Cours 5: Déjudiciarisation pré-sentencielle Flashcards
Expliquez le contexte historique menant à la désintitutionalisation: années 1950-60
- Mauvaise connaissance des troubles de santé mentale à l’époque.
- Les interventions reflétaient ce manque de compréhension.
- Institutionnalisation des individus et traitements brutaux, comme la lobotomie.
- Scandale public lorsque la population a pris connaissance des pratiques dans les asiles.
- Explosion du nombre de places dans les asiles psychiatriques dans les années 1950-1960.
- Stratégie mise en place pour répondre à ces problématiques.
Expliquez le contexte historique menant à la désintitutionalisation: Rapport Bédard 1961
- Publication du livre de Pagé en 1961, témoignage d’une personne institutionnalisée.
- Enquête menée, aboutissant au Rapport Bédard en 1962.
- Désinstitutionnalisation initiée, entraînant une diminution des hospitalisations.
- Remise en question de l’institutionnalisation systématique des individus avec des troubles mentaux.
- Rapport visant à éviter l’augmentation des asiles et à promouvoir des ressources communautaires. - Obligation pour les hôpitaux généraux d’avoir un service psychiatrique pour traiter les patients localement.
- Objectif final : améliorer les conditions de vie dans les hôpitaux.
Expliquez le contexte historique menant à la désintitutionalisation: Loi sur la protection du malade mentale (1972)
- Présentée comme recommandation dans le Rapport Bédard.
- Obligation de ne plus résider dans un asile, excepté dans des cas précis.
- Visée : réduction de l’utilisation des milieux institutionnels fermés.
Expliquez le contexte historique menant à la désintitutionalisation: Charte des droit et libertés du Québec 1976
- Adoption de la Charte des droits et libertés du Québec en 1976.
- La santé est considérée comme une juridiction provinciale.
- Reconnaissance des droits des individus, indépendamment de leurs problèmes de santé mentale.
- Objectif : protéger et ne pas bafouer ces droits.
Expliquez le contexte historique menant à la désintitutionalisation: Politique de santé mentale 1989
Politique de santé mentale (1989) :
- Poursuite de la réduction du nombre de lits d’hospitalisation.
- Moins d’hospitalisations pour les individus.
- Moins de préoccupation en lien avec les coûts liés aux lits pour l’État.
- Diminution des lits = diminution des coûts pour l’État.
Pouvez-vous expliquez l’objectif de la désinstitutionalisation dans l’histoire et les 2 problèmes qui en découlent
Désinstitutionnalisation :
- Objectif : réduire le recours à l’hospitalisation pour promouvoir des services en communauté.
Problème :
- Investissements insuffisants pour répondre à la demande de soins.
- Difficultés pour les individus sortant des instituts psychiatriques.
Pouvez vous expliquez les conclusions qui découlent de la loi Penrose (1939)
Étude de Penrose :
- Analyse du lien entre lits en institut psychiatrique et population carcérale.
- Diminution des lits psychiatriques → augmentation des prisonniers si les soins communautaires manquent.
Démonstration de lien inversement proportionnel :
- Diminution des lits d’hôpitaux → augmentation du nombre de prisonniers.
- Augmentation des crimes violents.
Conclusion :
- Nécessité d’un réseau de soins communautaires adéquat pour prévenir les conséquences négatives de la désinstitutionnalisation/déshospitalisation.
Les policiers font face à de multiples problématiques, dont des appels auprès de personnes présentant un problème de santé mentale.
Quel est le défi principal des policiers en lien avec ces appels ?
Les policiers n’ont pas toujours accès aux ressources et connaissances pour marge (pouvoir) discrétionnaire optimale ;
- Marge de manœuvre sur les stratégies mis en place suite à une intervention.
- Nécessite une connaissance minimale de la problématique pour choisir la stratégie appropriée, ce qui n’est pas le cas de la majorité des policiers.
Pouvez-vous expliquez la distribution du nombre d’appels de services (police) Personne présentant un problème de santé mentale VS sans PSM ?
Appels de service :
- 96,6 % des appels proviennent d’individus sans problème de santé mentale.
- 4,4 % des appels concernent des personnes présentant des troubles mentaux.
Biais potentiel :
- Les données peuvent être biaisées.
- La probabilité que le trouble de santé mentale soit mentionné ou connu par le répartiteur n’est pas toujours garantie.
Pouvez-vous expliquez les 2 proportion en lien avec les types d’appels reçus par les policiers pour la population générale ?
- Petite proportion d’interventions liées à des délits contre la personne (3,7 %).
- Grande proportion de vérification de délit potentiel dans le travail de policier (63,1%).
Pouvez-vous expliquez les différents types d’appels reçus par les policiers (semaine, mois) pour la population présentant un trouble de santé mental ?
- Majorité des appels concernant des personnes ayant des problèmes de santé mentale ne concernent pas des délits (ligne rose dans le graphe).
- Ces appels sont principalement liés à des personnes en besoin d’assistance.
Peut tu expliquez la distribution des appels selon le type : Comparaison entre la population générale et la population avec troubles de santé mentale.
- La population générale sollicite beaucoup plus les services policiers que les personnes avec troubles de santé mentale.
- Les personnes avec troubles de santé mentale sont sur-représentées dans les appels pour assistance (personnes dans le besoin).
Pouvez-vous nommez et expliquez les 5 facteurs qui influencent le processus décisionnel des policiers lors d’une intervention (pouvoir discrétionaire) (G,I,A,A,I)
Gravité de l’incident :
- Homicides, violences conjugales, etc. entraînent des obligations d’intervention, limitant la marge de manœuvre pour les accusations.
Instigateur de l’appel :
- L’identité de la personne qui appelle peut influencer la décision.
Attitude face au policier :
- Un individu coopérant et respectueux a plus de chances de bénéficier d’une intervention positive.
Alcool et drogue :
- La consommation d’alcool ou de drogues peut réduire la considération envers l’individu.
Itinérance
Pouvez-vous expliquez la théorie de la criminalisation (facteur influençant la décision d’arrestation des policiers)
- Surreprésentation des personnes avec des troubles de santé mentale (PSM) dans le système de justice par le biais d’arrestations.
- Les PSM sont plus souvent arrêtés pour des délits considérés comme mineurs.
- Conséquence : tendance à surarrêter ces individus.
Quel autre facteur que la santé mentale influence la décision d’arrestation des policiers ?
D’autres facteurs, tels que le comportement agressif, sont souvent plus déterminants que le trouble de santé mentale.
Comportement agressif :
- L’agressivité des personnes avec des troubles de santé mentale est un facteur majeur contribuant à l’arrestation, plutôt que le trouble lui-même.
Probabilité d’arrestation :
- Les individus avec des troubles de santé mentale (PSM) ont plus de chances d’être arrêtés que ceux sans troubles.
- Une PSM agressive a des autant de chances d’être arrêtée à celles d’une PSM non agressive.
Comment se compare le** taux d’arrestation **entre les personnes avec des troubles de santé mentale (PSM) et celles sans troubles, en fonction de la nature du délit ?
Le taux d’arrestation est similaire pour les PSM et ceux qui ne présentent pas de troubles de santé mentale.
Cependant, la principale différence se situe au niveau de la nature des délits :
- PSM est plus arrêté pour des crimes contre la personne, crimes contre les biens, les délit potentiel et les autres crimes.
- En contrepartie, la population générale est surreprésentés dans la catégorie personne dans le besoin et les incidents non-criminels.
Comparaison avec autre résultats: Bien que les PSM soient sous-représentés dans les appels liés aux crimes, ils sont sur-représentés dans les arrestations.