cours 7 Flashcards
Trois aspects fondamentaux
de l’affirmation de soi
Trois aspects fondamentaux
1. Pouvoir exprimer clairement et honnêtement ses besoins, pensées, émotions
2. Ne pas devoir s’inhiber
–>S’inhiber: Éviter de s’affirmer, cacher une partie de soi
3. Tout en tenant compte de l’autre
–>S’exprimer toujours en prenant compte des besoins de l’autre et de l’émotion de l’autre
–>On porte simultanément notre expérience et l’expérience de l’autre
Affirmation de soi et lien avec la basse estime de soi et la haute fragile
Lien avec basse estime de soi
–>Provoque évitement, renforce mauvaise image de soi
–>Évitement de situations à risque social de rejet/dévalorisation
–>Peur du conflit (surévalué)
–>Éviter de s’affirmer + s’affirmer de la mauvaise façon
–>Lien entre difficulté d’affirmation et problème d’estime de soi
–>Basse estime: évite de s’affirmer et renforce encore plus l’image négative d’eux-mêmes
–>Surestime la possibilité d’avoir un conflit et la gravité du conflit
Lien avec haute estime de soi fragile
–>Agressivité de surface (peur d’autrui et de sa résistance)
–>
Haute estime: en surface, on ne dirait pas que les personnes ont des problèmes de s’affirmer, mais c’est en fait une agressivité de surface qui dissimule une peur d’autrui et peur du rejet
–>Besoin d’intimider l’autre à l’avance afin d’éviter que l’autre l’intimide
AFFIRMATION DE SOI c’est pas seulement un comportement…
Pas seulement un comportement
–> Concerne aussi façon de vivre, vision globale de soi
–> Le comportement comme un levier
–>Le comportement est comme un levier pour l’affirmation afin d’aider à mieux s’affirmer. On peut donc enseigner des comportements aidants, mais on ne peut pas enseigner tout le processus d’affirmation.
Démarche en trois étapes
de l’affirmation de soi
- S’écouter (comprendre ses besoins)
–>Refoulement des besoins vu incompatibilité (perçue) avec besoin d’acceptation sociale
–>Rationalisation (et autres mécanismes de défense)
–>Persévérance des émotions
–>S’écouter peut paraitre banal, mais plusieurs personnes ont de la difficulté à le faire. (établir ses limites, accepter ses besoins, etc.)
–>Rationalisation: « ce n’est pas si grave finalement. » « Je n’en ai pas réellement besoin. »
Première étape: se libérer de tous les mécanismes de défense afin d’apprendre à reconnaitre nos besoins
Deuxième étape: surmonter les obstacles à l’affirmation
- Se respecter (délaisser les interdits)
–>Réflexion sur les droits personnels
–> Troisième étape: réflexion sur les droits personnels
–>Droit de se prioriser, droit de s’occuper de soi, etc. - Pratique régulière
–>Pratique régulière: s’exposer graduellement
MANIFESTATIONS DU DÉFICIT D’AFFIRMATION
Comportementales
1. Ne pas oser faire un refus ou une demande, exprimer son désaccord
2.Avoir de la difficulté à répondre aux critiques
3.Lorsqu’on s’affirme, le faire avec crispation, colère ou agressivité
–>Crispation: tension
–> La personne risque de développer de la rancœur envers les autres. Cela deviendra difficile d’approfondir l’intimité dans les relations.
Émotionnelles
1.Frustration (parfois refoulée), ressentiment envers soi et les autres
2.Tristesse
–>La tristesse pourrait mener à la dépression.
Psychologiques
1.Atteinte à l’estime de soi
2.Image d’un soi vulnérable, dépendant, dominé
3.Appauvrissement des relations sociales
Comment convaincre une personne de s’affirmer?
Comment convaincre une personne de s’affirmer? Apparemment que les gens qui ne s’affirment jamais deviennent moins intéressants aux yeux des autres. Ils semblent moins authentiques (fake).
