Cours 8: Intervention en santé mentale Flashcards
Qu’est-ce que le rétablissement
- C’est vivre une vie satisfaisante et utile, où l’espoir persiste malgré les limitations de la maladie.
- Implique d’apprendre à vivre avec ses symptômes
- Environ 30 % des personnes schizophrènes continuent d’entendre des voix même avec un traitement médicamenteux
Qu’est-ce que la pair-aidance + son rôle
La pair-aidance est un processus d’accompagnement entre une personne qui a déjà vécu des troubles de santé mentale (on parle de savoir expérientiel) et une autre qui essaie de se rétablir
- Rôle du pair-aidant :
- Redonner espoir, puisque le pair aidant a lui-même surmonté les obstacles reliés à la maladie mentale en adoptant des stratégies de rétablissement.
- Soutenir et responsabiliser les personnes dans la reprise du pouvoir sur leur vie et sur leur rétablissement.
- Faire profiter l’environnement professionnel et personnel de son expertise.
- Favoriser l’adoption de comportements non stigmatisants.
Qu’est-ce que l’autocritique en santé mentale et quelles sont ses 2 dimensions ?
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Définition de l’autocritique :
- Capacité à se questionner sur soi-même et à reconnaître des éléments liés à sa maladie.
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Deux dimensions de l’autocritique :
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Dimension cognitive :
- Capacité à comprendre son diagnostic de santé mentale.
- Reconnaître les symptômes lorsqu’ils se manifestent.
- Exemple : Une personne avec une bonne autocritique peut distinguer entre ses hallucinations et la réalité, comprenant que les symptômes sont liés à son trouble.
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Dimension affective :
- Acceptation du diagnostic.
- Capacité à cheminer à travers le diagnostic pour favoriser le rétablissement.
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Dimension cognitive :
Quelle sont les 3 causes possibles de difficultés d’autocritique ?
- Causes neurobiologiques : Troubles neurocognitifs pouvant entraver l’autocritique.
- Manque d’informations : Absence d’explications claires empêchant la reconnaissance des symptômes.
- Mécanismes de défense : Résistance à accepter le diagnostic, rendant l’autocritique plus difficile.
Quelles sont les pistes d’intervention pour améliorer l’autocritique et la compréhension des symptômes en santé mentale ? (P,D,Q)
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Psychoéducation, enseignement, vulgarisation :
- Aider les individus à repérer leurs propres symptômes et à identifier leurs schémas de rechute.
- Encourager à attribuer leurs symptômes à leur diagnostic.
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Déstigmatisation :
- Normaliser l’expérience de la maladie mentale.
- Briser les préjugés pour favoriser l’acceptation de soi.
- Promouvoir des interactions sociales pour briser l’isolement.
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Questionnement socratique :
- Enseigner que chaque situation peut être interprétée de multiples façons.
- Poser des questions ouvertes pour encourager des interprétations alternatives.
- Exemple : Demander pourquoi l’infirmière prend des notes, pour explorer d’autres significations au lieu de penser à de l’espionnage.
- Amener la personne à développer des méthodes d’auto-évaluation.
- Conseiller de faire des recherches sur les rôles et responsabilités des infirmières pour favoriser une réflexion autonome.
- Encourager à établir des conclusions basées sur des informations objectives plutôt que sur des peurs ou des préjugés.
Qu’est-ce que le modèle vulnérabilité-stress en santé mentale et nommez 5 exemples de sresseurs ?
- Définitions :
- Lien existant entre l’apparition des symptômes de la maladie et le stress.
- Ensemble de situations et de faits qui produisent de la tension nerveuse susceptible de provoquer la réapparition des symptômes.
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Exemples de stresseurs :
- Isolement social
- Deuils
- Conflits interpersonnels
- Consommation de psychotropes
- Stress quotidien (perte de contrôle, imprévus, nouveauté) : être confronté à de nouvelles personnes peut accroître le stress et augmenter les symptômes psychotiques.
