Cours 10 - Naissance de la criminologie: l'École positiviste italienne Flashcards
Cherchant à clarifier les fondements d’une démonstration empirique des types physiologiques de criminels, Garofalo mentionne la question des pourcentages d’anomalies physiques chez les détenus. À ce sujet, pourquoi l’auteur écrit-il que la simple comparaison des caractéristiques physiques des condamnés et des non-condamnées «serait une grave erreur»?
D’abord, Garofalo dit qu’elle « serait une grave erreur », car selon lui, les caractéristiques physiques ne sont pas les seuls signes distinctifs du criminel, les caractéristiques psychologiques le sont aussi, comme la personnalité, l’éducation et l’attitude. Ensuite, il dit que plus de la moitié des criminels n’auraient pas ce genre d’anomalies. Enfin, il termine en disant que la justice arrête moins de 50% des criminels, que la plupart des crimes commis ne sont pas découvert ou n’ont pas été dénoncés à la police et que la façon de faire la criminalité par certaines classes, peut pendre d’autres formes qui sont moins évidentes, mais pas tout à fait illégales selon le code pénal.
Garofalo affirme que la laideur (à titre de différence physiologique) semble être un trait assez commun chez les criminels. Résumez brièvement deux exemples présentés par l’auteur pour soutenir cette idée.
- L’auteur raconte d’abord une visite qu’il a fait dans une prison pour femmes, parmi 163 détenues, il dit n’avoir trouvé que trois ou quatre femmes qui n’étaient pas laides, qui avaient des traits réguliers et seulement une était jolie. Il dit qu’une proportion de femmes aussi laides n’existe pas dans aucune autre race, ni dans aucun autre milieu.
- La fréquence des anomalies régressives augmente beaucoup chez les grands criminels. Les criminels les plus affreux sont ceux qui commettent les crimes les plus atroces dans les pires circonstances imaginables. Par exemple, les assassins pour cause de vol ont des traits physique les rapprochant des races inférieures de l’humanité : le prognathisme, le front fuyant et étroit, les arcades sourcilières proéminentes, etc.
Dans la seconde partie du texte, Garofalo met en lumière les anomalies psychiques que présentent les criminels, et puise de nombreux exemples dans l’œuvre de Dostoïevski (Dostojewsky dans le texte). Parmi ces exemples, donnez deux cas qui révèlent, selon Garofalo, l’existence de traits « enfantins » chez les criminels.
Le premier exemple que donne l’auteur est celui des jours de fête, il dit que la satisfaction des forçats qui découle du fait que ces jours-là, ceux-ci mettent leurs plus beaux habits et se pavanent dans toute la caserne, est de l’enfantillage. Le second exemple est celui selon lequel il est impossible pour les criminels, comme Pétrof, de réprimer leur désir. Il dit qu’ils sont menés toute leur vie par leur désir, que rien ne peut faire obstacle à leur volonté, et ce, même si, par exemple, ils aiment la personne à qui ils vont faire du mal. Ils ne peuvent pas s’empêcher de satisfaire leur désir et personne ne peut raisonner avec ces gens-là.
Pourquoi les positivistes italiens sont-ils appelés ainsi?
Les représentants sont identifiés comme étant les fondateurs de la discipline criminologique. On les appelle les positivistes, car le positivisme en science est l’idée selon laquelle tout phénomène en science à une cause précise et par l’observation et l’étude, le scientifique doit pouvoir isoler cette cause. Ce que ça veut dire dans le cas de l’étude du crime, c’est qu’on va s’intéresser au criminel lui-même, on va l’étudier pour dégager la cause de son comportement criminel.
Quel est l’objectif des positivistes italiens?
Identifier les causes du crime en étudiant le criminel et son comportement.
Quel est l’aspect déterministe chez les positivistes italiens?
L’aspect déterministe est la présence de la cause qui permet de prédire qui est un criminel, car si la cause est présente, le phénomène DOIT se produire. Le but est de prédire qui est un criminel et qui ne l’est pas. Si vous possédez la cause, vous êtes un criminel.
Chez les positivistes, il n’y a pas de libre arbitre, car les criminels sont mus par quelque chose qui dépasse leur volonté, si la personne est marquée, elle deviendra criminelle qu’elle le veule ou non.
Qui est Cesare Lombroso (1835-1909)?
