Cours 7 - Crime et société au XIXe siècle Flashcards

1
Q

Quelles sont les 3 mutations sociales qui ont rendu possible le changement de l’occident?

A
  1. La montée du libéralisme économique
  2. L’urbanisation massive
  3. Le développement de l’État moderne
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2
Q

Avec la montée du libéralisme économique, en quoi l’industrialisation modifie la nature du travail?

A

Avec le développement des sciences et des techniques, les sociétés occidentales vont rompre avec les modes de productions traditionnels. On passe de l’artisanat local à des ateliers et finalement à des fabriques. La nature du travail change, car les machines évoluent et viennent remplacer le savoir-faire des artisans qui doivent quitter leurs ateliers pour travailler dans les usines et opérer les machines des fabriques (devenir des journaliers). Il y a donc une nouvelle façon de travailler qui accompagne les techniques de production.

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3
Q

Avec la montée du libéralisme économique, en quoi consiste le développement du capitalisme?

A

Le capitalisme est un système économique qui porte sur la libre entreprise et la possession des modes de production dans la recherche du profit. C’est plus qu’une conception de production, c’est aussi un mode de rapport entre les individus. Le libéralisme économique est une façon de structurer la société en fonction du travail, et ce, en tenant compte de la division de classe que fait le capitalisme.

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4
Q

Avec la montée du libéralisme économique, quelle est la nouvelle division de classe qui est un peu différente de celle du Moyen Âge?

A

Il y a la classe laborieuse (majorité) aussi appelé le prolétariat et il y a la bourgeoisie qui possède les machines et les modes de productions.

C’est une division de classe différente de celle du Moyen Âge, mais elle est tout aussi réelle avec 2 groupes inégaux autant dans le nombre que dans le rang (qualité). Cette inégalité a des effets notamment sur le crime, mais surtout sur la réponse au crime.

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5
Q

Parmi les mutations sociales du 19e siècle, en quoi consiste l’urbanisation massive?

A

Il s’agit d’un renversement rapide de la distribution de la population en Occident causé par l’exode rurale. Avant, la majorité de la population vivait dans les campagnes, mais elle s’est déplacée vers les grands centres urbains en raison des mauvaises conditions de vie et pour la recherche d’emploi dues aux difficultés de subsistance et de séparation des terres à la campagne. Durant cette période, il y a eu une augmentation de la population urbaine, ce qui a causé des problèmes sociaux, comme la criminalité.

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6
Q

Parmi les mutations sociales du 19e siècle, en quoi consiste le développement de l’État moderne?

A

C’est la fin des régimes monarchiques qui sont remplacés par les États-nations avec représentation partielle.

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7
Q

En ce qui concerne le développement de l’État moderne, qu’est-ce qu’un État nation?

A

C’est l’idée d’un pays qui est uni par une autorité centrale qui incarne et rassemble l’ensemble de cette nation. Tout le territoire d’un pays est inclus dans une même nation et les citoyens vont commencer à s’identifier au pays entier.

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8
Q

En ce qui concerne le développement de l’État moderne, pourquoi la représentation est partielle?

A

Une partie de l’état nation est représentée, pas seulement gouvernée par des élus nommés par la nation pour la représenté et qui ont des pouvoirs exécutif et législatif. Le peuple est partiellement représenté par ces élus, car dans la plupart des états nations, il y a souvent des prérequis pour voter ou être élus, comme être propriétaire et les femmes ne votent toujours pas.

Malgré les restrictions, c’est un nouveau système politique qui s’appelle la démocratie parlementaire.

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9
Q

Quelle est la légitimité de l’État moderne?

A

Les états du 19e siècles ne sont plus dirigés par un souverain qui vient de dieu, le monarque cède le pouvoir aux citoyens et aux parlements. La base du pouvoir de l’État moderne vient désormais de la loi, souvent la loi fondatrice qu’on appelle la Constitution.

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10
Q

Quel est l’enjeu fondamental de l’État moderne?

A

L’enjeu fondamental porte sur le rôle de l’État envers la société et son degré d’intervention désirable. Au 19e siècle, comparativement au 18e siècle où les états sont massivement interventionnistes, la réponse qu’on donne sur l’intervention de l’état c’est le moins possible, surtout sur les conditions de vie de la population. L’État doit intervenir le moins possible. Prise de position qui craint de voir un État tyrannique. Libéral=limite pour être libre.

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11
Q

Quelle est l’idéologie du développement de l’État moderne?

A

L’idéologie est que chaque individu libre est responsable de sa vie. Ceci implique que chaque individu étant libre, ne doit pas s’attendre à ce que l’État vienne le sauver, il est libre, mais il est seul.

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12
Q

Quelles sont les 3 grandes tendances concernant les crimes au 19e siècle qui sont aussi les changements majeurs du siècle?

A
  1. La chute des crimes violents.
  2. Le renversement des crimes de violence versus les crimes contre les biens.
  3. L’hégémonie des délits contre l’ordre publique.
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13
Q

En quoi consiste la chute des crimes violents?

A

Il y a une diminution très importante de la criminalité violente devant les tribunaux. Dans tous les pays occidents, les taux diminuent sans cesse.