Quelles sont les 3 approches pour gérer les hallucinations auditives chez une personne ? (V.V,V)
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Valider le ressenti de la personne et non nos perceptions :
- Se centrer sur la souffrance** : Aborder les émotions et la souffrance liée aux hallucinations, plutôt que les hallucinations elles-mêmes.
- Nommer le fait de ne pas entendre** : Indiquer clairement à la personne que vous n’entendez pas les voix. -
Validation du contenu des hallucinations :
- Quel types de voix s’agit t’il ? -
Validation de la relation avec les hallucinations :
- Présence d’autocritique : Évaluer si la personne critique ou lutte contre ses voix.
- Contrôle exercé sur les voix : Explorer le niveau de contrôle que la personne ressent vis-à-vis de ses hallucinations (peut-elle les ignorer ou les influencer ?).
Comment le modèle de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) aborde-t-il la gestion des hallucinations auditives + expliquez l’intervention consiste à …. (5) ?
- Modèle TCC : Les voix sont un événement déclencheur (A) auquel l’individu attribue un sens (B) qui entraîne des réactions émotionnelles et comportementales (C)
- L’intervention consite à… :
- Évaluer le risque tout en se montrant rassurant
- Assurer la sécurité de la personne et des autres
- Explorer les stresseurs et psychoéducation : est-il arrivé quelque chose dans les jours précédents qui expliquerait l’émergence des voix?
- Développer l’autocritique
- Proposer des stratégies;
Nommez 4 posture à adopté lors de l’intervention avec une personne présentant des idées délirantes ?
- Ne pas confronter directement : Éviter d’affronter les idées délirantes de manière brutale.
- Ne pas valider : Ne pas approuver les idées délirantes, mais ne pas les invalider non plus.
- Amener la personne à se questionner : Encourager la réflexion personnelle sans imposer des jugements.
- Se centrer sur l’émotion vécue : Écouter et valider les émotions de la personne plutôt que le contenu de ses idées.
Que faut-il éviter et quels sont les interventions à privilégié auprès de personnes ayant une personnalité dépendante ?
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Attention à éviter :
- Rôle d’expert : Éviter de se positionner comme le seul décideur ou expert dans la relation.
- Agir à leur place : Encourager la collaboration plutôt que de prendre les rênes.
- Menaces d’abandon : Ne jamais menacer de mettre fin au suivi, car cela peut créer une crise de dépendance.
- Frustration : Reconnaître que le trouble fait partie de leur personnalité et ne pas s’attendre à des changements rapides. -
Interventions à privilégier :
- Maintenir le cadre : Établir des limites claires et cohérentes.
- Responsabiliser avec compassion : Encourager la prise de responsabilité tout en offrant un soutien empathique.
- Négocier de petites actions : Proposer des étapes simples et réalisables pour favoriser le changement.
- Féliciter les succès : Valoriser chaque progrès ou réussite, même mineure, pour renforcer la confiance.
- Préparer à la terminaison : Aborder la fin du suivi de manière proactive pour réduire l’anxiété liée à l’autonomie.
Nommez 3 comportements à éviter + 4 interventions à privilégier pour intervenir auprès de personnes ayant une personnalité limite ?
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Attention à éviter :
* Prendre en charge: L’intervenant doit mettre ses limites en amont, afin que l’individu croit qu’il se fait abandonner.
* Éviter de réagir: Ne pas se baser sur les insultes mais plutôt le contenu (la signification) derrière l’émotion pour notre interprétation.
* Penser que l’on est la seule personne à la comprendre, se positionner en clivant l’équipe de travail. Important que toute l’équipe travaille en cohérence, afin que tous soient en mesure d’intervenir et de travailler avec l’individu. -
Interventions à privilégier :
* Établir et respecter un cadre d’intervention clair, prévisible et stable
* Responsabilisation
* Compassion: la souffrance est réelle
* Dédramatiser leurs perceptions de «catastrophes»
Qu’est-ce que l’automutilation et nommez 4 interventions à privilégier ?
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Définition de l’automutilation :
- S’auto-infliger des blessures sans intention suicidaire.
