Cours 8: Intervention en santé mentale Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le rétablissement

A
  • C’est vivre une vie satisfaisante et utile, où l’espoir persiste malgré les limitations de la maladie.
    • Implique d’apprendre à vivre avec ses symptômes
    • Environ 30 % des personnes schizophrènes continuent d’entendre des voix même avec un traitement médicamenteux
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2
Q

Qu’est-ce que la pair-aidance + son rôle

A

La pair-aidance est un processus d’accompagnement entre une personne qui a déjà vécu des troubles de santé mentale (on parle de savoir expérientiel) et une autre qui essaie de se rétablir

  • Rôle du pair-aidant :
  • Redonner espoir, puisque le pair aidant a lui-même surmonté les obstacles reliés à la maladie mentale en adoptant des stratégies de rétablissement.
  • Soutenir et responsabiliser les personnes dans la reprise du pouvoir sur leur vie et sur leur rétablissement.
  • Faire profiter l’environnement professionnel et personnel de son expertise.
  • Favoriser l’adoption de comportements non stigmatisants.
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3
Q

Qu’est-ce que l’autocritique en santé mentale et quelles sont ses 2 dimensions ?

A
  • Définition de l’autocritique :
    • Capacité à se questionner sur soi-même et à reconnaître des éléments liés à sa maladie.
  • Deux dimensions de l’autocritique :
    • Dimension cognitive :
      • Capacité à comprendre son diagnostic de santé mentale.
      • Reconnaître les symptômes lorsqu’ils se manifestent.
      • Exemple : Une personne avec une bonne autocritique peut distinguer entre ses hallucinations et la réalité, comprenant que les symptômes sont liés à son trouble.
    • Dimension affective :
      • Acceptation du diagnostic.
      • Capacité à cheminer à travers le diagnostic pour favoriser le rétablissement.
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4
Q

Quelle sont les 3 causes possibles de difficultés d’autocritique ?

A
  • Causes neurobiologiques : Troubles neurocognitifs pouvant entraver l’autocritique.
  • Manque d’informations : Absence d’explications claires empêchant la reconnaissance des symptômes.
  • Mécanismes de défense : Résistance à accepter le diagnostic, rendant l’autocritique plus difficile.
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5
Q

Quelles sont les pistes d’intervention pour améliorer l’autocritique et la compréhension des symptômes en santé mentale ? (P,D,Q)

A
  • Psychoéducation, enseignement, vulgarisation :
    • Aider les individus à repérer leurs propres symptômes et à identifier leurs schémas de rechute.
    • Encourager à attribuer leurs symptômes à leur diagnostic.
  • Déstigmatisation :
    • Normaliser l’expérience de la maladie mentale.
    • Briser les préjugés pour favoriser l’acceptation de soi.
    • Promouvoir des interactions sociales pour briser l’isolement.
  • Questionnement socratique :
    • Enseigner que chaque situation peut être interprétée de multiples façons.
    • Poser des questions ouvertes pour encourager des interprétations alternatives.
      • Exemple : Demander pourquoi l’infirmière prend des notes, pour explorer d’autres significations au lieu de penser à de l’espionnage.
    • Amener la personne à développer des méthodes d’auto-évaluation.
    • Conseiller de faire des recherches sur les rôles et responsabilités des infirmières pour favoriser une réflexion autonome.
    • Encourager à établir des conclusions basées sur des informations objectives plutôt que sur des peurs ou des préjugés.
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6
Q

Qu’est-ce que le modèle vulnérabilité-stress en santé mentale et nommez 5 exemples de sresseurs ?

