torture judiciaire disparaissent.
  2. La fin des privilèges de la noblesse : idée d’égalité citoyenne devant les tribunaux.
  3. La codification des lois, peines et procédures : tous les crimes doivent être inclus dans quelque chose qui est statué auparavant, si ce n’est pas dans le code, ce n’est pas un crime.
37
Q

Quels sont les 2 éléments que proposait Beccaria qui ont été ignorés par les néo-classiques qui disaient que c’est beau en théorie, mais ce n’est pas vraiment possible en pratique?

A
  1. La rigidité des peines (individualisation nécessaire)

2. Le juge comme simple exécutant (conserve appréciation)

38
Q

En ce qui concerne le premier élément ignoré, qu’est-ce qui différencie la façon de concevoir la rigidité des peines (individualisation nécessaire) de Beccaria de celle des néo-classiques?

A

Pour Beccaria, la peine doit être mentionnée avec chaque infraction, le juge doit seulement s’en tenir au calcul de la peine qui dépasse le crime. Aussi, pour lui, celui qui revient 15 fois dans le même mois pour le même crime aura toujours la même peine.

Les néo-classiques disent qu’il est impossible de graduer les peines en fonction des individus, car si on ne puni que l’acte, on va se retrouver dans un cul de sac. Ils disent qu’il faut savoir adapter la peine aux circonstances du crime, aux facteurs aggravants et atténuants de l’ancien modèle. Consacrer la possibilité d’individualiser les peines en fonction de l’individu.

39
Q

En ce qui concerne le second élément ignoré, pourquoi les néo-classiques ne peuvent pas considérer le juge comme un simple exécutant comme le veut Beccaria?

A

Les néo-classique disent qu’ils ne peuvent pas aller dans le même sens que Beccaria, car même si les lois sont plus claires qu’avant, il faut avoir une personne qui évalue les choses. Le juge doit garder un pouvoir d’appréciation de la cause, notamment dans la dangerosité du criminel et dans son degré de culpabilité.

Exemple : les cours de justice pour les enfants qui démontrent que les enfants ne peuvent pas être traiter de la même manière que les adultes.

40
Q

Quelles sont les nouvelles instances et compétences des tribunaux avec l’apport néo-classique? (3)

A
  • La multiplication des cours criminelles de première instance.
  • L’importance des infractions aux règlements municipaux en contexte urbain.
  • Pouvoirs appuyés sur les lois qui définissent largement la nature du désordre public et cible la répression (ex: Poor laws, Acte relatif aux Vagabonds).
41
Q

En ce qui concerne les pouvoirs appuyés sur les lois qui définissent largement la nature du désordre public et cible la répression, en quoi consiste l’exemple sur l’Acte relatif aux Vagabonds?

A

C’est précisément ce qui donne le pouvoir au policiers, la force d’arrêter tout le monde qui perturbes l’ordre public. La plupart des comportements présentés dans l’Acte sont des comportements qui sont fortement liés à la classe pauvre, l’état de pauvreté et à peu près tout ce qui caractérise cet état est criminel. La répression était sévère et rigide.

42
Q

En ce qui concerne les pouvoirs appuyés sur les lois qui définissent largement la nature du désordre public et cible de la répression, en quoi consiste l’exemple sur les Poor laws?

A

Les Poor laws sont des lois qui visaient directement les pauvres et qui sont très sévères envers les personnes qui sont sur le chômage. C’était réellement un crime de ne pas avoir d’emploi.

43
Q

Qu’est-ce qu’est la prison?

A

La prison est le socle sur lequel repose cette capacité de répression que sont les tribunaux.

44
Q

Pourquoi l’emprisonnement est la peine privilégiée au 19e siècle?

A

Parce que l’enfermement répond aux critères selon lesquels les peines doivent être utiles, mais elles doivent aussi être justes et adaptées aux individus. Puisqu’elle répond à ces critères, elle devient donc rapidement la peine privilégiée et reste l’ultime peine, nonobstant la peine de mort.

  • Au 19e siècle, on commence à l’utiliser, car socialement, les réformes impliquent un changement de la logique morale.
45
Q

De quand datent les premiers exemples d’enfermement comme peine et quels sont-ils?

A

Les premiers exemples d’enfermement comme peine aux Pays-Bas viennent d’avant le 19e siècle, ils datent de la fin du 16e et du début du 17e siècle. Ce sont les tuchthuizen qui sont des maisons de discipline et les Rasphuis qui sont des établissement de détention ou les individus sont condamnés à du travail forcé.

