Cours 8 Flashcards

1
Q

Quel est le sommaire des structures de résonance et les facteurs cinétiques?

A
  • Articulation : modifications des cavités de résonance par les mouvements des différentes « valves supraglottales ». Ces mouvements sont généralement initiés simultanément, en début d’un cycle « ferme-ouvre » de sorte qu’il n’y a pas d’influx neuromusculaire successif pour une « consonne » et une « voyelle » dans un cycle.
  • Valves supraglottales :
    1. Langue
    2. Lèvres et mâchoire
    3. Voile du palais
    4. Pharynx
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Q

Quelles sont les caractéristiques du contrôle de la langue?

A
  • Nerf crânien XII – hypoglosse
    o Efférent (moteur)
    o Afférent (sensoriel)
  • Rappels utiles :
    o Muscle contracté –> diminue en longueur
    o Pas nécessairement « en ligne droite » (ne bouge pas nécessairement en ligne droite, comme la langue ou le diaphragme)
    o Mouvements = synergie d’activité entre muscles agonistes et antagonistes via boucles de réflexe et interneurones inhibiteurs.
  • Muscles extrinsèques et muscles intrinsèques :
    o « Extrinsèque » : rattaché à une structure à l’extérieur de l’articulateur
    o « Intrinsèque » : fait partie de l’articulateur lui-même
  • Principaux muscles extrinsèques de la langue :
    o Impliqués dans le déplacement de la langue dans la bouche
    –> Génioglosse : celui en éventail, permet de faire rétracter la langue
    –> Hyoglosse : tire la langue vers le bas, relié à l’os hyoïde
    –> Styloglosse : attaché sur les côtés de la langue et remonte sur les bords du palais, permet de remonter les côtés de la langue (pratique pour articuler des sons)
    o Impliqués dans la production des voyelles
    –> Par exemple, les voyelles impliquent un relèvement des côtés de la langue et un abaissement de la partie médiane de la langue
    o Contrôle par gradation impliquant des synergies de muscles
    –> Par exemple, le [i] et le [e] impliquent une contraction simultanée du génioglosse, du styloglosse et de l’hyoglosse.
    –> Mais le [e] demande une plus forte contraction de l’hyoglosse que le [i]
  • Principaux muscles intrinsèques de la langue :
    o Déterminent la « forme » de la langue (affectent le « mode articulatoire », soit la façon dont l’air circule dans les cavités)
    o Muscles transverses : attache le côte de la langue au milieu de la langue, ramènent la langue vers le milieu, important pour faire des sons comme le « l », quand on a besoin d’air sur les côtés mais pas dans le milieu
    o Muscles verticaux
    o Muscle longitudinal
    –> Supérieur : relève le bout de la langue (son but est initialement de tirer le bout de la langue vers le fond, mais dans la réalité, couplé avec l’action de tous les autres muscles, fait relever le bout de la langue). Impliqué dans les alvéolaires
    –> Inférieur : utilisé lorsqu’on recule toute la langue au complet
    o En général, l’orientation des fibres laisse deviner le vecteur de mouvement
  • Note sur le « contrôle » des mouvements articulatoires et les représentations sagittales
    o Les mouvements de parole sont ciblés, mais quelles sont ces « cibles »?
    –> Les cibles reflètent un couplage motosensoriel : « moto » –> mouvement, « sensoriel » –> les effets (donc moteur que l’on ajuste en fonction du sensoriel)
    –> Avec la pratique, ce couplage se consolide au niveau cortical
    –> Ne reflètent pas des points dans l’espace sagittal (haut, bas, antérieur…)
    –> Des compensations sont appliquées pour maintenir le « sensoriel » si le « moto » est pertubé. Mobilisation des mécanismes de compensation (réflexe spinal et processus sous-corticaux), ex. : [y] non arrondi
    –> Les mêmes muscles peuvent créer différentes forces de compression langue-palais associées à différents sons. Ces compressions variables ne se reflètent pas sur un plan sagittal, mais dans les palatogrammes…
  • Palatogramme :
    o Indique où le contact se fait, et suggère la pression exercée (plus grande zone de contact = plus de compression)
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Q

Quelles sont les caractéristiques du contrôle des lèvres?

A
  • Nerf crânien VII – facial
    o Branches buccales
    –> Efférent, muscle des lèvres
    –> Afférent
    o Branche mandibulaire
    –> Efférent (des ramification vers le muscle tenseur du voile)
    –> Afférent : récepteurs gustatifs 2/3 antérieur langue
  • Fonctionnement de l’orbiculaire :
    o Fibres externes, fibres internes
    o Orbiculaire : souvent présenté comme un muscle mais correspond plutôt à un ensemble de muscles
    o Externe (inférieur et supérieur)
    o Si on contrôle seulement les externes : forme de la bouche qu’on a quand on imite un poisson
    o Si on contrôle seulement les internes : forme de la bouche qu’on a quand on fait la bouche de canard sur les photos
    o Entre deux : forme de la bouche pour u ou y
  • Mais, pour faire un « f » p.ex., on n’a pas seulement besoin d’un muscle qui joue sur la forme des lèvres (intrinsèque), mais également de muscles qui vont déplacer une des deux lèvres (extrinsèques)
    o Risorius : Fait bouger toute la bouche
    o Buccinateur : fait bouger juste les coins de la bouche
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4
Q

Quelles sont les caractéristiques du contrôle de la mâchoire?