S’affirmer permet de:
Enrichir les relations interpersonnelles
Se sentir mieux
LE COMPORTEMENT AFFIRMATIF def et dans les situations sociales
Définition du comportement affirmatif:
–>Exprimer ses pensées, émotions et perceptions
–>De façon calme, claire, honnête et appropriée
–>Tout en voulant connaître les pensées, émotions et perceptions de l’autre
Dans les situations interpersonnelles:
–>Répondent plus vite aux questions, font des phrases plus longues
–>Montrent davantage leurs émotions (dévoilement de soi, facilite rapprochement)
–>Se plaignent moins, demandent plus des changements de comportement
LE COMPORTEMENT PASSIF
–>L’individu ne respecte pas ses propres besoins, droits et sentiments
–>Empêche prise d’initiatives et atteinte des buts personnels
–>Laisser les autres décider
–> Croire que la passivité sera plus appréciée ou aura des conséquences plus agréables qu’un comportement affirmatif
–> L’individu ne satisfait pas ses besoins, impact sur humeur
–>Pense que la passivité est plus appréciée au niveau social.
Comportement passif: éviter de s’affirmer dans l’espoir que les autres nous aiment davantage
Chercher à satisfaire ses volontés par des manifestions non explicites (autre diapo)
LE COMPORTEMENT MANIPULATEUR
–> Chercher à satisfaire ses volontés par des moyens non explicites ou détournés
–> Déguiser ses besoins
–> Peut mener à atteinte du but, mais détérioration des
relations
–>Exprime ses besoins d’une façon détournée.
–>Les autres finissent par se sentir manipulés.
LE COMPORTEMENT AGRESSIF
–>Le comportement agressif est celui qui est le plus souvent associé (de façon erronée) à l’affirmation. On peut placer le comportement affirmatif sur un continuum partant de passif à agressif, on vise le juste milieu (affirmatif).
–> Expression hostile de ses préférences (utilise coercition, menace ou punition)
–> De façon à obliger l’autre à se soumette à ses préférences
–>Différence avec passif: Oubli/déni des droits et besoins des autres
–>Différence avec manipulateur: Communique clairement et directement ses besoins et émotions
–> Peut mener à atteinte du but si l’autre se soumet, mais peut produire colère et détérioration des relations
ORIGINES DU COMPORTEMENT AFFIRMATIF (OU NON-AFFIRMATIF)
1.Punition ou renforcement
–>Lorsqu’on s’est fait réprimandé lorsqu’on tentait de s’affirmer.
2.Apprentissage par imitation
–>Imitation/modelage: Est-ce que les gens autour de nous avaient tendance à s’affirmer?
- Manque d’occasion d’apprentissage (p.ex. surprotection)
–>Certaines personnes ne peuvent pas développer des comportements d’affirmation, car ils sont surprotégés. (les parents font tout à la place de l’enfant.) - Facteurs culturels
Facteur culturel: est-ce qu’on encourage l’affirmation ou le fait d’être soumis. Le rôle de la femme, etc. - Conceptions/croyances
–> Croyances fausses/irrationnelles au sujet de l’affirmation de soi (ex. déplaire est dangereux, si on s’exprime on va être rejeté)
LE DÉFICIT D’AFFIRMATION: cycle vicieux
- manque d’affirmation
- sentiment d’incompétence
- anxiété
–> ramène à 1
Le fait que la personne soit anxieuse de s’affirmer fait en sorte qu’elle renonce à s’affirmer. Elle se sent alors incompétente face à l’affirmation. (boucle se répétant)
3 concepts interdépendants qui s’influencent afin de maintenir le cercle vicieux. On peut agir sur n’importe quel des trois pour favoriser l’affirmation de soi. Mais on devra finir par toucher les 3 sujets.
RÉDUIRE L’ANXIÉTÉ face à l’affirmation
- Relaxation: tension vs détente
–>Respiration abdominale
–>Relaxation progressive de Jacobson
–>La respiration abdominale permet de se détendre. Rappeler au cerveau la distinction entre tendu et détendu. (méthode Jacobson) contracter une partie du corps au maximum pour ensuite la relâcher. - Identifier quelles situations sociales déclenchent anxiété
–>p.ex. Grille de communication affirmative (Studium)
–>Ce n’est pas toutes les situations qui sont anxiogènes pour les personnes. Les méthodes d’affirmation varient d’une personne a l’autre. - Exposition
–>Progressive et prolongée - Discours interne
–>Identifier autoverbalisations irrationnelles/nuisibles
–>Employer des autoverbalisations utiles/apaisantes (p.ex. pendant exposition)
–>On travail sur les discours interne. Pour savoir ce que les personnes disent de nuisible.
