Cours 7 Flashcards
Violence conjugale : définition
“La violence conjugale comprend les agressions psychologiques, verbales, physiques et sexuelles ainsi que les actes de domination sur le plan économique. Elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. Elle peut être vécue dans une relation maritale, extraconjugale ou amoureuse à tous les âges de la vie”.
Il existe plusieurs formes de violence, certaines ne sont pas mentionnées dans cette définition
Quand on parle de contrôle cela ne désigne pas une perte de contrôle, mais plutôt un moyen pour affirmer son pouvoir sur une autre personne.
Violence conjugale : 2 perspectives (question à l’exam)
1- La violence comme une prise de contrôle : prise de contrôle sur l’entièreté de l’autre
2- La violence situationnelle : réaction mal adaptée à une situation stressante/frustrante. Une personne qui va réagir sur le coup de manière mal adaptée.
Qu’inclut-on quand on parle de violence conjugale dans ce cours-ci?
Violence commisse par des personnes mariées, séparées, divorcées, violence entre partenaires amoureux, violence entre partenaires intimes.
Quand on parle de violence conjugale dans le cours : on inclut toute dyade avec certaine union (du one night au mari).
Évolution de la violence conjugale : se marier “pour le meilleur et pour le pire”
Années 60 : les mariages pouvaient avoir beaucoup de violence, mais ce n’était pas encore reconnu, et peu importe la violence qu’il y avait, il fallait rester dans la relation : le divorce était très mal vu.
Les femmes violentées ne pouvaient pas partit : société patriarcal = les femmes n’avaient pas de revenu.
La femme était obligée de rester, violence ou pas.
Évolution de la violence conjugale : 1968 : loi sur le divorce
Tenter d’enlever un peu idéologie de l’église que le divorce n’était pas possible, mise en place d’allocation familiale ; plus de ressources pour les femmes p/r au revenu en se sortant d’une relation.
Évolution de la violence conjugale : 1970 à 1989 : 1ères maisons d’hébergement pour F
Dépend des régions années exactes, mais les femmes avaient souvent besoin d’être logés à qqpart parce que les allocations n’étaient pas nécessairement suffisantes.
Maison d’hébergement : 4 grands principes de base (à l’examen)
1- CONFIDENTIALITÉ : pas juste de la personne qui vient à l’hébergement, mais aussi le lieu de la maison d’hébergement (adresse confidentielle) : pour protéger les femmes.
2- GRATUITÉ : pas à payer pour être là : tout est gratuit
3- ACCESSIBILITÉ : (pas totalement réalisé encore de nos jours, on travaille là-dessus)
4- BASÉ SUR L’APPROCHE FÉMINISTE : intervention en lien avec l’approche féministe.
Évolution de la violence conjugale : 1990 à 2009 : Reconnaissance et consolidation
C’est là qu’on reconnait qu’il existe de la violence conjugale, de la violence envers les femmes : suite à la polytechnique.
On reconnait qu’il s’agit d’un problème social et non juste individuel.
Centres de recherches ont été créés dans ces années-là, des études ont démontrés que c’était un phénomène qui touchait aussi les hommes.
2010 à aujourd’hui : lutte qui continue et combats émergents
Lutte qui continue : #metoo, féminicide, avortement États-Unis : on veut prévenir, contrer cette violence.
Ampleur de la violence conjugale au Québec : phénomène difficile à quantifier pour une variété de raisons (4)
1- Différentes façons de définir la violence conjugale
Différentes définitions vont être utilisées dépendamment des études
2- Différents instruments de mesure pour quantifier la violence conjugale
Basé sur étude quantitative : on veut quantifier avec des nombres (stats) : mais ça ne prend pas tout en compte.
Beaucoup mieux avec étude qualitative : récit de vie par exemple.
3- Provenance des données
(ESG (enquête sociale générale) ou enquête policière : pas les stats les plus fiables : souvent ne prennent en compte que la violence physique ou sexuelle).
4- Principe de l’iceberg
Comme violence envers les enfants, pas tout le monde qui porte plainte, alors ces personnes n’entrent pas dans les stats. Juste une minime partie au final qui vont entrer dans les stats.
Ampleur de la violence conjugale au Québec : 2 sources principales
1- Enquêtes populationnelles
2- Données policières
Ampleur de la violence conjugale : Limites selon l’enquête sociale générale (ESG)
- Échantillon de 25 000 participants (très faible taux de 8,4 millions : +/- représentatif
- Sous-groupes représentatifs de la population québécoise?
- 15 ans et + vivant dans des ménages (possible avant, arrête à 89 ans : mais possible après aussi) (toutes les personnes qui sont sans domicile fixe ne seront jamais interrogés)
- Fait par téléphone : pas tout le monde qui a des téléphones, ou si mettons je vis avec mon conjoint violence, je ne vais pas répondre quand il est là : les réponses peuvent être erronées)
Donc beaucoup de limites, les stats qu’ils rapportent sont 3.5% (considérant juste physique ou sexuelle) des Québécois qui auraient vécu de la violence conjugale.
*Données similaires pour F/H (victimes et auteurs présumés)
**F + susceptibles de vivre des formes de violence plus sévères (ex. agression sexuelle, être battue)
Ampleur de la violence conjugale : limites selon la criminalité commise en contexte conjugal.
Principe de l’iceberg : vraiment pas tout le monde qui ont été victime qui vont aller dénoncer, ou même plaintes non retenues.
- 18 746 victimes
- 14 716 F (79%)
- 4 030 H (21%)
*+++ 18 à 29 ans
*Auteurs présumés : 80% H
*Masculinité hégémonique (masculinité toxique : idéologies fortement présentes) (H peuvent ressentir bcp + de honte à aller porter plainte : on dit aux hommes qu’ils ne sont pas à se plaindre, qu’ils sont forts, qu’ils ne sont pas des victimes, etc. Corps policier : + difficulté à croire les hommes)
*De 2018 à 2019 ; recrudescence accrue des données, et ce, principalement par les H (victimes)
Formes de violence conjugale (10)
- Physique
- Sexuelle
- Économique
- Pouvoir et contrôle
- Émotionnelle
- Spirituelle/identitaire
- Par proxy
- Technologique
- Psychologique
- Sociale
Violence physique
Directe : cracher, mordre, pousser, frapper, étrangler, serrer le bras, etc. tenter de blesser la personne
*Sans le consentement de la victime
Indirecte : briser des objets ou les lancer, frapper le mur, frapper l’animal de compagnie, conduite dangereuse, et.
Pas directement à la personne, mais expose physiquement à des risques