COURS 5 - Stress chronique Flashcards
Quelle est la différence entre le stress aigu et le stress chronique ?
Le stress est aigu lorsqu’il est ponctuel dans le temps.
Le stress est chronique lorsqu’il se répète et perdure dans le temps.
Le stress peut être bénéfique en temps normal, mais c’est la haute concentration trop fréquente qui peut affecter l’organisme.
Quelle serait un autre façon de concevoir les “phases” de la réponse de stress (à l’opposé de la phase d’alarme, etc.)
La période d’activité et la période de récupération.
Comment pourrait-on décrire les périodes de réponse de stress (période d’activité et période de récupération) qui seraient adaptées au stresseur ?
Période d’activité :
activation adéquate, rapide et proportionnelle au stresseur
Période de récupération :
relativement rapide, qui s’enclenche lorsque la réponse n’est plus nécessaire
Que se passe-t-il lorsque la réponse de stress est maintenue pendant trop longtemps ?
Lorsque le corps ne peut rentrer en période de récupération, les limites de l’organisme seront testées.
On entre, selon Selye, dans la phase de l’épuisement.
Quels symptômes peuvent apparaître lorsque la réponse de stress est maintenue pendant trop longtemps ?
COGNITIFS
anxiété
irritabilité
problème de mémoire
difficulté de concentration
CARDIOVASCULAIRE
rythme cardiaque plus élevé
tension artérielle élevé
DIGESTIFS
maux de ventre, nausée, constipation
diarrhée
variation de l’appétit
MUSCULOSQUELETTIQUE
inflammation des articulation
douleurs, tensions musculaires
AUTRES
baisse de libido
trouble du sommeil
affaiblissement du système immunitaire
*À court-terme le cortisol aide la réponse immunitaire dans la zone d’infection. Mais il aura tendance à inhiber la réponse immunitaire dans le reste du corps.
À long terme, cet effet à pour conséquence que le système immunitaire s’affaiblit.
Quelle est la relation entre ces symptômes ?
Les symptômes de stress chronique vont s’influencer entre eux.
Ex : trouble digestif affecte l’humeur et peut amener de l’anxiété. L’humeur négative peut amener des comportements alimentaires à risque, qui eux ont des conséquences sur la digestion.
Définir le modèle de la charge allostatique.
RAPPEL
L’allostasie est un processus de maintien de l’homéostasie par la modification adaptative de l’environnement interne de l’organisme afin de répondre à des besoin momentanés.
Lors d’une réponse de stress, le corps utilise simultanément les mécanismes d’allostasie (+) et d’homéostasie (-) afin de se réguler et de retourner à son état normal.
Cependant, lorsque ces mécanismes sont utilisés de manière chronique, le corps ne peut revenir à un état d’équilibre original.
Cet écart crée donc la CHARGE ALLOSTATIQUE, qui serait l’usure que subit le corps lorsque des réponses allostatiques sont activés de manière chronique.
Ex : si le taux de sucre est élevé de manière constante (dû au stress chronique), celui-ci ne peut jamais redescendre à un niveau “normal”, et donc ce niveau élevé devient la nouvelle normalité. La différence entre ces 2 taux serait la charge allostatique.
Quels sont les 4 scénarios pouvant mener à l’accumulation d’une charge allostatique ? (les causes peuvent être psychologiques ou physiologiques)
- ACTIVATIONS RÉPÉTÉES
lorsque le corps est exposé au même stresseur sans réponse efficace - RÉPONSE PROLONGÉE
lorsque le corps est en réponse de stress prolongée même sans le stresseur (réponse maintenue plus longtemps que nécessaire) - MANQUE D’ADAPTATION
lorsque le corps ne s’adapte pas au stresseur adéquatement (trouble de l’anxiété) - RÉPONSE INADÉQUATE
compensation par manque de cortisol
Comment une charge allostatique trop élevée peut influencer l’axe HPA ?
Nous savons que, lorsque le cortisol a atteint un niveau trop élevé dans le corps, l’axe HPA peut procéder par RÉTROACTION NÉGATIVE afin de le faire diminuer en inhibant sa production par l’entremise de l’hypophyse et de l’hypothalamus.
Cependant, lorsque le niveau de cortisol est chroniquement trop élevé, les récepteurs du cortisol finissent par perdre de leur sensibilité, résultant en une inefficacité de la rétroaction négative de l’axe HPA.
Comment appelle-t-on l’effet que la charge allostatique peut créer lorsque les différents systèmes du corps compensent ?
l’effet de cascade.
Par exemple, lorsque le cortisol est élevé, le glucose sanguin s’élève aussi,
l’insuline est s’élève à son tour, la
résistance à l’insuline augmente puis le risque de diabète de type 2 augmente.
Comment pourrait-on mesurer une charge allostatique ? Résumer une méthode.
En se basant sur le modèle des biomarqueurs.
- Pour se faire, on détermine plusieurs biomarqueurs de différents systèmes du corps (biomarqueurs endocriniens, cardiovasculaire, immunitaires, anthropométriques, etc.)
- Déterminer la distribution de l’échantillon (ex : 400 participants) et identifier le 25% des scores les plus élevés, donc les plus à risques. Ce score va donc donner un seuil limite à partir duquel on considère un risque de charge allostatique clinique.
***Exception : CORTISOL
En terme de cortisol, avoir une production trop faible peut aussi comporter un risque. Pour ce biomarqueur, on choisira donc les 12,5% plus faibles et les 12,5% plus élevés dans la concentration afin de déterminer le seuil de charge allostatique.
Qu’est-ce que l’adversité précoce lorsque l’on parle de stress chronique ?
l’adversité précoce est définit comme : l’exposition à des circonstances
environnementales pendant l’enfance ou l’adolescence qui sont susceptibles d’exiger une adaptation psychologique, comportementale ou neurobiologique de la part d’un enfant moyen et qui représentent une déviation par rapport à l’environnement attendu.
Vrai ou faux.
Aucun événement de vie majeur n’est à lui seul un bon prédicteur pour l’apparition de problèmes liés
au stress.
Vrai.
Pour être capable de prédir l’impact sur le développement, il faut inclure plusieurs événements.
Quel est le modèle de l’accumulation de stress ? Quels sont les variables des événements stressants ?
L’idée que l’accumulation des événements stressants de l’enfance à l’âge adulte vont déterminer les effets sur le développement de l’individu.
Variables :
- le type d’adversité
- la chronicité dans le temps
- la précocité
- la multiplicité (une variété d’adversités plutôt qu’une seule)
Quelle est l’hypothèse sur hypocorticolisme quant au modèle de l’accumulation de stress ?
Dans la science du stress, on s’est aperçu qu’un profil d’hyporéactivité (un taux de cortisol très bas) peut être autant dommageable qu’un profil d’hyperactivité.
Les individus faisant de l’hypocorticolisme étaient en effet tout autant stressés.
L’hypothèse serait que les individus ayant été exposés à une plus longue exposition au stress, aurait vu leur profil passé d’une normalité, une hyperéactivité puis une hyporéactivité.
Le corps deviendrait insensible au cortisol et arrêterait d’en produire, démontrant l’usure.
Mais la science n’est pas concluante sur le sujet, l’hypothèse n’a pas été prouvé…alors d’où vient le profil de l’hyporéactivité ?!?