EFFECTUER UNE DEMANDE
- Identifier ce qu’on veut demander
- Droit d’avoir besoins (et responsabilité face à ceux-ci)
–>Droits de l’interlocuteur (droit de refuser, de ne pas être d’accord)
–>Lorsqu’on exprime une demande, on permet de faire comprendre à l’autre que notre relation est assez saine pour qu’on puisse se parler de nos besoins et effectuer des demandes. Cela renforce l’intimité et la profondeur de la relation. - Nécessité des demandes pour être en lien
–> Cela renforce l’intimité et la profondeur de la relation. - Le mythe d’être deviné…
–>Mythe: lorsqu’on prend pour acquis que l’autre devrait savoir nos limites et nos besoins
–>Passer par plusieurs chemins fait en sorte que la demande devient confuse. Il est donc important d’être claire. - Demandes claires et brèves
–>Nécessité d’être persistant et de répéter: technique du disque brisé
–>Disque brisé: répéter de façon simpliste la demande
EFFECTUER UNE DEMANDE - SE PRATIQUER
Commencer par des demandes faciles, peu impliquantes:
–>Demander à quelqu’un de clarifier ou d’apporter plus d’explications sur ses propos
–>Demander une légère modification de comportement (p.ex. parler plus fort)
Effectuer ensuite demandes plus intimes:
–>Suggérer une activité à faire ensemble
–>Demander une faveur
–>Demander un changement de comportement
ÉTAPES D’UNE DEMANDE
- Introduire la demande
- Exprimer le besoin
- Démontrer de l’empathie
–> Pas vraiment empathie, mais plus démontrer de l’intérêt face à l’expérience de l’autre. - Indiquer ce qui est souhaité
- Renouveler la demande (au besoin)
- Remerciement
–>Réponse positive
–>Réponse négative
–>Compromis
EFFECTUER UN REFUS
Faire un refus:
–>Dire «oui» quand on pense «oui», «non» quand on pense «non» et «peut-être» quand on pense «peut-être»
–>Se respecter, prendre soi-même ses décisions, diriger sa vie, éviter de se sentir manipulé
–>La plupart des personnes répondent favorablement à un refus.
Difficulté (incapacité) à faire refus:
–>Impacte négativement bien-être et humeur
–>Pousse à éviter gens (par peur de recevoir demandes et se sentir obligé)
comment faire un refus sans conséquences négatives
- La plupart des gens vont réagir favorablement à un refus fait de façon appropriée
–>Appropriée: directe et polie
–>D’autres pourraient ne pas comprendre ou être dérangés par refus
–>Risque à prendre pour se sentir bien, respecté par soi-même et les autres
Pour diminuer probabilité de conséquences négatives
–>Commencer par être poli et compréhensif
–>Devenir de plus en plus ferme si l’autre ne semble pas comprendre
étapes importantes lors d’un refus
- Si certain de ne pas pouvoir répondre à la demande, le dire immédiatement (dédramatiser)
–>Dire non dès le début permet de dédramatiser sinon on peut vivre de l’anxiété. - S’assurer de bien comprendre la demande
–>Demander clarification au besoin
–>Demander des clarifications afin de mieux orienter sa réponse. - Si pas certain, prendre le temps de réfléchir
–>Si certain, ne pas faire d’évitement - Face à quelqu’un qui insiste pour qu’on accepte sa demande:
–>Réponse empathique qui porte sur contenu
——->Contenu: « je vois que la situation est vraiment importante, désolée de ne pas pouvoir être présente. » (parle du contenu de la demande)
–>Réponse empathique qui porte sur processus
———> Processus: « je vois que la demande était importante, mais je ne peux pas. » (parle du processus de la demande)
–>Demande de changement
———>Changement: «j’aimerais que tu arrêtes d’insister, cela me rend mal à l’aide.»
Le continuum de refus
-oui (0%)
-retarder réponse (pause de réflexion) –>25%
-répondre vaguement –> 50%
- refus avec solution (négotiation)–> 75%
-non –> 100%
–>Pas obligé d’aller au refus 100% si nous sommes inconfortables. Il y a des alternatives qui permettent de réduire l’inconfort tout en s’affirmant un peu.
RÉACTIONS À LA CRITIQUE
Typiquement: ressentir malaise et anxiété, figer/paralyser, nier ou contre-attaquer (réaction de défense)
–>Priorité: préserver/défendre image de soi-même
–>Pourquoi on répond de manière négative? Car on tente de préserver l’image de nous-mêmes (être aimé)
Pour adopter comportement affirmatif face aux critiques, modifier croyances:
–>Rejeter idée qu’il faut être aimé par tout le monde
–>Comprendre qu’il est souhaitable et nécessaire de faire erreurs
–>Considérer qu’il est impossible d’être bon dans tout à tout moment
TYPES DE CRITIQUES
Critiques qui sont complètement fausses
Critiques qui sont justes et raisonnables
–>Justes et raisonnables: Constatations que les personnes peuvent faire sur notre comportement (exemple)
Critiques vagues
–>Vagues: tu pourrais faire mieux (utilisées souvent au travail mais pas assez précis pour savoir comment s’améliorer) utilisées également en couple et créent des conflits (ex. dire «tu me négliges.»)
