Cours 8 - Démences, épidémiologie des démences, délirium Flashcards
Définition de la démence.
La démence désigne l’affaiblissement progressif et pathologique de l’ensemble des fonctions intellectuelles, mémoire, attention, jugement, capacité de raisonnement et les perturbations des conduites qui en résultent.
- impact significatif sur les AVQs
- vieillissement pathologique
Différencier caractéristiques du vieillissement normal du vieillissement pathologique.
Normal (4) VS. Démence (3).
Normal :
• Ralentissement
• mot sur le bout de la langue
• difficulté pour retrouver les noms propres
• difficulté doubles-tâches, tâches complexes, etc.
Démence :
• difficultés cognitives importantes
• troubles du comportement
• perte d’autonomie
Pourquoi le terme « démence sénile » doit-il être proscrit ?
Il n’existe pas de démence liée à l’âge.
la démence n’est pas inévitable dans le vieillissement
démence sénile implique que c’est une démence due à l’âge… il n’existe pas de démence liée à l’âge, mais premier facteur de risque d’une maladie Alzh = âge, mais pas due à l’âge -> âge non cause, un facteur de risque
démence = un processus pathologique, une maladie sous-jacente qui cause la démence
Quand suspecter une démence ?
Toute altération des fonctions cognitives doit amener à rechercher une maladie neurocognitive. (rupture par rapport au fonctionnement antérieur)
Une maladie neurocognitive peut être suspectée à partir :
• d’une plainte mnésique du patient ou de son entourage
• de la survenue de troubles des autres fonctions cognitives ayant un impact significatif dans les activités de la vie quotidienne
Quels sont les limites des critères du DSM-IV ?
ces critères étaient très larges :
- étaient centrés sur la mémoire : pour avoir une démence, fallait trb de la mémo -> mais existence plsrs démences où prob mémo non au premier plan/ ou absent (ex : démence fronto-temporal - cts)
- pas de critères diagnostiques pour le trouble cognitif léger (TCL)
- ne faisaient pas différence entre différentes démences
Quels sont les critères du DSM-V pour les troubles neurocognitifs majeurs (démences) ? (4)
Troubles neurocognitifs majeurs (démence) :
• Atteinte d’au moins 2 fonctions cognitives parmi la mémoire, les fonctions gnosiques, langagières, praxiques et exécutives.
• Impact sur les aptitudes à la vie quotidienne
• Trouble objectivé par une évaluation neurocognitive
• Évolution lente et insidieuse avec une rupture avec l’état antérieur
Quels sont les critères du DSM-V pour troubles neurocognitifs mineurs (TCL) ?
(2)
Troubles neurocognitifs mineurs (TCL ou MCI) :
• Formes transitoires caractérisées par une atteinte légère d’une ou de plusieurs fonctions cognitives
• Objectivables par des tests neuropsychologiques, mais sans retentissement sur les activités de la vie quotidienne
Quels sont les SPCD qui apparaissent avant le diagnostique d’une démence ?
- rythme diurne
- anxiété
- dépression
- retrait social
- accusations
- paranoïa
- idées suicidaires
Exemples de cause du TNC dans le DSM-V.
- TNC dû à la maladie d’Alzheimer
- TNC frontotemporal
- TNC avec corps de Lewy
- TNC vasculaire
- TNC dû à une lésion cérébrale traumatique
- TNC induit par une substance ou un médicament
- TNC dû à une infection au HIV
- TNC dû à une maladie à prion
- TNC dû à la maladie de Parkinson
- TNC dû à la maladie de Huntington
- TNC dû à une autre condition médicale
- TNC dû à de multiples étiologies
- TNC non spécifié
Étiologie des pathologies neurodégénératives.
- Maladie d’Alzheimer
- Démences fronto-temporales
- Maladies à corps de Lewy incluant l’atteinte cognitive de la maladie de Parkinson
- Dégénérescence cortico-basale
- Paralysie supra-nucléaire progressive
- …
Étiologie des pathologies vasculaires.
- altérations secondaires à des accidents vasculaires cérébraux
- lésions de la substance blanche, responsables de formes évoluant en « marche d’escalier » et pouvant atteindre les fonctions de façon diffuse avec une prédominance pour les formes dysexécutives
Comment classifie-t-on les démences ?
Quelles sont les trois grandes catégories ?
Classification des démences dégénératives : Cortical vs Sous-cortical
3 :
- corticales
- sous-corticales
- cortico-sous-corticales
Nommer les démences dégénératives corticales.
• MA : maladie d’Alzheimer
• DFT : démence fronto-temporale
• Atrophies focales : aphasies primaires progressives,
atrophie corticale postérieure
Nommer les démences dégénératives sous-corticales.
- MP : maladie de Parkinson
- Maladie de Huntington
- PSP : paralysie supranucléaire progressive
Nommer les démences dégénératives cortico-sous-corticales.
