Cours 6 Flashcards

1
Q

Quels sont les attributs de la source et du filtre dans le spectro?

A
  • In : source de vibration –> fonction de transfert –> out : produit d’une source et d’une fonction de transfert plus un effet de radiation
  • Pour mesurer le in : EGG (électroglottographie) qui nous permet de reconstruire le mouvement des cordes vocales avec ses électrodes. Nous donne des ondes en dents de scie.
  • Pour mesurer le out : micro, qui nous donne un oscillo.
    A. Les attributs de la source (pour les sons périodiques) :
  • Prenons une onde périodique complexe ([a :]) dont la fréquence de la source augmente dans le temps.
    o Notez que les stries « se rapprochent », augmentent de fréquence
  • Dans un spectrogramme à bande étroite, on voit directement la fréquence fondamentale.
    o Il y a des méthodes automatisées d’extraction de la F0.
    –> Les procédés de « peak-picking » comme dans MSpeech ne sont pas fiables. Les procédés de « peigne » comme dans WinPitch donne une réponse « en temps réel »
    B. Les attributs des fonctions de filtre
  • Les fréquences de résonance : les formants (F) –> pic de notre fonction de transfert, bande de fréquences qui a plus d’amplitude que les autres.
  • « Antirésonance » (amortissement/atténuation de l’amplitude des harmoniques). Notez, inférieur à 0dB! Sont souvent associés à la nasalité
  • LPC ajuste longueur de la fenêtre et ordre des filtres.
  • Pour les rendre plus visibles : ajuster les filtres d’analyse (longueur de la fenêtre)
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Q

Quelles sont quelques remarques à prendre en considération quant au modèle source-filtre?

A

o Le modèle S-F présuppose que la fonction de transfert n’a aucun effet sur la source – ce n’est pas le cas dans la parole…
o La « source » pour les sons apériodiques est située au point de friction… Et on peut parler sans voix!
o L’approche S-F n’est pas une « théorie » de la parole. Mais l’approche permet de saisir comment un peut reconnaître les mêmes catégories de sons quand la source varie, ou quand la source est un bruit, comme lorsqu’on chuchote.
o Parler à quelqu’un, ce n’est pas simplement faire des sons, c’est un acte de communication orale.
o Toute action est contrainte par les propriétés physiologiques du système motosensoriel. Les structures de l’acte de communication orale reflètent ces contraintes.
o Structures présentes dans toutes les langues parlées : cycles syllabiques, groupes temporels, groupes de souffle.
o Les contraintes motosensorielles permettent d’expliquer les structures du langage oral et de voir, p.ex., le lien entre le développement de structures de production et l’émergence du langage symbolique chez l’humain.

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3
Q

Pourquoi considérer les processus de production et l’utilité des observations instrumentales?

A
  • Permet d’expliquer l’ontogenèse et la phylogenèse des structures et processus du langage parlé :
    o Le langage symbolique a sans doute évolué en lien avec les possibilités de contrôle de la production de sons chez l’humain.
    o Les primates non humains peuvent créer des associations (signifiant-signifié) mais ne développent pas un langage symbolique.
    o Les primates non-humains ne contrôlent pas volontairement la phonation et ne peuvent moduler les sons oralement.
    o Chez l’humain, la capacité de contrôler volontairement la phonation et de segmenter oralement les sons permet des associations signifiant-signifié avec de vastes répertoires de signaux articulés donnant des signes intrinsèquement arbitraires et donc symboliques.
  • Correspondance entre le développement des structures de production et l’apparition du babillage vers 6-8 mois* qui donne les premiers « symboles » - le découplage du nasopharynx
    o Le nouveau-né présente des résonances nasales, parole non segmentée (bien qu’il y a des schèmes intonatifs significatifs)
  • La production de sons oraux exige un découplage du nasopharynx.
  • Certaines espèces peuvent découpler momentanément leur nasopharynx (comme le chien)
  • Chez l’humain, ce découplage est permanent à partir de 6-8 mois.
  • Avant 6-8 mois : absence de segmentation de la voix (seulement intonations), comme chez les singes.
  • Résonances nasales/amorties où la segmentation se fait par le biais des mécanismes d’expiration.
  • Nasalisation associée au couplage du nasopharynx « amortit » (atténue) les résonances orales (formants), rendant l’articulation moins intelligible.
  • Un désavantage pour la communication orale.
  • Avantage du couplage du nasopharynx chez le nourrisson : optimise la tétée (fonction de piston) et permet d’avaler/respirer en même temps.
  • L’humain, contrairement au singe, crée des sons segmentés oralement. P.ex., le babillage (source d’un aspect « symbolique ») et ces schèmes se superposent à des variations de la source…
  • L’humain, contrairement au singe, a un contrôle volontaire de la voix (fibres efférentes du cortex moteur vers les motoneurones du noyau ambigus, qui ne sont pas présentes chez le singe).
  • Premiers sons (mouvements articulatoires) à se développer : des occlusives [p, b, m, t, d, n, k, g] et la fricative [h]
    o Favorise le développement de segmentation de la voix par des cycles ferme-ouvre (montée-baisse de pression)
    o Favorise le développement de rythmes (cycles syllabiques) qui, avec les contraintes sur le souffle (influençant la pression et l’intonation) : crée des structures prosodiques hiérarchiques.
  • Remarque : les sons produits durant le babillage réduplicatif à 6-8 mois sont rapidement associés à des entités dans l’environnement de l’enfant créant un langage symbolique* unique à l’espèce à l’espèce humaine. P.ex., [papa], [nanana], [mama]
  • Remarque : il serait impossible d’observer les structures du langage oral (cycle ferme-ouvre, groupes de rythme, de souffle) de l’exemple ci-dessous par le biais d’analyse linguistique à base de transcriptions.
  • Mais pourtant, ce sont les toutes premières structures apprises par les bébés (in utero)
  • Notez encore : les cycles et groupes temporels ou « rythmiques » sont des structures que l’on retrouve dans toutes les langues parlées.
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