RÉPONDRE AUX CRITIQUES COMPLÈTEMENT FAUSSES
- Nier directement (stratégie du disque brisé) et éviter de contre-attaquer
Si l’autre insiste…
- Donner de l’information, suggérer une autre façon de voir la situation
–>Peut envenimer, discussion inutile
–>*on ne suggère pas trop car pourrait s’envenimer - Exprimer sentiments face à critique injustifiée
–>Révélation de soi – surtout si relation intime
–>**meilleure solution (ex. cela me blesse que tu penses que je pourrais faire ça.) - Si l’autre continue encore…
–>Terminer la conversation le plus calmement possible
RÉPONDRE AUX CRITIQUES JUSTES ET RAISONNABLES
Critiques utiles, nous apprennent ce qui peut déranger les autres de notre comportement
Les écouter (faire préciser au besoin), puis décider si on souhaite changer comportement
Stratégie de l’affirmation de soi négative: Admettre l’erreur de façon claire, sans se juger mauvais ou incompétent
–>Si pas habituel
–>Si souhaite effectivement changer ce comportement
–>Si ne souhaite pas changer
–>Stratégie de l’affirmation de soi négative: affirmer un aspect négatif de notre personnalité ou de notre comportement
« tu as raison, j’arrive souvent en retard. C’est quelque chose que j’aimerais changer. »
Pas changer: « tu as raison, j’arrive souvent en retard. Avec mes deux enfants, j’ai de la difficulté a rejoindre les bouts donc il se peut que je sois en retard également les prochaines fois. »
RÉPONDRE AUX CRITIQUES VAGUES
Répondre en étant persistant, mais en ne présentant pas de résistance
–>Entraîne fatigue chez l’autre
Stratégie du brouillard:
–>Se montrer d’accord avec la critique (reconnaître bien-fondé probable)
–>Tout en soulignant caractère vague de cette critique
Stratégie de l’enquête négative:
–>Si semble pertinent (p.ex. relations plus intimes)
–>Permet de savoir ce que les gens veulent vraiment dire
–>Enquête négative: « peux-tu me donner des exemples? » « qu’est-ce qui te dérange là-dedans. » « qu’est-ce que je devrais améliorer selon toi? »
—-> tenter de comprendre ce que l’autre nous reproche.
L’EXPRESSION DES SENTIMENTS NÉGATIFS :PENSÉE IRRATIONNELLE VS PENSÉE CONSTRUCTIVE
«Si je critique mes proches, je vais me retrouver seul»
«Si j’exprime ce qui me déplaît, les conséquences seront désastreuses»
ça c’est des pensees irrationnelles
L’EXPRESSION DIRECTE DES SENTIMENTS NÉGATIFS comment faire
- Être bref (ne pas insister inutilement)
- Ne pas faire d’accusation (directe ou indirecte)
- Utiliser le «je» et parler de ses sentiments
- Décrire objectivement la situation ou le comportement qui déplait (énoncé vs question détournée)
–>Après une blague à notre sujet qu’on n’a pas aimé:
Question détournée: « est-ce que tu penses que je trouve cela drôle??? »
Énoncé: « cela m’a blessé lorsque tu m’as dit ça. » - Préciser comment le comportement affecte concrètement sa vie et ses sentiments
- Indiquer clairement le comportement qui est souhaité à l’avenir (proposition constructive)
L’EXPRESSION DIRECTE DES SENTIMENTS NÉGATIFS: Le cas de la colère
- Sentiment négatif qu’il est difficile d’exprimer sans paraître accusateur
–>Colère souvent une émotion secondaire qui cache une cause sous-jacente (ex. peur, tristesse) - Stratégie utile: exprimer l’émotion primaire (qui sous-tend et précède cette colère)
–>Les émotions primaires nous rendent plus vulnérables.
–>Plus de distance dans la relation si on exprime les relations secondaires
–>Plus de proximité dans la relation si on exprime les relations primaires.