- DCL : démence à corps de Lewy
- DCB : dégénérescence cortico-basale
- Pathologies du motoneurone (ex. SLA)
Donner des exemples de démences non-dégénératives.
Une démence non-dégénérative est une démence qui n’est pas causé par une maladie neurodégénérative.
Ex : • démences vasculaires • tumeurs • démences toxiques • démences infectieuses • démences à prions (maladie de Creutzfeldt-Jakob) • démences inflammatoires • démences métaboliques et nutritionnelles • démences séquellaires
Quels sont démences atypiques (vues dans le cours) ?
- Démence pugilistique
- Démence traumatique
- Démence infectieuse
Qu’est-ce que la démence pugilistique ?
démence atypique
Démence pugilistique :
• démence du boxeur
Qu’est-ce que la démence traumatique ?
démence atypique
Démence traumatique :
• coups répétés à la tête ou choc très important
• changements humeur, comportement, cognitifs, moteurs
• trouble mémoire, aphasie, apraxie. . .
Donner des exemples de démence infectieuse.
démence atypique
Démence infectieuse : • démence neurosyphilitique • encéphalite herpétique • SIDA • Maladie de Lyme • Maladie du prion
Quelle évaluation de dépistage ? (ex de tests)
Les tests de dépistage doivent couvrir les différents champs des fonctions cognitives :
• Ex :
le Mini-Mental Status Examination de Folstein (MMSE),
Montreal Cognitive Asssesment (MoCA),
évaluation des fonctions frontales (BREF)
La recherche d’un syndrome dépressif doit être menée en parallèle:
• Utilisation de la Geriatric Depression Scale (GDS)
En cas d’anomalie de ces tests de repérages, le patient doit être adressé en consultation spécialisée
Quelle évaluation clinique ?
Sur le plan neurologique :
– La recherche d’un syndrome pyramidal (signe potentiel d’AVC)
– La recherche d’un syndrome extra-pyramidal (signe potentiel d’une atteinte vasculaire ou dégénérative des noyaux gris centraux, contre-indiquant les neuroleptiques)
– L’évaluation de l’occulomotricité
– L’évaluation des reflexes frontaux
Sur le plan général :
– Un examen de la marche (Vitesse de marche, TUG, test du lever de chaise)
– Une évaluation du poids et / ou d’une perte de poids
– Une évaluation de l’état d’hygiène
Sur le plan neuropsychologique :
– Un examen approfondi des fonctions cognitives et du retentissement de difficultés dans la vie quotidienne
La combinaison/présence de quels symptômes peuvent augmenter les risque de troubles cognitifs sévères ?
- Altération de la vitesse de marche
- Plainte cognitive objectivée
- AVQ préservés
- Pas de critères de troubles neurocognitifs majeurs
[Motoric Cognitive Risk Syndrome]
Quelle évaluation en imagerie/biologie médicale ?
- Imagerie : un bilan en imagerie, idéalement une IRM cérébrale, permet de faciliter l’orientation étiologique et d’écarter une partie des diagnostics différentiels
- Biologie : afin d’écarter un syndrome confusionnel, un bilan médical relativement large doit être réalisé incluant un dosage
- de la TSH
- des vitamines B9 et B12
- selon les situations, une sérologie syphilitique
Quels sont les éléments de diagnostic différentiel neuropsychologique sur la base des domaines cognitif touchés ?
- Troubles progressifs de la mémoire épisodique : MA
- Troubles progressifs de la mémoire sémantique : APPvs
- Troubles progressifs des fonctions exécutives : DCL, DFT
- Troubles comportementaux progressifs : DFT
- Troubles gestuels progressifs : DCB
- Troubles progressifs du langage : APPnf et APPl
- Troubles visuels progressifs : DCL et ACP (MA atypique)
Prévalence VS. Incidence
Prévalence :
le nombre total/tx de personnes qui sont atteintes d’une maladie particulière, qui vivent dans une population à un moment donnée
Incidence :
nmbr de nouveaux cas pendant une période donnée, d’une maladie particulière
Au niveau mondial, on remarque qu’il y aura une augmentation de la démence dans les pays à faible revenu au cours des prochaines années.
Pourquoi ?
on voit augmentation plus importante dans pays à revenu faible
car :
pays à revenu élevé : espérance de vie est plus élevé & déjà bcp de personnes touchés avec démence
pays à revenu faible :
espérance de vie est entrain d’augmenter & va y avoir de plus en plus de personnes qui vont développer démence (car plus on vielllit plus de chance de développer une démence)
Quels sont les types de démences selon l’âge ? [- de 65 ans]
diapo 33
- Maladie d’Alzheimer
- Huntington
- Vasculaire / FTD
- Parkinson
Quels sont les types de démences selon l’âge ? [+ de 65 ans]
diapo 33
- Maladie d’Alzheimer
- Vasculaire
- FTD
- Démence à corps de Levy
En ce qui concerne la prévention de la démence, quels sont les facteurs modifiables du Early life, du Midlife et du Latelife ?