A
  • Définitions :
  • Lien existant entre l’apparition des symptômes de la maladie et le stress.
  • Ensemble de situations et de faits qui produisent de la tension nerveuse susceptible de provoquer la réapparition des symptômes.
  • Exemples de stresseurs :
    • Isolement social
    • Deuils
    • Conflits interpersonnels
    • Consommation de psychotropes
    • Stress quotidien (perte de contrôle, imprévus, nouveauté) : être confronté à de nouvelles personnes peut accroître le stress et augmenter les symptômes psychotiques.
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7
Q

Quelles sont les 3 approches pour gérer les hallucinations auditives chez une personne ? (V.V,V)

A
  1. Valider le ressenti de la personne et non nos perceptions :
    - Se centrer sur la souffrance** : Aborder les émotions et la souffrance liée aux hallucinations, plutôt que les hallucinations elles-mêmes.
    - Nommer le fait de ne pas entendre** : Indiquer clairement à la personne que vous n’entendez pas les voix.
  2. Validation du contenu des hallucinations :
    - Quel types de voix s’agit t’il ?
  3. Validation de la relation avec les hallucinations :
    - Présence d’autocritique : Évaluer si la personne critique ou lutte contre ses voix.
    - Contrôle exercé sur les voix : Explorer le niveau de contrôle que la personne ressent vis-à-vis de ses hallucinations (peut-elle les ignorer ou les influencer ?).
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8
Q

Comment le modèle de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) aborde-t-il la gestion des hallucinations auditives + expliquez l’intervention consiste à …. (5) ?

A
  • Modèle TCC : Les voix sont un événement déclencheur (A) auquel l’individu attribue un sens (B) qui entraîne des réactions émotionnelles et comportementales (C)
  • L’intervention consite à… :
  • Évaluer le risque tout en se montrant rassurant
  • Assurer la sécurité de la personne et des autres
  • Explorer les stresseurs et psychoéducation : est-il arrivé quelque chose dans les jours précédents qui expliquerait l’émergence des voix?
  • Développer l’autocritique
  • Proposer des stratégies;
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9
Q

Nommez 4 posture à adopté lors de l’intervention avec une personne présentant des idées délirantes ?

A
  • Ne pas confronter directement : Éviter d’affronter les idées délirantes de manière brutale.
  • Ne pas valider : Ne pas approuver les idées délirantes, mais ne pas les invalider non plus.
  • Amener la personne à se questionner : Encourager la réflexion personnelle sans imposer des jugements.
  • Se centrer sur l’émotion vécue : Écouter et valider les émotions de la personne plutôt que le contenu de ses idées.
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10
Q

Que faut-il éviter et quels sont les interventions à privilégié auprès de personnes ayant une personnalité dépendante ?

A
  1. Attention à éviter :
    - Rôle d’expert : Éviter de se positionner comme le seul décideur ou expert dans la relation.
    - Agir à leur place : Encourager la collaboration plutôt que de prendre les rênes.
    - Menaces d’abandon : Ne jamais menacer de mettre fin au suivi, car cela peut créer une crise de dépendance.
    - Frustration : Reconnaître que le trouble fait partie de leur personnalité et ne pas s’attendre à des changements rapides.
  2. Interventions à privilégier :
    - Maintenir le cadre : Établir des limites claires et cohérentes.
    - Responsabiliser avec compassion : Encourager la prise de responsabilité tout en offrant un soutien empathique.
    - Négocier de petites actions : Proposer des étapes simples et réalisables pour favoriser le changement.
    - Féliciter les succès : Valoriser chaque progrès ou réussite, même mineure, pour renforcer la confiance.
    - Préparer à la terminaison : Aborder la fin du suivi de manière proactive pour réduire l’anxiété liée à l’autonomie.
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11
Q

Nommez 3 comportements à éviter + 4 interventions à privilégier pour intervenir auprès de personnes ayant une personnalité limite ?

A
  1. Attention à éviter :
    * Prendre en charge: L’intervenant doit mettre ses limites en amont, afin que l’individu croit qu’il se fait abandonner.
    * Éviter de réagir: Ne pas se baser sur les insultes mais plutôt le contenu (la signification) derrière l’émotion pour notre interprétation.
    * Penser que l’on est la seule personne à la comprendre, se positionner en clivant l’équipe de travail. Important que toute l’équipe travaille en cohérence, afin que tous soient en mesure d’intervenir et de travailler avec l’individu.
  2. Interventions à privilégier :
    * Établir et respecter un cadre d’intervention clair, prévisible et stable
    * Responsabilisation
    * Compassion: la souffrance est réelle
    * Dédramatiser leurs perceptions de «catastrophes»
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12
Q

Qu’est-ce que l’automutilation et nommez 4 interventions à privilégier ?