A
  • Nerf crânien V – trijumeau
    o Branches maxillaires :
    –> Afférent (muqueuses de la bouche/visage, dents, palais, sinus)
    o Branches mandibulaires :
    –> Efférent (muscles de la mâchoire)
    –> Afférent (muqueuse, 2/3 antérieur langue, proprioception muscles mâchoire)
  • Vu que la mâchoire est plus comme une penture, il n’y a pas vraiment de muscles intrinsèques
    o Le principal muscle d’abduction (ouverture) est le digastrique
    o Le principal muscle d’adduction (fermeture) est le masseter
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5
Q

Quelles sont les caractéristiques du contrôle du voile du palais?

A
  • Nerf crânien X – Vague
    o Branche pharyngienne :
    –> Efférent : muscles du pharynx, du voile, et le palatoglosse (abaisseur du voile)E
    –> Afférent limité : muscle stylopharyngien – NC IX; tenseur du voile – branche mandibulaire du NC VII
    o Branche laryngienne partie interne
    –> +Afférent : récepteurs au-dessus de la glotte, pharynx, racine de la langue, proprioception et possiblement mécanorécepteurs
    –> Efférent : constricteurs du pharynx
  • Tenseur du voile : un des seuls muscles du voile avec des récepteurs proprioceptifs (afférents), mais ne ferme pas les cavités nasales! (efférent NC VII)
  • Éleveur du voile : adducteur principal des cavités nasales (efférent seulement* NC X)
  • Abaisseur du voile : palatoglosse (NC X; mouvement passif??)
  • Autres muscles exerçant une tension du pharynx
  • Le voile du palais… sur la coactivation des mouvements du velo-pharynx et du larynx
    o Il y a une montée du voile au début de l’énoncé (initiation de la voix – fermeture de la glotte) même lorsque l’énoncé commence avec une articulation nasale
    o Les structures du « voile-pharynx-larynx » sont étroitement coordonnées : lorsqu’on ferme les cordes vocales, on tend tout le nasopharynx
  • Pourquoi cette coordination étroite des muscles du voile, du pharynx et du larynx?
    o Parce que la fonction première de cette coordination est la déglutition qui met en jeu un nombre de réflexes impliquant aussi des mouvements de la langue
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6
Q

Quelles sont les caractéristiques du contrôle du pharynx?

A
  • Nerfs crâniens X (le Vague) et XI (Accessoire)
    o Branche pharyngienne du Vague : hormis les articulations « pharyngales », le mouvement des parois du pharynx crée des résonances particulières associées à des « accents » et des amplifications d’harmoniques lors du chant.
  • Les constricteurs du pharynx :
    o Supérieur
    o Moyen
    o Inférieur
  • Quelques effets :
    o Modification du timbre de la voix
    o Style de chant
    o Différence dans les accents français et québécois?
  • Une coupe sagittale classique ne permet pas de voir les mouvements de la paroi pharyngale et les modifications des cavités de l’oropharynx.
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7
Q

Comment faut-il voir la parole dans l’analyse des signaux acoustiques?

A
  • Dans l’analyse de signaux acoustiques (ou de l’articulation), il faut voir la parole en termes de mouvements issus de…
    o Contractions de muscles qui créent des constrictions des cavités limitées dans le temps et qui s’accompagnent de montées de pression
    o Contractions et de relaxations de tissus plus ou moins étendues dans le temps et qui s’accompagnent de relâchements de pressions.
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8
Q

Comment les mesures acoustiques reflèteront-elles cette division?

A
  • Les mesures acoustiques reflèteront cette division :
    o Des mesures portant sur des mouvements contraints dans le temps et des mesures sur des articulations qui peuvent « s’étirer » (angl. « steady state » ou « état stable »)
    o Mais on doit toujours se rappeler que les mouvements rapides et les états stables d’une syllabe ont été initiés simultanément.
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9
Q

Quels est l’effet des cycles-syllabes comme unités séquentielles de base?

A
  • L’effet des cycles-syllabes comme unités séquentielles de base : la coarticulation
    o La production de sons nécessite un cycle de mouvements créant une montée de pression suivie d’un relâchement (avec ou sans vocalisation)
    o Même les voyelles isolées sont précédées d’une constriction de la glotte
    o Ces mouvements sont initiés simultanément en début de cycle : il y a co-contraction puis une relaxation des tissus. Certains tissus se relâchent plus lentement que d’autres. Ceux du corps de la langue (associés à des voyelles) prennent plus de temps.
    o Parce que les syllabes « CV » sont des unités de coarticulation, les propriétés acoustiques des « voyelles » ou états stables (les valeurs en Hz des formants) apparaissent dans les mouvements « consonnes » ou transitions et sont en fait inséparable de ces transitions.
    o On ne peut commuter les sons de la parole comme on commute des lettres dans une transcription.
    o La contraction pour un cycle-syllabe peut débuter durant la période de relaxation des tissus du cycle précédent, ce qui se reflète dans les transitions d’un cycle-syllabe à l’autre
  • Les transitions reflètent des mouvements
  • On peut donc estimer la vitesse des mouvements par certains calculs
  • Utile pour observer des effets de rythme d’accentuation impliquant des variations de force de fermetures
  • Moins utiles pour les groupes temporels (= groupes de rythmes ou chunks) qui sont marqués par des délais intercycles. Ces groupes constituent des unités dans lesquelles on observe des compensations temporelles.
  • On peut aussi avoir une idée relative de la pression accumulée en mesurant le VOT. (plus grande force de fermeture = plus de pression accumulée = plus de temps avant de rétablir un débit d’air idéal pour la phonation)
  • Les « sons articulés » ne sont pas des éléments statiques et une même syllabe mesurée à différents endroits dans un énoncé va présenter différents attributs reflétant les structures de différents groupements.
  • Mesures des « états stables » : les « voyelles »
    o Le triangle vocalique dans la résonance du tube
  • Mesures des « états stables » : les nasales
    o Antirésonance de la nasale
  • Mesures des « états stables » : les fricatives
    o Formants évidents
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