Cours #1 et #2 Flashcards
- Théorie du développement sexuel (Sigmund Freud)
1) Bisexualité innée : enfant possède à la base les deux genres, garçon et fille
2) Développement : l’enfant développe son identité sexuée, expliquée par l’envie du phallus, la peur de la castration et le complexe d’Oedipe
3) Identité sexuelle : l’enfant s’associe au parent du même sexe et développe un désir du sexe opposé
4) Affirmation : l’enfant affirme son genre et son hétérosexualité
Critiques de Freud
1) prend pour acquis la normativité de l’hétérosexualité et du cisgenrisme (Barden)
2) À la base de graves dérives cliniques et thérapeutiques marginalisant les personnes LGBTQ+
3) L’homosexualité et la transitude seraient ainsi des anomalies résultant d’un problème dans le processus développemental (Ehrensaft, 2021)
4) L’homosexualité y est perçue comme une perversion, alors que la bisexualité est un état primaire, sous-développé
Implications cliniques - Freud
1) Surengagement des parties génitales
2) Blâme sur le parent
3) Thérapies de conversion
4) Confusion entre genre et sexualité
Théorie de l’autogynéphilie - Ray Blanchard (1993)
Autogynéphilie : L’excitation érotique chez les hommes associée à la pensée ou à l’image de soi comme femme.
Les hommes non-homosexuels attirés par l’image de soi en tant que femme sont ceux qui souhaiteraient transitionne.
Le désir de sexe féminin explique, selon Blanchard, le genre.
Critique de Blanchard (1993)
- N’explique pas le fait d’être cisgenre comme ayant un lien à l’excitation
- N’explique pas le développement des personnes cisgenres.
- Être cisgenre est vu comme un développement normal, l’étude place encore les trans comme étant autres et à part des personnes cisgenres (pervers, anormal, érotique).
La faute des parents - Kenneth J. Zucker (2008)
Les parents seraient un facteur prédicteur à la transidentité des jeunes. Si le parent avait bien accompli son rôle de parentalité, être trans n’existerait pas.
Les solutions pour Zucker
- Promouvoir les relations avec des pairs du même sexe
- Renforcer les activités typiques de genre
- Améliorer les relations parents-enfants
Théorie cognitive du genre - Kohlberg (1966)
- Sépare développement identité de genre en étapes qui suivent le développement cognitif pour l’enfant
- L’apprentissage de la constance du genre serait une des principales aptitudes de l’identité de genre de l’enfant
- Enfant apprend
- son propre sexe et celui des autres (labelling) - 2,5 ans
- que le genre est stable dans le temps (stability) - 3 ans
- que le genre est immuable peu importe ses variantes (consistency) - 6 ans
apprennent à se conformer aux normes de genre. genre = constant.
âge + constance - rigidité - âge (triangle)
- âge augmente donc constance augmente. petit comprend pas la stabilité.
- constance augmente donc rigidité diminue. conscient genre change pas, donc plus à l’aise de couper les cheveux.
- âge augmente, rigidité diminue. plus on vieillit, plus on est à l’aise dans le genre
Critiques de Kohlberg
- Complet effacement du sujet trans dans la méthode.
- L’enfant apprend les normes, ces théories n’expliquent pas le développement de genre des jeunes trans et non-binaires, les considèrent comme une classe à part. = c’est pathologique
- Pour Riggs, ces théories sont cisnormatives. Étudient l’enseignement de l’hétérosexualité et de la cisnormativité et de son impact sur l’enfant.
Théorie de l’apprentissage social - Bussey et Bandura (1999)
La socialisation et l’observation d’autrui, et non le développement de sa cognition, sont à la base du développement de l’identité de genre de l’enfant.
3 modes d’apprentissage selon la théorie de l’apprentissage social (Bussey et Bandura, 1999)
- Observation directe (observer ses pairs et les adultes)
- Expérience active (en essayant certains comportements - renforcements et punitions)
- Enseignement direct (ce qu’on dit directement qui sont des comportements à ne pas adopter comme fille gars. ex: ça c’est une activité de fille)
Maintien du genre régulé par 3 processus selon la théorie de l’apprentissage social (Bussey et Bandura, 1999)
- Auto-observation (capacité d’observer cpmts et d’identifier comme f/g)
- Auto-évaluation (ecq mes cmpts correspondent au genre que je ressens et donc à mes propres standards du genre)
- Auto-réaction (confiance et fierté (sentiments) ressenti.e.s qd on atteint nos standards)
Ex se déguiser en pompier = masculin = observer mon comportement je vois mon comportement comme masculin car vu comme pompier, autoévaluation = c’est super masculin un pompier donc mon comportement correspond au standard du genre masculin, autoréaction c’est wow euphorie de genre de me voir comme ça)
3 facteurs influencent le développement du genre (Bussey et Bandura, 1999)
1) Caractéristiques personnelles de l’enfants (cognition, biologique et affects)
2) Facteurs environnementaux
3) Patterns comportementaux
Critiques des théories de Bussey et Bandura (3)
- Réducteur du vécu intra-psychique du genre (enfant a un genre ressenti, on l’ignore- met accent sur ce que on lui enseigne, explique pas pk des enfants trans avec le mm environnement que des enfants cisgenres sont non binaires et trans. Certains enfants auront pas des comportements découragés et vont s’identifier autrement. Qqc doit être ressenti à intérieur qui vient expliquer qu’on ne va pas s’identifier à ce que on nous enseigne nécessairement.)
- L’adoption de comportements de genre découragés par certain.es enfants, trans ou non, n’est pas explicable par cette théorie (Riggs, 2019)
- Comment expliquer une auto-évaluation et une auto-réaction positive lorsque le genre exprimé n’est renforcé ni par l’observation d’autrui, ni par l’enseignement?