A
  1. Définition de l’automutilation :
    - S’auto-infliger des blessures sans intention suicidaire.
    - Moyen inadéquat mais temporairement efficace pour répondre à des besoins émotionnels.
  2. Interventions à privilégier :
    * Évaluer la gravité des blessures et le besoin de soins
    * Responsabiliser au niveau de la prise en charge des blessures
    * Se centrer sur le besoin et l’émotion derrière le comportement
    * Favoriser des stratégies moins dommageables: méthode de l’élastique au poignet
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13
Q

Nommez 4 comportement à éviter + 5 interventions à privilégier comme intervenant pour intervenir auprès des personnes souffrant de troubles anxieux ?

A
  1. Attention à éviter :
    * Encourager l’évitement
    * Exiger la perfection
    * Promettre que l’anxiété va disparaître
    * Être seulement dans l’écoute lors des moments de crise
  2. Interventions à privilégier :
    * Approches cognitivo comportementales: Travailler avec la personne de déconstruire ses croyances irrationnelles afin de mener à des émotions plus positives
    * Souligner les forces
    * Proposer des techniques de respiration (respiration au niveau de l’abdomen)
    * Techniques d’ancrage (rattacher la personne à l’ ici et le maintenant)
    * Encourager la personne à parler
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14
Q

Quels sont les 3 types de crises selon le modèle de Caplan ?

A
  • Crise psychosociale : Déstabilisation due à des événements de la vie imprévus (ex. : deuil, séparation, perte).
  • Crise psychotraumatique : Réaction à un événement traumatique spécifique entraînant des émotions négatives (ex. : peur, impuissance).
  • Crise psychopathologique : Symptômes de santé mentale envahissants rendant la personne incapable de gérer la situation.
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15
Q

Nommex 4 interventions à privilégier lors d’une intervention en situation de crise ? (É,U,P,F)

A
  • Établir un contact chaleureux et sécurisant
  • Utiliser un ton de voix calme
  • Prendre le temps
  • Favoriser l’espoir
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16
Q

Quels sont les signes d’agressivité à reconnaître lors d’une intervention en situation de crise ? (3 types)

A
  1. Signes non verbaux :
    - Poings serrés : Indication de tension ou de préparation à l’agression.
    - Hypervigilance : Attention excessive à l’environnement, signalant un état d’alerte.
    - Posture rigide : Corps tendu, indiquant une disposition à agir de manière défensive ou agressive.
    - Gestuelle importante : Mouvements exagérés qui peuvent signaler une agitation.
  2. Activités psychomotrices :
    - Marcher de long en large : Faire les 100 pas pour évacuer l’énergie accumulée.
    - Se tordre les mains : Manifestation de nervosité ou d’anxiété.
    - Serrer les dents : Tension physique liée à l’agressivité.
    - Respiration rapide : Indicateur de stress ou d’anxiété accrue.
    - Transpiration : Réaction physique au stress ou à l’agitation.
  3. Signes verbaux :
    - Refus de se calmer : Opposition active à toute tentative de dé-escalade.
    - Menaces et insultes : Expression verbale de colère ou d’hostilité, indiquant un risque potentiel d’agression.
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17
Q

Comment la communication verbale peut-elle contribuer à la désescalade lors d’une intervention en situation de crise ?