Early life :
- Less education
Midlife :
- Hearing loss
- Hypertension
- Obesity
Latelife :
- Smoking
- Depression
- Physical inactivity
- Social isolation
- Diabetes
(+ regarder diapo 36)
En ce qui concerne la prévention de la démence, comment les programmes de santé publique visent à réduire les facteurs modifiables (donc les facteurs de risque) ?
– Contrôle de l’IMC et lutte contre l’obésité
– Maintien d’une activité physique
– Lutte contre les déficits hormonaux
– Lutte contre le stress oxydatif
– Limitation de la glycation des protéines
Le délirium est un état passage/transitoire.
VRAI ou FAUX
vrai.
Quelle durée ?
• Il est dit aigu, évoluant depuis quelques heures ou quelques jours
• Il peut être persistant s’il évolue depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois (environ 20% des cas, selon les études, y compris 6 mois et au-delà)
Définition du délirium.
- C’est une : altération brutale, transitoire (aigue voire persistante) et fluctuante de l’état de conscience et de vigilance,
- secondaire à une affection médicale ou toxique
- responsable d’une diminution des capacités attentionnelles, mnésiques, cognitives et d’une altération du cours de la pensée
Quelles sont les caractéristiques du délirium sur le plan clinique ?
- L’apparition brutale (caractérisée, notamment en cas de troubles neurocognitifs sous-jacents, par une acutisation des symptômes),
- Une fluctuation des symptômes sur une période de 24 heures avec des moments de lucidité
- Des troubles attentionnels
- Une pensée désorganisée (discours incohérent, coq-à-l’âne, fuite des idées)
- Une altération du niveau de conscience avec phases hypovigilantes
- L’exacerbation de troubles cognitifs
- Des troubles des perceptions avec hallucinations ou interprétations
- Des troubles psychomoteurs, soit hyperactifs (agitation) soit hypoactifs (léthargie, réduction de l’activité motrice), soit mixtes avec une alternance de l’un et de l’autre
- Une perturbation du cycle veille-sommeil
- Une labilité émotionnelle
Quel devenir pour personnes avec délirium ?
• une augmentation de la mortalité, des durées de séjours,
et une institutionnalisation plus fréquente à 12 mois (après diagnostique)
• impact en terme de santé publique : augmentation importante des dépenses de santé
Quels sont les (facteurs) responsables du délirium (causes*) ?
Les mécanismes restent incertains à ce jour
Mais consensus quant à :
• la responsabilité de l’altération des capacités de réserve
• La responsabilité de la perte de plasticité
D’autres phénomènes semblent contribuer :
• le déficit cholinergique, l’excès dopaminergique
• l’altération de la neurotransmission par modification de la perméabilité de la barrière hémato-méningée sous l’effet des facteurs de l’inflammation
Quels sont les facteurs de risque pour l’apparition du délirium ? (7)
[Ces éléments permettent d’identifier des patients à risque de confusion.]
- l’âge supérieur à 65 ans,
- les troubles cognitifs préexistants
- la perte d’indépendance fonctionnelle
- un historique de chutes récentes
- une désafférentation sensitive (visuelle, auditive)
- une dénutrition et une déshydratation
- la polymédication, notamment incluant des substances psychoactives, et la poly-pathologie
Quels sont les principales étiologies du délirium ?
Tout élément somatique peut être à l’origine d’un syndrome confusionnel
Les principales étiologies sont :
• infections(pulmonaires et urinaires)
• troubles hydro electrolytiques(deshydratation et hypoNa+)
• thérapeutiques psychoactives (benzodiazépines++)
• défaillances neurologiques aigues
• rétentions d’urines, la douleur, etc.
• conditions environnementales (contentions+++)
L’étiologie n’est pas toujours retrouvée (pas évident de cible cause).
Confusion Assessment Method.
regarder diapo 24-2 :
- début soudain
- inattention
- désorganisation de la pensée
- altération de l’état de conscience
On peut utiliser des médicaments pour la prise en charge du délirium.
VRAI ou FAUX ?
Vrai, mais mesures médicamenteuses symptomatiques.
La prise en charge repose d’abord sur l’éviction du facteur étiologique (importance de déterminer l’étiologie)
(ex : si déshydratation faut hydrater patient (pour éliminer cette cause sous-jacente))
La prise en charge symptomatique repose :
• en 1er lieu sur les mesures non-médicamenteuses
• en 2nd lieu, en cas de nécessité seulement, sur des mesures médicamenteuses symptomatiques
= Aucun médicament pour « Confusion Aigue de la personne âgée »
Donner des exemples de mesures non-médicamenteuses de la prise en charge du délirium.
- Un travail environnemental et ergonomique
- Une attitude bienveillante
- Un maintien des appareillages sensoriels
- Le non-recours aux contentions physiques
- L’évaluation de la balance bénéfices / risques de chaque thérapeutique