COURS 5: l'éthologie des troubles psychique Flashcards

1
Q

où les troubles névrotiques ont-ils leur origine ?

A

Les troubles névrotiques ont leur origine dans un conflit non résolu de l’enfance. Le trouble va se développer en trois phases

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Q

quelles sont les trois phases de développement d’un trouble ?

A
  1. Situation de départ : le conflit infantile (quelque chose de non résolu, énergie qui flotte, conflit intrapsychique)
  2. Stabilisation (le conflit reste inoffensif pendant un certain temps)
  3. Réactivation et formation des symptômes (des évènements de l’âge adulte réactive ce conflit et cela forme des symptômes).
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3
Q
  1. Situation de départ : le conflit infantile
A
  • L’enfant se trouve dans une situation où une pulsion (poussée pulsionnelle) ne peut pas être satisfaite à cause de circonstances extérieures (p.ex. absence d’un objet adéquat, refus de la mère)
  • Compromis « non réussi » : le Moi devrait trouver un compromis entre la pulsion et les circonstances extérieures de refus (qui peuvent par la suite « s’intérioriser » et devenir une partie du Surmoi) → sublimation
  • Trouver un compromis (p.ex. remettre la satisfaction à plus tard ou de se contenter d’une satisfaction différente ou réduite) s’avère difficile, parce que (a) la poussée pulsionnelle est particulièrement forte et/ou (b) le monde extérieur et particulièrement frustrant

→ On a dû affronter un environnement surmoïque (ce qui fait que même quand on est seul et des années après, on peut avoir l’impression que quelqu’un nous regarde)

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4
Q
  1. stabilisation
A
  • Toute nouvelle manifestation de la pulsion est perçue comme danger et provoquera de l’anxiété. Elle donne lieu à des tentatives de supprimer, par les mécanismes de défense, comme le refoulement
  • Fixation du conflit : comme le refoulement ne supprime pas de manière définitive la pulsion (la rendre inconsciente empêche son élaboration rationnelle qui pourrait résoudre le conflit), le conflit se fixe (= moments de vulnérabilités dans notre développement qui vont nous rendre moins amène à faire face à des évènements psychologiques intenses)

→ Le niveau d’anxiété assez élevé

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5
Q

3 réactivation et formations

A
  • La névrose adulte se développe à partir d’une situation de charge pulsionnelle qui rencontre un refus extérieur (situation qui réactive chez nous des anxiétés archaïques). La libido se retire de la réalité vers les points de fixation infantiles et investit des buts et des objets infantiles
  • La pulsion ne trouve pas de satisfaction adéquate et cherche alors une décharge dans la formation de symptômes névrotiques ou processus psychosomatiques
  • Si l’énergie pulsionnelle est trop massive, il peut se produire une « rupture de la réalité » qui conduit à une psychose (parmi lesquelles la psychanalyse range la paranoïa, la schizophrénie, la mélancolie et la manie ; le délire psychotique est un combat contre des représentations insupportables) → défi thérapeutique car met en question le transfert
    →Spectre psychotique : encore largement employé pour décrire les troubles psychiques particulièrement graves
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6
Q

L’étiologie des troubles psychiques
Question 8 : quelle influence le non-assouvissement des pulsions passées peut-il avoir sur nous ?

A

Le non-assouvissement des pulsions à certains stades « fixe » l’investissement pulsionnel et détermine des types de personnalité :
* Stade oral : personnalités orale-réceptive (dépendante des autres) et orale-agressive (agressive)
* Stade anal : personnalités anale-rétentive (avare, soumise) et anale-expulsive (sadique, agressif)
* Stade phallique : don juanisme

Il faut contextualiser par rapport au vocabulaire utilisé et ne pas s’arrêter aux étiquettes telles-quelles mais retenir l’idée qu’il y a une dynamique psychique avec des problèmes non-résolus que l’on va traîner tout au long de notre développement et qui vont nous rendre vulnérable à certains évènements de vie

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7
Q

Les mécanismes de défense
–>definition

A

–>Les défenses sont les stratégies de protection du Moi (majoritairement inconscientes) contre les pensées et émotions douloureuses ou insupportables