A
  1. Éléments de la communication verbale :
    - Ton : Parlez calmement pour exprimer de l’empathie.
    - Volume : Surveillez votre volume pour éviter d’élever la voix.
    - Débit de parole : Un débit de parole plus lent peut être plus apaisant et rassurant pour l’interlocuteur.
    - Inflexion de la voix : Soyez conscient de l’accentuation sur certains mots ou syllabes, car cela peut influencer la perception de votre message.
  • Exemples de reformulation :
    • Au lieu de dire : “Calmez-vous.”
      Dites : “Je peux voir que vous êtes contrarié.”
    • Au lieu de dire : “Je ne peux pas vous aider.”
      Dites : “Je veux aider, que puis-je faire ?”
    • Au lieu de dire : “Je sais ce que vous ressentez.”
      Dites : “Je comprends que vous ressentez…“
    • Au lieu de dire : “Veuillez me suivre.”
      Dites : “Puis-je vous parler ?”

Ces stratégies permettent de créer un climat de confiance et d’ouverture, facilitant ainsi la désescalade.

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18
Q

Quelles sont les recommandations concernant le langage corporel et les stratégies d’intervention lors d’une crise ?

A
  1. Langage corporel :
    - Position : gardez une position détendue à côté d’elle pour réduire la perception de menace.
    - Gestes : gardez les mains le long du corps, ouvertes et visibles en tout temps pour montrer que vous n’êtes pas hostile.
    - Mouvements : Évitez de faire des gestes brusques ou de marcher de long en large.
    - Expression faciale : Au lieu de feindre un sourire, maintenez une expression faciale neutre et attentive, montrant que vous écoutez.
  2. Stratégies d’intervention :
    - Observer l’environnement : Soyez attentif à votre environnement pour vous mettre en sécurité si nécessaire.
    - Créer une distraction : Utilisez des techniques pour détourner l’attention de la personne afin de désamorcer la situation.
    - Savoir se retirer : Reconnaître le moment opportun pour vous retirer sans aggraver la situation.
    - Ne pas se justifier : Évitez d’essayer de vous justifier ou de répondre aux attaques, car cela peut intensifier la crise.
    - Nommer le comportement : Identifiez le comportement inacceptable, expliquez pourquoi il ne peut être toléré et les conséquences si cela continue.
    - Se retirer en marchant à reculons : Lorsque vous devez vous éloigner, faites-le en marchant à reculons pour maintenir le contact visuel sans être perçu comme une menace.
19
Q

Quel est la première étape à faire lors d’une crise chez une personne avec un trouble du spectre de l’autisme + nommez ses 3 composantes ?

A
  1. Compréhension des crises :
  • Crise de colère :
    • Liée à une frustration.
    • Axée sur un objectif spécifique.
    • Se produit souvent devant un public.
  • Repli autistique (shutdown) :
    • Résulte d’une surcharge de stimuli (sensoriels, émotionnels, intellectuels, relationnels).
    • Consiste en un retrait pour se couper d’un environnement trop stimulant.
  • Effondrement autistique (meltdown) :
    • Survient lorsque le repli n’est pas suffisant pour gérer la surcharge.
    • Se manifeste par une perte de contrôle, généralement sans objectif conscient et sans nécessité d’un public.
    • Les techniques habituelles de gestion des émotions peuvent être inefficaces.
20
Q

Quelles sont les 4 clientèles les plus vulnérables au suicide ?

A
  • Personnes souffrant de troubles de santé mentale
  • Personnes souffrant de dépendance
  • Personnes ayant fait une tentative de suicide antérieure
  • Hommes en situation de vulnérabilité
21
Q

Nommez 4 signes de détresse à reconnaître chez une personne à risque suicidaire ?

A
  • Messages verbaux :Énonciations directes ou indirectes concernant le souhait de mourir ou des idées suicidaires.
  • Dons d’objets : Se débarrasser soudainement d’objets personnels, ce qui peut signaler une préparation au départ.
  • Intérêt soudain pour la question de la mort et du suicide : Discussions fréquentes sur la mort, rédaction de testaments ou recherche de méthodes suicidaires.
  • Isolement : Mise à distance des relations interpersonnelles, évitement des contacts sociaux.
  • Rémission spontanée : Apparente tranquillité ou apaisement, souvent lorsque la personne envisage un acte suicidaire comme une solution.
  • Symptômes de dépression et d’anxiété : Manifestations de tristesse persistante, inquiétude excessive ou comportements anxieux.
  • Négligence au niveau de l’hygiène : Diminution de l’attention portée à l’hygiène personnelle et à l’apparence physique.
22
Q

Quels sont les moment critiques à reconnaitre chez une personne à risque suicidaire = généralités (1) ?

