Cours #4 - La diversité de genre perspective développementale Flashcards
Transgenre
Typiquement utilisé comme terme ombrelle regroupant de multiples identités de genre (homme transgenre, femme transgenre, personne non-binaire, etc.)
Non-binaire
Typiquement utilisé lorsqu’on ne s’identifie pas aux catégories hommes ou femmes, lorsqu’on n’adhère pas à la binarité des genres.
Certaines personnes vont utiliser non-binaires, d’autres transgenre.
Ces personnes sont souvent exclu.es des échantillons, le développement et l’expérience qu’iels font de leur genre étant considéré comme différent des personnes trans-binaires. Les “jeunes trans non-binaires va inclure les personnes qui vivent de la dysphorie de genre qui s’identifient pourtant à une catégorie binaire”
Transition sociale
Vivre son genre en relation à autrui.
- Quand on vit son genre, on ne le vit pas juste avec nous, mais avec autrui (ex se faire appeler « il », « monsieur », « fils-frère » etc.). Quand on vit une transition sociale, on doit informer tout le monde d’utiliser d’autres pronoms.
Peut référer à l’affirmation de ses pronoms et un changement de choix vestimentaires, d’une coupe de cheveu, etc.
Ces changements sont effectués dans le but d’être perçu et affirmé selon le genre ressenti par son entourage.
Transition légale
C’est un changement de son identité de genre auprès du Directeur de l’État Civil. On veut être reconnu dans son identité de genre par les institutions qui s’y attachent.
Accessible au QC pour les majeurs et mineurs. Accessible pour les mineurs avec approbation d’un parent et d’une lettre d’un professionnel de la santé (les travailleur.ses sociaux peuvent écrire cette lettre, mais aussi tout professionnel reconnu).
Transition médicale
Fait d’aller rechercher de soins médicaux d’affirmation de genre afin d’obtenir les caractéristiques physiques désirées (ex hormonothérapie, chirurgie, etc.).
Pas tout le monde va aller en chercher ou en veut. Pas pcq on ne veut pas vivre une transition que on est moins trans pour autant.
L’accès aux soins se modifient avec l’âge. (Faux de dire que rapide d’aller chercher soins médicaux).
À l’enfance: Aucun soins médicaux d’affirmation de genre.
Certaines provinces canadiennes (Alberta et Saskatchewan) l’ont interdit mais pourtant il n’y en a pas.
À la puberté: Possibilité de bloqueurs d’hormone aux premiers signes de puberté afin d’éviter une puberté non-désirée.
Pcq puberté change le corps de façon permanente. Permet d’arrêter la puberté tant que l’enfant n’a pas décidé s’il veut vivre la puberté en continuité de l’enfances ou vivre une puberté autre.
Pas juste pour enfants trans ou non binaires mais aussi pour jeunes qui vivent une puberté précoce – donc pas nouveau comme traitement.
À l’adolescence: Possibilité d’hormonothérapie afin de vivre une puberté désirée au même âge que les pairs.
Accessible avant 18 ans car être sur des bloqueurs d’hormones de 13 à 18 ans n’est pas bon pour la santé ex les os, et avoir l’air d’un enfant de 13 ans à l’âge de 18 ans n’aide pas à se faire des amis.
À l’âge adulte: Possibilité d’hormonothérapie ou de chirurgie d’affirmation de genre selon le souhait de la personne, mais liste d’attente et délais assez longs.
La constance du genre - Kenneth J. Zucker (1999)
La constance du genre : processus cognitif selon lequel l’enfant comprendrait que le genre est constant, soit qu’il ne change pas dans le temps.
Mesure la dysphorie de genre chez les enfants.
Étude de la constance du genre - Kenneth J. Zucker (1999)
Question : Est-ce que les enfants référés à la clinique de la dysphorie de genre présentent des déficits dans la constance du genre?