46
Q

Quelle est la peine privilégiée en Occident depuis le 19e siècle?

A

L’emprisonnement

47
Q

Quels sont les 3 avantages de la prison évoqués par ses partisans?

A
  • Elle est un châtiment égalitaire et humain
  • Elle permet de quantifier et d’individualiser la peine
  • Elle permet la réforme du criminel
48
Q

En ce qui concerne les avantages de la prison, en quoi est-elle un châtiment égalitaire et humain?

A

Elle brime également toutes les personnes de leur liberté, c’est une peine qui semble plus douce que les supplices, plus humaine.

49
Q

En ce qui concerne les avantages de la prison, en quoi permet-elle de quantifier et d’individualiser la peine?

A

On peut individualiser la peine en fonction de la gravité du délit ou de la dangerosité de la personne. On peut aussi ajuster les conditions d’incarcération autant dans le temps que dans la manière dont la personne vie son incarcération.

50
Q

En ce qui concerne les avantages de la prison, en quoi permet-elle la réforme du criminel?

A

C’est l’avantage le plus décrit et qui a le plus d’espoir. La prison permettrait de réformer l’individu, l’esprit du criminel et de resocialiser le prisonnier à l’abris des influences néfastes. Elle serait un traitement moral qui change assez la personne qui le subit pour lui faire perde le goût de la criminalité. Il y a du travail forcé, mais il a aussi la religion.

51
Q

En quoi l’enfermement comme solution généralisée à la déviance engendre des spécialisations institutionnelles?

A

Au 19e siècle, le travail est la moralité, c’est la cure contre le crime. Rapidement au 19e siècle, la prison est quelque chose que l’on va spécifier. Il faut avoir des prisons qui répondent aux besoins plus particuliers des différentes clientèles. On peut distinguer plusieurs formes de prisons ou d’institutions d’enfermement.

52
Q

Quelles sont les 4 formes d’institutions spécialisées découlant du concept de la prison au 19e siècle?

A
  1. Les prisons communes
  2. Le pénitencier
  3. L’école de réforme ou d’industrie: pour les mineurs
  4. Varia: asile, hospice, etc.
53
Q

Parmi les formes d’institutions spécialisées, en quoi consiste les prisons communes?

A

Les prisons communes sont des institutions locales d’enfermement où sont généralement puni des personnes pour des peines courtes. Elles sont plus fréquentes, car la majorité des crimes sont mineurs, donc courte peine.

Elles étaient mixtes, pas de distinction entre les sexes (hommes, femmes, enfants), mais la logique de la spécialisation institutionnelle ce met en place. On va donc vouloir séparer les détenus dans des institutions précises.

54
Q

Parmi les formes d’institutions spécialisées, en quoi consiste les pénitenciers?

A

Les pénitencier sont destinés à recevoir des personnes qui ont fait des crimes plus graves, perfectionnement ultra-disciplinaire de la prison. Particulièrement sévères et des institutions totalitaires au sens où tous les comportements doivent être contrôlés. La logique derrière cette discipline est le pauvre, la seule chance que l’État a de le casser est de le punir sévèrement (c’est ce qu’elle pense).

55
Q

Parmi les formes d’institutions spécialisées, en quoi consiste les prisons/écoles de réforme ou d’industrie?

A

Les prisons/écoles de réforme ou d’industrie sont des institutions pour mineurs. Les école de réforme pour les personnes mineures, en dessous de 15-16 ans sont des institutions pénales qui suivent la délinquance. La logique est qu’il faut sortir les enfants des prisons et des pénitenciers pour leur donner des peines individuelles à eux-mêmes.

56
Q

Parmi les formes d’institutions spécialisées, en quoi consiste (varia) l’asile, hospice, etc?

A

Varia, l’asile pour les ivrognes, hospice, etc. On doit replacer la prison, le pénitencier, l’école de réforme pour l’institution spécialisée à la personne. Chaque institution doit traiter sa branche de problème social. L’institutionnalisation est la solution universelle de la société libérale pour faire face à la criminalité. La réponse institutionnelle n’est pas spécifique à la criminalité.

57
Q

Quelles sont les 4 critiques ayant été formulées à l’égard de la prison au 19e siècle et qui font en sorte que la détention se généralise malgré elles?