Tous les crimes de violence ne sont pas des homicides, mais représente une tendance générale.

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14
Q

En quoi consiste le renversement des crimes violents versus les crimes contre les biens?

A

C’est une tendance lourde, les crimes contre les biens prennent le dessus sur les crimes violents. Les vols sont plus importants en chiffre dans les statistiques officielles.

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15
Q

En quoi consiste l’hégémonie des délits contre l’ordre publique?

A

C’est l’apparition d’un nouveau type de crime qui est celui contre l’ordre public et qui vient dominer tous les types de crimes dans la population.

Les crimes contre l’ordre public sont le vagabondage, ivrognerie, les comportements qui dérangent les lieux publics, désordre. Délinquance qu’on associe aujourd’hui aux itinérants.

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16
Q

Qu’est-ce qui explique les 3 grandes tendances concernant les crimes au 19e siècle?

A

Il n’y a pas de cause unique, c’est avant tout une série de facteurs historiques qui peuvent, à titre d’hypothèse, permettre de comprendre ce qu’il s’est passé, mais ils ne sont pas exclusifs, ils sont complémentaires et il faut les mettre ensemble pour comprendre ce qu’il s’est passé.

17
Q

Quels sont les 2 types de facteurs historiques qui peuvent hypothétiquement expliquer les 3 grandes tendances sur les crimes?

A
  1. Facteurs positifs (variation réelle du phénomène)
    - Ce sont des facteurs qui proposent des réels changements dans les crimes tels qu’ils sont posés.
  2. Facteurs structurels (variation de la «connaissance»)
18
Q

En quoi les facteurs positifs changent l’urbanisation et l’opportunité criminelle?

A

Les villes ne présentent pas les mêmes opportunités au crime que les campagnes. Les nouvelles richesses et les nouveaux biens seraient des possibilités nouvelles qui encourage le vol. L’urbanisation donnerait plus d’opportunité de vol. Les villes offrent un anonymat, ce qui fait en sorte de facilité le passage à l’acte, car les voleurs ont une chance accrue de voler sans être arrêté.

19
Q

En ce qui concerne les facteurs positifs, en quoi consiste le déracinement?

A

Il y a un déracinement qui caractérise la plupart des nouveaux habitants qui ont un état moral et matériel lamentable. C’est une perte de repères de subsistance, de valeurs et de savoir-faire qui était associés au monde rural qui fait en sorte que les gens ont de la difficulté à vivre. Les crimes contre les biens sont donc une façon temporaire pour eux de survivre le temps qu’ils réussissent à s’adapter, mais il y a toujours des nouveaux habitants, donc ça demeure.

20
Q

En ce qui concerne les facteurs positifs, en quoi consiste la civilisation des mœurs?

A

C’est une théorie qui est inspirée par les travaux de Norbert Elias selon laquelle il y a des rapports plus civilisés et pacifiques liés à l’abandon de la culture de l’honneur dans la population, d’une intériorisation et interdiction de la violence physique ainsi qu’une valorisation du contrôle de soi. Monopole de la force par l’État (seulement eux qui peuvent utiliser la force et intervenir).

21
Q

En quoi consiste les facteurs structurels?

A

Entre le 19e siècle et le siècle précédent, il y a des changements dans les crimes, les réponses au crime, mais aussi dans l’instrument de mesures qui induit lui-même des changements. L’instrument de mesure de la criminalité est le système pénal. Notre instrument ne nous envoi pas nécessairement une image juste de la société et cette image varie dans le temps.

  • Nature de la réaction au crime
  • Capacité de la réaction
  • Les tendances de la criminalité sont aussi influencées par les types de réponses institutionnelles. La police va avoir une incidence.
22
Q

Que ce passe-t-il au 19e siècle entre la pauvreté et la criminalité?

A

Un lien important ce forge entre la pauvreté et la criminalité. À l’époque, l’explication qu’on donne à la criminalité c’est la pauvreté. C’est la pauvreté qui crée la criminalité.

23
Q

En ce qui concerne la pauvreté et la criminalité, en quoi consiste le travail comme norme de moralité?

A

Au 19e siècle, travailler c’est bien, être un chômeur (sans emploi) c’est une faiblesse morale ou une paresse tout à fait condamnable. Les pauvres, chômeurs, vagabond sont vus comme une masse pervertie dont le manque de travail est un signe d’immoralité. Dans la société libéral, l’égalité de liberté ne signifie pas l’égalité des moyens. L’état ne change pas les différences et les inégalités entre les individus, car la mentalité est d’intervenir le moins possible.

24
Q

Quelle est la source du préjugé sur le BS?

A

L’insistance forgée sur l’immoralité du chômeur, sur son caractère négatif est la source du préjugé que l’on connaît encore aujourd’hui.

  • Le maudit BS : c’est juste une persistance de l’image du mauvais pauvre vue au 19e siècle.
25
Q

En quoi consiste le lien fondamental entre la pauvreté et la criminalité?

A

Il y a des classes qui sont associées presque automatiquement à la pauvreté. Il y a tellement de criminalité que même si la nature de la criminalité est individuelle, ça devient quand même un problème social et pour les autorités puisque ça menace le nouvel ordre social.

