COURS 7 : Intro à l'anxiété Flashcards
Quel pourcentage des services et soins de santé mentale au Canada est accordé exclusivement aux troubles de l’humeur/anxiété ?
75%
Quel pourcentage de Canadiens utilisent des services en soins de santé mentale pour les troubles de l’humeur/anxiété ?
10%
Quel est l’ambiguïté au sujet de la définition de l’anxiété ? Quels sont les 3 termes auxquels pourrait-on l’associer ?
” Être anxieux “ peut signifier plusieurs choses :
- ÉTAT : expérience de l’émotion de façon passagère
TRAIT : avoir un trait de personnalité à tendance anxieuse - TROUBLE : personne souffrant d’un trouble anxieux
Quelle est la racine du mot “anxiété”, d’où vient-elle ?
Le mot “anxiété” nous vient du mot latin “angor”, qui signifie “serrement”, et donc serrement au ventre.
C’est Cicceron, durant l’Antiquitié, qui découvra ce terme. (100 av. JC)
Quelle est la différence entre le terme “anxietas” et “angor” ?
Anxietas = le trait de personnalité anxieux
Angor = l’état anxieux, l’émotion spontanée
Quel est le lien entre la théorie des humeurs et la mélancolie ?
La théorie des humeurs de la médecine antique réfère à des ouvrages au temps d’Hippocrate stipulant que la santé de l’homme dépende de l’équilibre de ses humeurs (flegme, sang, bile noir, bile jaune) et les qualités physiques qui les accompagnent (chaud, froid, sec, humide).
La mélancolie proviendrait de ce concept puisqu’elle est associée à la bile noire, et donc un trouble de l’humeur. Ce trouble caractérisé par la crainte et la tristesse a sa cause dans cette humeur noire et limoneuse qui occupe le cerveau et en altère la température
Elle est utilisée pour parler de dépression et d’anxiété.
Qu’est-ce que la panophobie ?
Du 18e au 20e siècle, la panophobie est utilisée pour parler de peur ou d’anxiété à propos d’expériences anodines.
Le symptôme associé serait la panophobia hysterica.
On se demande pendant longtemps si c’est un symptôme ou bien un trouble en soi.
Au début du 20e siècle, Albert Pitres la classifie comme un trouble qui ressemblerait au trouble d’anxiété généralisé.
Pour Emil Kraepelin et Georges Miller Beard, est-ce que l’anxiété était considérée comme un trouble ? Expliquer pourquoi.
Pour ces auteurs, l’anxiété n’était pas considérée comme un trouble mais bien comme un SYMPTÔME qui signalerait un trouble existant.
Pour Kraepelin, le fondateur de la psychiatrie scientifique, il n’incorporait pas dans sa classification une section sur les troubles anxieux. Pour diagnostiquer un trouble, il regardait si une gamme de symptômes persistait dans le temps.
Pour Beard, la neurasthénie comportait des symptômes que l’on pourrait aujourd’hui associer aux troubles anxieux, mais ceux-ci restaient pour lui des symptômes seulement.
À la fin du 19e siècle, est-ce que le mouvement du béhaviorisme d’Yvan Pavlov s’intéresse à l’étude de l’anxiété ? Dans quelles mesures ?
Pas tant.
Dans ce mouvement, on s’intéresse plutôt aux COMPORTEMENTS qu’aux dynamiques intérieures, on s’intéresse à ce qui est observable et mesurable.
L’anxiété en tant que telle n’est donc pas étudiée directement, mais plutôt sous le couvert de l’explication comportementale de l’acquisition de la PEUR.
Donc, comment, en présence de peur, un stimulus peut créer de l’anxiété et potentiellement des phobies.
Quelle est la vision de l’anxiété pour Freud et la psychanalyse ?
La psychanalyse, elle, s’intéresse aux DYNAMIQUES INTÉRIEURES.
Selon Freud, l’anxiété serait une fonction fondamentale et adaptative afin de bâtir ensemble la société.
Il la divise en deux :
-l’ANXIÉTÉ OBJECTIVE
(qui serait extérieure à nous pouvant nous causer une détresse)
-l’ANGOISSE NÉVROTIQUE :
elle est issue de conflits internes, inconscients et difficilement explicables par l’individu.
L’émotion associée peut ressortir de manière symbolique.
Comment, dans les années 70-80, le modèle du conditionnement de la peur est remis en doute ?
Dans ces années, des théories remettent en doute le fait que la peur ne soit seulement issue du conditionnement, mais aussi de manière innée, et par des mécanismes développementaux.
Comment l’apport du cognitivisme a été important pour l’anxiété ?
Avec le cognitivisme (Beck), on établie que les états mentaux et les différents construits sont aussi importants que les comportements conditionnés associés à l’anxiété.
À partir de quel DSM l’anxiété obtient son propre chapitre ? Quels sont les avantages et les défis que cela comporte ?
À partir du DSM III, en 1980, les troubles anxieux obtiennent leur propre chapitre.
(+) enfin ces diagnostics amènent de l’intérêt pour le secteur de la recherche.
(-) un débat émerge à savoir quelles sont les différences entre un trouble anxieux et un trouble de l’humeur
Quelle est la définition de l’anxiété selon l’APA ?
Une ÉMOTION caractérisée par une APPRÉHENSION et des symptômes somatiques de TENSION dans laquelle un individu anticipe un danger, une catastrophe ou un malheur prochain.
Le corps se mobilise souvent pour faire face à la menace perçue : les muscles se tendent, la respiration est plus rapide et le coeur bat plus vite.
Quelle est la définition d’une émotion ?
Une émotion est une réaction psychophysiologique caractérisée par un patron de réponse permettant de résoudre des problèmes adaptatifs.
L’émotion n’est pas seulement un ressenti, mais une RÉACTION SUBJECTIVE PHYSIQUE permettant de mieux nous adapter.
Quelles sont les 3 fonctions d’une émotion ?
- MOTIVATION
elle nous motive à adopter un comportement afin de nous adapter. - APPRENTISSAGE
elle nous apprend comment nous comporter dans un certains environnement, quelles sont nos valeurs. - COMMUNICATION
elle présente un non verbal nous aidant à communiquer notre vécu intérieur.
Lorsque l’on parle d’émotions relatives à l’anxiété, quelles sont les 4 composantes qui les définit, les décrit ?
Ces émotions ont des composantes (1) affectives, (2) somatiques, (3) comportementales, et (4) cognitives
Quelles sont les caractéristiques affectives de l’émotion de l’anxiété ?
- elle a une valence négative (désagréable)
- elle génère de l’excitation
- elle a une intensité motivationnelle variable, ce qui veut dire que l’intensité de l’urgence d’agir est variable selon les personnes.