A
  • Identifier les situations de perte significative ou de traumatisme.
23
Q

Quels sont les 2 premières interventions à faire, une fois les signaux précurseurs sont identifiés ?

A
  1. Explorer brièvement la situation
    - Aborder brièvement ce qui préoccupe la personne suicidaire
    - Valider la souffrance de la personne, mais aider la personne à voir que sa situation n’est pas permanente.
  2. Vérifier la présence d’idées suicidaires
    - Nommer son inquiétude
    - Formuler la question de manière claire en utilisant les vrais mots !!(est ce que tu pense au suicide ?)
    - Pour une personne qui pense régulièrement au suicide, utilisez une échelle de 1 à 10 (0 étant je ne pense pas du tout au suicide et 10 étant je vais essayer de me suicider)
24
Q

La personne ne pense pas au suicide ? que faire dans notre évaluation ?

A

L’absence d’idéation suicidaire ne veut pas dire absence de souffrance
- Utiliser les méthodes d’intervention que vous connaissez
- Vérifier si elle a déjà fait des tentatives de suicide par le passé
- Vérifier l’ouverture de la personne à parler de suicide le cas échéant

25
Q

La personne pense au suicide ? Que faire ?

A
  • Grille d’estimation de la dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire
  • INTERVENTION pour diminuer le risque
26
Q

Nommez et expliquez les 7 critères d’estimation de la dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire présent dans la grille d’évaluation

A
  • Planification du suicide : pas de planification VS passage à l’acte imminent ou en cours
  • Tentative de suicide : aucune tentative VS tentative récente
  • Capacité à espérer un changement : espérer VS grand désespoir
  • Usage de substances : consomme peu/pas VS abus grave
  • Capacité à se contrôler : contrôle VS forte impulsivité
  • Présence de proches : beaucoup VS isolé/seul
  • Capacité à prendre soin de soi : bonne hygiène de vie VS se laisser-aller

*Estimation globale : vert, jaune, orange, rouge

(voir grille dans le powerpoint)

27
Q

En parallèle avec l’exploration des critères de la grille d’estimation de la dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire, nous avons le pouvoir d’augmenter la partie de la personne qui veut vivre.

Pas seulement référer et prendre des mesures d’urgence.

Nommez l’approche qui explique comment s’y prendre +

A

L’approche centrée sur les solutions (TBOS);
- Accent mis sur l’avenir et les changements souhaités plutôt que sur problèmes passés
- Encourager la personne à augmenter la fréquence des comportements qui fonctionnent
- Mettre l’emphase sur les forces de la personne
- Considérer la personne comme une experte de sa situation

28
Q

Nommez 4 technique d’intervention en situation de crise en fonction de l’approche TBOS

A

Refléter l’ambivalence :
- Question : Qu’est-ce que vous ressentez en ce moment ?
- Réponse : Il y a une partie de vous qui souffre, qui veut tout lâcher, mais aussi une partie qui se bat encore et réussit à se lever pour aller travailler.

Trouver un futur qui vaut la peine :
- Question : Quelles sont les raisons pour lesquelles vous voulez vivre ?
- Réponse : Pensez à un futur où vous pourriez réaliser quelque chose de précieux. Imaginez un moment où vous vous dites que c’était pour ça que ça valait la peine de rester en vie. Décrivez-moi ce moment.

Trouver des exceptions :
- Question : Pouvez-vous me parler d’un moment où les choses étaient moins difficiles ?
- Réponse : Racontez-moi une fois où vous avez réussi à ne pas faire de tentative de suicide, même après avoir bu de l’alcool.

