Cours 7 : Normes et processus de normalisation Flashcards
Pourquoi est-ce que les résultats bruts aux tests psychologiques sont difficilement interprétables ?
1-Les tests psychologiques offrent rarement une mesure absolue (ex : 0 dollar) qui possède, en soi, une interprétation signifiante
2-Les pourcentages de réussite ne fournissent pas la solution, car ils sont entièrement dépendants du niveau de difficulté du test;
3-Souvent il n’y a pas de critère de réussite comme dans les tests de personnalité ou d’aptitudes.
Solution : créer des normes
Caractéristiques des normes
Fournir un cadre de référence uniforme et
clairement défini pour interpréter les scores à un test psychologique
Construites à partir de la distribution des scores d’un groupe représentatif appelé échantillon de normalisation
Permettent alors de situer le score d’un individu par rapport au groupe normatif en transformant le score brut d’un individu en mesure relative aux normes
Rendent possibles les comparaisons entre les individus, pour un même test et les comparaisons entre les tests, pour un même individu
S’expriment, soit en termes de niveau développemental atteint (normes développementales) ou en position relative au sein d’un groupe de référence (normes intra-groupes).
Normes développementales
Donnent une signification aux résultats d’un test en décrivant l’étape atteinte par l’individu à l’intérieur d’une séquence de développement normal
Supposent donc que la caractéristique mesurée se développe dans le temps. Supposent aussi l’uniformité de la séquence chez tous les individus
Critiques des normes développementales
Scores plutôt rudimentaires; Se prêtent mal aux analyses statistiques; Surtout utiles pour les analyses descriptives de cas spécifiques.
Principaux contextes des normes développementales
Tests d’intelligence «âge mental»; Rendement scolaire (normes de classe ou de degré scolaire); Fonctions spécifiques (échelles ordinales)
Difficulté et solution de l’âge mental
Dispersion des performances individuelles.
Âge basal + crédits (en mois) pour les problèmes
additionnels = âge mental (âge basal: niveau le plus avancé où tous
les problèmes sont réussis)
Constance de l’âge
La variation de l’âge mental n’est pas constante à tous les âges
Le développement est souvent plus rapide
en bas âge pour ensuite ralentir progressivement à l’approche de la maturité
Normes de classe
Utilisées surtout pour interpréter les tests de rendement scolaire.
Permettent de décrire la performance d’un individu comme équivalente à celle des élèves de telle ou telle classe (pour une matière donnée)
Établies en prenant le score moyen des élèves d’une classe donnée
Comment peut-on compléter l’échelle des scores normatifs ?
-Par interpolation: si 24 = 5e et 28 = 6e, alors 26 = 5,5
-En passant le test à différentes périodes de l’année scolaire. Par
exemple, si 4 = 4e
en septembre, alors 4,5 en février (milieu de
l’année scolaire de 10 mois)
Difficultés de compléter l’échelle des scores normatifs
-Variations du contenu d’une classe à l’autre;
-Les scores peuvent facilement être mal interprétés: 6,9 en 4e ne
veut pas dire qu’on est prêt à entrer en 7e; la norme n’est pas un standard de performance, ce n’est que le score moyen d’une classe donnée pour une matière donnée.
Échelles ordinales
Servent à identifier le stade atteint par un enfant dans le
développement de fonctions comportementales spécifiques, i.e.
donner une description de ce que fait (et ne fait pas) l’enfant.
L’âge est moins important; on s’intéresse d’abord au stade atteint.
La notion de stade suppose une séquence stricte de développement, d’où le qualificatif ordinal.
L’atteinte d’un stade présuppose la maîtrise de comportements associés aux étapes antérieures.
Exemples d’échelles ordinales
Exemple I: Gesell Developmental Schedule
Exemple II: les échelles piagétiennes
Exemple I: Gesell Developmental Schedule
Quatre grands domaines (4 semaines à 36 mois) : Motricité; Adaptation; Langage; Conduites sociales et personnelles.
Exemple II: les échelles piagétiennes
Intérêt pour les processus cognitifs spécifiques par exemple:
-Permanence de l’objet (sixième étape de 18 à 24 mois du stade I
« Intelligence sensori-motrice»;
-Conservation des liquides, des volumes
Normes intra-groupes
Donnent une signification aux résultats
d’un test en situant la performance d’un individu par rapport à la distribution de celle des membres d’un groupe normatif représentatif.
Avantages: Signification quantitative clairement définie et uniforme;
Se prêtent bien aux analyses statistiques.
Les principaux types de normes dans un processus de normalisation
Centiles
Stanine (pour standard nine)
Scores standards
Scores obtenus par transformation linéaire
Cote z
QI proportionnel et dérivé
Scores obtenus par transformation non linéaire
Centiles
Correspond au pourcentage d’individus de
l’échantillon de normalisation qui ont obtenu un score inférieur ou égal (dans le cas où l’on prend la limite supérieure de la classe, c.f. Ferguson, 1974) à un score brut donné
Peut aussi être vu comme le rang inverse dans un groupe de 100.
Il s’agit donc bien d’un score dérivé qui est un score de position
relative à un groupe.
Avantages et désavantages des centiles
Avantages : Facilité de calcul; Compréhension aisée; Applicables
dans (à peu près) toutes les situations.
Désavantage: dans la majeure partie des situations, les centiles
déforment les «distances» entre les scores individuels (i.e. les unités
sont inégales)
Diagramme de centiles normalisé
Utiliser pour présenter les centiles tout en respectant les différences entre les
scores, on utilise un diagramme de centiles normalisé
Diagramme (feuille quadrillée à l’avance, voir figure plus bas) où l’échelle des centiles respecte l’espacement des centiles observé pour la distribution normale; ce qui permet de comparer les scores d’un individu à plusieurs tests et/ou les scores de plusieurs individus à un même test.
Stanine (pour standard nine)
On désire une échelle en 9 points (sans décimale)
On utilise donc les centiles de la manière suivante : Les 4% des
scores les plus bas reçoivent un stanine de 1; le 7% suivant un stanine
de 2; 12% = 3; 17% = 4; 20% = 5; 17% = 6; 12% = 7; 7% = 8; les 4%
des scores les plus élevés reçoivent un stanine de 9.
Il s’agit donc bien d’un score dérivé qui est un score de position
relative à un groupe.
Scores standards
Il existe plusieurs types de score standard qui diffèrent:
-Quant à la moyenne et à l’écart type choisis
-Quant à leur méthode de calcul : soit par transformation linéaire
(qui préserve la distribution et qui produit des scores standards) ou soit par transformation non-linéaire (qui normalise la distribution et qui produit des scores standards normalisés).
Dans tous les cas, ces scores représentent la différence entre un score individuel et la moyenne de l’échantillon de normalisation en prenant l’écart type de la distribution comme unité de mesure.
Scores obtenus par transformation linéaire
Ces scores conservent les mêmes relations numériques que les scores bruts
- La forme de la distribution est préservée
- Les distances (relatives) entre les individus sont conservées
Méthode générale des scores obtenus par transformation linéaire
- On soustrait du score brut une constante
- On divise le résultat par une autre constante