Cours 8 Flashcards
Def. comportements antisociaux
Patrons comportementaux qui ne sont pas conformes aux normes sociales ou à la loi et qui portent atteinte ou violent les droits d’autrui (comportements dérangeants).
Nomme les différents comportements antisociaux (les différentes perspectives). (3)
- Agressivité / hostilité
- Délinquance
- Troubles du comportement
Nomme les dichotomies concernant l’agressivité / hostilité. (2)
- Directe vs indirecte
- Active vs réactive
Nomme les différents troubles du comportement. (3)
- Trouble oppositionnel avec provocation.
- Trouble explosif intermittent (on abordera moins celui-là).
- Trouble des conduites.
-> Les troubles du comportement sont cliniques, ils sont diagnostiqués à l’aide du DSM.
Explique l’évolution de l’agressivité au cours de la vie. Que se passe-t-il aux âges suivants :
a) 18 mois
b) 18-24 mois
c) À partir de 24 mois
AGRESSIVITÉ
a) Apparition des comportements agressifs.
b) Atteinte d’un apogée.
c) Déclin graduel attendu au cours de la période préscolaire.
Quel est le meilleur prédicteur de l’agressivité à 24 mois?
AGRESSIVITÉ
Avoir un membre de la fratrie.
Pourquoi est-ce qu’à partir de 24 mois, un déclin graduel de l’agressivité est attendu? (3)
AGRESSIVITÉ
- Développement du langage (utilise les mots au lieu de frapper).
- Développement des capacités de régulation comportementale et émotionnelle (auto-régulation).
- Socialisation : développement d’un jugement moral et apprentissage des règles sociales propre à leur culture.
Qu’est-ce qu’on observe chez les jeunes où il n’y a Ø de déclin graduel de l’agressivité au cours de la période préscolaire? (3)
AGRESSIVITÉ
- Certains ne développent pas les capacités régulatrices nécessaires à l’inhibition de l’agressivité
-> - Trajectoires de comportements agressifs stables (se maintiennent dans le temps = ne diminuent Ø contrairement aux autres).
-> - Problèmes d’ajustement ultérieurs (problèmes extériorisés) (comportements agressifs).
Pourquoi certains jeunes maintiennent-ils un niveau d’agressivité élevé? (3)
AGRESSIVITÉ
Différents facteurs de risque favorisent…
- Lacunes dans l’apprentissage de l’autocontrôle et de la régulation des émotions (apprennent Ø l’auto-régulation).
- Déficits sur le plan des habiletés sociocognitives (ex. résoudre les problèmes interpersonnels = ne savent Ø comment régler les conflits autre que par la violence).
- Déficits sur le plan des habiletés sociales.
Fait la distinction entre l’agressivité directe et indirecte en définissant les deux :
a) Agressivité directe
b) Agressivité indirecte
AGRESSIVITÉ
a) - Manifestations ouvertes / explicites de l’agressivité (clairement dirigées vers la personne).
- Agressivité verbale, physique.
b) - Manifestations plus subtiles, utilisation d’une tierce personne pour s’attaquer au statut et à la réputation.
- Agressivité relationnelle (rumeurs, exclusions…).
Fait la distinction entre l’agressivité proactive et réactive en définissant les deux :
a) Agressivité proactive
b) Agressivité réactive
AGRESSIVITÉ
a) - Non provoquée, volontaire et représente une quête de gains personnels (but précis) ou de domination (instrumentale).
- Comportements « froids » caractérisés par une sous-réactivité émotionnelle (en contrôle de leurs moyens = calmes).
- Apparition plus tard dans le développement.
- Plus grand risque de développer des conduites antisociales (troubles des conduites, délinquance).
b) - Difficultés de régulation émotionnelle et du comportement (Ø d’auto-régulation), souvent en lien à des états de colère ou de frustration.
- Plus d’attributions hostiles lors d’événements à résultat négatif à leur égard (considèrent que les autres font exprès, car ils sont victimisés régulièrement).
- Comportements « chauds » caractérisés par une activation du système nerveux autonome (Ø en contrôle de leurs moyens).
- Déficits sur le plan des habiletés cognitives nécessaires aux interactions sociales.. (savent Ø comment réagir autrement = seule solution est l’agressivité).
- Apparition tôt dans le développement.
Vrai ou faux : Un jeune agressif est soit proactif ou réactif.
AGRESSIVITÉ
Faux. Ce n’est Ø si coupé au couteau que ça = souvent les jeunes agressifs vont utiliser les deux types d’agressivité (parfois un plus que l’autre).