- Moyen inadéquat mais temporairement efficace pour répondre à des besoins émotionnels. -
Interventions à privilégier :
* Évaluer la gravité des blessures et le besoin de soins
* Responsabiliser au niveau de la prise en charge des blessures
* Se centrer sur le besoin et l’émotion derrière le comportement
* Favoriser des stratégies moins dommageables: méthode de l’élastique au poignet
Nommez 4 comportement à éviter + 5 interventions à privilégier comme intervenant pour intervenir auprès des personnes souffrant de troubles anxieux ?
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Attention à éviter :
* Encourager l’évitement
* Exiger la perfection
* Promettre que l’anxiété va disparaître
* Être seulement dans l’écoute lors des moments de crise -
Interventions à privilégier :
* Approches cognitivo comportementales: Travailler avec la personne de déconstruire ses croyances irrationnelles afin de mener à des émotions plus positives
* Souligner les forces
* Proposer des techniques de respiration (respiration au niveau de l’abdomen)
* Techniques d’ancrage (rattacher la personne à l’ ici et le maintenant)
* Encourager la personne à parler
Quels sont les 3 types de crises selon le modèle de Caplan ?
- Crise psychosociale : Déstabilisation due à des événements de la vie imprévus (ex. : deuil, séparation, perte).
- Crise psychotraumatique : Réaction à un événement traumatique spécifique entraînant des émotions négatives (ex. : peur, impuissance).
- Crise psychopathologique : Symptômes de santé mentale envahissants rendant la personne incapable de gérer la situation.
Nommex 4 interventions à privilégier lors d’une intervention en situation de crise ? (É,U,P,F)
- Établir un contact chaleureux et sécurisant
- Utiliser un ton de voix calme
- Prendre le temps
- Favoriser l’espoir
Quels sont les signes d’agressivité à reconnaître lors d’une intervention en situation de crise ? (3 types)
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Signes non verbaux :
- Poings serrés : Indication de tension ou de préparation à l’agression.
- Hypervigilance : Attention excessive à l’environnement, signalant un état d’alerte.
- Posture rigide : Corps tendu, indiquant une disposition à agir de manière défensive ou agressive.
- Gestuelle importante : Mouvements exagérés qui peuvent signaler une agitation. -
Activités psychomotrices :
- Marcher de long en large : Faire les 100 pas pour évacuer l’énergie accumulée.
- Se tordre les mains : Manifestation de nervosité ou d’anxiété.
- Serrer les dents : Tension physique liée à l’agressivité.
- Respiration rapide : Indicateur de stress ou d’anxiété accrue.
- Transpiration : Réaction physique au stress ou à l’agitation. -
Signes verbaux :
- Refus de se calmer : Opposition active à toute tentative de dé-escalade.
- Menaces et insultes : Expression verbale de colère ou d’hostilité, indiquant un risque potentiel d’agression.
Comment la communication verbale peut-elle contribuer à la désescalade lors d’une intervention en situation de crise ?
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Éléments de la communication verbale :
- Ton : Parlez calmement pour exprimer de l’empathie.
- Volume : Surveillez votre volume pour éviter d’élever la voix.
- Débit de parole : Un débit de parole plus lent peut être plus apaisant et rassurant pour l’interlocuteur.
- Inflexion de la voix : Soyez conscient de l’accentuation sur certains mots ou syllabes, car cela peut influencer la perception de votre message.
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Exemples de reformulation :
- Au lieu de dire : “Calmez-vous.”
Dites : “Je peux voir que vous êtes contrarié.” - Au lieu de dire : “Je ne peux pas vous aider.”
Dites : “Je veux aider, que puis-je faire ?” - Au lieu de dire : “Je sais ce que vous ressentez.”
Dites : “Je comprends que vous ressentez…“ - Au lieu de dire : “Veuillez me suivre.”
Dites : “Puis-je vous parler ?”
- Au lieu de dire : “Calmez-vous.”
Ces stratégies permettent de créer un climat de confiance et d’ouverture, facilitant ainsi la désescalade.