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8
Q

Les mécanismes de défense
–> les différent type

A
  • La projection : attribuer à autrui ce que le sujet ne peut reconnaître ou admettre chez lui-même
  • La formation réactionnelle : transformation d’un sentiment en son opposé (haine → amour). On a l’impression qu’on aime bien une personne alors qu’en réalité on la déteste mais on ne veut pas se l’avouer.
  • La sublimation : investissement (de cette énergie négative) dans les activités intellectuelles et artistiques
  • L’annulation rétroactive : tentative de faire comme si un comportement ou une pensée n’étaient pas advenus, en adoptant des comportements « contraires » (se laver les mains pour annuler un comportement répréhensible) → rituels
  • Le déni : nier purement et simplement la réalité (la personne annule ce qu’elle a fait car c’est trop douloureux)
  • La rationalisation : réinterprétation « cognitive » des comportements, sentiments, situations sans tenir compte de leur motivation réelle. Par exemple : les personnes qui regardent sur internet de quoi elles souffrent et qui se fabriquent une construction rationnelle (analyse intellectuelle) pour ne pas sentir les émotions. La personne peut alors se construire un schéma de compréhension qui va bloquer le processus thérapeutique.
  • Le déplacement : mécanisme central du rêve et de la phobie. La charge émotionnelle est détachée d’un événement et est déplacée sur un autre (p. ex. une personne qui a une peur phobique des chiens après avoir vécu un traumatisme sexuel). Par exempl, une palette de comportement et de pensées va s’activer au moment où l’anxiété monte.
  • La régression : retour à un stade de développement préalable (p.ex. ingestion alimentaire au moment d’affronter une frustration)
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9
Q

La théorie de la dépression
–>La dépression selon la psychanalyse

A

La mélancolie (ancien nom de la dépression majeure) se caractérise par une culpabilité et des auto- accusations extrêmes

 Deuil mal fait : la personne a perdu un être cher, et le chagrin ressenti s’accompagne également de sentiments inconscients de haine (à cause de l’abandon)

 Cette haine est inavouable et son « objet » a disparu ; l’être perdu est alors identifié au moi par introjection (on retourne l’agressivité contre nous) et la haine se retourne contre la personne elle- même

 C’est une régression à un narcissisme infantile (stade oral, dominé par les pulsions d’incorporation et l’indifférenciation moi-objet)

(Alors que normalement, on devrait pouvoir élaborer et comprendre nos émotions (c’est normal que je ressente de l’agressivité et que j’aie l’impression d’avoir été abandonnée) puisque c’est inéluctable pour tout le monde d’être confronté à des deuils, certaines personnes sont mieux armées que d’autres pour y faire face.))

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10
Q

Setting et techniques

A

Il y a une approche expériencielle chez Freud : il a essayé d’accompagner les gens (souvenez-vous de ce qu’il s’est passé dans votre enfance) mais il s’est rendu compte que plus il essayait moins cela marchait (résistance)
Problème :
* L’évènement a disparu dans le subconscient
* La personne résiste à l’aide que le thérapeute essayer de lui fournir

→ Il faut donc trouver un moyen d’y accéder sans provoquer la résistance chez la personne !

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11
Q

Techniques thérapeutiques

A

 L’association libre
* La personne est invité.e à dire tout ce qui lui passe par l’esprit
* Le moins la personne tente de contrôler, modifier ce qui lui vient à l’esprit, le plus il est probable que son discours contienne des indices révélateurs de parties de son psychisme qui s’exprimaient jusque-là par des symptômes
* On ne doit pas essayer de fournir des explications rationnelles

 Attention flottante
* La/le psychanalyste ne se focalise pas sur une partie spécifique de ce que dit la personne, mais privilégie une écoute « holistique » des différents contenus, des émotions exprimées, du rythme du récit

Hypothèse de Freud : dans certaines circonstances, la résistance se ramollie (fonctionne moins bien) donc il faut faire en sorte que les personnes soient le moins en contrôle pour pouvoir en apprendre plus.

→Le thérapeute repère les éléments (haussement de la voix…) et essaie de les interpréter. Peut-être qu’il va repérer des thématiques qui reviennent de manière récurrente.

 L’interprétation
* Forme principale de « réponse thérapeutique » dans la psychanalyse
* La/le thérapeute partage avec la/le patient.e sa compréhension d’un thème qui semble central dans son récit
* Analyse psychique : repérer des thèmes conflictuels dans le discours de la personne, dans ses rêves (la « voie royale » vers l’inconscient) et dans ses réactions aux interventions (façon dont les patients reçoivent les interprétations du thérapeute). Ce thème est souvent associé au transfert

 Prise de conscience
* Le travail amène la personne à une prise de conscience : elle peut associer le symptôme et sa source, ce qui la libère

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12
Q

Le transfert

A

Idée générale : pour qu’un traitement psychanalytique soit réussi, il faut que le patient revive avec l’analyste quelque chose de son passé → le mettre en acte et avoir l’impression que…

 La/le patient.e transfère sur le thérapeute des émotions originellement expérimentée dans les relations précoces (image déformée que le patient a de sa relation avec le thérapeute)

 Le transfert permet de voir les expériences passées à l’œuvre dans l’ici et maintenant
« Le patient ne dit pas qu’il se souvient avoir été méfiant et opposé à l’autorité de ses parents ; à la place, il se comporte de cette manière avec le thérapeute » → névrose de transfert

 Le contre-transfert se réfère aux réactions que la/le thérapeute a vis-à-vis du patient qui peuvent être expliquées par des éléments de son histoire personnelle

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13
Q

quelle est la différence entre le transfert et l’alliance ?