Def. délinquance
DÉLINQUANCE
- Notion légale utilisée pour décrire un ensemble de comportements antisociaux qui se manifestent surtout pendant l’adolescence (mais pas exclusivement) et qui dans une majorité de cas sont passagers.
- C’est tout comportement qui ne respecte Ø la loi (ex. voler) = dépend donc des lois en vigueur (varie en fonction des lois).
Quels sont les différents types de comportements antisociaux qui peuvent être liés à la délinquance? (4)
DÉLINQUANCE
- Comportements à risque.
- Conflits avec l’autorité.
- Comportements couverts (covert) = cachés.
- Comportements ouverts (overt) = manifestes.
-> Voir diapo 9 pour le schéma et des exemples.
Vrai ou faux : On observe souvent une diversification des comportements antisociaux chez les jeunes délinquants.
DÉLINQUANCE
Vrai. Les jeunes commencent avec des comportements antisociaux moins graves et moins fréquents et au fil du temps, leurs comportements antisociaux deviennent plus graves et plus fréquents.
-> Voir diapo 10 pour le schéma.
À quelle période de la vie est-ce qu’on observe le plus de délinquance?
DÉLINQUANCE
À l’adolescence.
-> Voir diapo 11 pour le schéma.
Comment est-ce qu’on peut expliquer l’augmentation des comportements antisociaux (de la délinquance) à l’adolescence? (2)
DÉLINQUANCE
- Plus de personnes commettent des comportements antisociaux à l’adolescence (il n’en commettaient pas à l’enfance et n’en commettront pas à l’âge adulte).
ET - Les jeunes qui étaient déjà délinquants avant l’adolescence sont plus actifs à cette période (on observe une diversification de leurs comportements antisociaux à l’adolescence).
-> Voir diapo 13 pour le schéma.
Nomme les différentes trajectoires associées aux comportements antisociaux et à la délinquance. (5)
DÉLINQUANCE
- Trajectoire persistante
- Trajectoire transitoire
- Trajectoire commune
- Trajectoire adulte
- Trajectoire abstinente
Explique la trajectoire persistante.
DÉLINQUANCE
- Apparition avant 10 ans.
- Persiste à l’âge adulte.
- 5% de la population responsable de 50 à 60% des délits.
- Diversification, aggravation, spécialisation (à l’adolescence).
Explique la trajectoire transitoire.
DÉLINQUANCE
- Apparition à l’adolescence.
- Désistement à la fin de l’adolescence / début âge adulte (cessent ces comportements).
- 30% de la population.
- Même fréquence de comportements délinquants, mais moins diversifiés (activités illégales) que les persistants.
-> Sont moins agressifs que les persistants.
Explique la trajectoire commune.
DÉLINQUANCE
- Apparition à l’adolescence.
- Désistement à la fin de l’adolescence / début âge adulte (cessent ces comportements).
- 45% de la population.
- Comportements moins fréquents et moins diversifiés, expérimentation (ils sont dans la recherche de leur identité = ils expérimentent).
Explique la trajectoire adulte.
DÉLINQUANCE
- Apparition à l’âge adulte.
- 5% de la population.
Explique la trajectoire abstinente.
DÉLINQUANCE
- N’ont jamais eu de comportements antisociaux (n’ont jamais été délinquants).
- 15% de la population.
Voir diapo 14 pour le schéma en lien avec les différentes trajectoires.
DÉLINQUANCE
Vrai ou faux : Tous les délinquants ont un trouble des conduites.
DÉLINQUANCE
Faux. Tous les délinquants n’ont pas un trouble des conduites. La plupart des enfants/adolescents présentant un trouble des conduites seront catégorisés comme délinquants, mais le contraire n’est pas nécessairement vrai.
Def. opposition
TROUBLE OPPOSITIONNEL AVEC PROVOCATION
Résistance active face aux exigences de l’environnement (ex. parents, profs).
Def. provocation
TROUBLE OPPOSITIONNEL AVEC PROVOCATION
Tendance marquée à vouloir tester et contester les limites et les exigences de l’environnement. Plaisir à provoquer, agacer, ennuyer. Mais à l’inverse, susceptible.
Voir les diapos 18-21 pour les critères diagnostiques du trouble oppositionnel avec provocation.
TROUBLE OPPOSITIONNEL AVEC PROVOCATION
Réponds aux questions suivantes en lien avec l’épidémiologie du trouble oppositionnel avec provocation :
a) Vers quel âge est-ce qu’on observe les premiers symptômes (début)?
b) Quelle est la prévalence (à vie) de ce trouble?
c) Quel est le ratio entre les sexes à l’enfance?