Classe pauvre = classe criminelle, classe dangereuse.

26
Q

En quoi les pauvres sont considérés comme un danger qui repose sur une perception «d’étrangers» hostiles au cœur de la société qui menacent ordre social?

A

Étant donné la masse de pauvre et que leur criminalité est un grave problème social, les pauvres sont considérés comme des menaces et des dangers profonds. Comme une armée du crime au sein de la nation pour détruire la société qu’on est en train de mettre en place. Les crimes qu’on attribue aux pauvres sont une sorte de désespoirs.

27
Q

En quoi y a-t-il une assistance minimale et de la répression envers les pauvres au 19e siècle?

A

Toute la question de l’assistance est laissée aux initiatives personnelles, particulièrement aux initiatives religieuses. Les communautés religieuses sont devenues des institutions de charités, de soins et sont privées. En retour, les pauvres font l’objet de répressions qui n’existait pas avant dans la société occidentale. L’association que l’on fait entre pauvreté et criminalité fait en sorte qu’on ne tend pas la main, mais plus le poing, on est prêt à faire la violence.

28
Q

En ce qui concerne la pauvreté et la criminalité, qu’est-ce que l’auteur du roman les Mystères de Paris (E. Sue) voulait montrer?

A

Un roman qui pour une fois, présente les vraies choses. L’auteur se présente donc comme le guide, il va montrer comment vivre les pauvres. Fascination de la pauvreté. Montrer que c’est vraiment comme ça. Présente le bien sous la forme du héros qui est animé par une tragédie, Rudolf a perdu un enfant. C’est un alter égo de l’auteur.

29
Q

En ce qui concerne la pauvreté et la criminalité, qu’est-ce que nous montre l’extrait de l’adaptation cinématographique du roman les Mystères de Paris (E. Sue)?

A
  1. La supériorité de l’homme de bonne naissance et la domination physique du criminel
    - La façon de se faire comprendre pour un bourgeois comme Rudolf, c’est par la domination physique. Dans l’extrait, le Chouriner est bon, car il accepte la correction et admet la supériorité de Rudolf.
    - Au contraire, ceux qui n’accepte pas la supériorité, comme le Maître d’école dans l’extrait, il veut se venger de la domination de Rudolf, ce qui fait qu’il est vraiment quelqu’un de mauvais.
  2. L’irrespect du sacré/de la morale, plaisir des sens
    - Le lapin blanc (bar) ce n’est pas un repère de criminel.
    - Ils sont là pour le plaisir des sens, ils sont là pour boire, entendre chanter quelqu’un et que ce n’est rien qui vaille, ce n’est pas un travail.
  3. L’aspect corrupteur de la ville vs moralité rurale
    - Fondamentalement, la campagne est représentée comme étant parfaite, comme étant l’ancien temps, l’ancien régime qui est vu dans le film comme étant la transfiguration.
    - E. Sue est loin d’être quelqu’un d’hostile envers les pauvres, c’est quelqu’un qui va se représenter toute sa vie comme un défenseur des pauvres. Par contre, il montre les associations des élites et les stéréotypes.
30
Q

Les données que présente Donald Fyson montre que le taux d’exécution baisse significativement entre le milieu du XVIIIe et du XIXe siècle au Québec. Expliquez comment des facteurs relatifs à la manière d’appliquer de la peine capitale dans la colonie peuvent expliquer cette diminution.

A

Les juges accordent souvent des répits de sentence toute suite après la condamnation et le prononcé de la peine. Même dans les cas de meurtre, l’accusé n’était jamais pendu sans que le gouverneur ait eu la possibilité de se prononcer. Ainsi les juges coloniaux dérogeaient régulièrement aux intentions principales du Murder Act qui exigeaient l’exécution des meurtriers dans les deux ou trois jours suivant la sentence. Donc, la vie d’un condamné dépendait entièrement de la volonté de l’exécutif colonial qui avait les pleins pouvoirs pour accorder des pardons. Avec l’instauration du droit criminel anglais, les gouverneurs coloniaux appliquent les pratiques anglaises qui consistent à pardonner la majorité des condamnées à mort.

31
Q

Selon Fyson, la représentation et l’identité des bourreaux changent notablement avec la conquête britannique. De quelques manières?

A

Il y a une différenciation ente les bourreaux «professionnels» et «amateurs». Après la Conquête, les bourreaux ne sont plus majoritairement des anciens criminels, plusieurs d’entres-eux sont britanniques et noirs puis il n’y en n’a aucun qui soit un ancien esclave, ils sont tous des noirs libres. Le bourreau est un simple exécutant des devoirs du shérif nommé par ce dernier, qui en a l’entière responsabilité. Le gouvernement colonial refuse de rembourser les dépenses pour les bourreaux et offre plutôt un petit supplément fixe aux shérifs pour les payer. Le bourreau au Québec est marginalisé et il a un rapport changeant avec l’État de sorte qu’il perd progressivement son lien avec l’État, même s’il continue d’en incarner la vengeance judiciaire. Il n’incarne plus la justice d’État, mais plutôt la mort pure et simple.