A

: le transfert n’est pas l’alliance. Différence entre les perceptions déformées de la/du patient.e à l’égard de l’analyste (le transfert) et les réactions réalistes par rapport au traitement (alliance de travail), soit la capacité à collaborer. En ce qui concerne l’alliance de travail, on observe ce qu’il se passe ici et maintenant et elle ne puise pas son origine dans le passé du patient.

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14
Q

le settinf en psychanalyse

A

–> patient est allongé

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15
Q

La théorie du changement :
Les 4 étapes

A

Le changement se produit en quatre étapes principales :

  • La personne s’ouvre et s’auto-explore, à l’aide des associations libres et de l’attention flottante du thérapeute
  • Elle découvre les modes d’être en relation et de percevoir les autres qui entravent son fonctionnement actuel, grâce aux interprétations (elle découvre que sa manière de comprendre la réalité n’est pas la seule possible)
  • Elle dissocie les expériences passées du présent par la prise de conscience des sources de sa souffrance, dans ses souvenirs et dans sa façon d’être en relation
  • Elle invente de nouveaux moyens de surmonter les expériences passées (nouvelles interprétations) par le sens de compétence émotionnelle que lui donne sa relation avec le/la thérapeute → c’est le rôle de l’alliance de travail (permet de renforcer la manière de faire face aux situations difficiles)
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16
Q

Théorie du changement
–> pourquoi parler du passer et vouloir rendre conscient l’inconscient

A
  • Le but est de résoudre le problème à sa source. Pour cela, il faut collecter suffisamment de « matériel » à analyser, ce qui demande du temps
  • Résoudre le problème à sa source vise à éviter une substitution symptomatique : non résolu, le conflit sous- jacent réapparaîtrait sous la forme d’un autre symptôme
17
Q

Exemple d’approche contemporaine

A

 Il n’y a pas une psychanalyse ; nombreuses écoles

 La forme la plus courante actuellement : les psychothérapies psychodynamiques. Inspirées de la théorie psychanalytique, mais varient dans le setting et dans les techniques thérapeutiques (et dans la durée). Mais elles se basent sur les mêmes processus que ceux utilisés dans la psychanalyse.

 Ont été d’abord inspirées par la méthode dite « active » (Ferenczi, Alexander), dans laquelle la/le thérapeute intervient activement dans l’analyse en prescrivant ou en prohibant des comportements

 Le but est d’éviter des thérapies trop longues, en se centrant sur la relation thérapeutique dans l’ici et maintenant et sur des techniques d’intervention

18
Q

c’est qzoi une méthode active ?

A

→ Méthode active : le thérapeute est intervenant (ne laisse pas les choses maturer) / setting : quart de face à face

19
Q

Différence et points commun nouvelles thérapies( thérapie psychodynamique) et psychanalyse

A
  • spécificité:
  • Peuvent être face à face
  • Peuvent être brèves (nombre de séances décidé à l’avance)
  • La/le thérapeute se centre sur une problématique ciblée : d’une certaine manière, on a quelque chose de symptomatique ≠ démarche archéologique (déterrer le conflit infantile), on s’intéresse à la façon dont le trouble se manifeste ici et maintenant.
  • Il n’y a plus une recherche des problématiques pulsionnelles profondes, mais en quoi elles se manifestent dans des conflits actuels, quotidiens

-Points communs
* Importance de l’inconscient

  • Couple transfert / contre-transfert (on reconnait le poids des expériences précoces dans le psychique adulte)
  • Poids des expériences précoces dans le fonctionnement psychique de l’adulte
20
Q
A
21
Q

Le Core Conflictual Relationship Theme

A
  • Méthode inventée par Lester Luborsky pour examiner la manifestation et le fonctionnement des modèles relationnels de la/du patient.e. C’est un des premiers à avoir quantifier l’approche thérapeutique.
     La/le thérapeute repère dans le discours de la personne des séquences relationnelles
     Toute séquence est composée de trois éléments :
  • Wish (W) → que veut la personne des autres ?
  • Reaction from Other (RO) → comment réagissent ces autres ?
  • Reaction from Subject (RS) → comment réagit la personne aux réactions des autres ?

→ Cette méthode consiste à essayer de trouver rapidement quel est le noyau conflictuel principal que présente le patient pour ensuite intervenir de manière ciblée dessus en un nombre de séance bref.

22
Q

qu’est ce qu’on entend par situation conflictuelle ?

A

 La séquence est qualifiée de conflictuelle car elle va à l’encontre de ce que la personne souhaiterait

 Le clinicien évalue à quels thèmes conflictuels génériques chaque séquence spécifique correspond (ces thèmes sont des « composants » du modèle), en se basant sur des récits spécifiques → factuel (thématiquement parlant, trouver les séquences identiques).

23
Q

en résumé

A