Hypothèse : « Cette immaturité cognitive peut contribuer aux premiers signes de confusion identitaire de genre chez les enfants présentant un trouble de l’identité de genre (TIG). »
Observation : Les enfants trans “ne catégorisent pas leur genre correctement”
Méthodologie de Zucker (1999) - 2 aspects
1) Mesurer la constance du genre
- Gender consistency interview (Slaby & Frey, 1975)
* identifier son propre genre
* identifier le genre de poupées et de photos
* identifier la constance de son genre dans le temps
- Boy-Girl identity task (1977)
* Voir si malgré les vêtements d’une poupée change, le genre ne change pas.
2) Mesurer la dysphorie de genre
- Draw-A-Person : l’enfant dessine un personnage et identifie son sexe
- Jeu libre : l’enfant est placé en présence de jouets stéréotypés g/f. Ses choix sont observés et notés
- L’entrevue d’identité de genre : 12 questions structurées mesurant la confusion de l’identité de genre de l’enfant.
Interprétation de l’étude de Zucker selon les auteurs
“Ce déficit (de constance du genre) développemental trouverait origine très tôt dans la vie” (p. 495)
“Les jeunes ayant un trouble de l’identité de genre [sic] ne recevrait pas les informations nécessaires (p. ex. des parents) facilitant l’étiquetage correct du genre” (p. 495)
Ce serait la faute des parents qui n’expliquent pas assez bien comment comprendre c’est quoi un G-F. Et les enfants qui auraient des papas très masculins seraient constants dans le genre.
Si on lui rappelle que c’est un G et on lui fait faire des jeux de G, on a une meilleure constance du genre.
Peu importe l’origine du “trouble de l’identité de genre”, l’inconstance du genre propre de l’enfant impacterait son “acquisition du principe d’invariance” (p. 495)
On utilise des mots scientifiques mais qui n’en sont pas. N’a pas de principe cognitif sur la compréhension du genre, ça dépend bcp de la socialisation.
Conclusion de l’article
Critique de Zucker (5)
1) Part de la prémisse qu’un enfant ne pourrait pas s’identifier à un autre genre que celui à la naissance.
2) Interprète les résultats de façon circulaire. Il faudrait plutôt étudier la constance sous l’angle de “l’enfant assigne bien son genre” et voir si ce genre va être constant.
3) Exclusion des jeunes non-binaires
4) Manipulation des chiffres
5) Importance du contexte social
Trans Youth Project - Kristina Olson et son équipe
Suivi sur plus de 20 ans de 300 enfants trans et leurs familles aux USA et Canada.
Trouvaient discutable la métho de Zucker.
On sent encore une binarité : on exclut les personnes non-binaires de l’étude.
Méthodologie du Trans Youth Project
Complétion de plusieurs mesures et questionnaires concernant :
* l’identité de genre, (à T0-T1)
* la similitude du genre, (à quel point tu sens que tu es comme les autres G-F)
* les préférences de jouets, (observations en laboratoire ou en classe)
* les préférences envers les pairs, (est-ce que je préfère jouer avec des G ou des F)
* les préférences vestimentaires,
* le développement du genre (observe à quel point l’enfant donne des réponses féminines ou masculines mais ce n’est pas expliqué comment ils en arrivent là et avec quelles questions)
Résultats du Trans Youth Project (Olsen et al.)
o Les enfants transgenres de l’étude ne différaient pas significativement de leurs adelphes (frères-sœurs) et des enfants cisgenres.
o L’identité de genre et les préférences des enfants transgenres se développeraient donc de façon similaires.
Critiques du Trans Youth Project (Olsen et al)
Exclusion des jeunes non-binaires de l’étude
Importance du contexte social
Binarité dans la conception de genre : les mêmes mesures d’évaluation avec jouets-vêtements = très binaire.
Étude se concentre sur jeunes soutenus par leurs parents = connait pas la constance des jeunes qui sont pas soutenus
Que genre soit constant ou pas – on reste trans ou non binaire (l’autonomie de la personne compte et sa décision par rapport à l’étiquette que elle veut importe le plus).