Faire grandir la partie qui veut vivre :
- Question : Qu’est-ce qui vous a retenu lorsque vous avez failli vous faire du mal ?
- Réponse : J’aimerais que vous me parliez de cette partie de vous qui veut vivre et qui vous empêche de vous nuire.

29
Q

Voir grille dans power point

A
30
Q

Quel sont les différentes 5 étapes de la crise selon le modèle de Caplan (É,É,P.É,R)

A
  • État d’équilibre : Mécanismes d’adaptation efficaces permettant de faire face aux défis.
  • État de vulnérabilité : Mécanismes d’adaptation inefficaces, rendant difficile le retour à l’état normal.
  • Période de crise aiguë : Phase de crise intense durant 24 à 48 heures.
  • État de crise : Peut durer de 4 à 6 semaines jusqu’à ce que des mécanismes d’adaptation efficaces soient retrouvés.
  • Réorganisation : Le fonctionnement peut être inférieur, équivalent ou supérieur à l’état d’origine après la crise.
31
Q

Quels sont les 5 composantes du rétablissement ?

A
  • Dimension clinique :Réduction des symptômes positifs pour améliorer la qualité de vie.
  • Dimension fonctionnelle : Développement de l’autonomie, incluant des activités quotidiennes (hygiène, gestion financière, emploi).
  • Dimension sociale :Établissement et maintien de relations positives avec les proches et les intervenants.
  • Dimension physique : Adoption de bonnes habitudes de vie, telles que l’exercice et une alimentation saine.
  • Dimension existentielle :Trouver un sens et une utilité dans la vie malgré les symptômes, tout en nourrissant l’espoir.
32
Q

Nommez 2 éléments qui démontre l’efficacité de la pair aidance ? (D,A)

A
  • Diminution des symptômes de dépression, de la mortalité, et du recours aux services d’urgence.
  • Amélioration générale de la santé, de la qualité de vie, de l’estime de soi, et de la compréhension de la maladie.
33
Q

Quels sont les 3 types d’hallucination auditives ?

A
  • Soliloquie : La personne parle seule, souvent en réponse aux voix.
  • Distractibilité : Difficulté à se concentrer.
  • Regard méfiant : Les voix peuvent parler contre vous
34
Q

Nommez 3 stratégies pertinentes (G,Q,S) lors de l’intervention avec une personne présentant des idées délirantes + 3 trucs pratiques (C,Ê,C) ?

A
  1. Stratégies pertinentes :
    * Gestion du risque : Prioriser la sécurité de la personne et des autres.
    * Questionnement socratique : Inviter la personne à explorer différentes explications pour ses idées délirantes.
    * S’intéresser aux fonctions des idéations délirantes : Comprendre que certaines idées peuvent refléter des enjeux personnels, comme l’estime de soi. Travailler sur ces enjeux plutôt que de confronter directement les idées.
  2. Varia (trucs pratiques) :
    * Création de l’alliance thérapeutique : Établir un lien de confiance en mettant en avant les points communs.
    * Être franc face aux manifestations observées : Décrire ce que vous constatez sans interprétation, puis poser des questions pour clarifier.
    * Choisir le bon lieu et le bon moment : Privilégier des environnements informels (comme une marche) pour favoriser l’ouverture, et observer la personne à différents moments de la journée pour mieux comprendre ses besoins.
35
Q

Nommez 4 interventions à privilégier lors d’une crise chez une personne avec un trouble du spectre de l’autisme ? (T,T,D,N)

A
  • Techniques de régulation du corps : Encourager des activités comme sauter pour libérer l’énergie accumulée.
  • Techniques de réconfort physique : Pour certains, l’utilisation de couvertures ou des câlins peut aider à apaiser l’anxiété.
  • Donner de l’espace à la personne : Respecter le besoin de distance pour éviter d’aggraver la situation.
  • Ne pas rajouter un stimuli : Parler doucement et lentement, sans élever la voix, pour ne pas surcharger la personne.
36
Q

Selon le modèle vulnérabilité-stress, nommez 5 facteurs important qui permet de réduire le stress