TROUBLE OPPOSITIONNEL AVEC PROVOCATION
a) Premiers symptômes au préscolaire (environ 4 ans).
b) Varie entre 1 et 11% selon les études, moyenne de 3,3% (ceux qui répondent aux critères diagnostiques du TOP).
c) 1,4 gars : 1 fille (un peu plus de gars que de filles, environ 3 gars pour 2 filles).
Voir les diapos 26-30 pour les critères diagnostiques du trouble des conduites.
TROUBLE DES CONDUITES
Réponds aux questions suivantes en lien avec l’épidémiologie du trouble des conduites :
a) Vers quel âge est-ce qu’on observe les premiers symptômes (début)?
b) Quelle est la prévalence (1 an) de ce trouble?
c) Quel est le ratio entre les sexes?
TROUBLE DES CONDUITES
a) Premiers symptômes significatifs au milieu de l’enfance ou de l’adolescence.
b) Varie entre 2 et 10% selon les études, médiane de 4% (de la population).
c) Gars > filles.
Nomme les deux types de trouble des conduites. (2)
TROUBLE DES CONDUITES
- Début à l’enfance.
- Début à l’adolescence.
Explique le trouble des conduites qui a débuté à l’enfance.
TROUBLE DES CONDUITES
- Plus rare.
- 10 gars : 1 fille.
- Comportements de nature plus agressive.
- Très grande stabilité des comportements antisociaux.
-> Surtout chez les garçons et lorsque les problèmes débutent tôt (+ stable quand ça commence tôt).
-> Pas seulement l’individu, aussi le contexte (dans lequel le jeune grandit et évolue).
-> Faible rémission - Précurseur du trouble de personnalité antisociale.
Explique le trouble des conduites qui a débuté à l’adolescence.
TROUBLE DES CONDUITES
- Plus fréquent.
- 2 gars : 1 fille.
- Comportements antisociaux de même type dans un ou deux contextes (- diversifiés, + spécialisés).
- Délinquance plus qu’agressivité.
- Ne présentent généralement pas de troubles cognitifs ou psychologiques associés (TDAH) (souvent, ça allait bien au primaire).
- Pas d’antécédents particuliers (problèmes familiaux, difficultés d’ajustement social ou scolaire).
- Manifestations irrégulières qui persistent rarement au-delà de l’adolescence (haute rémission) (ils cessent d’avoir ces comportements à la fin de l’adolescence).
- Pronostic (futur) plus favorable.
Explique les différences entre le TOP et le TC.
Beaucoup des symptômes du TOP dans le TC, mais la symptomatologie diffère en terme de gravité, de persistance et en rapport aux répercussions développementales, sociales et légales.
Qu’est-ce qu’on retrouve davantage dans le :
a) TOP
b) TC
a) TOP se manifeste surtout au travers de comportements observables à un degré moindre chez la plupart des enfants dans leur développement (comportements + normatifs).
b) TC regroupe des comportements de violations des droits d’autrui et des normes sociales qui à tout âge, ne s’observent que chez une minorité d’enfants et d’adolescents (comportements - normatifs, + graves).
Vrai ou faux : Le TC peut être diagnostiqué à un enfant qui a un TOP.
Vrai. Comorbidité entre le TC et le TOP = moins bon pronostic.
Selon les recherches, est-ce que le TOP et le TC sont réellement différents :
a) Recherches transversales
b) Recherches rétrospectives
c) Recherches prospectives
d) Approche dimensionnelle
a) Grande comorbidité TC-TOP : 80% et + des TC répondent aux critères du TOP (les deux troubles viennent souvent ensemble).
b) 80% et + des TC répondaient aux critères du TOP auparavant (ex. quand ils étaient enfants, on “look back”).
c) La majorité (75%) des TOP n’évoluent pas vers un TC plus tard (mais la majorité qui ont un TC ont un TOP en même temps et répondaient aux critères du TOP auparavant).
d) Ne permet pas de distinguer les deux troubles et rapporte plutôt une dimension unique de « problèmes extériorisés ».
On peut observer des comorbidités entre le TOP/TC et quels autres problèmes d’adaptation? (6)
- Déficit de l’attention / hyperactivité (jusqu’à 56-59% à l’enfance et 30-37% à l’adolescence).
- Abus de substances (drogues, alcool).
- Troubles d’apprentissage et de langage (surtout lecture et trouble de langage expressif).
- Troubles de l’humeur.
- Troubles anxieux (facteur de protection jusqu’à l’enfance, mais aggravant à l’adolescence).
