Cours #7 - La pensée féministe noire et les savoirs féministes décoloniaux Flashcards
4 approches de la pensée féministe en travail social
1) Essentialiste : naturalisent la différence des sexes
2) Différencialiste/égalitariste (+POPULAIRE) : si sexe est bio, genre variable. Les inégalités entre genres peuvent être corrigées par politiques adéquates.
3) Radicales : Contestent le caractère ontologique (lecture du monde) de la différence naturelle des sexes.
4) Courants “posts” : Rupture avec les théories modernes : déstabilisent l’universalisme et le dualisme
4 principes en intervention féministes
1) Établir des rapports égalitaires intervenant/personne aidée
2) Faire connaître la réalité des femmes (éducation populaire)
3) S’engager auprès des femmes (allié, empower)
4) Croire en leur potentiel (agentivité)
La pensée féministe noire
1) Mettre de l’avant l’expérience des femmes noires
2) Éveil de conscience, de résistance et d’émancipation pour les femmes noires
3) Centré sur empowerment F noires face aux oppressions
4) Préconise partage d’xp et savoirs xp
Épistémologie féministe noire: postulats. Patricia Hills Collins, 2009 (5)
1) L’xp vécue comme critère de validité
2) Usage du dialogue = outil de validation des connaissances
3) Éthique du “care”
4) Redevabilité personnelle
5) Les femmes noires peuvent être productrices de connaissances, pas juste des objets étudiés
Le point de vue situé
1) Les connaissances produites viennent de nos postures
2) L’incarnation des individus peut créer des connaissances
3) Permettre de repenser l’objectivité, le rapport entre science et pouvoir et les conditions de production des savoirs
Constat de l’absence des femmes comme objets de connaissance
- Ne veut pas dire que POV subalterne est plus vrai
- Comprendre les expériences des dominé.e.s qui possèdent un regard différent sur un phénomène (perspective des outsiders intégrés de Hill Collins, 1986)
La théorie de l’intersectionnalité - Kimberlé Crenshaw
1) Intersectionnalité - pas une addition d’oppression, mais une multiplication
Élaboré par fem noires
2) Révèle l’entrecroisement des dynamiques de genre, de race et de classe, l’analyse postcoloniale permet de situer ces rapports dans le continuum du colonialisme (Maillé, 2017)
Définition de l’intersectionnalité par Bilge & Hill Collins
Manière dont les rapports de pouvoir ont une influence sur les rapports sociaux et sur les expériences individuelles
Toutes catégories de classification humaine (race, classe, genre, etc.) sont interdépendantes
Matrice des oppressions/dominations (Hill Collins, 2000) (4)
Tout système d’oppression et toute intersection d’oppression sont organisés par quatre domaines de pouvoir :
1) Domaine hégémonique : idéologies dominantes qui légitime les oppressions
2) Domaine structurel : structures fondamentales de institutions sociales (lois, politiques, etc)
3) Domaine disciplinaire : règles et réglementations
4) Domaine interpersonnel : expérience des individu.e.s de la convergence des autres pouvoirs dans leurs identités
La dépolitisation du concept d’intersectionnalité (Bilge, 2015)
1) Blanchiment de l’intersectionnalité
2) Effacement de la “race” dans les analyses
3) Absence des analyses de pouvoir et de ressources
4) Charge intersectionnelle (des femmes racisées)
Le féminisme post-colonial et décolonial
1) Situe les rapports entre le genre, la race et la classe dans le continuum du colonialisme
2) Considérer les enjeux socio-historico-politiques. Comprendre l’état de la situation sous angle des rapports de domination du système colonialiste
3) Refus de la lecture binaire - “Autre inférieur”, “Subordonné”
4) Critique le féminisme occidental, le whitestream feminism, le féminisme civilisationnel
L’orientalisme - Edward Saïd (1978)
1) Lecture du monde essentialiste et réductionniste de l’Orient des occidentaux
2) Préjugé dénaturant ces sociétés pour promouvoir culture “supérieure”, “l’Autre perpétuel”
3) Image d’un autre exotique et inférieur = construit des images et des clichés stéréotypés et négatifs sur les femmes