A
  • L’amélioration des capacités de la personne à faire face au stress
  • Stratégies d’adaptation (coping) adéquate
  • Hygiène de vie (sommeil, alimentation, activité physique, etc.)
  • Soutien social offert par les proches et par les intervenants du milieu de la santé
  • Médication: assidue va être bénéfique vs prise irrégulière va perturber la cognition et engendrer davantage de symptômes.
37
Q

Nommez les 7 types de voix (hallucination auditives) (M,C,I,H, R,C,C)

A
  • Mandatoire : Donne des ordres ou des instructions, potentiellement dangereux.
  • Conseillère : Offre des conseils, parfois utiles.
  • Injurieuse : Insultes ou commentaires dévalorisants.
  • Humoristique : Voix qui plaisantent ou rient.
  • Rassurante : Apporte du réconfort.
  • Critique : Insulte ou rabaisse la personne.
  • Contenu spécifique : Vérifier si les voix ciblent une personne ou incitent à des actions spécifiques, comme la violence.
38
Q

Pourquoi les personnes s’automutilent-elles (4)?

A
  • Évasion émotionnelle : Blesser l’extérieur aide à oublier les émotions pénibles internes.
  • Autopunition : Peut survenir lorsque la personne se sent dévalorisée ou coupable.
  • Contrôle : L’automutilation procure un sentiment de contrôle sur la douleur.
  • Signalisation : Peut être une manière de faire savoir aux autres qu’il y a un problème.
39
Q

Nommez/expliquez les 5 période/état selon le modèle de crise de Caplan

A
  • État d’équilibre : Mécanismes d’adaptation efficaces permettant de faire face aux défis.
  • État de vulnérabilité : Mécanismes d’adaptation inefficaces, rendant difficile le retour à l’état normal.
  • Période de crise aiguë : Phase de crise intense durant 24 à 48 heures.
  • État de crise : Peut durer de 4 à 6 semaines jusqu’à ce que des mécanismes d’adaptation efficaces soient retrouvés.
  • Réorganisation : Le fonctionnement peut être inférieur, équivalent ou supérieur à l’état d’origine après la crise.
40
Q

Quels sont les moment critiques à reconnaitre (situation de crise suicidaire) pour les hommes (3) ?

A
  • Perte significative : Rupture amoureuse.
  • Événements liés à la honte : Situations générant un sentiment de dévalorisation.
  • Violence conjugale : En tant qu’auteur ou victime.
41
Q

Quels sont les moment critiques à reconnaitre (situation de crise suicidaire) pour les troubles de dépendance (4) ?

A
  • Perte d’argent : Jeux de hasard.
  • Sortie d’hébergement : Transition vers l’autonomie.
  • Rechute : Retour à des comportements addictifs.
  • État « Down » : Dépression suite à l’utilisation de stimulants.
42
Q

Quels sont les moment critiques à reconnaitre (situation de crise suicidaire) pour les troubles de santé mentale (4) ?

A
  • Annonce d’un diagnostic : Risque de stigmatisation.
  • Sortie d’une structure encadrante : Difficulté à réintégrer la société après détention.
  • Phase maniaque : Début d’une phase critique dans les troubles bipolaires.
  • Abandon : Perception ou réalité d’un abandon en lien avec le TPL.
43
Q

Nommez 4 stratégies pertinentes à proposer pour la gestion des hallucination auditives ?

A
  • Distraction :
    • Écouter de la musique.
    • Regarder la télévision.
    • Jouer à des jeux.
    • Parler avec quelqu’un.
  • Encadrer les voix :
    • Dire “STOP” à voix haute pour interrompre les voix.
    • Fixer un “rendez-vous” avec les voix pour prendre le contrôle.
  • Prise de médication (PRN) :
    • Bémol : Bien que la médication soit essentielle, il est crucial de privilégier des habitudes de vie saines et d’autres stratégies avant de dépendre uniquement des médicaments.
  • Journal des voix : Tenir un journal pour suivre la fréquence et la nature des voix.