- Faible adaptation générale, rejet social et retards scolaires
Qu’est-ce qu’on observe chez ceux qui ont un double diagnostique, de TOP/TC et de TDAH? (4)
- +d’agressivité, + de comportements perturbateurs.
- Difficultés d’ajustement social et scolaire plus marquées.
- Évolution plus rapide/défavorable.
- Probabilité plus grande de développer un TC chez les TOP (TDAH = facteur aggravant) (déclenchement plus précoce du TC).
Nomme les différentes catégories de facteurs étiologiques de la trajectoire persistante (début à l’enfance). (4)
TRAJECTOIRE PERSISTANTE
- Caractéristiques individuelles
- Facteurs familiaux
- Facteurs liés aux amis
- Facteurs sociaux et culturels
Nomme les facteurs étiologiques de la trajectoire persistante, faisant partie de la catégorie “caractéristiques individuelles”. (5)
TRAJECTOIRE PERSISTANTE
- Tempérament (irritabilité, humeur négative).
- Hyperactivité / Impulsivité.
- Déficit des fonctions exécutives (système d’activation++ vs système d’inhibition comportementale–). Fait en sorte qu’ils cherchent les conséquences positives immédiates (renforcements) et minimisent les conséquences négatives (punitions) de leur comportement (impulsifs).
- QI verbal faible.
- Déficits au niveau des habiletés sociales et régulation des émotions.
Nomme les facteurs étiologiques de la trajectoire persistante, faisant partie de la catégorie “facteurs familiaux”. (9)
TRAJECTOIRE PERSISTANTE
- Jeunes mères.
- Niveau d’éducation peu élevé.
- Pratiques parentales déficientes (inconsistance et incohérence, échanges coercitifs et punitifs, expressions d’affects positifs peu fréquentes).
- Peu d’encouragement.
- Agressivité, déviance/criminalité des parents.
- Rejet parental (sentiment d’impuissance chez le parent amène à la distanciation).
- Mauvais traitements dans la famille (parfois une tentative maladroite du parent de contrôler son enfant).
- Stress familiaux.
- Toxicomanie et dépression parentale, conflits conjugaux, isolement social.
Nomme les facteurs étiologiques de la trajectoire persistante, faisant partie de la catégorie “facteurs liés aux amis”. (2)
TRAJECTOIRE PERSISTANTE
- Pairs déviants.
- Rejet par les pairs.
Nomme les facteurs étiologiques de la trajectoire persistante, faisant partie de la catégorie “facteurs sociaux et culturels”. (2)
TRAJECTOIRE PERSISTANTE
- Pauvreté / désorganisation du quartier.
- Haut taux de criminalité dans le quartier.
Voir diapo 41 pour un schéma des facteurs étiologiques de la trajectoire persistante.
TRAJECTOIRE PERSISTANTE
Nomme les facteurs étiologiques généraux de la trajectoire transitoire (début à l’adolescence). (5)
TRAJECTOIRE TRANSITOIRE
- Affiliation à des pairs antisociaux (au début de l’adolescence).
- Pratiques parentales déficientes (supervision parentale manquante au début de l’adolescence).
- Manque d’implication parentale (ne sont Ø au courant de ce que fait leur ado).
- Problèmes scolaires.
- Désistement (raisons pour lesquelles ils arrêtent de manifester ces comportements) lié 1-à perte graduelle de motivation (privilèges réservés aux adultes maintenant obtenus (ex. peuvent payer leurs choses, pu besoin de voler), avantages liés à un mode de vie plus conforme), et 2-aux conséquences associées (deviens coûteux (après 18 ans = ça laisse des traces), perte d’emploi, arrestation, etc.).
-> Les facteurs de risque sont plus restreints à l’adolescence (trajectoire transitoire), qu’à l’enfance (trajectoire persistante).
Nomme les facteurs étiologiques généraux de la trajectoire commune. (6)
TRAJECTOIRE COMMUNE
- Pas de déficits, intelligence normale.
- Pas de problèmes au niveau de la personnalité.
- Habiletés sociales adéquates.
- Capable de former et de maintenir des relations positives.
- Pas d’adversité familiale.
- Pas de problèmes scolaires.
Comme on le voit dans la flashcard précédente, il n’y a Ø nécessairement de facteur de risque qui peut expliquer la trajectoire commune. Alors, que se passe-t-il (pourquoi ces gens ont-ils une période de délinquance à l’adolescence)? (3)
- Recherche d’un statut social dans le groupe de pairs, donc imitation des comportements antisociaux.
- Exploration / quête d’identité…
- Besoin de tester les limites.
Lire diapos 45-53 pour une étude expérimentale sur la prévention des problèmes de comportements.