A
  1. Elle ne diminue pas la criminalité, elle produit la récidive
  2. Elle fabrique des délinquants endurcis
  3. Elle favorise l’organisation criminelle
  4. Elle produit une criminalité indirecte
58
Q

Selon les critiques à l’égard de la prison, en quoi est-ce qu’elle ne diminue pas la criminalité, elle produit la récidive?

A

Critique qui dit que la prison ne diminue pas la criminalité, elle l’entretient et c’est même possible que la prison crée ou entraîne la récidive. Ces mêmes pauvres trouvent des conditions de vie plus favorables en prison qu’à l’extérieur.

59
Q

Selon les critiques à l’égard de la prison, en quoi est-ce qu’elle fabrique des délinquants endurcis?

A

Les abus de pouvoir disciplinaire des gardiens n’ont pas l’effet souhaité. Plusieurs sortent du pénitencier en commettant des gestes pour se venger.

60
Q

Selon les critiques à l’égard de la prison, en quoi est-ce qu’elle favorise l’organisation criminelle?

A

Selon Bentham, la solution est d’isoler ceux qui ont besoin d’être isolés. Les prisons ne peuvent pas séparer de manières idéales les prisonniers.

61
Q

Selon les critiques à l’égard de la prison, en quoi est-ce qu’elle produit une criminalité indirecte?

A

Les prisons sont surtout peuplées d’hommes et naturellement ces hommes sont mariés et ont des familles. C’est majoritairement l’homme qui gagne le salaire familial, donc elle crée une criminalité indirecte puisqu’elle cause une pauvreté chez les familles.

62
Q

Dans le débat qui oppose Dickson et Nelson au sujet de la réforme des jeunes délinquants, Nelson est caractérisé comme le traditionaliste, ou le plus conservateur des deux. Or, en ce qui a trait à la place de la famille, Nelson s’aligne sur une position alors considérée comme plus «progressiste». Quelle est cette position?

A

La position de Nelson est qu’il faut retirer les enfants de chez leurs parents lorsque ce sont des parents qui sont perçus comme étant inaptes à les élever, celui-ci suggère de détacher l’enfant des familles déclarées indignes. L’enfant est engagé par un acte qui lui assure une protection contre les mauvais traitements et l’oppression en même temps que l’obtention d’une instruction et une bonne éducation domestique. Sa position est une politique de la protection de l’enfance.

63
Q

La première prison de réforme au Québec, installée à l’Île-aux-Noix, est considérée à plusieurs égards comme un échec monumental, en raison notamment du système employé et des dispositions de la loi de 1857. Identifiez brièvement les problèmes qui relèvent du système mis en place.

A

Elle ne reçoit pas toute la clientèle visée par la loi, son emplacement est insalubre, humide, souvent inondé et propice aux évasion. Aussi, le système de discipline est trop rigoureux et il n’y a pas de distinction prévue selon le sexe. Le degré de prise en charge et le mode de traitement de la clientèle visée par a loi sont insuffisants. Puis, les revenus de l’État son limités, donc il ne pouvait pas prendre en charge tous les enfants, donc il devait choisir quand il allait intervenir.

64
Q

Les enfants visés par l’Acte concernant les écoles d’industrie peuvent être répartis en trois catégories. Quelles sont-elles?

A
  1. Enfants errants, sans moyens de subsistance, orphelins, fréquentant la compagnie de voleurs de profession, ou encore de père emprisonné;
  2. Enfants dont le père demande le placement, se déclarant incapable de les maîtriser;
  3. Enfants qui, étant soutenus par une institutions de charité, sont jugés réfractaires ou ont un parent déclaré coupable d’une infraction punissable de travaux forcés ou d’emprisonnement.
65
Q

En quoi l’exemple des sœurs du Bon-Pasteur illustre-t-il les avantages de l’Église catholique pour l’établissement d’institutions pour mineurs au Québec?

A

Les sœurs du Bon-Pasteur peuvent répondre aux besoins de l’État, car elles ont un personnel qui est suffisant et très expérimenté en ce qui concerne les enfants délinquants. Aussi, le personnel et peu coûteux, ce qui est nécessaire pour l’État qui n’a pas beaucoup de fonds et elles peuvent loger des enfants dans leurs couvents, ce qui répond à la majorité des critères des lois des écoles d’industrie et de réforme.