Il est le premier des positivistes, selon la convention, il est le père fondateur de la discipline de la criminologie. C’est un médecin légiste, médecin militaire italien, professeur de médecine légale à l’U. de Turin. Cette filiation avec la médecine légale n’est pas superflue, car pendant sa carrière de médecin légiste, il a fait la connaissance de Vilella (un criminel dangereux et notoire très connu) duquel il fera une autopsie à sa mort.
Qu’est-ce que va constater Lombroso lors de l’autopsie du criminel Vilella?
Il va constater que le crâne de Vilella présente des anomalie (formes anormales), mais des anomalies qui semble ne pas être dues au hasard. Elles lui évoquent la forme du crâne des primates inférieurs (grands singes comme le gorille) ou d’humains primitifs (hominidés, ancêtres de l’homo sapiens). Il va penser qu’il y a peut-être un lien entre les anomalies primitives et le fait de commettre des crimes.
Qui est le père fondateur de la criminologie?
Cesare Lombroso
En quoi consiste la première étude de Lombroso?
Il fait une étude pour comparer les caractéristiques crâniennes des criminels et des non-criminels.
Quel est le premier ouvrage de Lombroso et en quoi consiste-t-il?
Son premier ouvrage est L’homme délinquant (1876) et dans cet ouvrage, il examine 300 crânes de criminels décédés pour les comparer avec ceux de soldats décédés.
Quelle est la conclusion de la première étude de Lombroso dans son ouvrage L’homme délinquant?
La conclusion qu’il en fait c’est qu’il existe un type criminel reconnaissable à ses stigmates crâniens. Il existe bel et bien une race ou un type criminel. Un type physiologique qui serait bien définit, des formes anormales que présentent les criminels au niveau du crâne sont assez répétitives pour savoir si le criminel fait partie d’un type de criminel.
Qu’est-ce que l’atavisme chez Lombroso?
L’atavisme est la réapparition de traits ancestraux qui ne sont pas présents chez les parents immédiats. C’est la réapparition de traits génétique primitif après un nombre indéterminé de génération, chez un individu.
Lombroso va récupérer ce concept pour l’appliquer à sa théorie.
En quoi consistent les anomalies criminelles chez Lombroso?
Les anomalies criminelles = régression, réapparition de traits similaires à ceux des primitifs, qui expliquent les crimes
Le type criminel c’est une race d’hommes primitifs qui se conduisent comme on le faisait à une époque où on considérait comme normal les actes que l’on considère aujourd’hui criminel. Les criminels seraient une sous-race qui les ramène à des caractéristiques des personne primitives, la criminalité fait partie de lui, il est né criminel, il est porteur de traits primitifs.
Vrai ou faux. Selon Lombroso, l’individu nait criminel.
Vrai.
Qu’est-ce que Lombroso pensait étudier?
Lombroso dit qu’il fait de l’anthropologie criminelle. À l’époque, l’anthropologie avait tendance à caractériser les différences culturelles comme des différences constitutives. Lombroso pensait découvrir une nouvelle race, la race criminelle qui est à l’intérieur de l’humanité.
En quoi consiste la typologie par le type de crime que fait Lombroso dans L’homme délinquant?
Selon lui, il pourrait avoir un lien entre les anomalies et les types de crime. Il élargie le bassin de comparaison en incluant beaucoup plus de criminel pour les comparer à la population générale. Avec cette nouvelle comparaison il…:
- Confirme ses idées sur les différences anatomiques, découvre que ce n’est pas juste le crâne. Morphologie externe (forme du corps). La forme du corps (main, nez, oreille) est également une distinction. Il y a assez de différence pour qu’il puisse 2. Établir différents types de criminel en fonction de leur physiologie particulière et du type de criminalité.
- Ex : Voleur : main mobile, yeux obliques, peu de cheveux, nez plat ou croche
- Ex : Meurtrier : yeux froid et figés, mâchoire puissante et large, dent aiguise, poilu, gros nez
Qu’est-ce qu’ont à peu près tous les criminels selon Lombroso?
De grandes oreilles.
Quel est le paradoxe de départ de l’ouvrage La femme criminelle (1895) de Lombroso?
Il se demande comment la femme peut-elle commettre moins de crimes considérant son infériorité?
Physique sous-développé (cœur, musculature, etc.)
- Son sang est moins riche en globule, muscle moins développé, cerveau plus petit, etc.
Sens moral inférieur (cruauté, vanité, mensonge, etc.)
- Les femmes ont le mensonge instinctif, cerveau plus petit, cœur plus léger.
- Selon lui, la femme est plus proche d’une chose primitive ou d’un enfant, elle serait la forme sous-développée de l’homme.